- AustrucheerranteHabitué du forum
Cette année, j'ai décidé que je ferai faire mes rédactions en classe. D'abord, parce qu'au vu de nos conditions de travail, c'est toujours ça de moins de cours à préparer ; ensuite, parce que ça empêchera les élèves tentés de trouver un texte tout fait sur internet de le faire ; et enfin, je me dis que ça incitera moins à rendre copie blanche (bon, là, je crois que je rêve).
Cela dit, je me dis qu'une heure pour une rédaction, c'est peut-être trop court ; j'hésite à donner à mes élèves la possibilité de finir leur texte au cours suivant (mais si oui, pour combien de temps ?).
Vous, combien de temps laissez-vous à vos élèves ? Comment vous organisez-vous ?
Cela dit, je me dis qu'une heure pour une rédaction, c'est peut-être trop court ; j'hésite à donner à mes élèves la possibilité de finir leur texte au cours suivant (mais si oui, pour combien de temps ?).
Vous, combien de temps laissez-vous à vos élèves ? Comment vous organisez-vous ?
- pseudo-intelloSage
Ce que je fais parfois, c'est de commencer la rédac en classe pendant une heure, puis de laisser à tous les élèves qui le souhaitent la possibilité de terminer chez eux. Comme ça, je suis là pendant une heure pour les questions, il y a en effet moins de copies blanches, les élèves pas motivés me rendent tout de suit les copies ce qui évite d'avoir à courir après, et les motivés ont le temps de fignoler soigneusement.
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- calistaNiveau 8
Bonjour,
Je fais faire les rédactions en classe et ne ferai plus jamais de devoir Maison: les élèves ne font pas, ou font faire ou recopient le travail d'un camarade: les parents s'en mêlent, il faut prouver la fraude ou si la copie n'est pas rendue, c'est la guerre pour mettre le 0/20: les parents souvent, très souvent soutiennent le retard. Une fois un chef d'établissement m'a dit en conseil de classe de plutôt coller l'élève pour qu'il refasse son devoir que de mettre 0. Bref, ne faire faire que des rédactions en classe, et en principe pour les 6è/5è: 1h30, les 4/3è: 2 h de devoir: 1h plus ou moins au brouillon et environ 45 min de recopiage.
Je fais faire les rédactions en classe et ne ferai plus jamais de devoir Maison: les élèves ne font pas, ou font faire ou recopient le travail d'un camarade: les parents s'en mêlent, il faut prouver la fraude ou si la copie n'est pas rendue, c'est la guerre pour mettre le 0/20: les parents souvent, très souvent soutiennent le retard. Une fois un chef d'établissement m'a dit en conseil de classe de plutôt coller l'élève pour qu'il refasse son devoir que de mettre 0. Bref, ne faire faire que des rédactions en classe, et en principe pour les 6è/5è: 1h30, les 4/3è: 2 h de devoir: 1h plus ou moins au brouillon et environ 45 min de recopiage.
- adumbrateNiveau 10
J'essaie de faire tenir ça en deux heures :
- une heure pour expliquer le sujet et avancer au maximum le brouillon (que je ramasse en fin d'heure pour être certaine que tout est fait en classe).
- une heure pour finir le brouillon et reprendre ça au propre.
Ça m'arrive néanmoins régulièrement d'ajouter encore du temps au cours de l'heure suivante, notamment avec les petites classes, car les élèves ont du mal à gérer leur temps et se lancent régulièrement dans des romans. Parfois, je me contente d'évaluer à partir de ce qu'ils ont eu le temps de recopier au propre et de leur brouillon.
- une heure pour expliquer le sujet et avancer au maximum le brouillon (que je ramasse en fin d'heure pour être certaine que tout est fait en classe).
- une heure pour finir le brouillon et reprendre ça au propre.
Ça m'arrive néanmoins régulièrement d'ajouter encore du temps au cours de l'heure suivante, notamment avec les petites classes, car les élèves ont du mal à gérer leur temps et se lancent régulièrement dans des romans. Parfois, je me contente d'évaluer à partir de ce qu'ils ont eu le temps de recopier au propre et de leur brouillon.
