- AryaNiveau 1
Bonjour à tous,
J'ai une question à laquelle je ne trouve pas de réponse.
Je suis certifiée dans l'enseignement privé et suis de plus en plus intéressée par une évolution "Perdir". J'avais posté un précédent sujet où j'ai compris que le concours Perdir n'était ouvert qu'aux personnels de l'enseignement public.
J'aimerai savoir si sur le forum certains d'entre vous sont devenus Chef d'établissement ou Adjoint en venant du privé (dans un établissement privé ou public) ? Dans ce cas quelles sont les démarches et les conditions pour suivre cette voie dans l'enseignement privé ?
Existe-t-il une possibilité de faire fonction dans le privé comme c'est le cas dans le public ?
Qui avez-vous contacté ? A quel moment de l'année se font les candidatures ?
Merci beaucoup pour vos retours et témoignages
Vous souhaitant un bon dimanche.
J'ai une question à laquelle je ne trouve pas de réponse.
Je suis certifiée dans l'enseignement privé et suis de plus en plus intéressée par une évolution "Perdir". J'avais posté un précédent sujet où j'ai compris que le concours Perdir n'était ouvert qu'aux personnels de l'enseignement public.
J'aimerai savoir si sur le forum certains d'entre vous sont devenus Chef d'établissement ou Adjoint en venant du privé (dans un établissement privé ou public) ? Dans ce cas quelles sont les démarches et les conditions pour suivre cette voie dans l'enseignement privé ?
Existe-t-il une possibilité de faire fonction dans le privé comme c'est le cas dans le public ?
Qui avez-vous contacté ? A quel moment de l'année se font les candidatures ?
Merci beaucoup pour vos retours et témoignages
Vous souhaitant un bon dimanche.
- Clecle78Bon génie
Ma soeur prof d'EPS dans le privé s'est reconvertie comme adjointe. Elle en avait parlé à son chef. On lui a fait une proposition de remplacement et puis tout s'est enchaîné. Il y a une formation aussi à laquelle tu peux candidater. Demande à ton chef d'établissement, je sais que ma soeur confie des missions à certains collègues qui voudraient évoluer vers des fonctions plus administratives. Après c'est un milieu où il faut se faire un peu connaître. Être une femme n'est pas toujours simple dans certains établissements et certains diocèses mais on peut tout de même faire carrière.
- EdithWGrand sage
Bienvenue au club!
Il y a des formations courtes proposées par Formiris (deux jours) pour déterminer son projet (j'ai suivi celle de Lyon, mais il doit y en avoir aussi dans ton coin), un bon début, intéressant, surtout par la mise en commun et les discussions avec des collègues en questionnement et les formateurs, dont une psy du travail. Ensuite, on peut entrer dans une formation plus "lourde" sur deux ans ("coordinateur opérationnel" = adjoint), qui exige pour la seconde année d'avoir des heures payées par l'OGEC. Ma formation de deux jours m'a confirmé que j'avais un profil d'adjointe mais de toute évidence, mes compétences n'intéressent personne dans mon coin, donc je laisse tomber pour le moment (et j'ai des responsabilités syndicales, ce qui n'aide pas).
Sinon, il est indispensable de se faire connaître, de demander à rencontrer le directeur diocésain, tout passe par le relationnel : on peut te proposer un poste de direction et tu te formes sur le tas, ou tu te formes et ensuite on te propose un poste. Mais il faut vraiment leur plaire. Je n'ai pas la carte, ils ne veulent pas de moi (bien que mon inspecteur me pousse dans cette voie).
Echanger par mail ou téléphone avec le chargé de formation FORMIRIS de ton coin est un bon début, mais es-tu sûre de vouloir mettre le doigt dans cet engrenage infernal? Il y a des directeurs formidables mais aussi beaucoup de pompeux incompétents et je ne te parle pas des directeurs diocésains... j'en ai connu pas mal et franchement, non, ça ne le fait pas.
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Sinon, il est indispensable de se faire connaître, de demander à rencontrer le directeur diocésain, tout passe par le relationnel : on peut te proposer un poste de direction et tu te formes sur le tas, ou tu te formes et ensuite on te propose un poste. Mais il faut vraiment leur plaire. Je n'ai pas la carte, ils ne veulent pas de moi (bien que mon inspecteur me pousse dans cette voie).
