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- JennyMédiateur
J’ai renoncé aux classes virtuelles pour deux raisons :
- la visio à deux dans un appart sans cloisons, c’est compliqué.
- peu d’élèves connectés : manque de connexion internet, familles nombreuses, mais aussi difficultés à comprendre comment on allume le micro, la caméra. 3 élèves la première fois, dont 2 n’arrivaient pas à activer le micro.
J’ai préféré faire des cours accessible à tous et suivre mes élèves par téléphone et mail.
- la visio à deux dans un appart sans cloisons, c’est compliqué.
- peu d’élèves connectés : manque de connexion internet, familles nombreuses, mais aussi difficultés à comprendre comment on allume le micro, la caméra. 3 élèves la première fois, dont 2 n’arrivaient pas à activer le micro.
J’ai préféré faire des cours accessible à tous et suivre mes élèves par téléphone et mail.
- LédisséEsprit sacré
Ce n'était pas au point d'être qualifié d' "aléatoire" chez moi (je suis dans un cercle dehenriette a écrit:Mais il n'y a que dans mon coin de campagne que de toute façon, les classes virtuelles étaient très aléatoires, voire techniquement impossibles, pour de nombreux élèves et de nombreux collègues du fait de bandes passantes insuffisantes ?
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- Ajonc35Sage
Ce n'est pas de la mauvaise foi. Dans mon étbt, la pression à été forte au début du confinement pour que nous utilisions des visio et aujourd'hui mes jeunes collègues expriment leurs craintes pour leur note administrative car n'ayant pas utilisé les outils ( pour des raisons qui leur appartiennent) et que par ailleurs ils ont , je le pense, pour les connaître un peu, qu'ils ont fait leur travail .Rosanette a écrit:Ajonc35 a écrit:
A notre retour, des élèves m'ont dit qu'avec Monsieur Machin c'etait bien en visio. Je leur ai repondu que M Machin avait, lui, un pc fourni par le lycee ( ben oui, une petite responsabilité et hop un peu de materiel) ce qui n'etait pas mon cas et je ne voulais pas qu'un logiciel de visio, installé en urgence, pas sûr, vienne farfouiller dans mon pc. Sans compter que je ne voulais pas non plus que les élèves viennent chez moi. Un chez moi payé aussi avec mes sous, sans compter que chez moi je fais ce que je veux. Par contre j'ai assisté à une visio, pour une réunion, avec un lien transmis par un collegue. J'ai tout eteint visio et camera et j'ai préparé mon repas dans ma cuisine. Je n'ai pris aucune note, je ne souviens même pas de ce qui a été dit. Quand cela me concernait, je reprenais la main devant un des murs neutres de ma dite cuisine. Je pense que certains eleves derriere leur pc ont fait pareil.
La visio n'est absolument pas une garantie de quoi que ce soit, ni bien, ni mal. C'est une solution quand on ne peut faire autrement et on peut penser à des élèves hospitalisés, ou sur une option rare , mais dans ce cas ce sont souvent des élèves motivés et/ou aussi bénéficient d'un suivi parental ou encore de regroupements sur un site, réguliers.
On sait que dans des pays comme en Australie, ces cours à distance existent et fonctionnent. Cependant c'est toute la société qui est investie de cette manière, elle est préparée et sans doute prête.
On n'est pas obligé non plus d'utiliser des arguments qui tirent sur la mauvaise foi pour justifier ses choix.
La question du matérielle est évidente, pour le reste tous les enseignants qui faisaient des classes virtuelles ne mettaient pas leur trombine pendant ces séances (au doigt mouillé, 50/50 pour mes collègues), et le site agréé du CNED, malgré ses limites évidentes de sécurité pour l'identification des élèves, ne posait aucun problème sur la sécurité de nos engins.
On sait bien que certains élèves se connectaient pour marquer leur assiduité, sans écouter un traître mot ni prendre la parole, ils perdaient simplement leur temps comme lorsqu'ils viennent poser leurs fesses en classe sans comprendre un traître mot de ce qui s'y joue.
Il a aussi été demande aux coordonnateurs de faire remonter qui avait travaillé, travaillé comme demandé, donc l'ambiance pas top. Moi j'ai fait comme je le souhaitais car j'ai "sortie de secours" à valider.
Ce que je voulais dire, c'est que le cours par visio était une possibilité mais pour mon cde adjoint, la seule.
J'ajoute que les délégués syndicaux ont vraiment dû intervenir face aux mails de détresse de nos collègues et surtout des plus jeunes.
- KeaFidèle du forum
Mon imagination doit être limitée, mais comment faire cours en classe tout en permettant à des élèves de suivre à distance (hormis le cours magistral, contre lequel je n'ai rien, mais que je n'envisage pas comme seule modalité de cours, me concernant, avec mes collégiens) ?
Je ne passe pas un cours scotchée devant l'ordi... Il me faudrait un micro portatif pour pouvoir être entendue à distance (j'imagine cela possible), mais les interventions des élèves présents en classe ne seraient pas audibles pour les élèves restés à distance, le cours serait donc complètement décousu pour eux... De plus, il faudrait sans cesse activer / désactiver le micro pour que les élèves distants n'entendent pas les commentaires personnels que je pourrais faire à tel ou tel présent en circulant dans la classe...
Bref, un jeu d'enfant pour un résultat sûrement époustouflant
Je ne passe pas un cours scotchée devant l'ordi... Il me faudrait un micro portatif pour pouvoir être entendue à distance (j'imagine cela possible), mais les interventions des élèves présents en classe ne seraient pas audibles pour les élèves restés à distance, le cours serait donc complètement décousu pour eux... De plus, il faudrait sans cesse activer / désactiver le micro pour que les élèves distants n'entendent pas les commentaires personnels que je pourrais faire à tel ou tel présent en circulant dans la classe...
Bref, un jeu d'enfant pour un résultat sûrement époustouflant
- RosanetteEsprit éclairé
Ces pressions ne sont pas normales et ont été le fait de chefs zélés qui faisaient la sourde oreille sur les limites pédagogiques du dispositif - de fait, tous nos choix ont eu de sérieuses limites.
