- IsidoriaDoyen
Le 4 Février est sorti un arrêté définissant le certificat d'aptitude à l'enseignement français à l'étranger arrêté du 4 Février 2020
Comme j'enseigne depuis dix ans à l'étranger ça m'énerve, mais je préfère ouvrir un fil. Voici mes réflexions:
- pourquoi un niveau d'anglais obligatoire? En Amérique latine, ça n'est absolument pas utile, et il y a d'autres endroits.
- quels types de sujets va-t-on proposer pour les exposés? Parce que la connaissance des zones et des acteurs divers, c'est quand même hyper spécifique.
- pourquoi nous, qui sommes déjà à l'étranger, n'aurions-nous pas d'office ce certificat?
- j'ai travaillé dans trois zones différentes, si j'ai bien compris le texte va "valider" l'acquisition d'une compétence pour certaines zones, ça veut dire qu'on ne sera pas compétent pour les autres?
- concrètement, quelqu'un sait comment ça va se dérouler? Parce qu'étant donné la définition des épreuves je ne pense pas avoir besoin de suivre des cours pour. A moins que mon expérience de 10 ans à l'AEFE et à la MLF ne serve à rien?
- concrètement toujours, on va probablement exiger ce certificat d'ici quelques années pour postuler, donc nous, les vieilles carnes du réseau, allons devenir obsolètes? C'est une sorte d'obsolescence programmée...
Légifrance arrêté du 4 Février 2020 a écrit:
Article 1
Le certificat d'aptitude à participer à l'enseignement français à l'étranger atteste d'un niveau de compétences et de connaissances attendues pour participer à l'enseignement dans les établissements de l'enseignement français à l'étranger, la maîtrise d'une ou plusieurs langues étrangères ainsi que, le cas échéant, la connaissance d'une ou plusieurs aires géographiques régionales.
Comme j'enseigne depuis dix ans à l'étranger ça m'énerve, mais je préfère ouvrir un fil. Voici mes réflexions:
- pourquoi un niveau d'anglais obligatoire? En Amérique latine, ça n'est absolument pas utile, et il y a d'autres endroits.
- quels types de sujets va-t-on proposer pour les exposés? Parce que la connaissance des zones et des acteurs divers, c'est quand même hyper spécifique.
- pourquoi nous, qui sommes déjà à l'étranger, n'aurions-nous pas d'office ce certificat?
- j'ai travaillé dans trois zones différentes, si j'ai bien compris le texte va "valider" l'acquisition d'une compétence pour certaines zones, ça veut dire qu'on ne sera pas compétent pour les autres?
- concrètement, quelqu'un sait comment ça va se dérouler? Parce qu'étant donné la définition des épreuves je ne pense pas avoir besoin de suivre des cours pour. A moins que mon expérience de 10 ans à l'AEFE et à la MLF ne serve à rien?
- concrètement toujours, on va probablement exiger ce certificat d'ici quelques années pour postuler, donc nous, les vieilles carnes du réseau, allons devenir obsolètes? C'est une sorte d'obsolescence programmée...
- TFSFidèle du forum
Isidoria a écrit:
- concrètement toujours, on va probablement exiger ce certificat d'ici quelques années pour postuler, donc nous, les vieilles carnes du réseau, allons devenir obsolètes? C'est une sorte d'obsolescence programmée...
Pour l'AEFE, nous sommes "le stock"... qu'il faut écouler ! Tout sera bon: aussi bien ce CAPEFE que la refonte du système des primes déjà lancé...
- InvitéInvité
https://etranger.sgen-cfdt.fr/actu/refonte-indemnites-aefe/
Quelques éléments de cette refonte dans l'article. Statut d'expatrié moins avantageux. Statut de résident : une sorte de contrat local.
Le certificat est ahurissant tant il ne correspond en rien aux besoins semble-t-il des établissements.
Quelques éléments de cette refonte dans l'article. Statut d'expatrié moins avantageux. Statut de résident : une sorte de contrat local.
Le certificat est ahurissant tant il ne correspond en rien aux besoins semble-t-il des établissements.