Echanger par mail ou téléphone avec le chargé de formation FORMIRIS de ton coin est un bon début, mais es-tu sûre de vouloir mettre le doigt dans cet engrenage infernal? Il y a des directeurs formidables mais aussi beaucoup de pompeux incompétents et je ne te parle pas des directeurs diocésains... j'en ai connu pas mal et franchement, non, ça ne le fait pas.
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- AryaNiveau 1
EdithW a écrit:Bienvenue au club!
Il y a des formations courtes proposées par Formiris (deux jours) pour déterminer son projet (j'ai suivi celle de Lyon, mais il doit y en avoir aussi dans ton coin), un bon début, intéressant, surtout par la mise en commun et les discussions avec des collègues en questionnement et les formateurs, dont une psy du travail. Ensuite, on peut entrer dans une formation plus "lourde" sur deux ans ("coordinateur opérationnel" = adjoint), qui exige pour la seconde année d'avoir des heures payées par l'OGEC. Ma formation de deux jours m'a confirmé que j'avais un profil d'adjointe mais de toute évidence, mes compétences n'intéressent personne dans mon coin, donc je laisse tomber pour le moment (et j'ai des responsabilités syndicales, ce qui n'aide pas).
Sinon, il est indispensable de se faire connaître, de demander à rencontrer le directeur diocésain, tout passe par le relationnel : on peut te proposer un poste de direction et tu te formes sur le tas, ou tu te formes et ensuite on te propose un poste. Mais il faut vraiment leur plaire. Je n'ai pas la carte, ils ne veulent pas de moi (bien que mon inspecteur me pousse dans cette voie).
Echanger par mail ou téléphone avec le chargé de formation FORMIRIS de ton coin est un bon début, mais es-tu sûre de vouloir mettre le doigt dans cet engrenage infernal? Il y a des directeurs formidables mais aussi beaucoup de pompeux incompétents et je ne te parle pas des directeurs diocésains... j'en ai connu pas mal et franchement, non, ça ne le fait pas.
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Merci pour ton retour d'expérience !
Il m'est difficile de dire si je m'en sens prête, cela m'intéresse et je commence à beaucoup me questionner. Après ce qui me perturbe assez, c'est que ce choix ne soit pas aussi bien "tracé" que dans le public. J'aime bien savoir où je vais et comment j'y vais et au final cela me paraît assez obscur. Au final, cela se fait au copinage, ce qui plutôt décevant comparé à l'enseignement public où c'est sur concours.
J'envisage de me lancer dans ce projet l'année prochaine, c'est pour cela que j'essaie d'y voir plus clair et comprendre comment on fait concrètement.
Merci en tout cas, je sais que je peux commencer par contacter un chargé de formation FORMIRIS et faire ces 2 jours de formation.
Pour la formation de 2 ans, est-ce que tu connais un peu comment cela fonctionne ? C'est une formation payante ? On peut continuer d'enseigner en même temps que l'on fait la formation ? (A regarder un des liens que tu as indiqué, cela semble être le cas).
- EdithWGrand sage
La formation adjoint ? C'est pris en charge par Formiris la première année puis la seconde, par Opcalia (formation des personnels de droit privé), c’est pourquoi il est indispensable d’avoir ne serait-ce que deux heures comme adjoint ou coordinateur, payées par l’ogec de l’établissement, sinon, pas de deuxième année possible. Il me semble que c’est deux ou trois fois une semaine sur les deux ans.
- AryaNiveau 1
EdithW a écrit:La formation adjoint ? C'est pris en charge par Formiris la première année puis la seconde, par Opcalia (formation des personnels de droit privé), c’est pourquoi il est indispensable d’avoir ne serait-ce que deux heures comme adjoint ou coordinateur, payées par l’ogec de l’établissement, sinon, pas de deuxième année possible. Il me semble que c’est deux ou trois fois une semaine sur les deux ans.
Ok merci beaucoup. Il vaut mieux trouver d'abord un poste alors. Je comprends que ce soit difficile dans ce cadre et pas toujours à la compétence ....
- EdithWGrand sage
Ça se négocie avec un ce... dans un gros bahut, il y a des heures à prendre pour pas mal de choses : coordination niveau, matière... Dans un petit comme le mien, on est adjoint d’office sans aucune reconnaissance quand on mène des projets (je fais tous les dossiers de demande de subventions culturelles et aussi les tableaux de répartition des Hse par exemple...).
- Bigmac91Niveau 2
Bonjour,
Je me trouve exactement dans la même situation.
