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- ditaNeoprof expérimenté
"amener chaque enfant à donner le meilleur de lui-même pour le mettre au service de la nation qui l'a formé."
Ça pue le "travail famille patrie" et autres idées qui ont si bien bourré le moi des jeunes Français d'avant 14 - 18. Ils sont partis joyeusement à la boucherie, avec ça.
Ça pue le "travail famille patrie" et autres idées qui ont si bien bourré le moi des jeunes Français d'avant 14 - 18. Ils sont partis joyeusement à la boucherie, avec ça.
- TangledingGrand Maître
Je ne comprends pas trop les fantasmes autour de la classe virtuelle. Ca n'est qu'une modalité de communication avec les classes parmi d'autres. L'essentiel de mon travail était réalisé en amont (textes/questionnaires) par mes soins, puis l'essentiel du travail réalisé par les élèves l'était en autonomie, ensuite les retours individuels à chaque élève (par mél), puis la classe virtuelle ne venait que pour la reprise collective avec une pointe d'apport. Je mettais la caméra parce que ça rassure les élèves, facilite l'échange. Mais franchement si je n'avais fait que des visio sans le travail en amont ça aurait été de la daube complète. D'ailleurs ce temps de visio était à peine d'1h/semaine par classe (et il m'est arrivé de réduire à 30 minutes quand ça suffisait ou quand les élèves saturaient). J'ai aussi utilisé la classe virtuelle pour proposer un temps d'explicitation des consignes aux élèves, lorsque cela me semblait nécessaire. Mais même avec ça je n'ai pas dû dépasser 1h15 / semaine par classe (j'en ai 4). J'espère bien que personne (à part Mme Pech) ne va imaginer que pour mes 4 classes j'aurais bossé 4h / semaine durant cette période.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- DesolationRowEmpereur
Onfray, au début, il disait que des bêtises, et un jour il a franchement et soudainement mal tourné.
Mais il ne faut pas qu'il écrive trop souvent, il ne m'a pas encore laissé le temps de me remettre de son article collector sur Raoult.
Mais il ne faut pas qu'il écrive trop souvent, il ne m'a pas encore laissé le temps de me remettre de son article collector sur Raoult.
- RosanetteEsprit éclairé
Tangleding a écrit:Je ne comprends pas trop les fantasmes autour de la classe virtuelle. Ca n'est qu'une modalité de communication avec les classes parmi d'autres. L'essentiel de mon travail était réalisé en amont (textes/questionnaires) par mes soins, puis l'essentiel du travail réalisé par les élèves l'était en autonomie, ensuite les retours individuels à chaque élève (par mél), puis la classe virtuelle ne venait que pour la reprise collective avec une pointe d'apport. Je mettais la caméra parce que ça rassure les élèves, facilite l'échange. Mais franchement si je n'avais fait que des visio sans le travail en amont ça aurait été de la daube complète. D'ailleurs ce temps de visio était à peine d'1h/semaine par classe (et il m'est arrivé de réduire à 30 minutes quand ça suffisait ou quand les élèves saturaient). J'ai aussi utilisé la classe virtuelle pour proposer un temps d'explicitation des consignes aux élèves, lorsque cela me semblait nécessaire. Mais même avec ça je n'ai pas dû dépasser 1h15 / semaine par classe (j'en ai 4). J'espère bien que personne (à part Mme Pech) ne va imaginer que pour mes 4 classes j'aurais bossé 4h / semaine durant cette période.
A peu près pareil ! Le cours dialogué par classe virtuelle, avec des élèves à qui on demande de ne pas mettre la caméra, est d'ailleurs souvent laborieux voire piteux ; j'ai trouvé beaucoup plus efficace de faire un apport magistral court ou de répondre à leurs questions sur des plages horaires définies.
- ToumimNiveau 7
Isis39 a écrit:Et comment des coordos de matières pourraient-ils savoir qui a fait des cours en visio et combien ?
Chez nous, un fichier partagé où on avait vu sur l'ensemble des classes virtuelles de toutes les niveaux afin de ne pas se téléscoper entre collègues et se répartir sur la semaine.