- AlcyoneFidèle du forum
Je ne fais que des rédactions en classe essentiellement pour pouvoir les accompagner, remédier aux difficultés rencontrées. C'est un travail sur un temps long que j'organise de manières différentes selon le type de rédaction, le niveau de classe, le groupe, la place dans la séquence, dans la progression annuelle. Je compte environ 2h.
- le temps de préparation (environ 30 minutes) au brouillon - en commun puis au fur et à mesure en autonomie : analyse du sujet (mots clefs et définitions), recherche des critères de réussite (parfois je les leur donne directement avec le sujet), lien(s) avec la ou les séances précédentes ou avec le texte précédent, "soleil à idées" pour faire émerger du vocabulaire et des idées, plan rapide ou plus ou moins détaillé de la rédaction (sous forme de tirets).
> Cette étape me permet de savoir quels sont les élèves qui ont déjà besoin d'aide (besoin d'un ou plusieurs supports supplémentaires, besoin carrément que je m'assoie à côté pour certains).
- le temps de la rédaction (environ 1h) : directement "au propre", j'ai horreur du brouillon que l'élève recopie sur une autre feuille (inutile à mon sens, sauf si la rédaction entre dans un projet particulier).
> A cheval sur 2h de cours, cela me permet de récupérer le début des rédactions, d'entourer les erreurs au crayon chez moi (quand j'ai encore la foi de le faire du jour pour le lendemain), de faire le point en commun au début de l'heure suivante sur les critères non respectés, sur des erreurs récurrentes de langue, etc.
- le temps de la correction (30 minutes ou plus selon ce qui est prévu) : on revoit des points de langue, de méthodologie, de structure du texte, de vocabulaire, etc. Je peux leur demander de corriger en binôme les erreurs d'orthographe entourées sur leur copie, de lire leur rédaction à haute voix, de réécrire un passage de la rédaction (travail souvent pertinent pour le dialogue dans le récit ou la description d'un personnage), de repérer eux-mêmes les critères respectés et ceux qu'il faudra essayer de respecter la fois suivante. Cela peut aussi ouvrir à une séance de langue à partir d'un point langagier découvert pendant la rédaction ou à la rédaction commune d'une fiche-méthode.
- le temps de préparation (environ 30 minutes) au brouillon - en commun puis au fur et à mesure en autonomie : analyse du sujet (mots clefs et définitions), recherche des critères de réussite (parfois je les leur donne directement avec le sujet), lien(s) avec la ou les séances précédentes ou avec le texte précédent, "soleil à idées" pour faire émerger du vocabulaire et des idées, plan rapide ou plus ou moins détaillé de la rédaction (sous forme de tirets).
> Cette étape me permet de savoir quels sont les élèves qui ont déjà besoin d'aide (besoin d'un ou plusieurs supports supplémentaires, besoin carrément que je m'assoie à côté pour certains).
- le temps de la rédaction (environ 1h) : directement "au propre", j'ai horreur du brouillon que l'élève recopie sur une autre feuille (inutile à mon sens, sauf si la rédaction entre dans un projet particulier).
> A cheval sur 2h de cours, cela me permet de récupérer le début des rédactions, d'entourer les erreurs au crayon chez moi (quand j'ai encore la foi de le faire du jour pour le lendemain), de faire le point en commun au début de l'heure suivante sur les critères non respectés, sur des erreurs récurrentes de langue, etc.
- le temps de la correction (30 minutes ou plus selon ce qui est prévu) : on revoit des points de langue, de méthodologie, de structure du texte, de vocabulaire, etc. Je peux leur demander de corriger en binôme les erreurs d'orthographe entourées sur leur copie, de lire leur rédaction à haute voix, de réécrire un passage de la rédaction (travail souvent pertinent pour le dialogue dans le récit ou la description d'un personnage), de repérer eux-mêmes les critères respectés et ceux qu'il faudra essayer de respecter la fois suivante. Cela peut aussi ouvrir à une séance de langue à partir d'un point langagier découvert pendant la rédaction ou à la rédaction commune d'une fiche-méthode.
