Séquence Rivière à l'envers

Bonjour, je peine à trouver un roman d'aventures accessible pour des 6è. Pensez-vous qu'une séquence sur la Rivière à l'envers serait envisageable ? Merci

C'est un joli roman mais le problème est qu'il relève de la littérature jeunesse : tu n'auras pas beaucoup de matière littéraire à exploiter en classe et les élèves n'auront pas besoin de toi pour comprendre l'histoire, ce qui n'est pas le cas de la littérature patrimoniale.
Il se peut aussi que certains élèves l'aient déjà lu en CM2.

Je suis d'accord avec Nadejda.
Je te soumets deux titres qui ont bien marché avec mes Sixième :
- Tom Sawyer. J'ai choisi de ne pas donner de version abrégée, (je la trouvais franchement mutilée) mais de proposer des parcours de lecture diversifiés selon les capacités des élèves.
- Le Livre de la Jungle, en te limitant aux premières nouvelles, axées sur le personnage de Mowgli.

Aux propositions d'Ombre, j'ajoute Le Tour du monde en 80 jours des éditions Lito (c'est une version abrégée qui met bien en avant le rythme d'un roman d'aventures). Je le fais depuis trois ans, ça fonctionne très bien !

Merci pour ces pistes ! C'est ce que je craignais...

*Ombre* a écrit:
- Tom Sawyer. J'ai choisi de ne pas donner de version abrégée, (je la trouvais franchement mutilée) mais de proposer des parcours de lecture diversifiés selon les capacités des élèves.

Ça veut dire que certains n'ont pas tout le livre à lire, si je comprends bien ? Pourrais-tu préciser comment tu procèdes, car ça m'intéresse.

La rivière à l'envers est très bien en cursive à la maison. Je plussoie Le livre de la jungle, Folio a sorti les trois premières aventures pour 3€ cette année. Les London sont aussi très bien, L'appel de la forêt par exemple...

adumbrate a écrit:

*Ombre* a écrit:
- Tom Sawyer. J'ai choisi de ne pas donner de version abrégée, (je la trouvais franchement mutilée) mais de proposer des parcours de lecture diversifiés selon les capacités des élèves.

Ça veut dire que certains n'ont pas tout le livre à lire, si je comprends bien ? Pourrais-tu préciser comment tu procèdes, car ça m'intéresse.

Oui. Il y a des chapitres obligatoires (le début, l'histoire avec Becky, celle avec le meurtre et la quête du trésor) et d'autres facultatifs (notamment les bêtises secondaires de Tom). Certains lisent tout, d'autres se contentent des chapitres obligatoires.

Je pensais aussi à un hivernage dans les glaces.. Ce serait plus adapté selon vous ?

La Rivière à l'envers est en fait composée de deux tomes : « Tomek » et « Hannah ». Je n'ai lu que le premier tome pour l'instant. Je trouve que c'est bien écrit pour de la littérature « jeunesse ». Plusieurs de mes collègues font lire ce premier tome en début de 5e.

camille423 a écrit:Je pensais aussi à un hivernage dans les glaces.. Ce serait plus adapté selon vous ?

Oui.

Cosmos a écrit:La Rivière à l'envers est en fait composée de deux tomes : « Tomek » et « Hannah ». Je n'ai lu que le premier tome pour l'instant. Je trouve que c'est bien écrit pour de la littérature « jeunesse ». Plusieurs de mes collègues font lire ce premier tome en début de 5e.

Aucun problème pour faire lire. Mais comme le dit Nadejda, les élèves n'ont pas besoin de notre médiation pour accéder à ce texte et il n'est pas assez résistant pour donner la matière à des lectures analytiques. C'est pourquoi je ne le propose qu'en cursive.

Merci =)

Bonjour,

Je traite La Rivière à l'envers en OI en classe de cinquième. J'ai d'ailleurs été inspecté dessus cette année et l'inspecteur a paru très intéressé. Il a gardé le livre pour le lire et a trouvé l'extrait étudié très riche.
Certes, c'est de la littérature jeunesse mais ce roman initiatique permet des analyses très intéressantes.