Et donc des classes avec 7 ou 8 classes virtuelles par semaine, d'autres 2, selon la "mentalité" de celui qui observe ces EDT, on peut s'imaginer que Mme X s'est énormément investie et que Mme Y n'a assuré qu'une heure hebdo, quant à M. Z, il n'en a pas fichu une... si investissement et continuité pédagogique se mesurent au nombre de classes virtuelles...
- FenrirFidèle du forum
Entre Onfray et ce qu'on nous réserve d'après l'article, il y a un juste milieu à trouver. Et si ce texte n'était pas sur "frontpopulaire.fr", je ne doute pas qu'un bon paquet d'entre nous applaudirions sans retenue la valorisation du disciplinaire et la modulation des classes en tenant compte du niveau.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- EvaristeNiveau 7
Fenrir a écrit:Entre Onfray et ce qu'on nous réserve d'après l'article, il y a un juste milieu à trouver. Et si ce texte n'était pas sur "frontpopulaire.fr", je ne doute pas qu'un bon paquet d'entre nous applaudirions sans retenue la valorisation du disciplinaire et la modulation des classes en tenant compte du niveau.
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Quand on ne sait pas où on va il faut y aller.... et le plus vite possible
- pseudo-intelloSage
On peut être d'accord avec une partie et pas l'autre.
On peut même trouver que les excès d'une partie des assertions de l'article desservent le reste, et que c'est fort dommage.
Par exemple :
- Il faut changer l’ensemble du logiciel : pourquoi pas, mais en général, quand ça commence comme ça, le reste fait peur
- offrir plus de cours à ceux qui en ont besoin : ils ont presque tous besoin de plus...
- comprendre que 40 bons élèves sont plus faciles à gérer que 20 gamins en difficulté : certes, mais 40 bons élèves, ça fat beaucoup quand même
- reconstruire des classes de niveau : ça se discute
- en finir avec la soi-disant égalité des enseignants : dangereux. Très dangereux.
- en suggérant aux meilleurs, contre une rétribution raisonnable, d’aller enseigner dans des terres de mission : l'expression "terre de mission" me met mal à l'aise, personnellement. Je ne suis pas sûre que la tenue de ces classes tienne à la "qualité" supposée du prof, sauf évidemment les quelques vrais supermen de la profession mais ils sont rès rares, bien trop pour compléter toutes les salles des profs des bahuts compliqués. Les profs sur deux établissements qui auront expérimenté qu'on puisse être considéré comme un wonderprof dans un des bahuts et une sous-loque dans l'autre savent.
- et cesser de recruter sur des critères « pédagogiques » (on ne fait pas cours avec de la pédagogie, on enseigne prioritairement avec des savoirs) : OK
- des étudiants venus à l’enseignement à cause des vacances ou des mercredi après-midi chômés : vous reprendrez bien un peu de prof-bashing ?
- Il faut dépayser les enfants en grande difficulté (le principe des internats d’excellence était une solution excellemment radicale) : je ne suis pas contre, sauf que ça risque de coûter bien cher, et laisser de côté les élèves qui ne sont pas intégrés dans ces bahuts
- et rétablir une discipline réelle, basée sur une tolérance zéro : je veux bien
- Ce serait là un début si l’on veut amener chaque enfant à donner le meilleur de lui-même pour le mettre au service de la nation qui l’aura formé. Cela suppose une révolution des mœurs scolaires. Mais ce sera cette révolution, et pas autre chose — ou la guerre civile : c'est exactement ce genre de formulation qui me fait penser que Brighelli a mal vieilli
On peut même trouver que les excès d'une partie des assertions de l'article desservent le reste, et que c'est fort dommage.
Par exemple :
- Il faut changer l’ensemble du logiciel : pourquoi pas, mais en général, quand ça commence comme ça, le reste fait peur
- offrir plus de cours à ceux qui en ont besoin : ils ont presque tous besoin de plus...
- comprendre que 40 bons élèves sont plus faciles à gérer que 20 gamins en difficulté : certes, mais 40 bons élèves, ça fat beaucoup quand même
- reconstruire des classes de niveau : ça se discute
- en finir avec la soi-disant égalité des enseignants : dangereux. Très dangereux.