- pizzarataNiveau 3
Franchement ce certificat me parait à côté de la plaque.
Mais à mon avis il ne sera pas exigé pour postuler sur les professeurs de résident. Je pense qu'il va surtout servir à former un bataillon de profs non-titulaires mais qui pourront être embauchés en contrat local au rabais à l'étranger...
Il reste que ce certificat n'attestera pas de compétente particulièrement indispensable pour enseigner dans un lycée français à l'étranger.... Les différents points évoqués dans le référentiel de compétences sont d'ailleurs rarement mentionnées dans des propositions de postes.
Mais à mon avis il ne sera pas exigé pour postuler sur les professeurs de résident. Je pense qu'il va surtout servir à former un bataillon de profs non-titulaires mais qui pourront être embauchés en contrat local au rabais à l'étranger...
Il reste que ce certificat n'attestera pas de compétente particulièrement indispensable pour enseigner dans un lycée français à l'étranger.... Les différents points évoqués dans le référentiel de compétences sont d'ailleurs rarement mentionnées dans des propositions de postes.
- pizzarataNiveau 3
Anywhere a écrit:https://etranger.sgen-cfdt.fr/actu/refonte-indemnites-aefe/
Quelques éléments de cette refonte dans l'article. Statut d'expatrié moins avantageux. Statut de résident : une sorte de contrat local.
Le certificat est ahurissant tant il ne correspond en rien aux besoins semble-t-il des établissements.
Article intéressant, merci. Je n'étais pas au courant de ces projets en cours, qui ne semblent pas très positifs pour nous.....
- pizzarataNiveau 3
pizzarata a écrit:Anywhere a écrit:https://etranger.sgen-cfdt.fr/actu/refonte-indemnites-aefe/
Quelques éléments de cette refonte dans l'article. Statut d'expatrié moins avantageux. Statut de résident : une sorte de contrat local.
Le certificat est ahurissant tant il ne correspond en rien aux besoins semble-t-il des établissements.
Article intéressant, merci. Je n'étais pas au courant de ces projets en cours, qui ne semblent pas de bonne augure pour nous.....
- FurbyNiveau 9
Bonjour,
je déterre le sujet, même si mon pb n'est pas exactement celui-ci.
L'Université de Clermont propose un DU EEFE (diplôme Enseignement en Etablissement Français à l'Etranger) à destination des contrats locaux. Un collègue (non Français) aimerait s'inscrire et me demande mon avis.
En dehors du fait que ça coûte 1900 euros (énorme pour un local ici), je n'en ai pas. Je me doute bien que ça va aussi dans le sens de la réduction des postes d'expats et résidents, mais en dehors de ça, du point de vue de ses intérêts à lui, je me demande si ça vaut le coup.
Des témoignages par chez vous ?
je déterre le sujet, même si mon pb n'est pas exactement celui-ci.
L'Université de Clermont propose un DU EEFE (diplôme Enseignement en Etablissement Français à l'Etranger) à destination des contrats locaux. Un collègue (non Français) aimerait s'inscrire et me demande mon avis.
En dehors du fait que ça coûte 1900 euros (énorme pour un local ici), je n'en ai pas. Je me doute bien que ça va aussi dans le sens de la réduction des postes d'expats et résidents, mais en dehors de ça, du point de vue de ses intérêts à lui, je me demande si ça vaut le coup.
Des témoignages par chez vous ?
- BoudPailleNiveau 4
Actuellement il y a des académies qui proposent de faire passer le CAPEFE à certains candidats triés.
Session particulière du fait de la pandémie qui perdure.
Ce sont les INSPE (ex. IUFM) qui sont en charge de faire passer les épreuves.
Un niveau d'anglais (B2) est exigé.
Les épreuves sont:
1) Une épreuve écrite obligatoire de 2 heures, composée de deux parties:
-un texte, en anglais, fait l'objet d'un questionnaire à réponses courtes et vise à vérifier la compréhension et la correction de la langue (compétence n°2)
-une production écrite en français sur un thème visant à évaluer la compétence1 «Interagir avec des élèves dans un contexte plurilingue et connaitre le système éducatif français»;
2) Une épreuve orale obligatoire d’une heure, composée de deux parties:
- un exposé en français sur un thème visant à évaluer la compétence n°3 «Comprendre l'environnement international et les enjeux de la politique éducative de la France à l'étranger»;
-un entretien en anglais sur l'un des aspects développés durant l'exposé.
