projet de décret sur les autorisations spéciales d’absence pour motifs familiaux

Des avancées, mais aussi un gros recul. Un projet de décret du ministère de l'Action et des Comptes publics, que Capital s’est procuré, prévoit de fixer de nouvelles règles pour les autorisations spéciales d’absence (ASA) liées à des événements familiaux dans la fonction publique.    

Absence pour garde d’enfants : ce projet de décret qui passe mal dans la fonction publique

Les enfants n'auront pas intérêt à se marier trop loin des parents, alors... 1 jour !!! Et pour les enfants malades...
Bref, de reculade en reculade, comme d'hab quoi.

Pour le mariage d'un enfant, ça ne me choque pas tant que ça : dans le privé, c'est zéro. Et puis c'est l'enfant qui se marie, il est grand, il peut organiser lui-même son mariage, et en général ça se passe un week-end. Et vu qu'il a un parent prof, l'enfant en question visera les vacances scolaires pour la cérémonie s'il s'entend bien avec nous...
Par contre, le décès d'un parent, 3 jours ça peut être très court si c'est loin : 1 jour aller, 1 jour sur place, 1 jour pour revenir. Ça ne laisse même pas le temps de faire un peu de paperasse, et on ne peut pas choisir la date de l'enterrement. Si le parent en question n'a plus de conjoint, c'est très très nettement insuffisant. Dans le privé, l'employeur peut accorder des congés payés en plus s'il est conciliant. Mais pour nous?

Flo44 a écrit:Pour le mariage d'un enfant, ça ne me choque pas tant que ça : dans le privé, c'est zéro. Et puis c'est l'enfant qui se marie, il est grand, il peut organiser lui-même son mariage, et en général ça se passe un week-end. Et vu qu'il a un parent prof, l'enfant en question visera les vacances scolaires pour la cérémonie s'il s'entend bien avec nous...
Par contre, le décès d'un parent, 3 jours ça peut être très court si c'est loin : 1 jour aller, 1 jour sur place, 1 jour pour revenir. Ça ne laisse même pas le temps de faire un peu de paperasse, et on ne peut pas choisir la date de l'enterrement. Si le parent en question n'a plus de conjoint, c'est très très nettement insuffisant. Dans le privé, l'employeur peut accorder des congés payés en plus s'il est conciliant. Mais pour nous?

Pourquoi comparer avec le privé ? A ce jeu là, on est largement perdants sur pas mal de points.

slylan a écrit:

Flo44 a écrit:Pour le mariage d'un enfant, ça ne me choque pas tant que ça : dans le privé, c'est zéro. Et puis c'est l'enfant qui se marie, il est grand, il peut organiser lui-même son mariage, et en général ça se passe un week-end. Et vu qu'il a un parent prof, l'enfant en question visera les vacances scolaires pour la cérémonie s'il s'entend bien avec nous...
Par contre, le décès d'un parent, 3 jours ça peut être très court si c'est loin : 1 jour aller, 1 jour sur place, 1 jour pour revenir. Ça ne laisse même pas le temps de faire un peu de paperasse, et on ne peut pas choisir la date de l'enterrement. Si le parent en question n'a plus de conjoint, c'est très très nettement insuffisant. Dans le privé, l'employeur peut accorder des congés payés en plus s'il est conciliant. Mais pour nous?

Pourquoi comparer avec le privé ? A ce jeu là, on est largement perdants sur pas mal de points.

Parce que le but c'est justement de nous aligner sur le privé apparemment... le contraire serait plus sympathique.
Mais surtout je voulais comparer le cas du mariage, où on (enfin le ou la marié) peut arranger les choses, et le décès, où on ne choisit rien du tout (sans compter l'état psychologique qui ne sera pas du tout le même), pour dire que le cas du mariage, c'est anecdotique pour moi en comparaison.

Autant je comprends la nécessité d'absences de droit pour nombre des motifs mentionnés et peux m'insurger du recul sur les absences ppur enfants malades, autant les absences de droit pour son propre mariage ou sur autorisation pour celui de ses enfants, j'avoue que j'ai du mal.
Un mariage, au contraire de tous les autres motifs, ça se prévoit à l'avance et il n'est pas bien difficile de poser un congé ou une RTT (pour toute la fonction publique hors EN) ou de le prévoir sur une des 15 semaines sans présence de l'année.