- liskayaNeoprof expérimenté
Tout comme adumbrate. Ça grignote pas mal de temps, mais je n'ai pas trouvé mieux. Je n'aime pas donner à la maison,pour toutes les raisons données pas calista... Mais cette année je me suis promis de ne pas dépasser les deux heures (la 2e étant totalement silencieuse...)... hum hum... on verra ! :|
- PhyliaNiveau 9
Pour moi, cela se passe souvent en demi-groupe : comme les élèves ont du mal à travailler sur une même activité pendant 55 minutes d'affilées, l'heure de groupe est souvent divisée en deux parties : 15 minutes pour une petite activité d'échauffement, puis présentation du sujet et explications. Le reste de l'heure est consacrée à l'écriture d'un premier jet que je garde au chaud dans la salle. Le travail est repris lors de l'heure de groupe suivante : cela laisse le temps au sujet de "reposer" et aux élèves de glaner (peut-être) un peu d'inspiration entre temps. Bon nombre des plus grands chefs-d'oeuvre ont mis des mois voire des années à éclore : alors, on peut bien donner du temps à nos élèves qui ne sont pas encore des écrivains pros !
Petite précision : je ne mets pas la pression avec une note. L'important pour moi, c'est qu'ils réfléchissent et qu'ils écrivent, corrigent, apprennent à faire des phrases correctes, un texte cohérent etc. La note, s'il en faut une, c'est quand ils la souhaitent (traduire : après moult corrections et mise au propre -presque- sans erreurs) : ce que j'évalue, ce n'est pas tant leur production écrite que l'investissement et la persévérance qu'ils y ont mis.
En revanche, pour les flemmards ou les perturbateurs, pression maximale s'ils passent outre mes avertissements amicaux :sourit:
Petite précision : je ne mets pas la pression avec une note. L'important pour moi, c'est qu'ils réfléchissent et qu'ils écrivent, corrigent, apprennent à faire des phrases correctes, un texte cohérent etc. La note, s'il en faut une, c'est quand ils la souhaitent (traduire : après moult corrections et mise au propre -presque- sans erreurs) : ce que j'évalue, ce n'est pas tant leur production écrite que l'investissement et la persévérance qu'ils y ont mis.
En revanche, pour les flemmards ou les perturbateurs, pression maximale s'ils passent outre mes avertissements amicaux :sourit:
- SphinxProphète
Pour les 5e-4e, deux heures (je n'ai pas eu de 6e pendant des années, je donnerais peut-être une heure de plus, au moins en début d'année). La première heure est dédiée au brouillon. J'interdis de rédiger au brouillon pour ensuite recopier. Je montre à faire un tableau : une ligne par étape du texte, une colonne pour nommer l'étape (situation initiale / description / péripéties/ etc), une pour développer un peu ce qu'il y a dans chaque partie en terme d'éléments de la narration / de personnages etc, une colonne pour rajouter des détails qui enrichissent leur récit. Je les guide énormément pour leur montrer que je ne leur demande pas de faire oeuvre d'écrivain et que la plupart des "idées" à trouver sont en fait contenues dans le sujet ; on fait la trame ensemble pour la première rédaction, puis progressivement je les accompagne de moins en moins au fur et à mesure de l'année. Ils ont le droit de consulter leur classeur (par exemple, pour une rédaction de 5e qui se passe à la cour du roi Arthur, ils ont une fiche sur les différents personnages - Keu, Guenièvre, Morgane, Gauvain, Merlin...), ils ont le droit voire sont fortement encouragés à aller piocher dedans ; ils peuvent aussi venir me montrer leur brouillon autant de fois qu'ils le souhaitent (ou lever le doigt pour que je vienne voir si la classe est trop remuante). En deuxième heure, ils rédigent au propre à partir de leur trame. Parfois ça râle à la fin de la première rédaction : mais pourquoi on peut pas finir à la maison, mais on peut pas y passer une heure supplémentaire, etc : non, j'avais prévenu. Je pense que c'est important de donner du temps mais qu'il ne faut pas non plus trois heures pour rédiger trente ou quarante lignes quand on a bien travaillé son brouillon, sinon on ne ferait plus rien d'autre en classe, et puis je ne tiens pas à récupérer trois copies doubles bourrées de n'importe quoi :lol:
En 3e, je guide moins, je vais me contenter de faire des séances de méthodo (comment ne pas perdre du temps en rédigeant tout au brouillon, comment lire et comprendre un sujet, etc - les séances de méthodo sont souvent couplées avec les corrections des rédactions d'ailleurs -, la méthodo du devoir d'argumentation). Je donne 1h30 comme à l'examen. (Avec une classe très faible je peux envisage de donner une heure en début d'année puis de raccourcir ensuite.)
