Texte mal orthographié avec correcteur automatique

Bonjour,

J'ai un élève qui m'a mis sur sa fiche de rentrée que le français ne servait à rien car il existait des correcteurs orthographiques...

Je voudrais trouver un texte fait avec un correcteur orthographique mais avec des erreurs d'un point de vue grammatical.

Quelqu'un aurait-il un texte de ce genre ?

Bonne soirée à tous,

Sydney

Bof, je ne perdrais pas de temps personnellement avec ce qui a l'air d'une provocation de bas étage
Surtout que le jour (prochain) où le correcteur automatique corrigera aussi la grammaire, l'argument ne tiendra plus...

Il ne faut pas confondre cours de français et cours d'orthographe.
L'orthographe n'est qu'une partie du cours de français.

Et effectivement, il ne faut pas répondre à des petites provocations et ne pas se justifier.

Tout à fait, et savoir écrire ne sert de toute façon pas qu'à écrire mais également à comprendre ce qu'on lit. Si on n'a jamais appris la grammaire, on ne comprend pas la différence entre "j'ai vu les feuilles tomber" et "j'ai vu les feuilles tombées" par exemple. De plus, les cours de français ne servent pas qu'à savoir écrire.

Je ne suis pas prof de français, mais dans ma matière (la physique), je me rends compte chaque année un peu plus qu'une partie non négligeable des difficultés des élèves vient du fait qu'ils ne sont pas capables de comprendre des phrases un tant soit peu complexes*. Alors que s'ils étaient capables de comprendre comment ces phrases sont construites, et quelles sont les fonctions des différents mots, ça passerait tout seul.

Je pense par exemple à cette phrase : "Si le résultat de la mesure mentionnée à la question 2 avait été deux fois plus grand, qu'aurait-on pu en déduire ?" qui avait largué beaucoup d'étudiants de première année l'an passé...

Déjà tout propos qui commence par "à quoi ça sert" ou "ça sert à rien de" ...
" ouais, j'aurais dû rester au lit moi ce matin: à quoi ça sert?

nash06 a écrit:Tout à fait, et savoir écrire ne sert de toute façon pas qu'à écrire mais également à comprendre ce qu'on lit. Si on n'a jamais appris la grammaire, on ne comprend pas la différence entre "j'ai vu les feuilles tomber" et "j'ai vu les feuilles tombées" par exemple. De plus, les cours de français ne servent pas qu'à savoir écrire.

Je ne suis pas prof de français, mais dans ma matière (la physique), je me rends compte chaque année un peu plus qu'une partie non négligeable des difficultés des élèves vient du fait qu'ils ne sont pas capables de comprendre des phrases un tant soit peu complexes*. Alors que s'ils étaient capables de comprendre comment ces phrases sont construites, et quelles sont les fonctions des différents mots, ça passerait tout seul.

Je pense par exemple à cette phrase : "Si le résultat de la mesure mentionnée à la question 2 avait été deux fois plus grand, qu'aurait-on pu en déduire ?" qui avait largué beaucoup d'étudiants de première année l'an passé...

La prof de maths de ma fille a expliqué l'an dernier que 80% des difficultés en seconde (voire en première, mais là, ce sont des volontaires, les très faibles, en général, ne choisissent pas la spé) sont dues à une difficulté de compréhension de la langue dans l'énoncé. Pour schématiser grossièrement, la consigne dit qu'il faut faire des additions, l'élèves lit "soustractions", les fait toutes impeccablement, et a zéro. Alors qu'il maîtrise les 4 opérations. Une de mes filles (5è) est comme ça, elle comprend les énoncés mais lit de travers et fonce tête baissée sans se poser la question de relire ou d'avoir compris, elle applique ensuite méthodiquement une procédure totalement fausse, mais de façon très systématique... ce qui désarçonne ses profs de maths; je suppose que ça peut être pareil en SPC, SVT ou même HG. Baisse générale du niveau de compréhension de l'écrit... et manque de recul et de questionnement de ses propres limites. Et ce n'est pas en faisant de "l'occupationnel", de la construction de son propre savoir et du ludique qu'on résoudra la question. A mon humble avis.

Ok, merci pour vos réactions. Je sais qu'il s'agit de provocation mais je voulais juste faire un petit clin d'oeil pour désamorcer cette attitude négative.

un exemple que je donne souvent : Lait vaches son dent le champs. Le correcteur ne souligne rien...

Le latin, le français, l'histoire-géographie, ça ne sert à rien.
Les mathématiques, c'est trop difficile.
Le cartable, c'est trop lourd.
Les professeurs, ça parle trop.
Etc.

