Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale

Cela ne change rien pour toi, si j'ai bien compris. C'est lui le cas contact, pas toi. 
Par contre, le bon sens voudrait que vous preniez quelques précautions à la maison.

Tiens la fameuse Allemagne imbattable et exemplaire veut fermer les écoles?

https://www.lesechos.fr/monde/europe/angela-merkel-plaide-pour-un-confinement-strict-en-allemagne-1272431

La chancelière a donc repris à son compte toutes les préconisations de l'académie Leopoldina. « Il faut vraiment prendre au sérieux ce que nous disent les scientifiques », a-t-elle martelé en rappelant que l'objectif est de retrouver le seuil de 50 infections sur 7 jours pour 100.000 habitants, contre 149 actuellement. Angela Merkel appelle ainsi à fermer les commerces non essentiels après Noël et jusqu'au 10 janvier au moins. Elle milite aussi pour l'allongement des vacances scolaires dès le 16 décembre et jusqu'au 10 janvier, à moins que des solutions de cours à distance puissent être organisées.(...)La Bavière et la Saxe ont déjà décidé de serrer la vis en fermant les écoles voire les commerces en Saxe dès le 14 décembre.

C'est maintenant que nous allons savoir qui, au gouvernement et chez nos éditorialistes, croit vraiment qu'il faut imiter l'Allemagne, et pas uniquement par mépris de l'État...

Mais, vous voulez vraiment fermer les écoles? Depuis que je lis ce fil, c'est le leitmotiv incessant. J'en arrive à rejoindre Blanquer (et pourtant..), mais on serait fermés depuis mars? Vous me direz qu'il y aurait peut-être moins de morts (et ça reste à prouver), mais quelle catastrophe éducative !

Fermer dès que ça remonte, oui. Ou au moins des demi-groupes. Ca ne veut pas dire fermer tout le temps.
Là, on ferme quand c'est déjà une catastrophe...

Je pense le contraire, je crois qu'il faut que les écoles restent ouvertes le plus possible. Après, c'est un choix de société.

roxanne a écrit:Mais, vous voulez vraiment fermer les écoles? Depuis que je lis ce fil, c'est le leitmotiv incessant. J'en arrive à rejoindre Blanquer (et pourtant..), mais on serait fermés depuis mars? Vous me direz qu'il y aurait peut-être moins de morts (et ça reste à prouver), mais quelle catastrophe éducative !

Non, on veut des demi-groupes. Pour tous, tout le temps. De septembre à mars, minimum. Mais là, je sens que c'est un peu tard…

Jenny a écrit:Fermer dès que ça remonte, oui. Ou au moins des demi-groupes. Ca ne veut pas dire fermer tout le temps.
Là, on ferme quand c'est déjà une catastrophe...

Ou pire on ne ferme pas et on regarde la catastrophe se prolonger... Pour ma part je préfère nettement un coup d'arrêt brutal, avec confinement total pendant deux ou trois semaines, fermeture des écoles et de toutes les entreprises non indispensables comme en mars, à cette espèce de demi-confinement qui s'éternise et ne semble même plus fonctionner.

Franchement, ça me gonfle de me dire que l'Etat risque de m'interdire de voir mes parents à Noël alors qu'en parallèle il m'oblige à fréquenter quotidiennement une centaine d'ados plus ou moins bien masqués.

roxanne a écrit:Je pense le contraire, je crois qu'il faut que les écoles restent ouvertes le plus possible. Après, c'est un choix de société.

Si je prends ma classe de Terminale, ce sont 10 élèves qui ont raté au moins une semaine de cours à cause de la Covid et qui ont des difficultés à rattraper à leur retour. Ce n'est pas non plus terrible... (Idem dans une de mes premières et on a des élèves qui ont été absents 3/4 semaines).

Ah mais on est restés ouverts tout le temps, pour toutes les classes. Tant pis aussi pour les élèves qui ont contaminés des membres de leur famille...

J'entends . Mais, les demis groupes en lycées, ça commence vraiment à tirer, ils ne bossent pas tout seuls, donc en primaire, je ne vois pas ce que ça donnerait. Ou alors, il faudrait du soutien en présentiel en parallèle mais où? avec quels moyens?

Vu les sommes faramineuses que l'Etat dépense actuellement pour soutenir les entreprises fermées, les personnes au chômage partiel, les personnes en difficulté financière, les tests pratiqués à tout-va, et ainsi de suite, on n'est plus à quelques milliards d'euros près ! Le problème, ce n'est pas l'argent, c'est le temps : il aurait fallu recruter en masse des personnes aptes à s'occuper d'enfants, et il aurait fallu le faire dès l'été dernier. Maintenant c'est trop tard, on ne peut pas recruter comme ça sur un claquement de doigts.