Flo44 a écrit:Pour le mariage d'un enfant, ça ne me choque pas tant que ça : dans le privé, c'est zéro. Et puis c'est l'enfant qui se marie, il est grand, il peut organiser lui-même son mariage, et en général ça se passe un week-end. Et vu qu'il a un parent prof, l'enfant en question visera les vacances scolaires pour la cérémonie s'il s'entend bien avec nous...
Par contre, le décès d'un parent, 3 jours ça peut être très court si c'est loin : 1 jour aller, 1 jour sur place, 1 jour pour revenir. Ça ne laisse même pas le temps de faire un peu de paperasse, et on ne peut pas choisir la date de l'enterrement. Si le parent en question n'a plus de conjoint, c'est très très nettement insuffisant. Dans le privé, l'employeur peut accorder des congés payés en plus s'il est conciliant. Mais pour nous?

L'article 4 augmente cette autorisation de deux jours pour les trajets si nécessaire, exactement comme actuellement...

Si ton fils prévoit son mariage et que t'es infirmière, tu choisis pas ton planning. .
Si ton chef est normal et humain, il y a moyen de s'arranger, mais voilà, ça fait toujours un "si".

C'est une bien étrange manière de remercier les soignants (et les agents des trois fonctions publiques en général) que de leur compliquer la vie.

A part les jours enfants malades, qu'est-ce qui change concrètement ?

ProvençalLeGaulois a écrit:A part les jours enfants malades, qu'est-ce qui change concrètement ?

Apparemment c'est le seul point sur lequel se focalisent différents articles mais je n'ai pas comparé point par point.

Il me semble (en fait je suis à peu près sûre) que nous n'avions droit à rien en cas de décès des beaux-parents. Bon, si on a un cde un minimum humain, ça doit pouvoir se négocier ... dit la fille qui a dû travailler la matinée du jour de l'enterrement de ses beaux-parents, les deux fois ...

Si je ne dis pas de bêtise, dans le projet :

 une ASA de trois jours en cas de décès du conjoint ou de la conjointe, d’un parent (père, mère, beau-père, belle-mère), d’un frère ou d’une soeur.  
autres ASA (pour le décès d’un proche, pour la survenue d’un handicap chez son enfant ou pour son propre mariage) pourront être accordées de droit.

Dans le texte actuel :

  Vous pouvez bénéficier d'une autorisation spéciale d'absence lors du décès de la personne avec laquelle vous viviez en couple, de votre père ou de votre mère, si le fonctionnement du service le permet.    

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F34545
Elargissement des cas où le congé est accordé et congé de droit.

Oui, c'est bien ce que ma charmante cde de l'époque m'avait balancé ...
Très classe quand le papa se retrouve à avoir à gérer le désarroi de ses enfants qui enterraient leur grand-père / grand-mère (la petite dernière n'avait que 5 ans), en plus de leur peine à eux.

C'est vrai que dans ce cas, un texte éviterait ce genre de vivre ça.

La réduction des congés pour enfant malade me révolte. Notre métier est un des rares où on ne PEUT PAS poser de congé ou de RTT au dernier moment. Cette inégalité de fait doit être prise en compte.

Tivinou a écrit:La réduction des congés pour enfant malade me révolte. Notre métier est un des rares où on ne PEUT PAS poser de congé ou de RTT au dernier moment. Cette inégalité de fait doit être prise en compte.

Et aussi un métier où nous sommes au contact de nombreux virus et nous contaminons potentiellement nos enfants.

Tivinou a écrit:La réduction des congés pour enfant malade me révolte. Notre métier est un des rares où on ne PEUT PAS poser de congé ou de RTT au dernier moment. Cette inégalité de fait doit être prise en compte.

+1 ! Autant des journées pour le mariage me laissent assez perplexe (c'est un événement qui peut se prévoir pendant les vacances, comme il a été souligné), autant réduire les journées pour enfant malade est assez mesquin et terriblement contraignant pour les enseignants.

Ça fera des jours de carence en plus. Si le coronavirus flambe à l'automne, je ne demanderai pas à mes parents de venir garder ma fille.