On peut avoir refusé de faire des classes virtuelles pour plein de raisons valables (matérielles, pédagogiques, personnelles), de même que nos élèves avaient plein de bonnes raisons de ne pas se connecter (mauvaise connexion, peu d'appareils, environnement familial trop bruyant,...).
On peut avoir refusé de faire des classes virtuelles pour plein de raisons valables (matérielles, pédagogiques, personnelles), de même que nos élèves avaient plein de bonnes raisons de ne pas se connecter (mauvaise connexion, peu d'appareils, environnement familial trop bruyant,...).
- gauvain31Empereur
Lord Steven a écrit:@Gauvain je me suis mal exprimé en disant "Voyez l'enseignement distanciel ça fonctionne", je me faisais ici le chantre du gouvernement et non des élèves, parents et encore moins enseignants. En revanche je maintiens mon propos, quel besoin avaient les collègues de s'agiter devant une webcam, ceci hors du débat lié ou non à l'utilisation de notre matériel informatique personnel? On en arrive du coup à l'exemple cité supra par notre collègue sur l'enseignement su chinois en visio en 6eme. Eh oui ensuite il y avait le sentiment de culpabilité de certains collègues, habile la culpabilisation dans l'EN.
Il n'y a pas de soucis Lord, je comprends bien votre propos . Concernant les collègues zélés, il y en a dans toutes les professions et cela s'explique par plusieurs facteurs : envie de reconnaissance, envie de plaire, soucis réel sans arrière pensée de l'intérêt des élèves, "saint laïques" pour qui l'enseignement est un sacerdoce et ont le sentiment d'une mission à accomplir coûte que coûte.
Quant au sentiment de culpabilité, il est intrinsèque à l'EN en France il provient d'abord de la sociologie même des enseignants : anciens bons élèves qui veulent faire plaisir à la maîtresse, si tu ne fais pas plaisir, tu es donc coupable (ou du moins suspect). Et puis on critique pas la maîtresse (même si elle est en faute) sinon tu es coupable... ça agit forcément dans l'inconscient et le fonctionnement mental de pas mal de collègues tu sais qui n'en n'ont même pas conscience.
Je me suis rendu compte assez tôt dans ma carrière que le fonctionnement de l’Éducation Nationale est un fonctionnement de type ecclésial : très forte hiérarchie, obéissance aveugle à la hiérarchie, asservissement choisi , goût du secret , du demi-mot, acte de contrition face au supérieur , déni d'une intelligence propre aux ouailles/enseignants (bref ceux qui sont à la base), disqualification /discrédit de ceux dont le raisonnement ou la façon de penser diffère de celle de l'Institution/Dénonciations (parfois calomnieuses)
Pardon pour la digression religieuse, je reviens à l'EN : et les formations en début de carrière aussi induisent insidieusement ce sentiment de culpabilité (en particulier lors du stage et lors des premières inspections). La plupart des strates de notre hiérarchie l'utilise . C'est ce qui est à l'origine par exemple de la "Bienveillance" concept totalement frauduleux consistant à manipuler les enseignants via ce sentiment de culpabilité qui les anime (et en plus obéissants et consciencieux) pour leur faire avaler tout et surtout n'importe quoi : d'abord des réformes ineptes qui ne sont que des plans sociaux déguisés
Et les médias n'ont pas été reste dernièrement : l'hystérie du profbashing a apparemment bien fonctionné puisque des collègues ont eu ce sentiment de culpabilité leur faisant accepter des conditions sanitaires qu'ils n'auraient peut-être jamais acceptées sans cette pression médiatique.
Culpabiliser est une manipulation. Manipuler de façon institutionnelle c'est refuser de reconnaître l'adulte (ici l'enseignant) comme sujet pensant. D'où l'infantilisation à outrance qu'il y a dans l'EN. Infantiliser, c'est rabaisser un adulte à l'état d'enfant , à l'état de quelqu'un que la société ne considère pas assez mure pour réfléchir par elle-même (et par la même, de prendre des décisions responsables). Refuser l'infantilisation serait déjà un grand pas en avant et cela éliminerait dans la tête de quelques collègues ce sentiment de culpabilité qui avec les années me casse les pieds (je vieillis mal).
Pour en revenir au sujet de la visio , l'essentiel est d'avoir fait tout ce qui était en notre pouvoir au regard des circonstances exceptionnelles. Surtout ne pas juger les collègues qui ont fait ou qui n'ont pas fait de visio, je n'en vois strictement pas l'intérêt. Nous n'avons pas à rougir, que nous ayons fait ou pas de visio. Nous avons fait bien plus que ce que nous aurions fait il y a 15 ou 20 ans c'est clair. Nous devons être fiers et revendiquer cette fierté. Il faut se dire que ce confinement a permis de montrer que c'est nous, enseignants , qui avons fait tourner la boutique. A nous les lauriers (à défaut d'augmentation :| )
- zigmag17Guide spirituel
gauvain31 a écrit:Lord Steven a écrit:@Gauvain je me suis mal exprimé en disant "Voyez l'enseignement distanciel ça fonctionne", je me faisais ici le chantre du gouvernement et non des élèves, parents et encore moins enseignants. En revanche je maintiens mon propos, quel besoin avaient les collègues de s'agiter devant une webcam, ceci hors du débat lié ou non à l'utilisation de notre matériel informatique personnel? On en arrive du coup à l'exemple cité supra par notre collègue sur l'enseignement su chinois en visio en 6eme. Eh oui ensuite il y avait le sentiment de culpabilité de certains collègues, habile la culpabilisation dans l'EN.
Il n'y a pas de soucis Lord, je comprends bien votre propos . Concernant les collègues zélés, il y en a dans toutes les professions et cela s'explique par plusieurs facteurs : envie de reconnaissance, envie de plaire, soucis réel sans arrière pensée de l'intérêt des élèves, "saint laïques" pour qui l'enseignement est un sacerdoce et ont le sentiment d'une mission à accomplir coûte que coûte.