Bien d'accord. Si on avait fait les choses correctement on n'en serait sûrement pas là. Les gamins se contaminent à l'école (au sens large), on ne peut plus le nier et en ne faisant rien on prolonge ce semi confinement qui est une mort lente.

roxanne a écrit:J'entends . Mais, les demis groupes en lycées, ça commence vraiment à tirer, ils ne bossent pas tout seuls, donc en primaire, je ne vois pas ce que ça donnerait. Ou alors, il faudrait du soutien en présentiel en parallèle mais où? avec quels moyens?

Et alors quoi ? Il y a une crise sanitaire mondiale majeure. Et l'école et les programmes scolaires seraient le seul lieu qui devrait continuer comme avant ?
Ma soeur bosse en RAM, ils ont évidemment cessé toutes les animations et sont en télétravail. Et bien oui, c'est une perte pour les enfants concernés (dont le mien, sur un autre secteur). Mais bon, je crois que tout le monde convient que la santé des personnels est plus importante que ce que le RAM apporte. Et pourtant, je le place à un haut niveau d'estime. Et pour cette raison, je ne comprends toujours pas comment on peut m'envoyer quotidiennement dans ma classe sans aucun aménagement autre qu'un pauvre masque.
Passons sur le fait qu'en ce moment, je garde (pas d'autre mot) plus souvent deux classes qu'une…

roxanne a écrit:Mais, vous voulez vraiment fermer les écoles? Depuis que je lis ce fil, c'est le leitmotiv incessant. J'en arrive à rejoindre Blanquer (et pourtant..), mais on serait fermés depuis mars? Vous me direz qu'il y aurait peut-être moins de morts (et ça reste à prouver), mais quelle catastrophe éducative !

Je partage ton avis. Il faudrait cependant être plus rigoureux sur le port du masque et sur les gestes barrière.

Il n y a pas de bonnes solutions. Je suis d'accord avec Danska. Rien n'est prêt donc évidemment, là c'est compliqué de mettre en place des alternatives.
Je pense qu'il faut juste éviter de se traîner l'épidémie le plus longtemps possible. Je ferais sans doute quelques chapitres de moins, et bien tant pis.
Et on ne peut pas se contenter de dire que les enfants sont moins gravement malades et ne rien faire.

Clecle78 a écrit:Bien d'accord. Si on avait fait les choses correctement on n'en serait sûrement pas là. Les gamins se contaminent à l'école (au sens large), on ne peut plus le nier et en ne faisant rien on prolonge ce semi confinement qui est une mort lente.

Le pire là-dedans, c'est qu'à la limite le problème ne vient même pas des élèves. Ou plutôt, pas seulement les élèves qui se contaminent entre eux. Franchement, je suis surprise du peu d'enseignants touchés dans mon établissement, et j'en arrive même à me demander si les masques ne sont pas beaucoup plus efficaces que je le pensais au début.

Mais même ça ne change rien. Le problème, c'est surtout que maintenir les écoles ouvertes à tout prix entraîne forcément des mouvements de population importants : les élèves, les parents qui sortent de chez eux pour les déposer ou les récupérer, les enseignants (pas loin d'un million de personnes en France, quand même), mais aussi tout le personnel administratif, le personnel d'entretien, le personnel de restauration, les chauffeurs dans les bus et les transports en commun, etc.

Mécaniquement, plus il y a de monde en dehors du domicile, plus le virus se propage.

Clecle78 a écrit:Bien d'accord. Si on avait fait les choses correctement on n'en serait sûrement pas là. Les gamins se contaminent à l'école (au sens large), on ne peut plus le nier et en ne faisant rien on prolonge ce semi confinement qui est une mort lente.

Après, c'était un peu l'objectif, je pense.
On fait ce pseudo-confinement, qui au final ne confine vraiment que les personnes vulnérables (puisque les confiner ouvertement n'est pas légal), et on vise l'immunité collective (même si l'OMS a dit que c'était absurde).
Le problème, c'est qu'au milieu de tout ça, il y a les fêtes de noël et que papy et mamie ne resteront pas dans la cuisine pour manger la bûche.

Désolée, du coup, on sort un peu de l'EN.

