- HQDJe viens de m'inscrire !
Bonsoir à toutes et à tous,
J'espère que vous vous portez bien en cette période mouvementée.
J'achèverai cette année un M2 Recherche en Histoire. Je compte préparer l'agrégation d'Histoire l'an prochain puis, si je l'obtiens, faire une thèse, pour assouvir mon goût pour la recherche et tenter de maximiser mes chances de devenir enseignant en CPGE un jour. J'ai bien conscience que les postes en CPGE coûtent très cher ; j'ai donc parcouru Néoprofs en quête de conseils ou d'informations pour me préparer au mieux en tant qu'étudiant.
J'en retiens, entre autres, qu'il est important d'être bien classé à l'agrégation pour candidater à un poste. Or, qu'est-ce qu'un "bon classement" à l'agrégation en Histoire ? Est-ce arriver dans les dix premiers, ou le premier décile parmi les admis, par exemple ? Est-ce qu'il est possible, dans les faits, de devenir enseignant en CPGE avec un classement moyen, ou "mauvais" ?
J'espère que cette question n'a pas déjà été posée quelque part (je ne l'ai pas trouvée ailleurs pour le moment...). Je vous remercie par avance pour toute réponse et vous souhaite une belle soirée.
HDQ
J'espère que vous vous portez bien en cette période mouvementée.
J'achèverai cette année un M2 Recherche en Histoire. Je compte préparer l'agrégation d'Histoire l'an prochain puis, si je l'obtiens, faire une thèse, pour assouvir mon goût pour la recherche et tenter de maximiser mes chances de devenir enseignant en CPGE un jour. J'ai bien conscience que les postes en CPGE coûtent très cher ; j'ai donc parcouru Néoprofs en quête de conseils ou d'informations pour me préparer au mieux en tant qu'étudiant.
J'en retiens, entre autres, qu'il est important d'être bien classé à l'agrégation pour candidater à un poste. Or, qu'est-ce qu'un "bon classement" à l'agrégation en Histoire ? Est-ce arriver dans les dix premiers, ou le premier décile parmi les admis, par exemple ? Est-ce qu'il est possible, dans les faits, de devenir enseignant en CPGE avec un classement moyen, ou "mauvais" ?
J'espère que cette question n'a pas déjà été posée quelque part (je ne l'ai pas trouvée ailleurs pour le moment...). Je vous remercie par avance pour toute réponse et vous souhaite une belle soirée.
HDQ
- Marcus SeptimusNiveau 5
Bonjour,
si on lit les messages postés sur d'autres pages, le classement est un élément essentiel en mathématiques (en général, on peut devenir assez jeune prof de CPGE dans cette discipline). En histoire, cela semble peut-être moins avéré d'après certains collègues, de multiples critères étant pris en compte par ailleurs (expérience, thèse, ENS, publications....) : de toute façon, il y a peu de postes et en plus une certaine opacité dans le mouvement. Comme aucun rapport sur le mouvement des profs en CPGE n'est publié, il est difficile de connaître les attendus des IG malheureusement.
si on lit les messages postés sur d'autres pages, le classement est un élément essentiel en mathématiques (en général, on peut devenir assez jeune prof de CPGE dans cette discipline). En histoire, cela semble peut-être moins avéré d'après certains collègues, de multiples critères étant pris en compte par ailleurs (expérience, thèse, ENS, publications....) : de toute façon, il y a peu de postes et en plus une certaine opacité dans le mouvement. Comme aucun rapport sur le mouvement des profs en CPGE n'est publié, il est difficile de connaître les attendus des IG malheureusement.
- bobdomNiveau 8
Bonjour,
Marcus Septimus a dit l'essentiel. La notion de bon classement est subjective, mais je dirais que cela concerne, de mon point de vue, les 20 premiers.
Cela dit :
- un tel classement ne constitue pas un sésame pour la CPGE, en tout cas en histoire. C'est différent en mathématiques ou en physique, où il y a bien plus de postes.
- on peut aussi être nommé sans avoir un bon classement.
D'autres paramètres entrent en compte... ceux indiqués par Marcus Septimus, à quoi il convient d'ajouter :
- le ou les rapports d'inspection
- les vœux formulés. En effet, la région parisienne est très difficile d'accès : il y a peu de postes qui s'y libèrent et c'est très demandé.
Marcus Septimus a dit l'essentiel. La notion de bon classement est subjective, mais je dirais que cela concerne, de mon point de vue, les 20 premiers.