Je réclame systématiquement dans mes voeux EdT un bloc horaire de deux heures hebdomadaire pour les 3e (sans coupure, pour pouvoir aussi faire les entraînements à la partie 1 du brevet sans qu'ils se filent les réponses pendant la récré) et par quinzaine pour les autres niveaux ; je ne suis pas toujours exaucée mais je n'hésite pas à aller râler dans ce cas-là. Je ne fais jamais beaucoup de voeux d'edt pour moi-même (jamais plus d'un, en fait), et j'estime que les voeux pédagogiques n'ont pas à entrer dans les calculs d'épicier de type "lui je lui donne pas tous ses voeux parce qu'il faudrait pas que ses collègues soient jaloux".
En 3e, je guide moins, je vais me contenter de faire des séances de méthodo (comment ne pas perdre du temps en rédigeant tout au brouillon, comment lire et comprendre un sujet, etc - les séances de méthodo sont souvent couplées avec les corrections des rédactions d'ailleurs -, la méthodo du devoir d'argumentation). Je donne 1h30 comme à l'examen. (Avec une classe très faible je peux envisage de donner une heure en début d'année puis de raccourcir ensuite.)
Je réclame systématiquement dans mes voeux EdT un bloc horaire de deux heures hebdomadaire pour les 3e (sans coupure, pour pouvoir aussi faire les entraînements à la partie 1 du brevet sans qu'ils se filent les réponses pendant la récré) et par quinzaine pour les autres niveaux ; je ne suis pas toujours exaucée mais je n'hésite pas à aller râler dans ce cas-là. Je ne fais jamais beaucoup de voeux d'edt pour moi-même (jamais plus d'un, en fait), et j'estime que les voeux pédagogiques n'ont pas à entrer dans les calculs d'épicier de type "lui je lui donne pas tous ses voeux parce qu'il faudrait pas que ses collègues soient jaloux".
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- ProvenceEnchanteur
Je fais faire peu de rédactions complètes, mais beaucoup d'exercices d'écriture, courts et ciblés. Pour les vraies rédactions, je laisse 1h30 ou deux heures.
- pseudo-intelloSage
Ce qui me pousse à laisser les élèves finir chez eux, c'est que je suis bien consciente que je dois mes capacité de rédactions au fait que ma mère reprenait avec moi systématiquement mes rédactions à la maison. C'était long et pénible, mais ça m'a fait progresser (elle n'avait qu'une formation de secrétaire, mais un BEP secrétariat en 1975, ça prouvait déjà des capacités rédactionnelles correctes).
C'est injuste, évidemment, car tous les enfants n'ont pas des parents aptes à les aider, mais je suis bien consciente que je ne peux pas tout, et qu'en classe, je générais aussi, involontairement, de l'injustice, au profit des élèves que j'ai le temps d'aider et au détriment des autres, et de ce fait ne me penche plus vraiment sur les travaux des élèves, me contentant de répondre aux questions. Laisser finir les rédactions de mes élèves à la maison ne permet pas à tout les élèves, loin delà, de bénéficier du suivi qui m'a rendu de si grands service, mais ne pas laisser finir le devoir à la maison prive tous mes élèves du suivi en question. De deux maux..
... je précise bien sûr que je parle des élèves qui sont les miens, dont le niveau global est très faible, mais hétérogène, avec des élèves qui profitent vraiment du temps à la maison. L'un passait du temps pour se documenter sur la société de l'époque à chaque rédaction, ce constituait un véritable et précieux enrichissement culturel, qui lui sera forcément profitable d'une manière ou d'une autre.
C'est injuste, évidemment, car tous les enfants n'ont pas des parents aptes à les aider, mais je suis bien consciente que je ne peux pas tout, et qu'en classe, je générais aussi, involontairement, de l'injustice, au profit des élèves que j'ai le temps d'aider et au détriment des autres, et de ce fait ne me penche plus vraiment sur les travaux des élèves, me contentant de répondre aux questions. Laisser finir les rédactions de mes élèves à la maison ne permet pas à tout les élèves, loin delà, de bénéficier du suivi qui m'a rendu de si grands service, mais ne pas laisser finir le devoir à la maison prive tous mes élèves du suivi en question. De deux maux..
