- PoméeNiveau 9
Je n'arrive pas à expliquer précisément la différence entre les 2 notions. Auriez-vous des idées d'articles à consulter ?
Merci !
Merci !
- DalvaVénérable
Alors bêtement, déjà, humour est un nom, comique est un adjectif : on a de l'humour, une situation est comique.
L'humour est un état d'esprit qui permet d'appréhender avec du recul des situations qui peuvent être gênantes, pour en rire afin de les dédramatiser (je schématise). Il est souvent lié à la capacité d'auto-dérision.
Une situation est comique quand elle prête à rire.
Si on souhaite utiliser "comique" comme nom (au lieu de comédie), le comique serait l'ensemble des situations (faits, idées) qui prêtent à rire, donc sur lesquelles peuvent s'exercer l'humour.
Un comique (une personne) a de l'humour, donc est capable de se présenter en situation de faire rire (de lui, des autres).
Si un auteur est capable de l'humour, il peut écrire des textes présentant des situations comiques.
Pour rire de situations comiques, encore faut-il avoir de l'humour.
Je dis peut-être n'importe quoi, cela étant dit.
L'humour est un état d'esprit qui permet d'appréhender avec du recul des situations qui peuvent être gênantes, pour en rire afin de les dédramatiser (je schématise). Il est souvent lié à la capacité d'auto-dérision.
Une situation est comique quand elle prête à rire.
Si on souhaite utiliser "comique" comme nom (au lieu de comédie), le comique serait l'ensemble des situations (faits, idées) qui prêtent à rire, donc sur lesquelles peuvent s'exercer l'humour.
Un comique (une personne) a de l'humour, donc est capable de se présenter en situation de faire rire (de lui, des autres).
Si un auteur est capable de l'humour, il peut écrire des textes présentant des situations comiques.
Pour rire de situations comiques, encore faut-il avoir de l'humour.
Je dis peut-être n'importe quoi, cela étant dit.
- PoméeNiveau 9
Non, ce n'est pas n'importe quoi, je te remercie.
Je définissais le comique comme une tonalité, un ensemble de procédés destinés à faire naître le rire et l'humour comme une capacité de l'esprit humain.
Mais, pour un texte littéraire, faites-vous une différence entre "un texte plein d'humour" et "un texte comique" ? Dans le premier cas, j'ai l'impression qu'on insiste sur le regard de l'auteur, sa capacité à prendre du recul, comme tu le dis. Dans le 2e cas, on cherche à identifier les mécanismes.
Je n'arrive pas à être bien claire sur la question, je crois !
Je définissais le comique comme une tonalité, un ensemble de procédés destinés à faire naître le rire et l'humour comme une capacité de l'esprit humain.
Mais, pour un texte littéraire, faites-vous une différence entre "un texte plein d'humour" et "un texte comique" ? Dans le premier cas, j'ai l'impression qu'on insiste sur le regard de l'auteur, sa capacité à prendre du recul, comme tu le dis. Dans le 2e cas, on cherche à identifier les mécanismes.
Je n'arrive pas à être bien claire sur la question, je crois !
- henrietteMédiateur
Tu devrais peut-être lire Le Rire de Bergson, qui définit (je cite de mémoire) le comique comme du mécanique plaqué sur du vivant. C'est une lecture très intéressante et facile d'accès dans mon souvenir.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- PoupoutchModérateur
J'ai trouvé cet article, qui a l'avantage de proposer une bibliographie assez complète.Article
Il faudrait que je cherche plus avant dans mes tablettes, mais comme ça, au reveil, je dirais que le comique est plutôt une manifestation extérieure à soi (que l'on ne provoque pas) qui suscite le rire, ce que l'on peut relier au lien du mot "comique" avec le mot "comédie", là où l'humour est plutôt une manifestation intérieure, une attitude, ce que l'on peut rapprocher de la proximité du mot avec le mot "humeur" (au sens médical ancien du terme).
Si tu prends une situation simple, comme une personne qui glisse sur une peau de banane :
- elle peut être comique, car elle est extérieure à toi, à condition que tu la mettes à distance (si tu n'y mets pas d'affect) si on suit la réflexion de Bergson.
- si c'est toi qui glisses, alors ce n'est pas comique, mais tu peux, toi, la rendre humoristique par exemple en la commentant par un mot d'esprit, en jouant de la situation. Tu fais alors preuve d'humour.
Il y aurait, donc, une manifestation plus "universelle" et une manifestation plus "personnelle", en schématisant à l'extrême.
A titre personnel, j'ai tendance à voir dans l'humour quelque chose de plus profond que dans le comique, une façon de traiter avec le désordre du monde : le modèle de l'humour, c'est pour moi Beckett. Il n'y a rien de drôle dans les pièces de Beckett à proprement parler, c'est plutôt ce que ça raconte de son/notre rapport au monde qui donne leur humour à ses pièces. D'ailleurs, bien souvent, elles ne font pas du tout sourire nos élèves. Et pourtant, si on lit bien ces textes, ils sont truffés d'humour, de dérision, d'un rire qui flirte avec le désespoir. C'est la fameuse blague du monde et du pantalon : le monde est mal foutu, mais je préfère en rire.
Il faudrait que je cherche plus avant dans mes tablettes, mais comme ça, au reveil, je dirais que le comique est plutôt une manifestation extérieure à soi (que l'on ne provoque pas) qui suscite le rire, ce que l'on peut relier au lien du mot "comique" avec le mot "comédie", là où l'humour est plutôt une manifestation intérieure, une attitude, ce que l'on peut rapprocher de la proximité du mot avec le mot "humeur" (au sens médical ancien du terme).
Si tu prends une situation simple, comme une personne qui glisse sur une peau de banane :
- elle peut être comique, car elle est extérieure à toi, à condition que tu la mettes à distance (si tu n'y mets pas d'affect) si on suit la réflexion de Bergson.
- si c'est toi qui glisses, alors ce n'est pas comique, mais tu peux, toi, la rendre humoristique par exemple en la commentant par un mot d'esprit, en jouant de la situation. Tu fais alors preuve d'humour.
Il y aurait, donc, une manifestation plus "universelle" et une manifestation plus "personnelle", en schématisant à l'extrême.
A titre personnel, j'ai tendance à voir dans l'humour quelque chose de plus profond que dans le comique, une façon de traiter avec le désordre du monde : le modèle de l'humour, c'est pour moi Beckett. Il n'y a rien de drôle dans les pièces de Beckett à proprement parler, c'est plutôt ce que ça raconte de son/notre rapport au monde qui donne leur humour à ses pièces. D'ailleurs, bien souvent, elles ne font pas du tout sourire nos élèves. Et pourtant, si on lit bien ces textes, ils sont truffés d'humour, de dérision, d'un rire qui flirte avec le désespoir. C'est la fameuse blague du monde et du pantalon : le monde est mal foutu, mais je préfère en rire.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
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