Neo défi lecture 2020 - Ici, on papote !

35/50

Lu pour le défi 35 (livre traduit de l'hébreu) et convient pour les 3 (Transmettre ou hériter), 23 (livre évoquant un épisode biblique : Jésus et Judas, la crucifixion...), 24 (titre sans E) et 48 (roman d'amour) : Judas d’Amos Oz (2014).
La 4e de couverture de Gallimard annonce : « Judas est un magnifique roman d’amour dans la Jérusalem divisée de 1959, un grand livre sur les lignes de fracture entre judaïsme et christianisme, une réflexion admirable sur les figures du traître, et assurément un ouvrage essentiel pour comprendre l’histoire d’Israël. » Il y a certes une histoire d’amour (si l’on veut), de là à en faire un roman d’amour et à le qualifier de magnifique, il y a un pas que je ne franchirai pas. Pour le reste, oui, la réflexion menée est intéressante, mais comme ni l’histoire d’Israël ni celle du christianisme ne me passionnent, j’ai lu ces pages avec une certaine distance. Ceci étant dit, c’est un livre qui se lit aisément (je ne sais pourquoi je craignais un style ampoulé, ce n’est pas du tout le cas). Le personnage principal est un sympathique étudiant de 25 ans travaillant à un mémoire sur « Jésus dans la tradition juive ». Engagé pour tenir compagnie à un vieil homme le soir et logé pour cela dans la maison du vieil érudit, il y rencontre la femme d’une quarantaine d’années qui s’occupe de celui-ci (mais quels sont leurs liens ?), fille d’une ancienne figure politique importante, et en tombe amoureux.

Pour le défi 37. Un livre qui évoque l'idée de bonheur : La dictature des ronces de Guillaume Siaudeau.

Un livre un peu intimiste. Avec des passages qui veulent faire sourire et qui atteignent leur but. Avec une certaine poésie, une poésie à la Saint-Ex, j’ai trouvé.

L’histoire, c’est une sorte de parenthèse pour le personnage.
Ce pourrait presque être un conte : on ne sait pas où est située l’histoire, ni quand. Un prétexte est donné à la mise en scène : le personnage vient garder un chien pendant les vacances. Les autres personnages sont très imaginés, ils pourraient être tout droit sortis du petit prince, d’où ma référence à Saint-Ex.

Vraiment original, sans donner l’impression de chercher à l’être.
Un livre rapide à lire mais agréable. Parce qu’il n’y a pas vraiment d’histoire, on est tout de suite plongé dans l’atmosphère si particulière du livre, pas besoin de préambule, ni de longs développements. Juste un bon moment !

Je viens de commencer, pour le défi, Histoire dont les héroïnes sont des soeurs, Middlemarch, de George Elliot. Le roman fait plus de 1000 pages, donc j'en ai pour un moment. 

Bonjour,

J'ai toujours un mal fou à poster ici. Je ne sais pas à quoi s'est dû, la page charge indéfiniment...

Deux livres pour le défi :

Le Voile de Téhéran de Parinoush Saniee, pour le roman iranien.
J'ai adoré.
On suit l'héroïne, Massoumeh, une jeune Iranienne qui déménage avec sa famille à Téhéran. Comment vont-ils s'adapter à cette ville aux mœurs libérés, eux, les campagnards attachés aux traditions ? Le poids de la réputation et de l'honneur scelleront à jamais le destin de l'héroïne, elle qui ne rêvait que d'étudier. À travers son regard, on suit 35 ans de l'histoire de l'Iran, en commençant par le régime du Shah. Il est fort peu question de voile, en revanche, le contexte politique est un élément essentiel du roman. Mais cette histoire a un côté universel avec ce personnage de femme qui grandit et mûrit, souffre mais lutte, reste forte malgré les épreuves sans pour autant s'endurcir. Et surtout, une femme qui se doit d'être ce que l'on attend d'elle, que ce soit ses parents, son mari ou ses enfants ; quelles que soient leurs opinions politiques ou leurs idées religieuses, une constante demeure : elle subit. J'ai particulièrement aimé la fin, mais je n'en dis pas plus pour ne rien révéler. De très bons moments de lecture. Ce livre convient pour d'autres défis : Un roman dont la trame se déroule sur plusieurs années, femmes fortes, une histoire dans l'histoire / l’Histoire, un roman d’amour, un livre dont le titre mentionne un vêtement ou un accessoire vestimentaire.

