Évaluation participation orale en classe (lycée)

Bonjour,
Je m'interroge sur la mise en place d'une note de participation/investissement en classe à la rentrée prochaine. J'aimerais motiver les élèves à davantage participer (en réveiller même certains) et également que les bavards soient moins tentés de se disperser...
Jusqu'à présent, je ne le faisais pas en lycée. Je crains un peu que ce soit source de contestation... (avec le contrôle continu, il faut reconnaître que certains élèves ont la contestation facile -mais c'est un autre débat hein?   )
Comment faites-vous dans vos classes de lycée? Avez-vous un système pratique et efficace? Je suis preneuse!
Merci d'avance pour vos retours!

Je ne le fais pas (en même temps en HG, bon). J'ai une collègue d'allemand qui a un système hyper chiadé de pointage de la prise de parole par heure de cours, avec un nombre de prise de paroles en fin de trimestre divisé par le nombre d'heures de présence en classe (genre si t'as été absent, t'as pas pu prendre la parole, donc bon...). Et en fonction du calcul, ça donne une note.

Je ne vais pas t'aider mais j'ai renoncé à ce genre de chose après avoir essayé divers systèmes, tous insatisfaisante à mon goût, et je trouve que ça pénalise les élèves dits "discrets" qui peuvent cependant très bons à l'oral quand on leur en donne l'occasion (enregistrements audio ou vidéo par exemple).

Caspar a écrit:Je ne vais pas t'aider mais j'ai renoncé à ce genre de chose après avoir essayé divers systèmes, tous insatisfaisants à mon goût, et je trouve que ça pénalise les élèves dits "discrets" qui peuvent cependant être très bons à l'oral quand on leur en donne l'occasion (enregistrements audio ou vidéo par exemple).

Tout pareil que Caspar.

Je suis en hg en lycée à présent et je continue à mettre une note d’investissement et de participation, coef 0,5.
Je ne m’embarrasse pas avec un système point. Je pars de 10 et je monte.
Pour les élèves discrets, je passe un contrat avec eux.
Cela fait 9 ans que je pratique la note d’investissement en collège comme en lycée et je n’ai jamais eu de souci ou de retour négatif.

Je préfère une évaluation orale individuelle en début d'heure à une note de participation que je ne sais pas gérer. Ceux qui ne veulent pas participer ne participeront pas, donc que feriez vous? Stricto sensu la logique voudrait que 0 participation = 0/20. Soit vous partez du principe que c'est l'équivalent d'une copie blanche soit vous attribuez un note forfaitaire de 5 ou autre mais qui ne repose sur rien. Après les critères sont très subjectifs: un secrétaire de séance qui comptabilise qui parle, tant de participation par trimestre = 15/20 que vous modules en fonction de la pertinence? C'est possible, mais encore une fois de mon expérience, cela n'a jamais conduit ceux qui ne participent pas à participer, donc comme mes collègues anglicistes ci dessus, j'ai abandonné depuis longtemps.

En collège, la seule solution efficace que j'ai trouvée, ce sont les îlots bonifiés avec participation comptabilisée sur une ardoise par îlot et le système de points de travail d'îlot (tous les membres ont participé une fois = 1 point). Cela "oblige" chaque membre d'une équipe à participer une fois dans l'heure, ce qui n'est pas insurmontable. Très rares sont ceux qui ne le font pas, même en étant très timides.
Mais plus la classe est nombreuse, plus c'est compliqué d'avoir assez de temps d'oral pour permettre à chaque élève de participer, alors au lycée avec des classes à 36, je ne pense pas que ce soit possible.

En lycée, je fais des activités écrites qui débouchent sur un oral (questions sur un texte, par ex.) et j'accompagne les élèves : chacun travaille individuellement, et je désigne la personne qui va faire le retour oral (1 élève par question), avec à la clé une petite note bonus sur 5.
Généralement, j'arrive à avoir une note par élève à la fin du trimestre, et ça évite qu'ils se reposent sur les trois ou quatre volontaires permanents. Ceux qui ne prennent pas la parole (absentéistes, ceux qui refusent, etc.) ne sont pas sanctionnés, et si jamais on se trompe et que la note n'est pas bonne (ce qui arrive rarement puisque, étant passée dans les rangs, j'évite d'interroger ceux qui ont complètement "séché") ce n'est pas préjudiciable puisque les bonus ne comptent que s'ils font augmenter la moyenne (c'est paramétré comme ça dans Pronote).
Je suis en lettres, en revanche, et je ne sais pas du tout si cette pratique est transposable à un cours de langues.