- en suggérant aux meilleurs, contre une rétribution raisonnable, d’aller enseigner dans des terres de mission : l'expression "terre de mission" me met mal à l'aise, personnellement. Je ne suis pas sûre que la tenue de ces classes tienne à la "qualité" supposée du prof, sauf évidemment les quelques vrais supermen de la profession mais ils sont rès rares, bien trop pour compléter toutes les salles des profs des bahuts compliqués. Les profs sur deux établissements qui auront expérimenté qu'on puisse être considéré comme un wonderprof dans un des bahuts et une sous-loque dans l'autre savent.
- et cesser de recruter sur des critères « pédagogiques » (on ne fait pas cours avec de la pédagogie, on enseigne prioritairement avec des savoirs) : OK
- des étudiants venus à l’enseignement à cause des vacances ou des mercredi après-midi chômés : vous reprendrez bien un peu de prof-bashing ?
- Il faut dépayser les enfants en grande difficulté (le principe des internats d’excellence était une solution excellemment radicale) : je ne suis pas contre, sauf que ça risque de coûter bien cher, et laisser de côté les élèves qui ne sont pas intégrés dans ces bahuts
- et rétablir une discipline réelle, basée sur une tolérance zéro : je veux bien
- Ce serait là un début si l’on veut amener chaque enfant à donner le meilleur de lui-même pour le mettre au service de la nation qui l’aura formé. Cela suppose une révolution des mœurs scolaires. Mais ce sera cette révolution, et pas autre chose — ou la guerre civile : c'est exactement ce genre de formulation qui me fait penser que Brighelli a mal vieilli
- SikeliaNiveau 10
henriette a écrit:Et depuis quand les coordos doivent-ils fliquer leurs collègues ?
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Sikelia
Numquam est tam male Siculis, quin aliquid facete et commode dicant
(Marco Tullio Cicerone, Verrine, Actio Secundae - Liber Quartus - De praetura siciliensi)
- InvitéInvité
Le coin a été posé cette semaine : un zouli décret permettant le détachement obligatoire des fonctionnaires dans le privé.
- HocamSage
Ajonc35 a écrit:
Il a aussi été demande aux coordonnateurs de faire remonter qui avait travaillé, travaillé comme demandé, donc l'ambiance pas top.
Très franchement, rien que cela mérite au bas mot une très, très, très grosse mise au point avec la direction lors d'un conseil pédagogique après heure syndicale. Il faut montrer les limites à des gens pareils, les empêcher de nuire encore lorsqu'ils seront mutés ailleurs. Demander aux coordos de faire remonter qui a travaillé parmi les enseignants ?! On serait proche du casus belli en ce qui me concerne.
- SikeliaNiveau 10
Nizab a écrit:Le coin a été posé cette semaine : un zouli décret permettant le détachement obligatoire des fonctionnaires dans le privé.
J'avais entendu parler de cette menace il y a un an et demi... Il a paru au BO ?
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Sikelia
Numquam est tam male Siculis, quin aliquid facete et commode dicant
(Marco Tullio Cicerone, Verrine, Actio Secundae - Liber Quartus - De praetura siciliensi)
- HocamSage
Sikelia a écrit:
- Spoiler:
De ce point de vue, la France a fait preuve d'une plus grande souplesse que l'Italie, où la "videolezione" était obligatoire, ce qui a mis en difficulté aussi bien les profs que les familles.
Non, ça c'est ce qu'aurait voulu faire croire le decreto-legge publié début avril, mais c'est plus globalement une vague didattica a distanza qui a été rendue obligatoire, sans réelles précisions sur ce que cela impliquait. Comme chez nous, de toute façon, les auteurs du decreto-legge devaient se douter que toute tentative d'imposer quoi que ce soit sans fournir le matériel qui allait avec était vouée à être invalidée en un battement de cil devant à peu près n'importe quelle juridiction compétente. C'te blague.
Voir l'intéressante mise au point ici :Lezioni online, ora un obbligo
- epekeina.tes.ousiasModérateur
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=93C2F6C145A8BB618919B0285500021D.tplgfr33s_3?cidTexte=JORFTEXT000041990394&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000041990055
Notice : le décret fixe les modalités de détachement d'office des fonctionnaires sur un contrat à durée indéterminée lorsque l'activité d'une personne morale de droit public employant des fonctionnaires est transférée à une personne morale de droit privé ou à une personne morale de droit public gérant un service public industriel et commercial.
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Si tu vales valeo.