Quant au sentiment de culpabilité, il est intrinsèque à l'EN en France il provient d'abord de la sociologie même des enseignants : anciens bons élèves qui veulent faire plaisir à la maîtresse, si tu ne fais pas plaisir, tu es donc coupable (ou du moins suspect). Et puis on critique pas la maîtresse (même si elle est en faute) sinon tu es coupable... ça agit forcément dans l'inconscient et le fonctionnement mental de pas mal de collègues tu sais qui n'en n'ont même pas conscience.
Je me suis rendu compte assez tôt dans ma carrière que le fonctionnement de l’Éducation Nationale est un fonctionnement de type ecclésial : très forte hiérarchie, obéissance aveugle à la hiérarchie, asservissement choisi , goût du secret , du demi-mot, acte de contrition face au supérieur , déni d'une intelligence propre aux ouailles/enseignants (bref ceux qui sont à la base), disqualification /discrédit de ceux dont le raisonnement ou la façon de penser diffère de celle de l'Institution/Dénonciations (parfois calomnieuses)
Pardon pour la digression religieuse, je reviens à l'EN : et les formations en début de carrière aussi induisent insidieusement ce sentiment de culpabilité (en particulier lors du stage et lors des premières inspections). La plupart des strates de notre hiérarchie l'utilise . C'est ce qui est à l'origine par exemple de la "Bienveillance" concept totalement frauduleux consistant à manipuler les enseignants via ce sentiment de culpabilité qui les anime (et en plus obéissants et consciencieux) pour leur faire avaler tout et surtout n'importe quoi : d'abord des réformes ineptes qui ne sont que des plans sociaux déguisés
Et les médias n'ont pas été reste dernièrement : l'hystérie du profbashing a apparemment bien fonctionné puisque des collègues ont eu ce sentiment de culpabilité leur faisant accepter des conditions sanitaires qu'ils n'auraient peut-être jamais acceptées sans cette pression médiatique.
Culpabiliser est une manipulation. Manipuler de façon institutionnelle c'est refuser de reconnaître l'adulte (ici l'enseignant) comme sujet pensant. D'où l'infantilisation à outrance qu'il y a dans l'EN. Infantiliser, c'est rabaisser un adulte à l'état d'enfant , à l'état de quelqu'un que la société ne considère pas assez mure pour réfléchir par elle-même (et par la même, de prendre des décisions responsables). Refuser l'infantilisation serait déjà un grand pas en avant et cela éliminerait dans la tête de quelques collègues ce sentiment de culpabilité qui avec les années me casse les pieds (je vieillis mal).
Pour en revenir au sujet de la visio , l'essentiel est d'avoir fait tout ce qui était en notre pouvoir au regard des circonstances exceptionnelles. Surtout ne pas juger les collègues qui ont fait ou qui n'ont pas fait de visio, je n'en vois strictement pas l'intérêt. Nous n'avons pas à rougir, que nous ayons fait ou pas de visio. Nous avons fait bien plus que ce que nous aurions fait il y a 15 ou 20 ans c'est clair. Nous devons être fiers et revendiquer cette fierté. Il faut se dire que ce confinement a permis de montrer que c'est nous, enseignants , qui avons fait tourner la boutique. A nous les lauriers (à défaut d'augmentation :| )
D'accord à 10 000 % !
- ProvenceEnchanteur
Ajonc35 a écrit:
Il a aussi été demande aux coordonnateurs de faire remonter qui avait travaillé, travaillé comme demandé, donc l'ambiance pas top.
Les coordinateurs ont-ils obéi?
- TangledingGrand Maître
Trop drôle l'histoire des coordo qui doivent remonter les noms de qui a bossé. Je suis mort de rire. Aucun conseil d'enseignement durant les 2 mois de confinement, aucune réunion d'équipe péda non plus. Pas faute d'avoir demandé d'ailleurs.
Dans 99% des étab (statistique à la Blanquer) chacun a bossé dans son coin. Et je ne jette pas la pierre aux équipes, on nous pourrit le travail d'équipe en divisant, en nous pourrissant de réunions sans intérêt (bon ok, on y va trop souvent parce que le/la chef a dit, alors qu'on n'est pas fichus de se mettre autour d'une table pour bosser, sauf avec Machin parce que je l'aime bien et lui aussi y'm'aime bien)
Et qui a reçu une formation à Via l'outil de visio du MEN pour les personnels ? Notre chef d'étab ne sait toujours pas s'en servir, et j'ai découvert ce logiciel parce que notre syndicat l'a utilisé pour une réunion officielle (et du coup je l'ai utilisé ensuite pour des réunions syndicales au bahut).
Comment s'étonner que les équipes aient fonctionné à l'arrache dans l'isolement le plus complet ?
Alors ces demandes de fichage, on touche vraiment le fond de la cuve.
Dans 99% des étab (statistique à la Blanquer) chacun a bossé dans son coin. Et je ne jette pas la pierre aux équipes, on nous pourrit le travail d'équipe en divisant, en nous pourrissant de réunions sans intérêt (bon ok, on y va trop souvent parce que le/la chef a dit, alors qu'on n'est pas fichus de se mettre autour d'une table pour bosser, sauf avec Machin parce que je l'aime bien et lui aussi y'm'aime bien)
Et qui a reçu une formation à Via l'outil de visio du MEN pour les personnels ? Notre chef d'étab ne sait toujours pas s'en servir, et j'ai découvert ce logiciel parce que notre syndicat l'a utilisé pour une réunion officielle (et du coup je l'ai utilisé ensuite pour des réunions syndicales au bahut).
Comment s'étonner que les équipes aient fonctionné à l'arrache dans l'isolement le plus complet ?
Alors ces demandes de fichage, on touche vraiment le fond de la cuve.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- Isis39Enchanteur
Et comment des coordos de matières pourraient-ils savoir qui a fait des cours en visio et combien ?
- HonchampDoyen
Provence a écrit:Ajonc35 a écrit:
Il a aussi été demande aux coordonnateurs de faire remonter qui avait travaillé, travaillé comme demandé, donc l'ambiance pas top.
Les coordinateurs ont-ils obéi?
Bonne question. J'espère qu'ils ont répondu que ce n'était pas dans ce qu'on attend d'un coordo !
Qui par ailleurs, n'est pas le chef des autres (pourvu que cela dure...)