Cela dit :
- un tel classement ne constitue pas un sésame pour la CPGE, en tout cas en histoire. C'est différent en mathématiques ou en physique, où il y a bien plus de postes.
- on peut aussi être nommé sans avoir un bon classement.
D'autres paramètres entrent en compte... ceux indiqués par Marcus Septimus, à quoi il convient d'ajouter :
- le ou les rapports d'inspection
- les vœux formulés. En effet, la région parisienne est très difficile d'accès : il y a peu de postes qui s'y libèrent et c'est très demandé.
- Cléopatra2Guide spirituel
Bonjour
Pour l'histoire-géo il faut aussi avoir enseigné réellement dans le secondaire, donc après la thèse pour toi. Un poste en CPGE ne s'obtient pas en sortant de thèse.
En gros, en histoire, tous les candidats ont le même profil : bon classement + thèse, donc après, il faut surtout se faire connaître, coller dans des prépas, postuler pour du remplacement... Peu de postes, beaucoup de candidats.
Pour l'histoire-géo il faut aussi avoir enseigné réellement dans le secondaire, donc après la thèse pour toi. Un poste en CPGE ne s'obtient pas en sortant de thèse.
En gros, en histoire, tous les candidats ont le même profil : bon classement + thèse, donc après, il faut surtout se faire connaître, coller dans des prépas, postuler pour du remplacement... Peu de postes, beaucoup de candidats.
- ShajarVénérable
Arrivée première à l'agrégation d'histoire, je n'ai jamais eu de réponse à mes candidatures CPGE en histoire.
Le bon classement et la thèse ne sont pas suffisants. Il faut surtout bien connaître son IPR ou son IG.
Il y a tellement peu de postes que même avec un parcours exemplaire (je pense à Elaïna qui a agreg + charte + thèse + expérience de colleuse), les chances sont infimes. Il ne faut pas passer l'agrégation dans ce but, au risque de sérieuses désillusions.
Le bon classement et la thèse ne sont pas suffisants. Il faut surtout bien connaître son IPR ou son IG.
Il y a tellement peu de postes que même avec un parcours exemplaire (je pense à Elaïna qui a agreg + charte + thèse + expérience de colleuse), les chances sont infimes. Il ne faut pas passer l'agrégation dans ce but, au risque de sérieuses désillusions.
- bobdomNiveau 8
Shajar a écrit:Arrivée première à l'agrégation d'histoire, je n'ai jamais eu de réponse à mes candidatures CPGE en histoire.
Le bon classement et la thèse ne sont pas suffisants. Il faut surtout bien connaître son IPR ou son IG.
Shajar, avais-tu postulé hors de la région parisienne ? Si c'est le cas, alors, c'est vraiment raide en histoire... Mais ça ne me surprend pas, la discipline est réputée particulièrement avare en matière de postes.
- ShajarVénérable
J'ai postulé tous postes en France métropolitaine.bobdom a écrit:Shajar a écrit:Arrivée première à l'agrégation d'histoire, je n'ai jamais eu de réponse à mes candidatures CPGE en histoire.
Le bon classement et la thèse ne sont pas suffisants. Il faut surtout bien connaître son IPR ou son IG.
Shajar, tu avais postulé hors de la région parisienne ? Si c'est le cas, alors, c'est vraiment raide en histoire... Mais ça ne me surprend pas, la discipline est réputée particulièrement avare en matière de postes.
Mais j'ai aussi la tare d'avoir fait mes études en histoire de l'art et non en histoire, et dans un domaine très marginal, ce qui doit jouer. Ma thèse est aussi récente.
Ceci dit, oui, c'est très très raide en histoire. Sur le dernier rapport du SNALC, je crois qu'on était la pire matière en ratio nombre de demandes/nombre de postes.
- bobdomNiveau 8
Oui, enfin... c'est quand même scandaleux.
Mais oui... C'est raide de chez raide.
Mais oui... C'est raide de chez raide.
- Theriakos96Habitué du forum
Disons que, comme j'ai récemment découvert, le fait qu'entre 2000 et 2010-12 environ les Inspections Générales ont nommé nombre de collègues très jeunes (normaliens et agrégés très souvent, parfois docteur) ce qui, aujourd'hui, cause un ralentissement et une saturation du mouvement qui rendra les néo-nominations en CPGE très difficiles pour notre génération @HQD, à supposer d'ailleurs que les CPGE existent encore quand ce sera notre tour d'y postuler...si le secondaire ne t'intéresse pas, comme c'est mon cas, il faudrait peut-être songer à une reconversion.
