Qui fait grève aujourd'hui ?

Je rectifie quand même l'écart, il est de 1 à 4 en gros, les 8% sont les chiffres du primaire, le secondaire est presque à 11, et c'est pas si mal dans le marasme économique en cours, car même si nous avons un traitement garanti, il est en baisse structurelle et nous avons dans nos familles des personnes pour lesquelles il nous faut prévoir des aides donc économiser.

Mais pour les remontées de terrain, je suis d'accord, avec Enaeco. Chacun voyant midi à sa porte, il faut se mettre d'accord sur une méthodologie de comptage la plus équilibrée possible, et je suis surpris que ce ne soit pas fait après des décennies de combats militants divers.

Le chiffre du SNES (45%) c'est seulement pour les collèges. Le MEN agrège collèges et lycées mais les collègues des lycées qui étaient mobilisés et ont obtenu gain de cause n'étaient plus mobilisés qu'à la marge, c'est ce qu'on voyait dans notre département.

Là où tu as sans doute raison @pontorson50 c'est sur le caractère disparate de la mobilisation selon les établissements. Je pense que le SNES a des remontées fines et précises au niveau national et qu'elles seront analysées.

Je n'ai pas ces données mais je perçois un cellularisation de la mobilisation depuis des années. Ce qui me fait penser qu'il va de plus en plus falloir se tourner vers des logiques de réseaux de bassin, pour retisser du collectif à partir du local. Je pense qu'il faut qu'on soit en mesure de mettre en place des actions délocalisées au plus près des bahuts plutôt que nos grandes manifs nationales qui n'agrègent que la partie la plus politisée de la profession.

En plus ce type d'actions si elles sont coordonnées et massives, cela cassera le combat de com autour des chiffres de manifestants. Le gouvernement pourra toujours clamer ses chiffres, les gens qui sont l'opinion publique seront au contact direct avec la réalité locale de la mobilisation...

Cela aggravera la coupure gouvernement/opinion, isolant davantage le pouvoir minoritaire.

Tangleding a écrit:
Là où tu as sans doute raison @pontorson50 c'est sur le caractère disparate de la mobilisation selon les établissements. Je pense que le SNES a des remontées fines et précises au niveau national et qu'elles seront analysées.

Je n'ai pas ces données mais je perçois un cellularisation de la mobilisation depuis des années. Ce qui me fait penser qu'il va de plus en plus falloir se tourner vers des logiques de réseaux de bassin, pour retisser du collectif à partir du local. Je pense qu'il faut qu'on soit en mesure de mettre en place des actions délocalisées au plus près des bahuts plutôt que nos grandes manifs nationales qui n'agrègent que la partie la plus politisée de la profession.

En plus ce type d'actions si elles sont coordonnées et massives, cela cassera le combat de com autour des chiffres de manifestants. Le gouvernement pourra toujours clamer ses chiffres, les gens qui sont l'opinion publique seront au contact direct avec la réalité locale de la mobilisation...

Je suis d'accord avec cette analyse.
Malheureusement elle revient à acter qu'il n'y a plus d'éducation nationale, stratégie mise en œuvre depuis des années par les différents gouvernements qui renvoient de plus en plus à une gestion locale (autonomie des établissements).
Je pense que ce n'est pas bon pour la profession dans son ensemble.

@Monseigneur : c'est le grand risque, je suis d'accord avec toi aussi. C'est la responsabilité de nos organisations syndicales structurées de coordonner ces réseaux de façon à les articuler à des revendications nationales pour que l'EN reste une éducation nationale. Je ne dis pas que c'est chose aisée, mais je pense que c'est la seule voie pour mettre en oeuvre un rapport de force. D'autant que les directions tentent déjà souvent de sortir du cadre national, sous l'impulsion du men (expérimentations, conseil pédagogique non élu)

Pour moi qui milite au SNES-FSU, rien ne serait pire que de voir mon syndicat qui est un syndicat de terrain, fort de ses sections d'établissement, devenir un syndicat coupé de la base.

Actuellement la disparate des mobilisations le laisse craindre, et cela rend vital de créer ces réseaux, de les structurer. Et de le faire nous-mêmes, car la logique des collectifs alternatifs est de mon point de vue totalement délétère à moyen terme.

Tangleding a écrit:@Monseigneur : c'est le grand risque, je suis d'accord avec toi aussi. C'est la responsabilité de nos organisations syndicales structurées de coordonner ces réseaux de façon à les articuler à des revendications nationales pour que l'EN. Je ne dis pas que c'est chose aisée, mais je pense que c'est la seule voie pour mettre en oeuvre un rapport de force.

Pour moi qui milite au SNES-FSU, rien ne serait pire que de voir mon syndicat qui est un syndicat de terrain, fort de ses sections d'établissement, devenir un syndicat coupé de la base.

Actuellement la disparate des mobilisations le laisse craindre, et cela rend vital de créer ces réseaux, de les structurer. Et de le faire nous-mêmes, car la logique des collectifs alternatifs est de mon point de vue totalement délétère à moyen terme.

Une analyse que je partage entièrement, merci à toi et à Monseigneur. Je n'ai pas de solutions hélas!, mais ne pas se tromper sur la situation, c'est déjà énorme.

Pat B a écrit:Et le chiffre du ministère est souvent calculé sur l'ensemble du personnel... y compris ceux qui sont en arrêt maladie ; voire, parfois, y compris ceux qui ne sont pas profs ou du moins pas dans les niveaux concernés par l'appel... Ou en comptant le privé, moins gréviste...

Pour le secondaire c'est toujours calculé ainsi, c'est pour cela que les chiffres du primaire sont vaguement plus fiables lorsqu'il y a mobilisation. Les chiffres du secondaires sont faussés à dessein et les véritables chiffres ne remontent qu'en suite lorsque plus personne ne s'y intéresse ("personne" étant "journaliste").

Voilà dix mois que cela dure. Dix mois d'ordres, de contre-ordres, d'injonctions, d'inepties. Dix mois que nous jouons le rôle de tampons entre les élèves et le reste du Monde. Dix mois qu'on nous ment, méprise, ignore... Je ne sais pas ce que vous faites le 26 janvier, mais moi ce aujourd'hui là, je pense qu'il faudrait vraiment tous en être.

idem, rien à rajouter.

Complètement d'accord. Et c'est même pire, parce que pendant qu'on nous fait tourner en bourrique sur le sanitaire, le bulldozer continue sa destruction massive sur tous les dossiers.
En grève le 26.