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- henrietteMédiateur
Et depuis quand les coordos doivent-ils fliquer leurs collègues ?
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- ElyasEsprit sacré
En trois mois, j'ai eu... un message de mon coordo ^^
- eeNiveau 9
Je n'ai fait AUCUNE classe virtuelle car j'ai constaté, dès les premiers jours, la "galère" que représentaient les nombreux contenus multimédia envoyés à ma fille par l'école et par le conservatoire, questionnaires en ligne, heures précises de visio etc. Entre le prix des cartouches d'encre, le temps passé devant l'écran, le temps perdu à aller voir les différents liens et le temps contraint des visios, j'ai vite renoncé. Je prenais la substantifique moëlle et lui préparais du travail écrit classique, sur feuille de copie. Et pourtant, nous ne sommes pas le foyer le plus sous-équipé de France!
Pour ma part, je n'ai donc travaillé qu'à l'écrit (+ quelques coups de fil ponctuels) sous la forme :
- envoi de textes et questions en word ou PDF (pouvaient imprimer, ou travailler sur un traitement de texte), réception du travail fait en photos de copies (horribles à lire), PDF ou word.
-envois d'exercices de grammaire, mêmes format.
- utilisation maximale de la messagerie de l'ENT en collectif (consignes, explications, renvoi à une référence, corrigé global) et en personnel (corrections individuelles, questions/réponses, encouragements etc).
- fait lire ce qu'ils avaient sous la main (présentations de livres de littérature jeunesse qu'ils pouvaient se procurer), écrire des rédactions de circonstances (description de ma chambre, le voyage dont je rêve etc).
Je considère avoir pleinement télétravaillé mais, clairement, si le télétravail, c'est nouvelles technologies et cours en ligne à horaires imposés, j'en ai pas fichu une ramée ;-)
Ce qui m'a plu, c'est que ça remettait chacun en face de ses responsabilités : un élève qui n'avait pas envie de bosser (et qui, en classe, le manifeste avec plus ou moins de discrétion, devoirs non faits, livre à lire non lu etc) pouvait ne rien faire sans me déranger, un élève qui manifestait ne serait-ce que l'ombre d'un début de désir de progresser avait droit à toutes mon attention, explications personnalisées par mail, rdv téléphonique au besoin etc
Ce qui rend la chose évidemment inacceptable, malgré tout, c'est qu'à quelques exceptions près, les élèves qui "avaient envie" étaient ceux suivis efficacement chez eux, les élèves qui ont disparu étaient ceux qui, déjà en temps normal, n'ont pas l'ensemble des conditions pour se consacrer sereinement à leurs tâches scolaires. Mais je ne sache pas que l'enseignement à distance dans les circonstances exceptionnelles du confinement était supposé régler la question de l'injustice sociale dans notre pays...
Pour ma part, je n'ai donc travaillé qu'à l'écrit (+ quelques coups de fil ponctuels) sous la forme :
- envoi de textes et questions en word ou PDF (pouvaient imprimer, ou travailler sur un traitement de texte), réception du travail fait en photos de copies (horribles à lire), PDF ou word.
-envois d'exercices de grammaire, mêmes format.
- utilisation maximale de la messagerie de l'ENT en collectif (consignes, explications, renvoi à une référence, corrigé global) et en personnel (corrections individuelles, questions/réponses, encouragements etc).
- fait lire ce qu'ils avaient sous la main (présentations de livres de littérature jeunesse qu'ils pouvaient se procurer), écrire des rédactions de circonstances (description de ma chambre, le voyage dont je rêve etc).
Je considère avoir pleinement télétravaillé mais, clairement, si le télétravail, c'est nouvelles technologies et cours en ligne à horaires imposés, j'en ai pas fichu une ramée ;-)
Ce qui m'a plu, c'est que ça remettait chacun en face de ses responsabilités : un élève qui n'avait pas envie de bosser (et qui, en classe, le manifeste avec plus ou moins de discrétion, devoirs non faits, livre à lire non lu etc) pouvait ne rien faire sans me déranger, un élève qui manifestait ne serait-ce que l'ombre d'un début de désir de progresser avait droit à toutes mon attention, explications personnalisées par mail, rdv téléphonique au besoin etc
Ce qui rend la chose évidemment inacceptable, malgré tout, c'est qu'à quelques exceptions près, les élèves qui "avaient envie" étaient ceux suivis efficacement chez eux, les élèves qui ont disparu étaient ceux qui, déjà en temps normal, n'ont pas l'ensemble des conditions pour se consacrer sereinement à leurs tâches scolaires. Mais je ne sache pas que l'enseignement à distance dans les circonstances exceptionnelles du confinement était supposé régler la question de l'injustice sociale dans notre pays...
- Lord StevenExpert
Honchamp a écrit:Provence a écrit:Ajonc35 a écrit:
Il a aussi été demande aux coordonnateurs de faire remonter qui avait travaillé, travaillé comme demandé, donc l'ambiance pas top.
Les coordinateurs ont-ils obéi?
Bonne question. J'espère qu'ils ont répondu que ce n'était pas dans ce qu'on attend d'un coordo !
Qui par ailleurs, n'est pas le chef des autres (pourvu que cela dure...)
Quand on sait que dans les pays anglo-saxons le coordonateur porte le titre ronflant de "head of the department" j'ai peur que cela en dise long sur les mirages dont s'aveugle le gouvernement. J'ai été il y a longtemps coordonateur avec une année une collègue canadienne dans le cadre d'un échange de poste, elle était très surprise de ne pas avoir à me rapporter ce qu'elle faisait....
@Gauvain je souscris entièrement à votre dernier message
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- FireflyNiveau 9
Je n'ai fait aucune classe virtuelle et pour avoir demandé un bilan du travail dans ma matière pendant la continuité pédagogique, pas un de mes élèves ne me l'a reproché. J'en ai plusieurs qui m'ont dit qu'au contraire avoir des cours différents (autre que la classe virtuelle), sur Génial.ly était intéressant et ludique , que cela les changeait et ils n'ont pas eu l'impression que du coup les classes virtuelles auraient été un plus dans ma matière.