*Ombre* a écrit:

adumbrate a écrit:

*Ombre* a écrit:
- Tom Sawyer. J'ai choisi de ne pas donner de version abrégée, (je la trouvais franchement mutilée) mais de proposer des parcours de lecture diversifiés selon les capacités des élèves.

Ça veut dire que certains n'ont pas tout le livre à lire, si je comprends bien ? Pourrais-tu préciser comment tu procèdes, car ça m'intéresse.

Oui. Il y a des chapitres obligatoires (le début, l'histoire avec Becky, celle avec le meurtre et la quête du trésor) et d'autres facultatifs (notamment les bêtises secondaires de Tom). Certains lisent tout, d'autres se contentent des chapitres obligatoires.

Merci.
Je vais voir si je peux faire quelque chose du même ordre, car ta méthode me tente bien (et j'aime beaucoup Tom Sawyer).

ALLAIN a écrit:Bonjour,

Je traite La Rivière à l'envers en OI en classe de cinquième. J'ai d'ailleurs été inspecté dessus cette année et l'inspecteur a paru très intéressé. Il a gardé le livre pour le lire et a trouvé l'extrait étudié très riche.
Certes, c'est de la littérature jeunesse mais ce roman initiatique permet des analyses très intéressantes.

Bonjour ALLAIN, j'ai cru comprendre sur différents forums et réseaux que cette oeuvre plaisait énormément aux élèves. J'hésite encore sur le choix de mes OI, et j'envisage éventuellement de proposer celle-ci à mes cinquième cette année. Est-ce que je pourrais à l'occasion te demander de m'envoyer ta séquence? Histoire que je me fasse une petite idée du potentiel littéraire et analytique de l'oeuvre (que je connais très peu) ? Merci de ta réponse !

Les programmes sont très clairs : les oeuvres de littérature jeunesse, aussi intéressantes qu'elles puissent être, doivent être réservées aux lectures cursives...

Non seulement les élèves adorent la Rivière, mais ils peuvent poursuivre seuls l'aventure avec Hannah qui en est la suite (enfin, façon de parler...)

lilith888 a écrit:Les programmes sont très clairs : les oeuvres de littérature jeunesse, aussi intéressantes qu'elles puissent être, doivent être réservées aux lectures cursives...

Ah ? J'aimerais bien savoir où cela est précisé dans les programmes du cycle 4...

Au cycle 4, il me semblait que la seule mention de la littérature de jeunesse était dans ce paragraphe :
"Chaque année, le professeur aborde les questionnements au programme en mobilisant les ressources de : la littérature patrimoniale (en s’efforçant de puiser dans toutes les époques, du Moyen Âge au XXe siècle) ; la littérature contemporaine ; les littératures antiques et étrangères ; les littératures francophones ; la littérature de jeunesse ; les textes non littéraires de natures et de fonctions variées (écrits sociaux, documentaires)."

Au cycle 3, l'expression revient beaucoup plus souvent, surtout pour le CM1 et le CM2 ; mais en 6ème, je n'ai pas vu non plus qu'elles devaient être exclusivement réservées aux lectures cursives... Par contre, il est précisé ceci :
"Le corpus des oeuvres à étudier en 6e est complété par des lectures cursives au choix du professeur, en lien avec les perspectives du programme ou avec les projets interdisciplinaires. Ces lectures sont de genres, de formes et de modes d’expression variés et peuvent relever de la littérature de jeunesse (roman, théâtre, recueils de poésie, recueils de contes et de nouvelles, albums, albums de bande dessinée)."

Dans le BO du 26 avril 2018, on peut lire :

"- au moins trois oeuvres complètes du patrimoine en lecture intégrale, qui sont donc étudiées en classe ;
- au moins trois oeuvres complètes en lecture cursive, notamment de littérature de jeunesse, qui font l'objet de comptes rendus selon des modalités variées ;
- et au moins trois groupements de textes (étudiés en classe ou lus de manière cursive à titre complémentaire)."