- InvitéInvité
Au JO, oui.Sikelia a écrit:Nizab a écrit:Le coin a été posé cette semaine : un zouli décret permettant le détachement obligatoire des fonctionnaires dans le privé.
J'avais entendu parler de cette menace il y a un an et demi... Il a paru au BO ?
Le moment n'a-t-il pas été parfaitement choisi ?
- A TuinVénérable
Je ne comprends pas ce que ça implique en fait ?
En gros les enseignants d'une structure peuvent être passés en CDI si le directeur change et devient un directeur du privé ?
Un lycée public ne peut pas devenir privé ? Je ne comprends pas
En gros les enseignants d'une structure peuvent être passés en CDI si le directeur change et devient un directeur du privé ?
Un lycée public ne peut pas devenir privé ? Je ne comprends pas
- InvitéInvité
Les articles 6 et 7 de la loi traitent de la généralisation de la contractualisation. Même des emplois de direction pourront être occupés par des contractuels. Cette absence de limite a fait réagir le Conseil d’État dans son étude d'impact. "Renoncez-vous à ce que tous les profs de maths – je prends l’exemple des maths car, comme M. Villani, j’aime cette matière – passent un concours ? Préférez-vous qu’ils soient recrutés juste comme cela ? Est-ce ce que vous voulez pour la fonction publique et pour l’Éducation nationale ?", demande Valérie Rabault (PS). "Je dis à celles et ceux qui nous écoutent et souhaiteraient embrasser une carrière dans la fonction publique : "inutile de perdre du temps à préparer un concours. Tâchez de nouer quelques liens privilégiés avec des élus influents et peut-être connaîtrez-vous ainsi une belle carrière pendant que d’autres, avant vous, se seront échinés à préparer un concours", déclare Hervé Saulignac (PS)
Quel impact sur les enseignants ?Pour les enseignants, premiers visés par les suppressions de postes, cette loi impacterait terriblement leurs conditions de travail. La loi permettra de réduire énormément les concours pour recruter largement des contractuels, voire de mettre en extinction les fonctionnaires de l'éducation. L'augmentation rapide des contractuels pèsera sur la perception du métier. Au milieu des contractuels, le fonctionnaire sera amené à subir dans son quotidien la nouvelle normalité, celle des contractuels. La loi laissera les enseignants seuls face à l'administration, les représentants syndicaux ne pouvant plus intervenir sur les dossiers d'avancement ou de mutation dès le début du processus. Les conditions précises de la saisie des CAP par les fonctionnaires restent même à préciser.
La loi change aussi énormément le rapport à la hiérarchie. C'est le supérieur hiérarchique direct, le chef d'établissement ou l'IEN, qui décidera de l'évaluation, de la mutation et même de la rémunération de chacun des enseignants sous son autorité. Son autorité va être énormément renforcée. Ce nouveau management s'apparente d'abord à une hiérarchisation renforcée des relations humaines. Une situation bien dans l'esprit de l'article 1 de la loi BLanquer. Tous les verrous qui garantissent les droits des fonctionnaires vont-ils sauter ? La loi devrait être adoptée le 28 mai en 1ère lecture par l'Assemblée.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2019/05/23052019Article636941938000698484.aspx
- SikeliaNiveau 10
Hocam a écrit:Sikelia a écrit:
- Spoiler:
De ce point de vue, la France a fait preuve d'une plus grande souplesse que l'Italie, où la "videolezione" était obligatoire, ce qui a mis en difficulté aussi bien les profs que les familles.
Non, ça c'est ce qu'aurait voulu faire croire le decreto-legge publié début avril, mais c'est plus globalement une vague didattica a distanza qui a été rendue obligatoire, sans réelles précisions sur ce que cela impliquait. Comme chez nous, de toute façon, les auteurs du decreto-legge devaient se douter que toute tentative d'imposer quoi que ce soit sans fournir le matériel qui allait avec était vouée à être invalidée en un battement de cil devant à peu près n'importe quelle juridiction compétente. C'te blague.