- SphinxProphète
J'ai fait une seule classe virtuelle, la semaine dernière (je ne dis pas visio car je n'avais mis que le son + le document projeté), pour les volontaires uniquement, pour travailler une nouvelle difficile dans un livre que je leur avais demandé d'acheter en début d'année et que je ne voyais pas comment travailler sinon. Je n'ai pas réitéré cette semaine car angine carabinée. Bilan mitigé pour ma part (pas pour le nombre de participants, c'était juste pour les volontaires de toutes façons), j'ai parlé à peu près seule pendant une heure trente avec quelques timides participations dans le chat. Pour l'interactivité on repassera... Et des parents qui se plaignent en conseil de classe que certains profs de LV n'ont pas fait de visio...
Mais c'est clair que pour ma direction, le réflexe c'est de dire que les cours = visio (mais je les connais, je sais que hors de l'affichage et des effets d'annonce point de salut). Et pourtant elles ont vérifié chaque semaine pour chaque prof que le boulot était fait (posté sur l'ENT en tout cas...) Ça allait de la mise en place d'un suivi des élèves dans lequel il fallait cocher qui était absent aux visios ou qui rendait des trucs sur La Quizinière (pour les vieux encroûtés comme moi qui donnaient du travail écrit avec délai raisonnable et prenaient le temps de le vérifier et corriger individuellement avant de cocher quelque tableau de suivi que ce soit, les délais pour remplir ces tableaux de suivi étaient intenables - en gros je donnais le travail du lundi au lundi et il fallait remplir le tableau de suivi chaque semaine pour le dimanche soir) au fait d'insister en conseil de classe : "bon Madame Sphinx, il n'a rien rendu, soit, mais est-ce qu'au moins il s'est connecté à quelques classes virtuelles ?" "J'en ai pas fait, faut que je le dise dans quelle langue ?" C'est pourtant pas faute de répéter que le fait qu'un élève se soit connecté à une classe virtuelle n'est pas la preuve d'aucune participation que ce soit...
Il n'y a pas que la bande passante qui pose problème en plus, mais aussi le matériel utilisé.
J'ai un ordi portable payé environ 350 euros il y a trois ans, qui suffisait amplement à l'usage que j'en faisais : un ubuntu installé, préparation de cours (LibreOffice), dessin (Gimp, Krita), traîner sur internet (Neo ou Youtube), regarder un DVD sur un lecteur externe de temps à autre. Ne me servant jamais de Skype et n'étant pas gameuse je n'ai pas jugé utile de claquer des sous dans les caractéristiques qui ne me servaient à rien : un gros processeur, une carte graphique ++, une bonne webcam. Je l'ai carrément payé pendant le confinement : très difficile de me connecter aux classes virtuelles (grâce au ciel celle que j'ai faite avec mes 3e a fonctionné mais en réunion on me dit régulièrement qu"on entend un mot sur deux), connexion encore plus mauvaise avec Via, connexion qui empire encore quand il y a l'image (quand la chef - au début - ou certain collègues persiste à se connecter aux réunions la webcam allumée, ou sur Zoom avec les copains avec toutes les webcams allumées, et c'est pire dès qu'on bouge un peu). Sur mon téléphone, que j'utilisais au début pour Via avant de me rappeler que j'avais quelque part un vieux DD avec Windows, c'était encore pire, je me faisais éjecter tout le temps.
Mon conjoint, qui utilise le même Wifi (en plus on est en proche banlieue parisienne, il n'y a vraiment pas de raison qu'il y ait des problèmes avec la bande passante) : zéro problème. Chaque fois qu'on a eu une réunion en même temps, c'est moi qui perdais la connexion. La différence ? chercheur en informatique dans une grande entreprise, il a un PC portable à 1500 balles gracieusement donné par sa boîte. Il me l'a prêté pour certaines sessions zoom, j'ai vraiment vu la différence...
Pour moi c'est de là que viennent mes problèmes, ceux de certains collègues et de certains élèves qui ne cessent de rentrer et sortir de l'unique classe virtuelle que j'ai faite ou des conseils de classe. Personne n'habite en zone blanche ou même gris foncé dans mon coin.
Mais c'est clair que pour ma direction, le réflexe c'est de dire que les cours = visio (mais je les connais, je sais que hors de l'affichage et des effets d'annonce point de salut). Et pourtant elles ont vérifié chaque semaine pour chaque prof que le boulot était fait (posté sur l'ENT en tout cas...) Ça allait de la mise en place d'un suivi des élèves dans lequel il fallait cocher qui était absent aux visios ou qui rendait des trucs sur La Quizinière (pour les vieux encroûtés comme moi qui donnaient du travail écrit avec délai raisonnable et prenaient le temps de le vérifier et corriger individuellement avant de cocher quelque tableau de suivi que ce soit, les délais pour remplir ces tableaux de suivi étaient intenables - en gros je donnais le travail du lundi au lundi et il fallait remplir le tableau de suivi chaque semaine pour le dimanche soir) au fait d'insister en conseil de classe : "bon Madame Sphinx, il n'a rien rendu, soit, mais est-ce qu'au moins il s'est connecté à quelques classes virtuelles ?" "J'en ai pas fait, faut que je le dise dans quelle langue ?" C'est pourtant pas faute de répéter que le fait qu'un élève se soit connecté à une classe virtuelle n'est pas la preuve d'aucune participation que ce soit...
henriette a écrit:Mais il n'y a que dans mon coin de campagne que de toute façon, les classes virtuelles étaient très aléatoires, voire techniquement impossibles, pour de nombreux élèves et de nombreux collègues du fait de bandes passantes insuffisantes ?
Il n'y a pas que la bande passante qui pose problème en plus, mais aussi le matériel utilisé.