Je suis prof de lettres dans le privé depuis 12 ans, académie de Versailles, tout se passe bien. J'ai envie, l'idée me trotte dans la tête depuis quelques années, de me présenter à la formation perdir.
Mais mon bahut est sous tutelle congégationniste, il me faut l'autorisation de la soeur qui représente la tutelle. C'est là que ça bloque: elle est injoignable. Deux ans que je harcèle mon cde pour la rencontrer, pour que les choses bougent... et rien. Le diocèse ne peut rien faire non plus.
Ca me déprime un peu, j'avoue. J'en suis à me demander si je ne vais pas muter, ou si je ne vais pas passer le concours du public.
Il y a quand même un côté "piston" dans le privé qui continue de me déranger un peu. Le concours du public me paraît bien plus juste.
Je me trouve exactement dans la même situation.
Je suis prof de lettres dans le privé depuis 12 ans, académie de Versailles, tout se passe bien. J'ai envie, l'idée me trotte dans la tête depuis quelques années, de me présenter à la formation perdir.
Mais mon bahut est sous tutelle congégationniste, il me faut l'autorisation de la soeur qui représente la tutelle. C'est là que ça bloque: elle est injoignable. Deux ans que je harcèle mon cde pour la rencontrer, pour que les choses bougent... et rien. Le diocèse ne peut rien faire non plus.
Ca me déprime un peu, j'avoue. J'en suis à me demander si je ne vais pas muter, ou si je ne vais pas passer le concours du public.
Il y a quand même un côté "piston" dans le privé qui continue de me déranger un peu. Le concours du public me paraît bien plus juste.
- mafalda16Modérateur
EdithW a écrit:Bienvenue au club!
Il y a des formations courtes proposées par Formiris (deux jours) pour déterminer son projet (j'ai suivi celle de Lyon, mais il doit y en avoir aussi dans ton coin), un bon début, intéressant, surtout par la mise en commun et les discussions avec des collègues en questionnement et les formateurs, dont une psy du travail. Ensuite, on peut entrer dans une formation plus "lourde" sur deux ans ("coordinateur opérationnel" = adjoint), qui exige pour la seconde année d'avoir des heures payées par l'OGEC. Ma formation de deux jours m'a confirmé que j'avais un profil d'adjointe mais de toute évidence, mes compétences n'intéressent personne dans mon coin, donc je laisse tomber pour le moment (et j'ai des responsabilités syndicales, ce qui n'aide pas).
Mais tu te rends compte de la suffisance de ton message ? Tu te rends compte de la façon dont tu prends de haut tous les perdirs qui, au quotidien, rament pour faire de leur mieux ? Toi en deux jours, hop profil validé
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- Cléopatra2Guide spirituel
???????
Avoir un profil, ça veut dire que les autres ne l'ont pas, ce profil? Je ne vois pas le rapport avec les perdir déjà en poste. Elle ne dit pas qu'on lui a confirmé qu'elle serait la meilleure cheffe du monde en claquant des doigts!
Avoir un profil, ça veut dire que les autres ne l'ont pas, ce profil? Je ne vois pas le rapport avec les perdir déjà en poste. Elle ne dit pas qu'on lui a confirmé qu'elle serait la meilleure cheffe du monde en claquant des doigts!
- InvitéInvité
Tant qu'on n'exerce pas le métier, on ne peut pas savoir si on a le profil. Et puis c'est quoi le profil d'un perdir ? Savoir tout faire et son contraire, en même temps, et un peu plus.
- Cléopatra2Guide spirituel
Vouloir manager, aimer l'administratif, savoir être médiateur... on va dire que ça serait le profil. C'est normal de se demander si on a les "qualités" requises avant de changer tout à fait de poste, non?
Quand les gens postulent pour un emploi, ils postulent parce qu'ils pensent avoir le profil pour, généralement.
J'avoue que je ne comprends pas du tout les critiques faites à EdithW.
Quand les gens postulent pour un emploi, ils postulent parce qu'ils pensent avoir le profil pour, généralement.
J'avoue que je ne comprends pas du tout les critiques faites à EdithW.
- CzarNiveau 9
Sur la différence de nomination.
Dans le public il faut préparer puis réussir un concours avec tous les avantages (pas de piston pour le recrutement), défauts (des bêtes de concours qui font finalement des profs médiocres ou des perdirs médiocres, ça arrive.).