Je raffole des admirateurs du BO. Du moment que les élèves lisent! Cela dépend du niveau des classes. Certaines auront besoin d'avoir aussi en classe des textes accessibles. Tout dépend de l'appareil critique et des objectifs pédagogiques que l'on veut y mettre.

Il ne s'agit pas d'être un thuriféraire du BO, mais d'avoir conscience qu'à chaque fois qu'on délivre un contenu médiocre aux élèves en difficulté au nom de ces difficultés, on renforce les inégalités, on boucle la boucle et on assigne ces enfants à une destinée.
S'adapter aux élèves en difficulté (car certes il le faut bien) ce n'est pas adapter ses contenus (ou alors on admet que l'on renonce à un enseignement égalitaire) mais sa démarche, en sorte de rendre ces contenus accessibles même - surtout - à ces élèves qui en ont le plus besoin.

Celadon a écrit:Non seulement les élèves adorent la Rivière, mais ils peuvent poursuivre seuls l'aventure avec Hannah qui en est la suite (enfin, façon de parler...)

Preuve qu'ils n'ont absolument pas besoin de la médiation du professeur pour lire cette œuvre, et que celle-ci trouvera toute sa place dans la pratique de la lecture cursive, qui n'interdit en rien d'en parler en classe.

Je parle de souvenirs de CM2 de plus de dix ans, Ombre. Il se peut que la situation se soit aggravée en une décennie...

ALLAIN a écrit:Bonjour,

Je traite La Rivière à l'envers en OI en classe de cinquième. J'ai d'ailleurs été inspecté dessus cette année et l'inspecteur a paru très intéressé. Il a gardé le livre pour le lire et a trouvé l'extrait étudié très riche.
Certes, c'est de la littérature jeunesse mais ce roman initiatique permet des analyses très intéressantes.

Remarque sans grand intérêt mais... l'inspecteur est reparti avec ton livre ??

*Ombre* a écrit:Il ne s'agit pas d'être un thuriféraire du BO, mais d'avoir conscience qu'à chaque fois qu'on délivre un contenu médiocre aux élèves en difficulté au nom de ces difficultés, on renforce les inégalités, on boucle la boucle et on assigne ces enfants à une destinée.
S'adapter aux élèves en difficulté (car certes il le faut bien) ce n'est pas adapter ses contenus (ou alors on admet que l'on renonce à un enseignement égalitaire) mais sa démarche, en sorte de rendre ces contenus accessibles même - surtout - à ces élèves qui en ont le plus besoin.

Complètement d'accord avec cette analyse.

Sur le sujet précis du fil, j'ai lu avec plaisir la Rivière à l'envers, et c'est assez rare pour être souligné s'agissant de littérature de jeunesse (terme que je déteste). Je ne sais pas si une LA serait envisageable, je n'ai pas de souvenirs assez précis.

Coucou

En dépit des réticences de certains collègues (je crois avoir eu cette conversation il y a quelques années), j'ai travaillé La Rivière à l'envers en OI pendant 3 ans de suite (mais je ne pourrai plus le faire cette année, snif, trop peu de séries dans mon nouvel établissement...). Les élèves adorent et en cherchant bien, on trouve tout de même des aspects très intéressants à étudier en classe (les questionnements sur l'aventure qu'on a dans les programmes y trouvent tout à fait leur place, par exemple). Et puis bon, en 6ème, on ne va pas se mentir, les lectures analytiques, c'est pas ouf non plus. Même s'il s'agit d'une oeuvre de littérature jeunesse, je me suis retrouvé face à des élèves qui peinaient réellement à comprendre le texte (j'ai souvenir de questionnaires chaotiques et de questions vraiment étonnantes). Il y a toujours les bons élèves qui comprennent tout direct mais aussi tous les autres qui galéraient, preuve en est que la Rivière à l'envers n'est pas si accessible que ça. Cela dit, j'étais dans un collège globalement assez faible, ça doit jouer. A toi de voir en fonction des élèves que tu auras.

Bref, c'était ma modeste contribution annuelle pour que tu aies d'autres sons de cloche.