J'ai un ordi portable payé environ 350 euros il y a trois ans, qui suffisait amplement à l'usage que j'en faisais : un ubuntu installé, préparation de cours (LibreOffice), dessin (Gimp, Krita), traîner sur internet (Neo ou Youtube), regarder un DVD sur un lecteur externe de temps à autre. Ne me servant jamais de Skype et n'étant pas gameuse je n'ai pas jugé utile de claquer des sous dans les caractéristiques qui ne me servaient à rien : un gros processeur, une carte graphique ++, une bonne webcam. Je l'ai carrément payé pendant le confinement : très difficile de me connecter aux classes virtuelles (grâce au ciel celle que j'ai faite avec mes 3e a fonctionné mais en réunion on me dit régulièrement qu"on entend un mot sur deux), connexion encore plus mauvaise avec Via, connexion qui empire encore quand il y a l'image (quand la chef - au début - ou certain collègues persiste à se connecter aux réunions la webcam allumée, ou sur Zoom avec les copains avec toutes les webcams allumées, et c'est pire dès qu'on bouge un peu). Sur mon téléphone, que j'utilisais au début pour Via avant de me rappeler que j'avais quelque part un vieux DD avec Windows, c'était encore pire, je me faisais éjecter tout le temps.
Mon conjoint, qui utilise le même Wifi (en plus on est en proche banlieue parisienne, il n'y a vraiment pas de raison qu'il y ait des problèmes avec la bande passante) : zéro problème. Chaque fois qu'on a eu une réunion en même temps, c'est moi qui perdais la connexion. La différence ? chercheur en informatique dans une grande entreprise, il a un PC portable à 1500 balles gracieusement donné par sa boîte. Il me l'a prêté pour certaines sessions zoom, j'ai vraiment vu la différence...
Pour moi c'est de là que viennent mes problèmes, ceux de certains collègues et de certains élèves qui ne cessent de rentrer et sortir de l'unique classe virtuelle que j'ai faite ou des conseils de classe. Personne n'habite en zone blanche ou même gris foncé dans mon coin.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Ajonc35Sage
Provence a écrit:Ajonc35 a écrit:
Il a aussi été demande aux coordonnateurs de faire remonter qui avait travaillé, travaillé comme demandé, donc l'ambiance pas top.
Les coordinateurs ont-ils obéi?
Pour bien connaître deux d'entre eux, ceux- là et je devrais dire celles- là, ont refusé ( et c'est pour cela que je le sais) Pour les autres, je ne sais pas et tellement pas que je pense qu'il y en a qui aurait dit oui. Je travaille dans un lycee où les vieux passent de plus en plus la main reprise par des plus jeunes qui, rendez vous de carrière, inspection, méconnaissance, .... obligent ne peuvent guère s'opposer.
- Ajonc35Sage
Isis39 a écrit:Et comment des coordos de matières pourraient-ils savoir qui a fait des cours en visio et combien ?
On a un ent mal fait qui permet de savoir qui fait quoi.. Actuellement je ne fonctionne plus qu'en messagerie avec les différents groupes et donc officiellement je ne fais rien.
- pseudo-intelloSage
Les gosses de la bourgeoisie s'en sortiront, et les nôtres aussi.Ha@_x a écrit:Et puis dormez bien braves gens, les enfants de la bourgeoisie s'en sortiront toujours, quant aux gosses de pauvres....mais qui en a quelque chose à fiche ? Il n'y a qu'à voir le nombre de profs qui cherchent à éviter les zones sensibles...y compris sur ce forum...
Je ne vais pas me faire que des copains mais c'est pas vraiment très grave...
En ce qui concerne les autres, ça dépendra des familles ; dans mon département (défavorisé), il y a des collèges ruraux, dont les parents ont un CSP comparables, et allez savoir pourquoi, REP ou non, certains bahuts sont tranquilles et j'y mettrais mes enfants sans aucun problème, les autres sont horribles et je n'y mettrais pas mes enfants. Les villages étant finalement assez isolés, il est possible que chacun développe finalement sa propre petit identité de village, car je crois bien que pour ces élèves, ce qui fait la différence, c'est, entre autres, l'état d'esprit des parents.
Et il n'y a pas d'un côté les gentils qui jouent le jeu de la carte scolaire et de l'autre, les méchants qui retirent leurs enfants. Il y a ceux qui ont enseigné dans l'établissement en question et ont vu le nombre de minutes par heure de cours consacrées à l’enseignement. Certains collègues avaient joué le jeu pour leu aîné, mais le climat s'était trop dégradé entre temps. D'autres avaient joué le jeu pour leu aîné et s'en était mordu les doigts. D'autres, comme la prof qui tient le blog Game Of Mômes, ont retiré leurs enfants du navire REP+ de leur secteur après 8 ans*, et 8 ans, c'est long.
Tous les enfants ont le droit à l'instruction et l’État le devoir de la leur fournir. Quand l’État se défausse de ses responsabilités, et que ce sont les enfants qui subissent les conséquences, on ne peut reprocher à personne de se débrouiller pour qu'ils soient inscrit quand me^me. Dans un jeu, soit on suit les règles, soit je quitte la partie.
* D'ailleurs, un passage était drôle tant il était confondant de naïveté : "il y a encore 10 ans, les gens jouaient le jeu, il y avait de la mixité. L'équipe très très motivée a fait des tas de projéééés, proposé de tas de trucs zinnovants, les enfants ne travaillaient presque pas l'après-midi... et pourtant les gens aisés sont partis. Je comprends pas...". Lol. L'auteur est tombée des nue quand j'ai suggéré en commentaire que ceci expliquait peut-être cela...
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Ajonc35 a écrit:Ce n'est pas de la mauvaise foi. Dans mon étbt, la pression à été forte au début du confinement pour que nous utilisions des visio et aujourd'hui mes jeunes collègues expriment leurs craintes pour leur note administrative car n'ayant pas utilisé les outils ( pour des raisons qui leur appartiennent) et que par ailleurs ils ont , je le pense, pour les connaître un peu, qu'ils ont fait leur travail .Rosanette a écrit:Ajonc35 a écrit:
A notre retour, des élèves m'ont dit qu'avec Monsieur Machin c'etait bien en visio. Je leur ai repondu que M Machin avait, lui, un pc fourni par le lycee ( ben oui, une petite responsabilité et hop un peu de materiel) ce qui n'etait pas mon cas et je ne voulais pas qu'un logiciel de visio, installé en urgence, pas sûr, vienne farfouiller dans mon pc. Sans compter que je ne voulais pas non plus que les élèves viennent chez moi. Un chez moi payé aussi avec mes sous, sans compter que chez moi je fais ce que je veux. Par contre j'ai assisté à une visio, pour une réunion, avec un lien transmis par un collegue. J'ai tout eteint visio et camera et j'ai préparé mon repas dans ma cuisine. Je n'ai pris aucune note, je ne souviens même pas de ce qui a été dit. Quand cela me concernait, je reprenais la main devant un des murs neutres de ma dite cuisine. Je pense que certains eleves derriere leur pc ont fait pareil.