Dans l'enseignement catholique, les chefs d'établissements sont nommés par l'autorité de tutelle (congrégation ou diocèse). Je reformule: La légitimité qui fait qu'un chef d'établissement catholique est reconnu comme tel par l'Etat et le rectorat, c'est suite à une nomination par... un évêque. Ou une congrégation religieuse
Et ça fonctionne très bien.
Les responsabilités:
J’ai l’impression qu’elles sont plus importante pour un chef d'établissement dans le privé que dans le public.
-->Gestion de la partie Pastorale
-->Employeur direct de tout le personnel OGEC (ça peut monter à plusieurs centaines de personnes) avec toutes les conséquences que cela implique en terme de recrutement / droit du travail / responsabilité pénale/ édition de bulletins de salaire...
Je n'ai pas d'idée du salaire mais quand je vois ce que gagne chez nous un "simple" responsable de niveau en tant que salarié OGEC (somme à la laquelle on rajoute la paye en tant que prof à mi temps ), je pense que le chef est très bien payé, certainement plus que dans le public. (En même temps je n'envie pas vraiment son boulot et ses horaires)
Pour occuper ce type de poste, en effet, le copinage ça joue. Pourquoi? On préfère nommer quelqu'un que l'on connait et en qui on a confiance plutôt qu'une personne moins connue bien que peut être plus compétente.
Je pense également que les problématiques sont aussi différentes entre le public et le privé. Notamment pour des histoires de gros sous et de conséquences pour l'autorité ayant pouvoir de nomination.
Dans le public, vous pouvez avoir une personne très incompétente à la tête d'un établissement, il y aura toujours le financement d'assuré, des élèves qui vont venir et des profs titulaires qui vont hésiter à demander leur mutation ou qui ne vont pas l'obtenir facilement. Il y aura un impact sur le recrutement, le niveau des élèves, l'ambiance, mais 5 ans après l'établissement est toujours là, et les sous pour le faire fonctionner rentrent toujours. Le responsable ayant nommé cette personne incompétente ne sera pas vraiment inquiétée: "les règles administratives et les barèmes ont été respectées".
Si vous mettez une personne très incompétente à la tête d'un établissement catholique, les familles vont rapidement voir ailleurs (je paye DONC je veux une prestation haut de gamme) des collègues peuvent partir dans l'établissement d'à côté où l'herbe est plus verte (assez facile de muter dans l'établissement voisin dans le privé d'une année sur l'autre en région parisienne par exemple)
Assez rapidement les effectifs vont fondre, donc moins d'argent en contribution famille et baisse des sommes versées par l'Etat. Cela peut mettre en péril l'existence de l’établissement. (Prêts qui vont être compliqués à rembourser, difficulté de payer le personnel OGEC...) La tutelle / l'enseignement catholique vont être obligés d'avancer des fonds ou il y aura un vrai risque de fermeture / vente d'une partie du bien.
Le responsable ayant nommé cette personne incompétente est pour le coup directement responsable. Il avait le choix dans les nominations, et en plus comme le chef d'établissement est incompétent c'est forcement qu'il a été pistonné n'est-ce pas ma bonne dame? Il y avait tellement de gens si compétents disponibles comme cette directrice adjointe si efficace ou ce responsable de niveau si apprécié des parents. Une accusation de copinage lors de la nomination d'une personne incompétente sans concours est très difficile à contrer. L'autorité ayant ce pouvoir de nomination peut aussi avoir un "plan de carrière" dans l'épiscopat ou la congrégation qui est sérieusement ébranlé. C'est de sa faute. A-t-il les épaules assez solides pour assurer de plus hautes responsabilités?
D'ailleurs de manière plus générale dans l’Église, les problématiques de nomination de personnes à des postes à responsabilité, ce ne sont pas quelques centaines d'années d'expérience qu'il y a sur la question mais 2000 ans (j'exagère à peine.)
Dans le public il faut préparer puis réussir un concours avec tous les avantages (pas de piston pour le recrutement), défauts (des bêtes de concours qui font finalement des profs médiocres ou des perdirs médiocres, ça arrive.).
Dans l'enseignement catholique, les chefs d'établissements sont nommés par l'autorité de tutelle (congrégation ou diocèse). Je reformule: La légitimité qui fait qu'un chef d'établissement catholique est reconnu comme tel par l'Etat et le rectorat, c'est suite à une nomination par... un évêque. Ou une congrégation religieuse
Et ça fonctionne très bien.