On ne fait pas tout à fait rien non plus, il y a les masques, il y a l'éloignement des personnels fragiles (que beaucoup refusent), les demi-groupes en lycée. Je ne suis pas porte-parole du gouvernement, loin de là, mais je reste convaincue que la place des élèves reste dans une classe face à un enseignant. Et on ne parle pas de quelques semaines comme en mars, mais de plusieurs mois.

Les demi-groupes dans quelques lycées.
Les prépas sont toujours entassés dans leurs amphis, les collégiens et le premier degré sont en classe entière.

Danska a écrit:

Clecle78 a écrit:Bien d'accord. Si on avait fait les choses correctement on n'en serait sûrement pas là. Les gamins se contaminent à l'école (au sens large), on ne peut plus le nier et en ne faisant rien on prolonge ce semi confinement qui est une mort lente.

Le pire là-dedans, c'est qu'à la limite le problème ne vient même pas des élèves. Ou plutôt, pas seulement les élèves qui se contaminent entre eux. Franchement, je suis surprise du peu d'enseignants touchés dans mon établissement, et j'en arrive même à me demander si les masques ne sont pas beaucoup plus efficaces que je le pensais au début.

Mais même ça ne change rien. Le problème, c'est surtout que maintenir les écoles ouvertes à tout prix entraîne forcément des mouvements de population importants : les élèves, les parents qui sortent de chez eux pour les déposer ou les récupérer, les enseignants (pas loin d'un million de personnes en France, quand même), mais aussi tout le personnel administratif, le personnel d'entretien, le personnel de restauration, les chauffeurs dans les bus et les transports en commun, etc.

Mécaniquement, plus il y a de monde en dehors du domicile, plus le virus se propage.

C'est vrai aussi !
Ce qui me gêne le plus ce sont les offres des supermarchés qui font tout pour attirer les clients. Dimanche dernier 12 euros en bon d'achat dès 60 euros d'achat dans mon Leclerc. Il y a eu aussi l'opération chèque décalé. Attirer du monde au même moment. 

roxanne a écrit:On ne fait pas tout à fait rien non plus, il y a les masques, il y a l'éloignement des personnels fragiles (que beaucoup refusent), les demi-groupes en lycée. Je ne suis pas porte-parole du gouvernement, loin de là, mais je reste convaincue que la place des élèves reste dans une classe face à un enseignant. Et on ne parle pas de quelques semaines comme en mars, mais de plusieurs mois.

Et de 56 000 morts en France, et de millions de personnes malades, et de centaines de milliers qui se traînent encore avec des séquelles (dont une partie n'a pas repris le travail - tiens, une source d'économie qu'on aurait pu faire si elles n'avaient pas été contaminées !), et de soignants à bout de forces, et de restaurateurs qui craignent de mettre la clé sous la porte, et d'un secteur culturel à terre...

Au risque de faire une analogie débile, les personnes qui étaient enfants en 14-18 ou pendant la Seconde Guerre mondiale ne sont pas devenues stupides ou illettrées pour avoir vécu quelques années d'école plutôt hachées.

Entre fermer les écoles 1 semaine ou 2 et les fermer 1 mois, il y a une différence. Cela arrive d'ailleurs localement régulièrement en cas d'intempéries. Les fermer maintenant permettrait une "quarantaine" de précaution avant le réveillon.
Par ailleurs, je nous trouve tous bien fatigués en cette période après conseils et la semaine prochaine ne sera pas une des plus productives de l'année.
Mais je serais étonnée que ce soit la solution proposée. Quant à un couvre-feu à 17h, je ne comprends pas l'intérêt de vouloir concentrer l'affluence dans les magasins sur un temps plus court...Et la fréquentation des musées, que dire?

Jenny a écrit:Les demi-groupes dans quelques lycées.
Les prépas sont toujours entassés dans leurs amphis, les collégiens et le premier degré sont en classe entière.

Et dans pas mal de lycées, "demi-groupes" signifie en réalité classes entières, mais en alternance : une semaine les 1ères, une semaine les Tles, et on recommence... Moins de monde au self, dans les couloirs et dans les bus, c'est déjà ça, mais rien de changé dans les salles de cours en revanche.

Ou un jour sans cours dans la semaine pour un niveau, ce qui ne change pas grand chose.

Par contre, ça c'est un scandale effectivement. Nous ce sont vraiment des demi-groupes de 18 sauf les quelques classes de moins de 25 en technologique qui sont revenues en classe entière.

Nous, on a des demi-groupes sauf dans le supérieur, sauf en spé, sauf en français en 1re...

Donc, ils ne viennent que pour quelques heures dans la journée? Nous, on a un gros internat donc de toute façon ce ne serait pas possible.