La visio n'est absolument pas une garantie de quoi que ce soit, ni bien, ni mal. C'est une solution quand on ne peut faire autrement et on peut penser à des élèves hospitalisés, ou sur une option rare , mais dans ce cas ce sont souvent des élèves motivés et/ou aussi bénéficient d'un suivi parental ou encore de regroupements sur un site, réguliers.
On sait que dans des pays comme en Australie, ces cours à distance existent et fonctionnent. Cependant c'est toute la société qui est investie de cette manière, elle est préparée et sans doute prête.
On n'est pas obligé non plus d'utiliser des arguments qui tirent sur la mauvaise foi pour justifier ses choix.
La question du matérielle est évidente, pour le reste tous les enseignants qui faisaient des classes virtuelles ne mettaient pas leur trombine pendant ces séances (au doigt mouillé, 50/50 pour mes collègues), et le site agréé du CNED, malgré ses limites évidentes de sécurité pour l'identification des élèves, ne posait aucun problème sur la sécurité de nos engins.
On sait bien que certains élèves se connectaient pour marquer leur assiduité, sans écouter un traître mot ni prendre la parole, ils perdaient simplement leur temps comme lorsqu'ils viennent poser leurs fesses en classe sans comprendre un traître mot de ce qui s'y joue.
Il a aussi été demande aux coordonnateurs de faire remonter qui avait travaillé, travaillé comme demandé, donc l'ambiance pas top. Moi j'ai fait comme je le souhaitais car j'ai "sortie de secours" à valider.
Ce que je voulais dire, c'est que le cours par visio était une possibilité mais pour mon cde adjoint, la seule.
J'ajoute que les délégués syndicaux ont vraiment dû intervenir face aux mails de détresse de nos collègues et surtout des plus jeunes.
Quand on pense qu'il aurait suffi de leur expliquer que la note administrative n'existe plus depuis trois ans...
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Ajonc35Sage
J'ai dit note administrative et c'est vrai que cela n'existe plus. Mais comme ces histoires d'avancement ne me concernent plus, je ne pratique plus les nouveaux langages. Erreur de vieille.Rendash a écrit:Ajonc35 a écrit:Ce n'est pas de la mauvaise foi. Dans mon étbt, la pression à été forte au début du confinement pour que nous utilisions des visio et aujourd'hui mes jeunes collègues expriment leurs craintes pour leur note administrative car n'ayant pas utilisé les outils ( pour des raisons qui leur appartiennent) et que par ailleurs ils ont , je le pense, pour les connaître un peu, qu'ils ont fait leur travail .Rosanette a écrit:Ajonc35 a écrit:
A notre retour, des élèves m'ont dit qu'avec Monsieur Machin c'etait bien en visio. Je leur ai repondu que M Machin avait, lui, un pc fourni par le lycee ( ben oui, une petite responsabilité et hop un peu de materiel) ce qui n'etait pas mon cas et je ne voulais pas qu'un logiciel de visio, installé en urgence, pas sûr, vienne farfouiller dans mon pc. Sans compter que je ne voulais pas non plus que les élèves viennent chez moi. Un chez moi payé aussi avec mes sous, sans compter que chez moi je fais ce que je veux. Par contre j'ai assisté à une visio, pour une réunion, avec un lien transmis par un collegue. J'ai tout eteint visio et camera et j'ai préparé mon repas dans ma cuisine. Je n'ai pris aucune note, je ne souviens même pas de ce qui a été dit. Quand cela me concernait, je reprenais la main devant un des murs neutres de ma dite cuisine. Je pense que certains eleves derriere leur pc ont fait pareil.
La visio n'est absolument pas une garantie de quoi que ce soit, ni bien, ni mal. C'est une solution quand on ne peut faire autrement et on peut penser à des élèves hospitalisés, ou sur une option rare , mais dans ce cas ce sont souvent des élèves motivés et/ou aussi bénéficient d'un suivi parental ou encore de regroupements sur un site, réguliers.
On sait que dans des pays comme en Australie, ces cours à distance existent et fonctionnent. Cependant c'est toute la société qui est investie de cette manière, elle est préparée et sans doute prête.
On n'est pas obligé non plus d'utiliser des arguments qui tirent sur la mauvaise foi pour justifier ses choix.
La question du matérielle est évidente, pour le reste tous les enseignants qui faisaient des classes virtuelles ne mettaient pas leur trombine pendant ces séances (au doigt mouillé, 50/50 pour mes collègues), et le site agréé du CNED, malgré ses limites évidentes de sécurité pour l'identification des élèves, ne posait aucun problème sur la sécurité de nos engins.
On sait bien que certains élèves se connectaient pour marquer leur assiduité, sans écouter un traître mot ni prendre la parole, ils perdaient simplement leur temps comme lorsqu'ils viennent poser leurs fesses en classe sans comprendre un traître mot de ce qui s'y joue.
Il a aussi été demande aux coordonnateurs de faire remonter qui avait travaillé, travaillé comme demandé, donc l'ambiance pas top. Moi j'ai fait comme je le souhaitais car j'ai "sortie de secours" à valider.
Ce que je voulais dire, c'est que le cours par visio était une possibilité mais pour mon cde adjoint, la seule.
J'ajoute que les délégués syndicaux ont vraiment dû intervenir face aux mails de détresse de nos collègues et surtout des plus jeunes.
Quand on pense qu'il aurait suffi de leur expliquer que la note administrative n'existe plus depuis trois ans...