Les responsabilités:
J’ai l’impression qu’elles sont plus importante pour un chef d'établissement dans le privé que dans le public.
-->Gestion de la partie Pastorale
-->Employeur direct de tout le personnel OGEC (ça peut monter à plusieurs centaines de personnes) avec toutes les conséquences que cela implique en terme de recrutement / droit du travail / responsabilité pénale/ édition de bulletins de salaire...
Je n'ai pas d'idée du salaire mais quand je vois ce que gagne chez nous un "simple" responsable de niveau en tant que salarié OGEC (somme à la laquelle on rajoute la paye en tant que prof à mi temps ), je pense que le chef est très bien payé, certainement plus que dans le public. (En même temps je n'envie pas vraiment son boulot et ses horaires)
Pour occuper ce type de poste, en effet, le copinage ça joue. Pourquoi? On préfère nommer quelqu'un que l'on connait et en qui on a confiance plutôt qu'une personne moins connue bien que peut être plus compétente.
Je pense également que les problématiques sont aussi différentes entre le public et le privé. Notamment pour des histoires de gros sous et de conséquences pour l'autorité ayant pouvoir de nomination.
Dans le public, vous pouvez avoir une personne très incompétente à la tête d'un établissement, il y aura toujours le financement d'assuré, des élèves qui vont venir et des profs titulaires qui vont hésiter à demander leur mutation ou qui ne vont pas l'obtenir facilement. Il y aura un impact sur le recrutement, le niveau des élèves, l'ambiance, mais 5 ans après l'établissement est toujours là, et les sous pour le faire fonctionner rentrent toujours. Le responsable ayant nommé cette personne incompétente ne sera pas vraiment inquiétée: "les règles administratives et les barèmes ont été respectées".
Si vous mettez une personne très incompétente à la tête d'un établissement catholique, les familles vont rapidement voir ailleurs (je paye DONC je veux une prestation haut de gamme) des collègues peuvent partir dans l'établissement d'à côté où l'herbe est plus verte (assez facile de muter dans l'établissement voisin dans le privé d'une année sur l'autre en région parisienne par exemple)
Assez rapidement les effectifs vont fondre, donc moins d'argent en contribution famille et baisse des sommes versées par l'Etat. Cela peut mettre en péril l'existence de l’établissement. (Prêts qui vont être compliqués à rembourser, difficulté de payer le personnel OGEC...) La tutelle / l'enseignement catholique vont être obligés d'avancer des fonds ou il y aura un vrai risque de fermeture / vente d'une partie du bien.
Le responsable ayant nommé cette personne incompétente est pour le coup directement responsable. Il avait le choix dans les nominations, et en plus comme le chef d'établissement est incompétent c'est forcement qu'il a été pistonné n'est-ce pas ma bonne dame? Il y avait tellement de gens si compétents disponibles comme cette directrice adjointe si efficace ou ce responsable de niveau si apprécié des parents. Une accusation de copinage lors de la nomination d'une personne incompétente sans concours est très difficile à contrer. L'autorité ayant ce pouvoir de nomination peut aussi avoir un "plan de carrière" dans l'épiscopat ou la congrégation qui est sérieusement ébranlé. C'est de sa faute. A-t-il les épaules assez solides pour assurer de plus hautes responsabilités?
D'ailleurs de manière plus générale dans l’Église, les problématiques de nomination de personnes à des postes à responsabilité, ce ne sont pas quelques centaines d'années d'expérience qu'il y a sur la question mais 2000 ans (j'exagère à peine.)
- EdithWGrand sage
Je ne comprends pas du tout cette aggressivité. Mon inspecteur m'a poussée à prendre des responsabilités, au vu de ce que je fais dans l'établissement où j'exerce (notamment gestion de projets d'envergure, ce qui est une des principales choses que font les adjoint dans l'enseignement privé) et m'a dit qu'il me verrait bien "adjoint, CDE ou formateur" c'est écrit dans mon rapport d'inspection...