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- JayKewNiveau 9
Shajar a écrit:Arrivée première à l'agrégation d'histoire, je n'ai jamais eu de réponse à mes candidatures CPGE en histoire.
Le bon classement et la thèse ne sont pas suffisants. Il faut surtout bien connaître son IPR ou son IG.
Il y a tellement peu de postes que même avec un parcours exemplaire (je pense à Elaïna qui a agreg + charte + thèse + expérience de colleuse), les chances sont infimes. Il ne faut pas passer l'agrégation dans ce but, au risque de sérieuses désillusions.
Les bras m'en tombent ! En général, les IG essaient de placer les candidats reçus brillamment à l'agreg. Mais en effet, c'est peut-être différent en Histoire vue la rareté du nombre de postes offerts.
Par ailleurs, il est vrai (mais ça peut varier selon les disciplines) qu'une expérience dans le secondaire peut jouer (il faut avoir fait ses preuves en tant qu'enseignant). Ceci dit, il y a tellement d'exceptions à la règle qu'il faut prendre ce que je dis avec moult pincettes.
- Theriakos96Habitué du forum
JayKew a écrit:Shajar a écrit:Arrivée première à l'agrégation d'histoire, je n'ai jamais eu de réponse à mes candidatures CPGE en histoire.
Le bon classement et la thèse ne sont pas suffisants. Il faut surtout bien connaître son IPR ou son IG.
Il y a tellement peu de postes que même avec un parcours exemplaire (je pense à Elaïna qui a agreg + charte + thèse + expérience de colleuse), les chances sont infimes. Il ne faut pas passer l'agrégation dans ce but, au risque de sérieuses désillusions.
Les bras m'en tombent ! En général, les IG essaient de placer les candidats reçus brillamment à l'agreg. Mais en effet, c'est peut-être différent en Histoire vue la rareté du nombre de postes offerts.
Par ailleurs, il est vrai (mais ça peut varier selon les disciplines) qu'une expérience dans le secondaire peut jouer (il faut avoir fait ses preuves en tant qu'enseignant). Ceci dit, il y a tellement d'exceptions à la règle qu'il faut prendre ce que je dis avec moult pincettes.
De manière générale j'ai l'impression qu'en anglais le mouvement est beaucoup plus fluide qu'en lettres ou en histoire : j'ai eu vent de candidats ayant fait leur stage d'agrégation (!!) en CPGE puisque l'IG leur avait proposé le poste après les résultats au concours (classement très haut, évidemment) même si cela date d'il y environ cinq ans.
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- JayKewNiveau 9
Oui, c'est vrai. J'ai aussi connu le cas il y a quelques années d'un jeune agrégé tout juste sorti du concours et ayant effectué son année de stage en CPGE, avant d'être maintenu ensuite sur le poste une fois titularisé (et suite à sa participation au mouvement spécifique, bien entendu).
C'est vrai qu'en Anglais, les postes sont plus nombreux. Toutefois, il y en a environ moitié moins qu'en 2008, lorsque j'ai été affecté en CPGE. C'était la belle époque du départ massif à la retraite des profs du Baby Boom...
C'est vrai qu'en Anglais, les postes sont plus nombreux. Toutefois, il y en a environ moitié moins qu'en 2008, lorsque j'ai été affecté en CPGE. C'était la belle époque du départ massif à la retraite des profs du Baby Boom...
- Marcus SeptimusNiveau 5
En histoire-géo, on finirait par croire que le baby boom ne s'est pas arrêté au début des années 1970 tant il y a peu de postes...JayKew a écrit:C'est vrai qu'en Anglais, les postes sont plus nombreux. Toutefois, il y en a environ moitié moins qu'en 2008, lorsque j'ai été affecté en CPGE. C'était la belle époque du départ massif à la retraite des profs du Baby Boom...
Bref, une nomination en CPGE semble très aléatoire
- Theriakos96Habitué du forum
En tout cas pour moi un bon classement – un peu dans le sens de @bobdom – signifie être au moins dans le deuxième décile.
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– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- postulatNiveau 7
Shajar a écrit:
Arrivée première à l'agrégation d'histoire, je n'ai jamais eu de réponse à mes candidatures CPGE en histoire.
Shajar a écrit:
J'ai postulé tous postes en France métropolitaine.