... je précise bien sûr que je parle des élèves qui sont les miens, dont le niveau global est très faible, mais hétérogène, avec des élèves qui profitent vraiment du temps à la maison. L'un passait du temps pour se documenter sur la société de l'époque à chaque rédaction, ce constituait un véritable et précieux enrichissement culturel, qui lui sera forcément profitable d'une manière ou d'une autre.
- AdrenFidèle du forum
Bonjour,
dans un souci d'équité, je fais aussi faire toutes les rédaction en classe, cela évite de favoriser encore ceux qui font relire et corriger (voire plus) par les parents et de creuser le fossé avec les élèves qui n'ont pas cette chance. En 6e, je donne des sujets très précis et cadrés, à traiter en une heure. Je ramasse, indique les erreurs de langue à corriger et les points à améliorer et je donne encore une heure pour refaire. En 3e, je donne deux heures aussi (parfois sur deux jours de suite selon l'emploi du temps, et certains en profitent, mais je ne peux les en blâmer, et retravaillent leur copie entre temps) et je ramasse le travail final à la fin de la 2e heure en les prévenant que c'est pour être au plus près des conditions de l'examen. Progressivement, j'augmente le volume demandé et raccourcis le temps alloué pour arriver à la fin à ce qui est demandé au brevet.
dans un souci d'équité, je fais aussi faire toutes les rédaction en classe, cela évite de favoriser encore ceux qui font relire et corriger (voire plus) par les parents et de creuser le fossé avec les élèves qui n'ont pas cette chance. En 6e, je donne des sujets très précis et cadrés, à traiter en une heure. Je ramasse, indique les erreurs de langue à corriger et les points à améliorer et je donne encore une heure pour refaire. En 3e, je donne deux heures aussi (parfois sur deux jours de suite selon l'emploi du temps, et certains en profitent, mais je ne peux les en blâmer, et retravaillent leur copie entre temps) et je ramasse le travail final à la fin de la 2e heure en les prévenant que c'est pour être au plus près des conditions de l'examen. Progressivement, j'augmente le volume demandé et raccourcis le temps alloué pour arriver à la fin à ce qui est demandé au brevet.
- HermionyGuide spirituel
Je donne deux heures en 6e/5e (mais en 6e, en 2h, ils ne parviennent à écrire que 15 lignes, c'est un enfer ! ). Je ne les donne pas d'affilée, mais je ramasse le brouillon à la fin de la première heure (on a bien sûr décortiqué le sujet, je leur fais sortir tout ce qui peut leur servir), je le corrige et je le rends à la séance suivante. Charge à eux de modifier et de terminer + recopier. Je laisse l'étape de recopiage à la maison. Pour éviter les relectures parentales, je demande obligatoirement à ce que le brouillon soit joint à la copie. Quand le produit final est à mille lieux de ce qui avait été fait en classe, je ne note pas la copie et je demande à l'élève de recopier ce qu'il avait écrit.
Comme je corrige le brouillon et passe dans les rangs, une bonne partie des erreurs se trouvent déjà corrigées, donc la différence entre ceux qui sont aidés à la maison et les autres se sent beaucoup moins.
En 3e, j'ai 2h d'affilée cette année, donc je vais pouvoir les utiliser pour les sujets type brevet. Les autres années, je n'ai pas ce bloc et donc ils font leur rédaction à la maison, après explication du travail à faire et début en classe.
Comme je corrige le brouillon et passe dans les rangs, une bonne partie des erreurs se trouvent déjà corrigées, donc la différence entre ceux qui sont aidés à la maison et les autres se sent beaucoup moins.
En 3e, j'ai 2h d'affilée cette année, donc je vais pouvoir les utiliser pour les sujets type brevet. Les autres années, je n'ai pas ce bloc et donc ils font leur rédaction à la maison, après explication du travail à faire et début en classe.
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- SphinxProphète
pseudo-intello a écrit:Ce qui me posuse à laisser les élèves finir chez eux, c'est que je suis bien consciente que je dois mes capacité de rédactions au fait que ma mère reprenait avec moii systématiquement mes rédactions à la maison. C'était long et pénible, mais ça m'a fait progresser (elle n'avait qu'une formation de secrétaire, mais un BEP secrétariat en 1975, ça prouvait déjà des capacités rédactionnelles correctes).