- Ajonc35Sage
Je suis allée voir ce blog et j'ai lu le billet. J'aime quand il est écrit que dans le futur collège de l'aîné, les parents vont en vacances aux Seychelles et en juin parce que c'est moins cher.pseudo-intello a écrit:Les gosses de la bourgeoisie s'en sortiront, et les nôtres aussi.Ha@_x a écrit:Et puis dormez bien braves gens, les enfants de la bourgeoisie s'en sortiront toujours, quant aux gosses de pauvres....mais qui en a quelque chose à fiche ? Il n'y a qu'à voir le nombre de profs qui cherchent à éviter les zones sensibles...y compris sur ce forum...
Je ne vais pas me faire que des copains mais c'est pas vraiment très grave...
En ce qui concerne les autres, ça dépendra des familles ; dans mon département (défavorisé), il y a des collèges ruraux, dont les parents ont un CSP comparables, et allez savoir pourquoi, REP ou non, certains bahuts sont tranquilles et j'y mettrais mes enfants sans aucun problème, les autres sont horribles et je n'y mettrais pas mes enfants. Les villages étant finalement assez isolés, il est possible que chacun développe finalement sa propre petit identité de village, car je crois bien que pour ces élèves, ce qui fait la différence, c'est, entre autres, l'état d'esprit des parents.
Et il n'y a pas d'un côté les gentils qui jouent le jeu de la carte scolaire et de l'autre, les méchants qui retirent leurs enfants. Il y a ceux qui ont enseigné dans l'établissement en question et ont vu le nombre de minutes par heure de cours consacrées à l’enseignement. Certains collègues avaient joué le jeu pour leu aîné, mais le climat s'était trop dégradé entre temps. D'autres avaient joué le jeu pour leu aîné et s'en était mordu les doigts. D'autres, comme la prof qui tient le blog Game Of Mômes, ont retiré leurs enfants du navire REP+ de leur secteur après 8 ans*, et 8 ans, c'est long.
Tous les enfants ont le droit à l'instruction et l’État le devoir de la leur fournir. Quand l’État se défausse de ses responsabilités, et que ce sont les enfants qui subissent les conséquences, on ne peut reprocher à personne de se débrouiller pour qu'ils soient inscrit quand me^me. Dans un jeu, soit on suit les règles, soit je quitte la partie.
* D'ailleurs, un passage était drôle tant il était confondant de naïveté : "il y a encore 10 ans, les gens jouaient le jeu, il y avait de la mixité. L'équipe très très motivée a fait des tas de projéééés, proposé de tas de trucs zinnovants, les enfants ne travaillaient presque pas l'après-midi... et pourtant les gens aisés sont partis. Je comprends pas...". Lol. L'auteur est tombée des nue quand j'ai suggéré en commentaire que ceci expliquait peut-être cela...
- CeladonDemi-dieu
https://frontpopulaire.fr/o/Content/co95841/l-ecole-republicaine-est-desormais-une-fiction?fbclid=IwAR0mkopTOOncVuCTVd3hW5ktc5tIBGP35DNcGKF7PiuzrBjULlaouuTSP0E
Aucune réforme de détail n’a désormais de sens. Il faut changer l’ensemble du logiciel, offrir plus de cours à ceux qui en ont besoin, comprendre que 40 bons élèves sont plus faciles à gérer que 20 gamins en difficulté, reconstruire des classes de niveau, en finir avec la soi-disant égalité des enseignants en suggérant aux meilleurs, contre une rétribution raisonnable, d’aller enseigner dans des terres de mission, et cesser de recruter sur des critères « pédagogiques » (on ne fait pas cours avec de la pédagogie, on enseigne prioritairement avec des savoirs) des étudiants venus à l’enseignement à cause des vacances ou des mercredi après-midi chômés. Il faut dépayser les enfants en grande difficulté (le principe des internats d’excellence était une solution excellemment radicale), et rétablir une discipline réelle, basée sur une tolérance zéro. Ce serait là un début si l’on veut amener chaque enfant à donner le meilleur de lui-même pour le mettre au service de la nation qui l’aura formé. Cela suppose une révolution des mœurs scolaires. Mais ce sera cette révolution, et pas autre chose — ou la guerre civile.
- RaptorWillNiveau 9
Celadon a écrit:https://frontpopulaire.fr/o/Content/co95841/l-ecole-republicaine-est-desormais-une-fiction?fbclid=IwAR0mkopTOOncVuCTVd3hW5ktc5tIBGP35DNcGKF7PiuzrBjULlaouuTSP0E
Aucune réforme de détail n’a désormais de sens. Il faut changer l’ensemble du logiciel, offrir plus de cours à ceux qui en ont besoin, comprendre que 40 bons élèves sont plus faciles à gérer que 20 gamins en difficulté, reconstruire des classes de niveau, en finir avec la soi-disant égalité des enseignants en suggérant aux meilleurs, contre une rétribution raisonnable, d’aller enseigner dans des terres de mission, et cesser de recruter sur des critères « pédagogiques » (on ne fait pas cours avec de la pédagogie, on enseigne prioritairement avec des savoirs) des étudiants venus à l’enseignement à cause des vacances ou des mercredi après-midi chômés. Il faut dépayser les enfants en grande difficulté (le principe des internats d’excellence était une solution excellemment radicale), et rétablir une discipline réelle, basée sur une tolérance zéro. Ce serait là un début si l’on veut amener chaque enfant à donner le meilleur de lui-même pour le mettre au service de la nation qui l’aura formé. Cela suppose une révolution des mœurs scolaires. Mais ce sera cette révolution, et pas autre chose — ou la guerre civile.
Citer Michel Onfray et Jean-Paul Brighelli...Bof bof , on peut se passer d'eux.
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"Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple, et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature, et cet homme, ce sera moi. " Rousseau
- ditaNeoprof expérimenté
"amener chaque enfant à donner le meilleur de lui-même pour le mettre au service de la nation qui l'a formé."
Ça pue le "travail famille patrie" et autres idées qui ont si bien bourré le moi des jeunes Français d'avant 14 - 18. Ils sont partis joyeusement à la boucherie, avec ça.
Ça pue le "travail famille patrie" et autres idées qui ont si bien bourré le moi des jeunes Français d'avant 14 - 18. Ils sont partis joyeusement à la boucherie, avec ça.
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