Voir l'intéressante mise au point ici :Lezioni online, ora un obbligo
Merci pour l'article @Hocam. Il y a certainement eu des exceptions et, bien sûr, l'obligation n'a pu être mise noir sur blanc dans le decreto-legge, mais une très grande majorité d'enseignants (dont mes amis profs dans le Sud comme dans le Nord de l'Italie, et même ma cousine qui enseigne à l'école maternelle) se sont retrouvés à devoir faire des cours en visio tous les jours, et certains profs de collège et lycée devaient même faire l'appel. Et ça n'a pas rigolé à l'école primaire non plus : les maestre ont fait du zèle, mues par conscience professionnelle mais aussi sous la pression des directeurs des écoles, en rendant dingues les parents.
D'ailleurs, en Italie les profs n'ont pas encore vraiment conscience du droit à la déconnexion, introduit récemment (en 2019 ! https://www.orizzontescuola.it/contratto-scuola-introduce-diritto-alla-disconnessione-fasce-protette-lutilizzo-strumenti-tecnologici-insegnanti-non-piu-reperibili-h24/ et https://www.tecnicadellascuola.it/diritto-alla-disconnessione-i-prof-hanno-anche-una-famiglia ) et pas encore intériorisé par les enseignants italiens, d'autant plus que le confinement les a obligés au télétravail, en effaçant la frontière entre vie personnelle et vie professionnelle.
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Sikelia
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(Marco Tullio Cicerone, Verrine, Actio Secundae - Liber Quartus - De praetura siciliensi)
- SikeliaNiveau 10
Nizab a écrit:Au JO, oui.Sikelia a écrit:Nizab a écrit:Le coin a été posé cette semaine : un zouli décret permettant le détachement obligatoire des fonctionnaires dans le privé.
J'avais entendu parler de cette menace il y a un an et demi... Il a paru au BO ?
Le moment n'a-t-il pas été parfaitement choisi ?
Oui : pendant que les gens fêtent le déconfinement en rendant visite à leurs proches, en faisant l'apéro avec les amis à la terrasse d'un café, en organisant des pique-niques dans les parcs, en faisant du shopping, etc.
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Sikelia
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(Marco Tullio Cicerone, Verrine, Actio Secundae - Liber Quartus - De praetura siciliensi)
- SikeliaNiveau 10
Nizab a écrit:Les articles 6 et 7 de la loi traitent de la généralisation de la contractualisation. Même des emplois de direction pourront être occupés par des contractuels. Cette absence de limite a fait réagir le Conseil d’État dans son étude d'impact. "Renoncez-vous à ce que tous les profs de maths – je prends l’exemple des maths car, comme M. Villani, j’aime cette matière – passent un concours ? Préférez-vous qu’ils soient recrutés juste comme cela ? Est-ce ce que vous voulez pour la fonction publique et pour l’Éducation nationale ?", demande Valérie Rabault (PS). "Je dis à celles et ceux qui nous écoutent et souhaiteraient embrasser une carrière dans la fonction publique : "inutile de perdre du temps à préparer un concours. Tâchez de nouer quelques liens privilégiés avec des élus influents et peut-être connaîtrez-vous ainsi une belle carrière pendant que d’autres, avant vous, se seront échinés à préparer un concours", déclare Hervé Saulignac (PS)
Quel impact sur les enseignants ?Pour les enseignants, premiers visés par les suppressions de postes, cette loi impacterait terriblement leurs conditions de travail. La loi permettra de réduire énormément les concours pour recruter largement des contractuels, voire de mettre en extinction les fonctionnaires de l'éducation. L'augmentation rapide des contractuels pèsera sur la perception du métier. Au milieu des contractuels, le fonctionnaire sera amené à subir dans son quotidien la nouvelle normalité, celle des contractuels. La loi laissera les enseignants seuls face à l'administration, les représentants syndicaux ne pouvant plus intervenir sur les dossiers d'avancement ou de mutation dès le début du processus. Les conditions précises de la saisie des CAP par les fonctionnaires restent même à préciser.
La loi change aussi énormément le rapport à la hiérarchie. C'est le supérieur hiérarchique direct, le chef d'établissement ou l'IEN, qui décidera de l'évaluation, de la mutation et même de la rémunération de chacun des enseignants sous son autorité. Son autorité va être énormément renforcée. Ce nouveau management s'apparente d'abord à une hiérarchisation renforcée des relations humaines. Une situation bien dans l'esprit de l'article 1 de la loi BLanquer. Tous les verrous qui garantissent les droits des fonctionnaires vont-ils sauter ? La loi devrait être adoptée le 28 mai en 1ère lecture par l'Assemblée.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2019/05/23052019Article636941938000698484.aspx
Oui, c'est exactement ce dont j'avais entendu parler à un stage de formation syndicale il y a un an et demi. Honteux et ignoble.