C'est une ritournelle que seulement quelques élèves nous chantent chaque année, ritournelle malheureusement montée en épingle par certains pour détruire l'enseignement disciplinaire au détriment de tous les élèves.

Laisse tomber, et continue à nourrir tes élèves de ton savoir.

S'il réitère ce genre de provocation pour éviter d'affronter ses difficultés, laisse-le rendre un devoir tapé (ou même dicté) sur ordinateur... et corrige les fautes dans la copie sans rien dire de plus.

Le latin, le français, l'histoire-géographie, ça ne sert à rien.
Les mathématiques, c'est trop difficile.
Le cartable, c'est trop lourd.
Les professeurs, ça parle trop.
Etc

Et c’est ainsi qu’ on décida que Jeannot apprendrait à danser ... vieille scie en effet :lol:

Sydney a écrit:Ok, merci pour vos réactions. Je sais qu'il s'agit de provocation mais je voulais juste faire un petit clin d'oeil pour désamorcer cette attitude négative.

Je crois l'avoir déjà dit quelque part, mais ce genre de provocation, je ne la désamorce pas par un clin d'oeil, je la désamorce pour l'année et pour l'ensemble de la classe, et de façon vulgaire, en plus, car je trouve extrêmement impoli et maltraitant de faire remarquer à quelqu'un que sa fonction est inutile.

Spoiler:

Iphigénie a écrit:

Le latin, le français, l'histoire-géographie, ça ne sert à rien.
Les mathématiques, c'est trop difficile.
Le cartable, c'est trop lourd.
Les professeurs, ça parle trop.
Etc

Et c’est ainsi qu’ on décida que Jeannot apprendrait à danser ... vieille scie en effet :lol:

Dalva a écrit:

Sydney a écrit:Ok, merci pour vos réactions. Je sais qu'il s'agit de provocation mais je voulais juste faire un petit clin d'oeil pour désamorcer cette attitude négative.

Je crois l'avoir déjà dit quelque part, mais ce genre de provocation, je ne la désamorce pas par un clin d'oeil, je la désamorce pour l'année et pour l'ensemble de la classe, et de façon vulgaire, en plus, car je trouve extrêmement impoli et maltraitant de faire remarquer à quelqu'un que sa fonction est inutile.

Spoiler:

Une mienne collègue avait coutume de répondre à ce genre de provocation :

Rien ne sert à rien et vous, vous êtes le premier des inutiles.

C'est exactement le genre de choses que je me refuse à dire : m'emporter, montrer par ma vulgarité (éventuelle, ça dépend des classes) que je n'accepte pas cette remise en cause complètement absurde, oui, mais certainement pas m'abaisser à traiter autrui d'inutile. Je crois que c'est l'une des pires violences verbales qui soient. "Tu ne sers à rien, pourquoi t'existes ?" Au secours.

Edit : je comprends pertinemment que dans la bouche de la collègue, cela signifie justement qu'on n'a pas besoin de servir à quelque chose, que ce n'est pas le but visé, etc. Mais ce n'est pas ce qu'entendent les élèves.

Dalva a écrit:C'est exactement le genre de choses que je me refuse à dire : m'emporter, montrer par ma vulgarité (éventuelle, ça dépend des classes) que je n'accepte pas cette remise en cause complètement absurde, oui, mais certainement pas m'abaisser à traiter autrui d'inutile. Je crois que c'est l'une des pires violences verbales qui soient. "Tu ne sers à rien, pourquoi t'existes ?" Au secours.

Edit : je comprends pertinemment que dans la bouche de la collègue, cela signifie justement qu'on n'a pas besoin de servir à quelque chose, que ce n'est pas le but visé, etc. Mais ce n'est pas ce qu'entendent les élèves.

Je dis à l'occasion à mes élèves qu'ils ne servent à rien, et que je m'en réjouis, parce qu'ils ne sont pas des clefs à molette ou des brosses à dents, mais des êtres vivants, uniques, et précieux. Et chiants. (Je mets un autre adjectif, hein.)

Quelle horreur pour moi de réduire l'être humain à son utilité. Je trouve que c'est à vomir.

(Comme tu me connais, Dalva, tu comprends bien que ce n'est ni toi, ni ta réaction à ce type de propos que je remets en cause . Cela dit, j'explicite toujours cette déclaration (et je dis que je ne sers à rien non plus, et ils me disent "si, vous corrigez nos fautes d'orthographe !" Ô joie...)