C'est injuste, évidemment, car tous les enfants n'ont pas des parents aptes à les aider, mais je suis bien consciente que je ne peux pas tout, et qu'en classe, je générais aussi, involontairement, de l'injustice, au profit des élèves que j'ai le temps d'aider et au détriment des autres, et de ce fait ne me penche plus vraiment sur les travaus des élèves, me contentant de répondre aux questions. Laisser finir les rédactions de mes élèves à la maison ne permet pas à tout les élèves, loin delà, de bénéficier du suivi qui m'a rendu de si grands service, mais ne pas laisser finir le devoir à la maison prive tous mes élèves du suivi en question. De deux maux..
... je précise bien sûr que je parle des élèves qui sont les miens, dont le niveau global est très faible, mais hétérogène, avec des élèves qui profitent vraiment du temps à la maison. L'un passait du temps pour se documenter sur la société de l'époque à chaque rédaction, ce constituait un véritable et précieux enrichissement culturel, qui lui sera forcément profitable d'une manière ou d'une autre.
Je trouve quand même que les parents capables de faire progresser leur enfant de cette façon sont hyper rares et que le jeu en vaut rarement la chandelle. J'ai comme ça un élève qui a énormément profité du confinement l'an dernier, mais un seul, sur mes classes. À la fin, faire faire le devoir à la maison se retrouve chez moi contre-productif dans 95% des cas parce que des parents qui croient bien faire finissent par faire le devoir à la place de leur enfant sans même s'en rendre compte. C'est un métier... Je trouve qu'ils profitent plus, en moyenne, des indications et corrections que je peux leur donner moi pendant le temps de brouillon. Bien sûr je m'occupe davantage de ceux qui galèrent que de ceux qui se débrouillent bien, mais ces derniers sont aussi ceux qui sont capables de lire mes annotations sur la copie à la fin.
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"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Thalia de GMédiateur
Une astuce pour ceux qui laissent les élèves terminer de recopier à la maison (certains sont plus lents que d'autres, c'est une évidence), c'est de signer le brouillon qu'ils rapportent chez eux. Cela évite que les parents rajoutent des pages. Et le brouillon doit être joint à la copie, pour comparaison rapide.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- pseudo-intelloSage
Je sais bien que ça se discute, et je suis probablement influencée par le fait que sans les rédactions à la maison et l'aide (pénible) de la mère, je ne serais pas là où je suis.
C'est peut-être à cause de classes trop nombreuses, peut-être à cause de niveau trop faible qui nécessiterait d'aider quasiment chaque élève de près, mais je n'ai jamais réussi à aider convenablement les élèves en rédaction : soit je travaillais bien, mais avec quatre ou cinq élèves seulement (en en laissant donc plus de 20 sur le carreau faute de temps), soit je regardais un peu les brouillons de tout le monde, mais c'était du survol rapide. La seule fois où j'ai été réellement efficace été la demi-année où nous avons eu une TZR sans poste dans l'établissement et que nous dédoublions mes classes (déjà peu nombreuses cette année-là) pour les rédactions. Ou alors, nous allions rédiger au CDI, avec de travailler à deux, la doc et moi.
Super idée, Thalia !
C'est peut-être à cause de classes trop nombreuses, peut-être à cause de niveau trop faible qui nécessiterait d'aider quasiment chaque élève de près, mais je n'ai jamais réussi à aider convenablement les élèves en rédaction : soit je travaillais bien, mais avec quatre ou cinq élèves seulement (en en laissant donc plus de 20 sur le carreau faute de temps), soit je regardais un peu les brouillons de tout le monde, mais c'était du survol rapide. La seule fois où j'ai été réellement efficace été la demi-année où nous avons eu une TZR sans poste dans l'établissement et que nous dédoublions mes classes (déjà peu nombreuses cette année-là) pour les rédactions. Ou alors, nous allions rédiger au CDI, avec de travailler à deux, la doc et moi.
Super idée, Thalia !
- AustrucheerranteHabitué du forum
Merci à tous pour vos réponses. Je vais tenter ce coup-ci la solution de Pseudo-intello (avec les précautions de Thalia ), et je verrai ce que ça donne.
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