J'ai réfléchi, discuté, puis suivi cette formation qui devait être un point de départ, pas une fin bien sûr. Quand on fait un bilan de compétences, on vous dit pour quoi vous avez un "profil", non? ça ne veut pas dire du tout qu'on se voit déjà en place, juste qu'on sera probablement mieux, à l'avenir, si tout se passe bien, après une formation sérieuse sur plusieurs années, dans ce type-là de responsabilité que dans une autre. Dans l'enseignement privé, on commence par avoir une petite responsabilité (quelques heures/semaine) comme responsable de niveau ou coordinateur disciplinaire, puis on a deux années de formation (plusieurs semaines chaque année en présentiel plus du distanciel), et après, éventuellement, si on trouve un poste (pas de mouvement comme dans le public, il n'y a pas de concours, il faut obligatoirement qu'un CDE vous "demande", et qu'une direction diocésaine vous "missionne") on peut devenir adjoint, mais le plus souvent en restant prof à temps partiel, ça s'appelle "coordinateur opérationnel" car la formation donne aussi la possibilité de travailler en dehors de l'enseignement.
Pendant cette formation, trois collègues ont eux considéré que leur choix de chercher à devenir (avec la formation adhoc) chef d'établissement était ce qu'ils souhaitaient vraiment, une autre a décidé que les responsabilités, c'était pas pour elle, un autre, qu'il voulait devenir enseignant spécialisé... c'est vaste. L'idée était de commencer, confirmer ou infirmer une volonté de changement et d'évolution. On n'est pas sorti avec un diplôme, mais avec des questions, des projets, un échéancier personnel.
J'ai réfléchi, discuté, puis suivi cette formation qui devait être un point de départ, pas une fin bien sûr. Quand on fait un bilan de compétences, on vous dit pour quoi vous avez un "profil", non? ça ne veut pas dire du tout qu'on se voit déjà en place, juste qu'on sera probablement mieux, à l'avenir, si tout se passe bien, après une formation sérieuse sur plusieurs années, dans ce type-là de responsabilité que dans une autre. Dans l'enseignement privé, on commence par avoir une petite responsabilité (quelques heures/semaine) comme responsable de niveau ou coordinateur disciplinaire, puis on a deux années de formation (plusieurs semaines chaque année en présentiel plus du distanciel), et après, éventuellement, si on trouve un poste (pas de mouvement comme dans le public, il n'y a pas de concours, il faut obligatoirement qu'un CDE vous "demande", et qu'une direction diocésaine vous "missionne") on peut devenir adjoint, mais le plus souvent en restant prof à temps partiel, ça s'appelle "coordinateur opérationnel" car la formation donne aussi la possibilité de travailler en dehors de l'enseignement.
Pendant cette formation, trois collègues ont eux considéré que leur choix de chercher à devenir (avec la formation adhoc) chef d'établissement était ce qu'ils souhaitaient vraiment, une autre a décidé que les responsabilités, c'était pas pour elle, un autre, qu'il voulait devenir enseignant spécialisé... c'est vaste. L'idée était de commencer, confirmer ou infirmer une volonté de changement et d'évolution. On n'est pas sorti avec un diplôme, mais avec des questions, des projets, un échéancier personnel.
- EdithWGrand sage
Cléopatra2 a écrit:Vouloir manager, aimer l'administratif, savoir être médiateur... on va dire que ça serait le profil. C'est normal de se demander si on a les "qualités" requises avant de changer tout à fait de poste, non?
Quand les gens postulent pour un emploi, ils postulent parce qu'ils pensent avoir le profil pour, généralement.
J'avoue que je ne comprends pas du tout les critiques faites à EdithW.
Merci Cleopatra... ça fait du bien.
C'est à peu près ce que j'aime faire, je ne veux pas être le chef, mais être facilitatrice de projets, donc aider des équipes à réaliser des choses. En tant que responsable syndicale, dans un syndicat qui est très attentif aux difficultés des salariés des établissements privés, je ne me vois pas du tout passer la barrière et devenir comme les CDE contre lesquels j'aide des salariés assez maltraités à se défendre (je force le trait à dessein, j'en connais de très honnêtes et droits, mais quand ton OGEC exige qu'un des salariés soit remercié, ce n'est jamais facile à vivre).
- DocNiveau 5
EdithW a écrit:Cléopatra2 a écrit:Vouloir manager, aimer l'administratif, savoir être médiateur... on va dire que ça serait le profil. C'est normal de se demander si on a les "qualités" requises avant de changer tout à fait de poste, non?
Quand les gens postulent pour un emploi, ils postulent parce qu'ils pensent avoir le profil pour, généralement.
J'avoue que je ne comprends pas du tout les critiques faites à EdithW.
Merci Cleopatra... ça fait du bien.
