progression commune et cours non préparés

Bonjour tout le monde,

Je viens d'avoir la très désagréable surprise d'apprendre qu'il y a une progression commune pour les secondes dans l'établissement où j'arrive. Je voulais commencer par la poésie ce qui avait l'avantage de me permettre de commencer sans attendre que les élèves aient reçu leurs œuvres mais il faut impérativement commencer par le récit à cause du devoir commun... Je suis bien embêtée. Mes cours sur le récit ne sont pas préparés, ma belle progression chronologique tombe à l'eau. Je devais étudier Candide et L'Étranger. Je me suis dit que je pourrais essayer de me lancer dans une nouvelle du manuel mais il n'y a qu'Un mariage d'amour de Zola que je déteste... Que feriez-vous ? Je commence à me dire que je vais envoyer promener la progression commune et tant pis pour le devoir commun. Zut !

Listesrattures a écrit:Je commence à me dire que je vais envoyer promener la progression commune et tant pis pour le devoir commun. Zut !

Tu as la solution.

Ta marge d'action dépend de la situation.
Si la progression commune et le devoir commun sont juste un choix d'équipe, tu peux indiquer sans aucun problème que tu suis une progression différente et que tes classes feront le devoir sur un sujet différent.
Si c'est une demande de l'inspection, tu peux justifier ton choix par ton arrivée dans cet établissement pour ne pas t'y plier cette année.
Par contre si une progression commune et un devoir commun sur sujet identique, voire avec échange des copies, ont été votés et font partie du projet d'établissement, ce sera beaucoup plus compliqué.

Ça dépend de la teneur du devoir commun.

Si ce sont des questions de cours, c'est délicat de t'affranchir de la progression.

Si c'est un commentaire de texte, je pense que tu peux faire composer tes élèves dessus, non ? Tu fais ton cours sur la poésie et tu les fais composer avec les autres sur le devoir commun. Tu leur donne juste quelques éléments de narratologie en complément. S'ils savent faire un commentaire de texte, que ce soit sur un poème ou sur du récit, ils ne seront pas perdus. Tu peux aussi voir au moins un texte romanesque quand tu expliques la méthode du commentaire.

À toi de voir.

C'est une demande du chef à laquelle les collègues auraient fini par céder. Le devoir commun porterait à la fois sur une interrogation de connaissances et une partie rédaction (un paragraphe de commentaire, un petit texte à contracter d'après ce que j'ai compris), les collègues échangeront les copies.
Je vais continuer de chercher un peu ce week-end comment me dépatouiller pour tenter de rentrer dans les clous et si je n'y arrive pas, je serai je pense suffisamment en rogne d'avoir perdu du temps pour prendre le risque d'aller contre la demande du chef... Autant pour les premières, je veux bien me plier à la progression commune pour le bac blanc, autant en seconde ça m'énerve qu'on nous mette des contraintes inutiles (et de m'asseoir provisoirement sur ce que j'ai déjà de prêt)...
Merci.

Complètement d'accord. Je trouve ces progressions communes pénibles, et ce d'autant plus qu'elles tiennent rarement compte du fil chronologique qui me paraît pourtant d'une importance cruciale.

Bon courage.

Mais il est prévu pour quelle date, ce devoir commun ?

Même question que Lilypims. Si le devoir commun est fin décembre ou début janvier, tu peux peut-être faire la poésie en septembre/octobre et une de tes deux OI récit en novembre/décembre.

J'espère que tu es TZR et que tu ne resteras pas dans ce bahut où, malgré la réforme et le covid, le chef impose un devoir commun en 2de que les collègues acceptent. C'est du masochisme ou quoi?

Personnellement, je les enverrais se faire voir avec leur progression commune ! Il y a la liberté pédagogique ; il ne nous reste déjà pas grand chose alors autant profiter de celle-ci.

Provence a écrit:

Listesrattures a écrit:Je commence à me dire que je vais envoyer promener la progression commune et tant pis pour le devoir commun. Zut !

Tu as la solution.

+ 1.
dans le bahut où je suis depuis 3 ans, je n'ai pas ce problème. Mais je l'ai connu : vouloir t'imposer une progression qui ne te convient pas  . eh, bien  j'ai fait comme je le souhaitais. Je dirais même que j'ai rencontré cette problématique à deux reprises. a chaque fois, c'était un petit groupe qui voulait imposer sa loi aux autres. Cette histoire de progression commune n'est pas toujours innocente.. Et comme je suis Tzr, je ne peux pas tout changer chaque année..

ysabel a écrit:Personnellement, je les enverrais se faire voir avec leur progression commune ! Il y a la liberté pédagogique ; il ne nous reste déjà pas grand chose alors autant profiter de celle-ci.

Voilà .
C’est fou cette acceptation,toujours, de rogner sur notre liberté qui fait quand même le cœur de notre métier : ce n’est pas un accessoire . Cette manie des progressions communes est complètement délétère.
Et par rapport aux tzr, c’est juste du foutage de gueule....

ça dépend ce que l'on entend par progression commune... On peut très bien se dire que l'on fait les mêmes entrées entre chaque période de vacances et ensuite on fait ce que l'on veut pour les OI et les textes. ça laisse une certaine souplesse.

malo24 a écrit:ça dépend ce que l'on entend par progression commune... On peut très bien se dire que l'on fait les mêmes entrées entre chaque période de vacances et ensuite on fait ce que l'on veut pour les OI et les textes. ça laisse une certaine souplesse.

C’est déjà moins grave en effet : mais outre que je ne vois pas bien l’intérêt, c’est un début de contrainte que l’on se crée de toute pièce quand même ... ( les bacs blancs: quelle belle initiative... je me demande si quelqu’un a fait un jour le bilan de l’efficacité de ce bac blanc par rapport à un ds, simplement...) Au fil de ma carrière j’ai vu la bonne volonté enseignante aboutir à tant de grignotages de ce qui fut un beau métier !...

Provence a écrit:

Listesrattures a écrit:Je commence à me dire que je vais envoyer promener la progression commune et tant pis pour le devoir commun. Zut !

Tu as la solution.

+1++EN plus, si c'est une demande expresse de la chef et que les collègues acceptent à contre-coeur, ton argument légitime (je suis nouvelle, je savais pas, j'ai préparé mes cours pour bosser dans tel ordre, je ne peux plus changer sauf énorme surcroît de travail) parviendra peut-être à créer une brèche que tes collègues vont élargir, et faire capoter la lubie.