La baisse du nombre de postes ouverts au CAPES continue

Le nombre de postes ouverts aux concours du CAPES est cette année encore en baisse : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042575884

En lettres modernes, le chiffre passe de 1310 en 2015 à 810 en 2021 par exemple.

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Les réductions de postes d'enseignants se poursuivent dans l'enseignement de second degré, avec une baisse du nombre de postes ouverts au CAPES 2021, malgré la hausse des effectifs du côté élèves.@SNESFSU @stagiaires_SNES #StopMépris @FsuNationale pic.twitter.com/0b5zHs9LyV

— :green_apple: Du pognon pour les profs! :moneybag: (@Ithyphallique) November 29, 2020

... c'est pour faire baisser le taux honteux de postes non pourvus.

En NSI, c'est un doublement du nombre de postes.

8 postes en arabe et 10 en chinois, cela me semble aussi plus élevé qu'avant. Et avec 1167+149(3e)+383(agr.ext.)+16(agr.ext.spec.) en maths, on peut s'attendre à ce que beaucoup de postes soient perdus une fois de plus.

pseudo-intello a écrit:... c'est pour faire baisser le taux honteux de postes non pourvus.

c'est très probable en plus...on devient complotiste, c'est à la mode (faut dire que l'EN c'est parfait pour le devenir)

En 2007, il y avait 150 postes en arts plastiques pour 3500 candidats de mémoire. On a donc perdu 30 postes en près de 15 ans... À côté de ça, de plus en plus de postes sont pourvus par des contractuels qu’on balance dans le bain sans formation dans la majorité des cas (tous mes remplaçants, j’en ai connu un certain nombre entre mon accident de travail, mon arrêt pendant ma grossesse, mon congé mat, mon arrêt pour problèmes de santé post accouchement et mon AVC, étaient des contractuels qui n’avaient jamais enseigné et qui me demandaient de l’aide).

Il faut dire qu'ils n'arrivent pas à faire le plein partout tant le métier est devenu attractif!
En 2019, pour la Physique chimie, sur 385 postes ouverts, seulement 263 ont été pourvus. Et apparemment, le jury reproche essentiellement aux candidats de ne pas maitriser suffisamment la physique et la chimie et de plus en plus de manquer de savoir faire expérimentaux : ce qui montre qu'au départ beaucoup de candidats ne se destinaient pas à l'enseignement. Alors, ils peuvent augmenter le nombre de postes, pas sûr qu'ils les pourvoient. Tant qu'on ne s'attaque pas à la racine du problème : les conditions de travail, le salaire... et avec le soit disant "grenelle" de l'éducation, c'est mal parti.

L'autre explication au déficit que tu cites, et qui est spécifique à la physique-chimie, est que les programmes affligeants du lycée Châtel font qu'il est plus difficile qu'avant pour un étudiant ayant eu un parcours d'études déséquilibré entre physique et chimie de se rattraper dans l'autre matière lors de l'année de prépa CAPES. Et que les années passant on en est désormais au stade où même les ingénieurs diplômés en réorientation immédiate ou quasi-immédiate (bacheliers d'il y a 6 ou 7 ans) sont passés par le lycée Châtel.

Cela permettra d'embaucher des contractuels peu coûteux et exploités. La réduction des coûts...
Bon, puis un professeur, "ça ne sert pas à redresser la France..."

Bon, ce n'est pas pour remonter le moral mais en 1977 (année où je l'ai passé) il y avait 125 postes en lettres modernes (Archives du Monde) ...

Et combien de postes d'AE et de PEGC ? Le CAPES n'était alors pas LE concours comme il l'est presque devenu.

Mathador a écrit:Et combien de postes d'AE et de PEGC ? Le CAPES n'était alors pas LE concours comme il l'est presque devenu.

Le contexte n'était en effet pas le même. Il y avait une dynamique de titularisation des personnels précaires et une diversité de statuts :