C'est à peu près ce que j'aime faire, je ne veux pas être le chef, mais être facilitatrice de projets, donc aider des équipes à réaliser des choses. En tant que responsable syndicale, dans un syndicat qui est très attentif aux difficultés des salariés des établissements privés, je ne me vois pas du tout passer la barrière et devenir comme les CDE contre lesquels j'aide des salariés assez maltraités à se défendre (je force le trait à dessein, j'en connais de très honnêtes et droits, mais quand ton OGEC exige qu'un des salariés soit remercié, ce n'est jamais facile à vivre).
Surtout quand on est doc c'est ce qu'on aime faire, la réalisation de projets
- CzarNiveau 9
volny a écrit:Piston,piston....et être catholique pratiquant.
En effet.
Pour donner une impulsion catholique à un établissement, on considère qu'il y a besoin d'un catholique à sa tête. J’imagine que ce critère de religion est également considéré comme indispensable dans les établissements sous contrat juifs, musulmans.... pour une question de cohérence.
Le chef d'un établissement catholique d'enseignement est le garant de la proposition pastorale et donc du caractère catholique.
Exemple:
J'avais eu connaissance il y a quelques années d'un établissement catholique au Moyen-Orient où la quasi totalité des professeurs et des élèves étaient musulmans. Le chef d'établissement était catholique. C'est donc un établissement catholique.
- EdithWGrand sage
volny a écrit:Piston,piston....et être catholique pratiquant.
ça c'est plus trop vrai, enfin, ça dépend des endroits... Aucun des CDE des établissements que je connais n'a jamais été un pilier de sacristie. Mais il faut savoir caresser le directeur diocésain dans le sens du poil, ne pas faire de vagues, recruter un max d'élèves (ça c'est absolument incontournable, d'où les recrues très difficiles qu'on récupère de plus en plus souvent - quand on est viré du public, où arrive-ton dans un coin perdu de la campagne où il n'y a rien d'autre à 30 km à la ronde?), et pour ce faire, sauf dans des coins très cathos (centre ville de Paris, Orléans, Tours, Versailles... et d(autres que je connais moins), il faut gommer cet aspect pour ne pas effrayer les parents, qui s'en fichent voire sont plutôt hostiles à ce que leurs chéris aient trop de "religion" à l'école, dans leur majorité.
- EdithWGrand sage
Doc a écrit:EdithW a écrit:Cléopatra2 a écrit:Vouloir manager, aimer l'administratif, savoir être médiateur... on va dire que ça serait le profil. C'est normal de se demander si on a les "qualités" requises avant de changer tout à fait de poste, non?
Quand les gens postulent pour un emploi, ils postulent parce qu'ils pensent avoir le profil pour, généralement.
J'avoue que je ne comprends pas du tout les critiques faites à EdithW.
Merci Cleopatra... ça fait du bien.
C'est à peu près ce que j'aime faire, je ne veux pas être le chef, mais être facilitatrice de projets, donc aider des équipes à réaliser des choses. En tant que responsable syndicale, dans un syndicat qui est très attentif aux difficultés des salariés des établissements privés, je ne me vois pas du tout passer la barrière et devenir comme les CDE contre lesquels j'aide des salariés assez maltraités à se défendre (je force le trait à dessein, j'en connais de très honnêtes et droits, mais quand ton OGEC exige qu'un des salariés soit remercié, ce n'est jamais facile à vivre).
Surtout quand on est doc c'est ce qu'on aime faire, la réalisation de projets
Parfaitement vrai pour moi... et c'est bien parce que mon inspecteur a été témoin de ce que je faisais (en gros, il m'a dit que j'avais un poste d'adjoint "off", où j'assure, seule, tout le projet culturel, l'ouverture et la communication de l'établissement, poste partagé de façon tout à fait officieuse avec une autre collègue, qui gère seule une mini-entreprise, l'informatique, et le volet DD du collège. Le CDE vient assister aux interventions, réunions, repart et signe de son nom tout ce qu'on fait. Dans un gros bahut, on aurait le titre et quelques heures payées par l'établissement (et donc la possibilité de suivre une formation diplômante), là, c'est normal de le faire "chacun doit donner un peu de sa personne". Je le fais parce que ça me plaît, que le CDI est trop mal équipé pour y faire de la gestion, et que je peux le faire (en partie) sur mes heures de doc, la collègue, par contre, n'a pas de compensation. Et le CDE a fait une tête pas possible l'année dernière quand elle a dit qu'elle ne pouvait plus assurer la mini-entreprise parce que ça lui prenait trop de temps...
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