Selon les années, le bon vieux système des bâtons de participation qui permettent, visuellement de voir qui participe objectivement. Pour un énoncé vraiment top, je dis "That will a star for him/her !" Pour un énoncé "pas top/fautif/très mal prononcé", je dis "Give him/her a cross only !".

Je préviens en début d'année que 3 Activités Langagières relèvent de l'oral et que donc elles seront évaluées globalement avec un coefficient 3. J'explique qu'un très bon élève à l'écrit qui ne fait aucun effort à l'oral passera de 20/20 + 0/20 = 5/20 et inversement un moyen qui s'arrache peut passer de 10/20 + 15/20 = 18.33/20.

Les relevés me servent de base de travail. Quand à la fin du trimestre, je mets cette fameuse note, le premier trimestre je mets vraiment 0/20 aux élèves sans bâton (coefficient 3 mais qui ne compte que si cela fait augmenter la moyenne). Pour les autres, j'étudie le profil de chaque élève soigneusement et décide arbitrairement en mon âme et conscience si sa moyenne est bien comme elle est ou si elle pourrait être relevée ou baissée.

Les critères sont nombreux !

Elève pas doué mais qui fait le maximum au moments des "rituels" (phrases répétées), élève très doué mais qui ne participe pas/peu et/ou bavarde et/ou n'est pas "sympa", élève gentil, poli, serviable, altruiste vs. élève détestable, désagréable, bavard, contestataire, élève en situation de handicap, timidité maladive, problème de santé, pas intégré dans sa classe, obésité...

Il est très très rare que cette note fasse baisser significativement une moyenne. Au pire, un 18.66 devient un 18 pour un surdoué qui se sentirait supérieur aux autres élèves. Plus souvent, cela permet de récompenser l'injustice de la note qui ne reflète pas toujours le travail, l'implication, le sérieux. Vous savez, cet élève qui est laborieux, qui se plante à une évaluation mais va chopper un 20/20 à une évaluation de savoirs purs mais arrive péniblement à presque 10 de moyenne. Cet élève, s'il fait des efforts en classe, il va passer à 12 ou 13.

J'ai toujours en tête, qu'avant, quand on était inspecté, l'IPR ne regardait pas les moyennes de classe, mais fondait son rapport sur les prises de parole: combien de fois, par quels élèves, pour produire quels types d'énoncés... Si j'ai obtenu de bonne notes, c'est pas que mais aussi à mes élèves que je le dois !

Moi, je pars de 3/5. Donc, un élève qui écoute, qui ne fait pas de vague, se tient bien, mais ne participe pas. Ensuite, je mets des +  pour un élève qui participe, qui vient en aide au voisin, etc... et des - aussi mauvaise tenue, grossièretés, bavardages, etc... Donc 5/ 5 pour les plus volontaires, ça marche .

Lord Steven a écrit: Après les critères sont très subjectifs: un secrétaire de séance qui comptabilise qui parle, tant de participation par trimestre = 15/20  que vous modules en fonction de la pertinence? C'est possible

C'est ce que je fais. Et ils peuvent gagner ce que j'appelle des "participations" sur les travaux en classe que je corrige individuellement. Donc un sérieux timide peut gagner des points là dessus. C'est une note de participation-investissement. Je module la note finale aussi en fonction de la qualité des interventions, fond et forme.

Plus les classes sont faibles, mieux mon système marche. Ils ont l'impression d'une bonne note plus facile à avoir. C'est vrai, mais ça les oblige à s'impliquer sur chaque cours.

C'est quoi le principe des bâtons de participation? Quelqu'un de volontaire pour expliquer (ou donner une référence)?
J'ai des classes qui participent peu, et d'autres où ce sont toujours les mêmes... L'autre problème étant que je ne sais pas du tout répartir la parole équitablement sur ceux qui participent. Donc j'aimerais bien mettre une note d'oral, car certains sont bloqués par l'écrit, même s'ils comprennent bien en classe... mais je crains d'être injuste si je note la participation.
Comment faites-vous, chers collègues de langues?
Merci.

Pas de note de "participation" comme je l'ai dit plus haut, après des années à essayer de trouver un système convenable sans jamais y arriver. Comment répartir en effet ? Si cinq élèves lèvent le doigt comment choisis-tu celui ou celle qui aura le fameux "bâton" ? Une interrogation orale en début d'heure, des exposés pendant les heures de groupes, des enregistrements en salle info ou chez eux (où ils vont lire un texte mais bon...) etc mais pas de "note d'oral".

On nous demande de privilégier l'oral à tout prix tout en diminuant nos heures et dans des classes à 36 ou 37 élèves, à l'impossible nul n'est tenu.