Moi aussi, les bras m'en tombent ! Major + mobilité sur toute la France métropolitaine + doctorat et pas de poste en prépa ! Je ne pensais pas qu'on en était là. Je pensais naïvement qu'au moins les cinq premiers à l'agrégation allaient à coup sûr en prépa quelle que soit la discipline.
- HQDJe viens de m'inscrire !
Bonjour,
Je vous remercie toutes et tous pour ces réponses fort instructives et vos mises en garde concernant la difficulté d'obtenir un poste en CPGE en histoire. Enseigner dans le secondaire m'intéresse également beaucoup, je tenterai donc l'agrégation dans cette perspective, et sans me mettre de pression supplémentaire pour le rang. :-)
HDQ
Je vous remercie toutes et tous pour ces réponses fort instructives et vos mises en garde concernant la difficulté d'obtenir un poste en CPGE en histoire. Enseigner dans le secondaire m'intéresse également beaucoup, je tenterai donc l'agrégation dans cette perspective, et sans me mettre de pression supplémentaire pour le rang. :-)
HDQ
- LantelmeNiveau 6
Bonjour,
Je rejoins tout ce qui a été dit précédemment. Si vous avez cet objectif d'enseigner en CPGE, c'est très bien, mais dites-vous que ce sera difficile. Certains attendent depuis longtemps, même avec d'excellents dossiers. En Histoire particulièrement, le mouvement est saturé. Je vous conseille vivement d'aller jusqu'à la thèse, y compris la qualification par le CNU : c'est désormais un critère essentiel pour l'IG. Il est aussi important de passer quelques années par la secondaire, d'autant que vous allez acquérir des réflexes professionnels très formateurs et qui vous serviront ensuite en CPGE. Il faudra alors enrichir votre CV, participer à des jurys de concours, faire passer des khôlles, participer à des manuels, vous faire connaître de vos IPR (ils peuvent avoir beaucoup d'influence y compris pour les CPGE), etc.
Je ne dis pas que c'est le cas le plus répandu, mais on peut y être nommé jeune. Ce fut mon cas, à 27 ans dans une petite CPGE ; aujourd'hui, 10 ans après, c'est mon 3e poste, dans une plus grande CPGE. J'avais alors déjà 6 ans de secondaire (collège, lycée, éducation prioritaire), j'étais khôlleur depuis 5 ans ailleurs avec des charges de cours en fac et j'avais rendu "des services à l'institution" comme on dit (jurys nationaux, formations, projets académiques...). J'avais eu l'agrégation bien classé (mais en histoire honnêtement ce n'est pas du tout primordial, le classement étant quand même très aléatoire), j'étais en fin de thèse (soutenue depuis évidemment), j'avais quelques publications et je suis normalien. Il faut aussi accepter d'être mobile (j'ai changé d'académie).
Je rejoins tout ce qui a été dit précédemment. Si vous avez cet objectif d'enseigner en CPGE, c'est très bien, mais dites-vous que ce sera difficile. Certains attendent depuis longtemps, même avec d'excellents dossiers. En Histoire particulièrement, le mouvement est saturé. Je vous conseille vivement d'aller jusqu'à la thèse, y compris la qualification par le CNU : c'est désormais un critère essentiel pour l'IG. Il est aussi important de passer quelques années par la secondaire, d'autant que vous allez acquérir des réflexes professionnels très formateurs et qui vous serviront ensuite en CPGE. Il faudra alors enrichir votre CV, participer à des jurys de concours, faire passer des khôlles, participer à des manuels, vous faire connaître de vos IPR (ils peuvent avoir beaucoup d'influence y compris pour les CPGE), etc.
Je ne dis pas que c'est le cas le plus répandu, mais on peut y être nommé jeune. Ce fut mon cas, à 27 ans dans une petite CPGE ; aujourd'hui, 10 ans après, c'est mon 3e poste, dans une plus grande CPGE. J'avais alors déjà 6 ans de secondaire (collège, lycée, éducation prioritaire), j'étais khôlleur depuis 5 ans ailleurs avec des charges de cours en fac et j'avais rendu "des services à l'institution" comme on dit (jurys nationaux, formations, projets académiques...). J'avais eu l'agrégation bien classé (mais en histoire honnêtement ce n'est pas du tout primordial, le classement étant quand même très aléatoire), j'étais en fin de thèse (soutenue depuis évidemment), j'avais quelques publications et je suis normalien. Il faut aussi accepter d'être mobile (j'ai changé d'académie).
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