Vol de Nuit de Saint-Exupéry : expressions "entrée en rade"

Bonjour à tous,

Je m'interroge sur le sens de l'expression "entrée en rade" dans cet extrait de Vol de Nuit de Saint-Ex.

La nuit montait, pareille à une fumée sombre et déjà comblait les vallées. On ne distinguait plus celles-ci des plaines. Déjà pourtant s’éclairaient les villages et leurs constellations se répondaient. Et lui aussi, du doigt, faisait cligner ses feux de position, répondait aux villages. La terre était tendue d’appels lumineux, chaque maison allumant son étoile, face à l’immense nuit, ainsi qu’on tourne un phare vers la mer. Tout ce qui couvrait une vie humaine déjà scintillait. Fabien admirait que l’entrée dans la nuit se fît cette fois comme une entrée en rade, lente et belle… Une fois de plus, le pilote n’éprouvait, en vol, ni vertige ni ivresse, mais le travail mystérieux d’une chair vivante.

Quelqu'un pour éclairer ma lanterne? D'avance merci.

C'est une comparaison avec la façon dont un bateau entre dans une rade avec lenteur et beauté.

L'ouverture d'une rade peut être un passage assez étroit, d'où l'allure réduite.

Ok, merci. Vu que pour moi, être en rade = être en panne, je trouvais Fabien bien serein....

Merci!

On parle de la rade de Marseille ou de celle de Brest. L'entrée de nuit dans l'une ou l'autre de ces deux rades est l'occasion de découvrir les lumières abondantes de ces villes, précédemment cachées par les reliefs du littoral.

Carabas a écrit:Bonjour à tous,

Je m'interroge sur le sens de l'expression "entrée en rade" dans cet extrait de Vol de Nuit de Saint-Ex.

La nuit montait, pareille à une fumée sombre et déjà comblait les vallées. On ne distinguait plus celles-ci des plaines. Déjà pourtant s’éclairaient les villages et leurs constellations se répondaient. Et lui aussi, du doigt, faisait cligner ses feux de position, répondait aux villages. La terre était tendue d’appels lumineux, chaque maison allumant son étoile, face à l’immense nuit, ainsi qu’on tourne un phare vers la mer. Tout ce qui couvrait une vie humaine déjà scintillait. Fabien admirait que l’entrée dans la nuit se fît cette fois comme une entrée en rade, lente et belle… Une fois de plus, le pilote n’éprouvait, en vol, ni vertige ni ivresse, mais le travail mystérieux d’une chair vivante.

Quelqu'un pour éclairer ma lanterne? D'avance merci.

Ça doit dater de l'époque d'avant les bateaux à moteur, non? Une entrée dans une rade (ou un port) à la voile se faisant, nécessairement, à allure extrêmement réduite.

ycombe a écrit:
Ça doit dater de l'époque d'avant les bateaux à moteur, non? Une entrée dans une rade (ou un port) à la voile se faisant, nécessairement, à allure extrêmement réduite.

Mais non. Une rade, c'est une étendue d'eau de bien dix kilomètres de large. Aucune raison que ça limite votre vitesse.

Sacapus a écrit:

ycombe a écrit:
Ça doit dater de l'époque d'avant les bateaux à moteur, non? Une entrée dans une rade (ou un port) à la voile se faisant, nécessairement, à allure extrêmement réduite.

Mais non. Une rade, c'est une étendue d'eau de bien dix kilomètres de large. Aucune raison que ça limite votre vitesse.

Le goulet de Brest n'est pas si large.

L’entrée en rade c’est surtout l’entrée dans la sécurité : la rade c’est une étendue d’eau protégée des vents avant même le port. Peu importe sa taille: la rade de Villefranche entre cap Ferrat et baie des anges n’est pas immense mais particulièrement paisible: les bateaux, entre autre militaires s’y mettent à l’ancre, sans entrer dans un port: se mettre en rade veut d’ailleurs dire d’abord se mettre à l’ancre hors du port https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:La_flotte_bateau_amiral_Italien,_Villefranche-sur-Mer,_26_avril_1909_(5977688406).jpg

Carabas a écrit:Ok, merci. Vu que pour moi, être en rade = être en panne, je trouvais Fabien bien serein....

Merci!

Parce qu'un navire qui reste en rade ne part pas, donc reste à l'écart, et parfois c'est un navire qui n’est plus apte à servir en mer.
Etre en rade, on l'utilise de nos jours pour "être en panne" mais aussi à l'écart (ou oublié dans un coin). Mais cela vient du fait de ne pas prendre le large.

Jacq a écrit:

Carabas a écrit:Ok, merci. Vu que pour moi, être en rade = être en panne, je trouvais Fabien bien serein....

Merci!

Parce qu'un navire qui reste en rade ne part pas, donc reste à l'écart, et parfois c'est un navire qui n’est plus apte à servir en mer.
Etre en rade, on l'utilise de nos jours pour "être en panne" mais aussi à l'écart (ou oublié dans un coin). Mais cela vient du fait de ne pas prendre le large.

Voilà: ni au large ni à quai (mais en sécurité quand même!):
Par exemple :
« Coronavirus : Un bateau de croisière immobilisé dans la rade de Marseille en raison de deux cas suspects »

Ok, merci!

Iphigénie a écrit:

Jacq a écrit:

Carabas a écrit:Ok, merci. Vu que pour moi, être en rade = être en panne, je trouvais Fabien bien serein....

Merci!

Parce qu'un navire qui reste en rade ne part pas, donc reste à l'écart, et parfois c'est un navire qui n’est plus apte à servir en mer.
Etre en rade, on l'utilise de nos jours pour "être en panne" mais aussi à l'écart (ou oublié dans un coin). Mais cela vient du fait de ne pas prendre le large.

Voilà: ni au large ni à quai (mais en sécurité quand même!):
Par exemple :
« Coronavirus : Un bateau de croisière immobilisé dans la rade de Marseille en raison de deux cas suspects »

:sourit: :sourit:
Et là les passagers étaient vraiment en rade !
Pour la sécurité entre passagers , moins en sûreté pour le coup !

Oui ça c’est un autre débat : il n’y a plus de lazaret