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Sikelia
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(Marco Tullio Cicerone, Verrine, Actio Secundae - Liber Quartus - De praetura siciliensi)
- HocamSage
Sikelia a écrit:Merci pour l'article @Hocam. Il y a certainement eu des exceptions et, bien sûr, l'obligation n'a pu être mise noir sur blanc dans le decreto-legge, mais une très grande majorité d'enseignants (dont mes amis profs dans le Sud comme dans le Nord de l'Italie, et même ma cousine qui enseigne à l'école maternelle) se sont retrouvés à devoir faire des cours en visio tous les jours, et certains profs de collège et lycée devaient même faire l'appel. Et ça n'a pas rigolé à l'école primaire non plus : les maestre ont fait du zèle, mues par conscience professionnelle mais aussi sous la pression des directeurs des écoles, en rendant dingues les parents
Je sais bien, mes amis là-bas ont eu droit à la même intox de la part de chefs d'établissement peu scrupuleux, mais il n'en reste pas moins qu'il n'y avait pas plus d'obligation légale à la classe virtuelle que de l'autre côté des Alpes. Ceux qui ont fait du zèle ont contribué à se passer leurs propres chaînes autour des chevilles. Comme en France, ça râle beaucoup y compris sur les forums mais, quand il s'agit de demander au chef « euh, pouvez-vous me citer l'article de loi qui m'oblige à faire ça, signor direttore ? », ça semble tout de suite plus compliqué. Ma foi, on aura ce qu'on mérite.
- SikeliaNiveau 10
Hocam a écrit:Sikelia a écrit:Merci pour l'article @Hocam. Il y a certainement eu des exceptions et, bien sûr, l'obligation n'a pu être mise noir sur blanc dans le decreto-legge, mais une très grande majorité d'enseignants (dont mes amis profs dans le Sud comme dans le Nord de l'Italie, et même ma cousine qui enseigne à l'école maternelle) se sont retrouvés à devoir faire des cours en visio tous les jours, et certains profs de collège et lycée devaient même faire l'appel. Et ça n'a pas rigolé à l'école primaire non plus : les maestre ont fait du zèle, mues par conscience professionnelle mais aussi sous la pression des directeurs des écoles, en rendant dingues les parents
Je sais bien, mes amis là-bas ont eu droit à la même intox de la part de chefs d'établissement peu scrupuleux, mais il n'en reste pas moins qu'il n'y avait pas plus d'obligation légale à la classe virtuelle que de l'autre côté des Alpes. Ceux qui ont fait du zèle ont contribué à se passer leurs propres chaînes autour des chevilles. Comme en France, ça râle beaucoup y compris sur les forums mais, quand il s'agit de demander au chef « euh, pouvez-vous me citer l'article de loi qui m'oblige à faire ça, signor direttore ? », ça semble tout de suite plus compliqué. Ma foi, on aura ce qu'on mérite.
Ceux qui n'ont pas courbé l'échine face aux requêtes abusives vont trinquer aussi.
Même sans vouloir faire du zèle
- Spoiler:
- comme je l'ai écrit hier, je n'ai pas fait de visio
Quand un élève m'écrivait sur l'ENT pour poser une question, je mettais en copie de ma réponse tous ses camarades, pour limiter le nombre de mails reçus qui était déjà important.
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Sikelia
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(Marco Tullio Cicerone, Verrine, Actio Secundae - Liber Quartus - De praetura siciliensi)
- InvitéInvité
Et de l'autre main, JMB continue ses cadeaux au privé hors contrat, permettant à certains de ces établissements de délivrer le baccalauréat pour les sessions 2020 et 2021.
Ça prend forme, le bébé grandit vite !
Ça prend forme, le bébé grandit vite !
- ShajarVénérable
Une source ?Nizab a écrit:Et de l'autre main, JMB continue ses cadeaux au privé hors contrat, permettant à certains de ces établissements de délivrer le baccalauréat pour les sessions 2020 et 2021.
Ça prend forme, le bébé grandit vite !
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