3) Une épreuve facultative portant sur une deuxième langue vivante étrangère de 40 minutes, au niveau B2 du CECRL,choisie par le candidat, sous réserve de faisabilité, sur la base d’un texte fourni par le jury
A partir de la rentrée prochaine, une formation via les organismes académiques de formation sera proposée pour préparer ces épreuves.
Session particulière du fait de la pandémie qui perdure.
Ce sont les INSPE (ex. IUFM) qui sont en charge de faire passer les épreuves.
Un niveau d'anglais (B2) est exigé.
Les épreuves sont:
1) Une épreuve écrite obligatoire de 2 heures, composée de deux parties:
-un texte, en anglais, fait l'objet d'un questionnaire à réponses courtes et vise à vérifier la compréhension et la correction de la langue (compétence n°2)
-une production écrite en français sur un thème visant à évaluer la compétence1 «Interagir avec des élèves dans un contexte plurilingue et connaitre le système éducatif français»;
2) Une épreuve orale obligatoire d’une heure, composée de deux parties:
- un exposé en français sur un thème visant à évaluer la compétence n°3 «Comprendre l'environnement international et les enjeux de la politique éducative de la France à l'étranger»;
-un entretien en anglais sur l'un des aspects développés durant l'exposé.
3) Une épreuve facultative portant sur une deuxième langue vivante étrangère de 40 minutes, au niveau B2 du CECRL,choisie par le candidat, sous réserve de faisabilité, sur la base d’un texte fourni par le jury
A partir de la rentrée prochaine, une formation via les organismes académiques de formation sera proposée pour préparer ces épreuves.
- IsidoriaDoyen
1800€ c’est dingue! Qu’est-ce que concrètement ça va lui apporter? Meilleur salaire? Statut de formateur? Meilleure reconnaissance? Assurance de ne jamais être licencié?
Pour l’instant concrètement ces DU ne servent à rien. Et le prix est prohibitif. Quant au contenu: pourquoi donc prouver qu’on sait parler anglais pour enseigner au lycée français? Pourquoi une seconde langue étrangère? Je suis plus que circonspecte.
Pour l’instant concrètement ces DU ne servent à rien. Et le prix est prohibitif. Quant au contenu: pourquoi donc prouver qu’on sait parler anglais pour enseigner au lycée français? Pourquoi une seconde langue étrangère? Je suis plus que circonspecte.
- FurbyNiveau 9
C'est clair que c'est une sacrée somme, encore plus pour un local. Qu'est-ce que ça va lui rapporter, c'est la question qu'on se pose.
J'ai téléchargé la brochure de présentation et c'est très axé sur la maîtrise du système éducatif français, très peu de formation disciplinaire mais les grandes généralités du référentiel des métiers de l'éducation et du professorat. J'ai tendance à penser que ça va être beaucoup de bavardages et de fumisteries comme les ESPE adorent, mais ce n'est que mon avis.
Pas d'exigence au niveau langue étrangère par contre. Je parle du DU EEFE qui vise le public des contrats locaux, pas du CAPEFE.
J'ai téléchargé la brochure de présentation et c'est très axé sur la maîtrise du système éducatif français, très peu de formation disciplinaire mais les grandes généralités du référentiel des métiers de l'éducation et du professorat. J'ai tendance à penser que ça va être beaucoup de bavardages et de fumisteries comme les ESPE adorent, mais ce n'est que mon avis.
Pas d'exigence au niveau langue étrangère par contre. Je parle du DU EEFE qui vise le public des contrats locaux, pas du CAPEFE.
- IsidoriaDoyen
Ah oui pardon j’ai mal lu. Ça me parait vraiment bizarre qu’il n’y ait pas de contenu disciplinaire ou presque. La connaissance du système éducatif, je me demande si c’est vraiment ça le plus important pour enseigner en lycée français.
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