frais d'inscription exorbitants formation continue

Bonjour à tous,

Enseignante moi-même, je vous écris pour un ami qui est actuellement en reconversion professionnelle dans l'objectif de devenir enseignant en lettres modernes et qui rencontre pas mal de difficultés administratives. Je me dis que quelqu'un ici a peut-être une piste à explorer.

Il est actuellement pompier, fonctionnaire de catégorie C, dans la fonction publique territoriale, donc. Il a obtenu une équivalence pour s'inscrire en L2 de lettres modernes l'année dernière, est cette année en L3, parallèlement à son travail de pompier.
Pour préparer le Master 1 MEEF du 2nd degré (il n'a pas de master), il a demandé un congé de formation professionnelle (85 % du salaire brut) auprès de son administration d'origine qui semble, de fait, avoir accepté, puisque le délai légal était de 30 jours et qu'une non-réponse vaut pour acceptation tacite apparemment. C'est là où le bât blesse : compte tenu qu'il sera obligé de fournir à son employeur (les pompiers) une attestation de présence en cours, il bascule dans la formation continue (ce qui n'était pas le cas pour la L2 et la L3, mais compte tenu qu'il a repris ses études après 15 ans, il aurait sans doute dû être considéré aussi comme un stagiaire en formation continue, une erreur chanceuse sans doute)
Or, en cas de formation continue, les frais d'inscription en M1 MEEF sont exorbitants (7500 € ou 7700 € dans mon souvenir). La plupart du temps, en cas de congé formation, c'est l'employeur qui prend en charge les frais d'inscription, mais ça ne semble pas le cas ici. Il est donc bien embêté : payé à 85%, il ne peut pas débourser l'équivalent de plusieurs mois de salaire...
D'après ce que lui ont dit diverses administrations, c'est à lui de payer ; il peut utiliser aussi son compte-formation (mais qui est bien maigre par rapport à près de 8000 € pour une seule année...)
D'après ce que j'ai lu, il n'y a pas de réglementation claire à ce sujet, et c'est laissé à la libre appréciation de l'employeur.
Avez-vous des pistes pour trouver une solution / subvention ? Pôle emploi ? Connaissez-vous quelqu'un qui aurait été dans le même cas ? Peut-on passer le M1 MEEF par le CNED ? (j'imagine qu'avec les stages, ce n'est pas possible - mais je connais mal ce nouveau master...)
Bref, des idées ?
Merci beaucoup de m'avoir lue.

Bonjour je suis contente de pouvoir recevoir également des renseignements à ce sujet car ma fille veut reprendre les études , seule avec un enfant , après avoir travaillé trois années , et on lui a conseillé la formation continue ...Je me demande ce que c'est et comment elle doit s'y prendre .Je suis prof aussi mais moi à l'époque j'ai fait comme je pouvais avec mes deux enfants à charge ..et passer le capes...merci je suis attentive à une réponse ...

C'est malheureusement partout très cher, notamment pour les master. Une amie arrivée en MEEF après une autre expérience professionnelle avait eu une aide de Pôle Emploi puisqu'elle touchait le chômage et que c'est le parcours de reconversion dans l'enseignement. Il peut espérer être stagiaire pendant le M2 et donc pouvoir vite combler le trou des 7000€ mais je ne pense pas qu'il échappe au paiement...

Bonjour Gatou, tu es sûre que tout ami a bien regardé les tarifs individuels et non entreprise ? Si il finance lui même sa formation, les tarifs sont normalement bien moins élevés et les montants que tu mentionnes me semblent plutôt être ceux appliqués au financement par les entreprises... Par exemple, j'ai trouvé les tarifs à Orléans: http://www.univ-orleans.fr/fr/sefco/se-former/le-sefco-et-linspe-centre-val-de-loire/inspe-tarifs.

Il faudrait qu'il contacte les services de formation continue de l'université (pas les services de scolarité de l'inspe, hein, le service qui gère uniquement la formation continue) : il y a sans doute moyen de l'exonérer de tout ou partie des frais d'inscription. Il ne perd rien, en tous cas, à faire une demande d'exonération. Il peut également se tourner vers un syndicat (syndicat étudiant ou syndicat universitaire) pour être suivi. D'après mon conjoint (syndicaliste en université) les personnes qui n'ont pas de prise en charge doivent payer le tarif formation initiale.
Il ne peut avoir d'autre aide que le CPF, puisque son administration n'a aucun intérêt à lui payer un Master.
C'est là qu'on voit que l'autonomie des universités est une très mauvaise chose : la formation continue est devenue pour elles LE moyen de se faire des fonds propres.

Poupoutch a écrit: les personnes qui n'ont pas de prise en charge doivent payer le tarif formation initiale.

Merci pour l'information, moi aussi j'avais été rebutée par des prix exorbitants.

Je me suis reconverti en prof il y a 5 ans.
J'ai eu ce problème. Ma femme aussi l'année suivante.
Mais à l'arrivée cela nous a coûté 500 euros chacun car il y a deux choses à demander :
Exonération d'une partie des frais à l'inspe
Aide du département.
Réponse en mai (soit 9 mois après la rentrée). Rien déboursé entre temps.
J'ai eu le capes et j'avais déjà un master. J'aurais pu ne jamais payer. Ne souhaitant me mettre voleur pour 500 euros, j'ai réglé la somme.
Donc les 8000 euros sont très théoriques.

Ce n'est qu'une piste à creuser, car je n'ai jamais été au bout de cette idée mais je vous la livre :

à l'époque ou j'ai passé l'agrégation j'étais au chômage indemnisé, et j'ai voulu m'inscrire en prépa agreg à l'université. On m'a fait comprendre que je devais m'inscrire en formation continue, afin de pouvoir toucher le chômage. L'UFR prenait en charge une partie (50%) des frais d'inscription, je n'ai pas cherché à savoir si je pouvais me faire exonérer du reste, je me suis exécuté. Je pense que si l'on veut effectivement être chômeur indemnisé ET étudiant, il faut passer par la formation continue.

Si ce n'est pas votre cas (pas de chômage demandé): durant l'année, j'ai été en contact avec un professeur de l'université en question, très impliqué dans la défense des étudiants / personnels / précaires en tout genre, qui m'a affirmé que l'on ne pouvait en réalité pas forcer quelqu'un à s'inscrire en formation continue : l'université est libre d'accès, dans la mesure où l'on ne demande pas un aménagement des cours (ce qui relève alors réellement de la formation continue, et se monnaye). Il m'a transmis des jugements du tribunal administratif de toulouse (pas sûr, mais c'était dans le sud-ouest) qui avaient statué en ce sens.

Une piste à creuser peut-être ? Si quelqu'un a entendu parler de choses similaires je suis preneur de toute information par curiosité.

Quand j'ai passé capes et agreg la première fois, j'étais au chômage et Pôle emploi m'avait refusé tout financement de la formation au prétexte qu'elle n'était pas diplomante.
J'avais donc financé moi-même le cned.