J'ai lu aussi dans la catégorie "livre qui fait peur", Ring de Koji Suzuki, le livre qui a inspiré le célèbre film d'horreur. Si j'ai frémi lors des premières pages, j'ai passé le reste de ma lecture à me demander comment ils avaient réussi à réaliser un film si effrayant en partant de ce roman. Quatre adolescents meurent subitement, exactement à la même heure, alors qu'ils sont dans des endroits différents. Un journaliste, Kazayuki Asakawa, fait le rapprochement, flaire le scoop et commence à enquêter. En remontant la piste, il se rend compte que les quatre jeunes gens ont regardé la même cassette. Il la regarde à son tour (alors qu'il est seul dans un chalet, la nuit ) et comprend qu'il est piégé : à son tour, il est condamné par un maléfice à mourir dans une semaine. N'y a-t-il aucun moyen d'échapper à la malédiction ? Si, mais c'est ballot, alors que l'auteur du maléfice avait pris le temps d'expliquer comment le contrer, cette partie-là a été effacée (oui, on parle de VHS). Le journaliste entraîne un compagnon (peu recommandable mais assez fidèle pour accepter de regarder la cassette) dans une enquête pour comprendre les origines de cette malédiction afin de trouver un moyen de conjurer le sort. C'est un livre d'horreur jusqu'à la page 12 et après c'est une enquête policière assez classique. Si ce n'est que l'enquêteur est particulièrement motivé pour la résoudre

Bonjour à tous,
pour le défi n°14 "un livre coréen", lu Ma mémoire assassine de KIM Young-ha. Lecture assez prenante et plaisante. C'est le journal d'un ancien tueur en série qui se sait atteint de la maladie d'Alzheimer. A partir de là, on peut s'attendre à tout ! Le narrateur consigne et enregsitre ce qu'il a peur d'oublier, ce qu'il a peur de révéler... d'autant plus que des meurtres inexpliqués ont à nouveau lieu près de lui alors qu'il n'a plus tué personne depuis 25 ans. Mais comment en être sûr ? Et puis il n'arrête pas de croiser un homme louche qui semble l'espionner. Le nouveau tueur ? Il doit aussi protéger sa fille adoptive qu'il pense en grand danger alors qu'elle lui annonce qu'elle va se marier.
Petit extrait :
"-Le directeur de ton orphelinat m'a dit que ta mère était morte, c'est pour ça que j'ai cru qu'elle l'était.
-Mais si elle n'est pas morte, où peut-elle bien être ?
-Je l'ignore. Peut-être tout près d'ici.
Dans notre cour, par exemple."

C'est le genre d'humour que j'adore. Je suis un public facile.

*Ombre* a écrit:Je viens de commencer, pour le défi, Histoire dont les héroïnes sont des soeurs, Middlemarch, de George Elliot. Le roman fait plus de 1000 pages, donc j'en ai pour un moment. 

J'ai adoré ce roman !

Bonsoir à tous,
pour le défi n°21 "un livre dont l'auteur a été emprisonné", j'ai lu L'Ombre de ce que nous avons été de Luis Sepulveda. A Santiago, trois anciens militants de gauche, exilés puis revenus au Chili se retrouvent et racontent leurs souvenirs et voudraient tenter à nouveau un grand coup. Dans une autre rue de la ville, un couple se dispute et en jetant par la fenêtre les affaires de son mari, la femme tue accidentellement un passant. Deux policiers, un vieux, une jeune, enquêtent sur l'identité du défunt.

Caché dans la maison des fous" de Didier Daeninckx, livre n° 2 de cet auteur que je lis, j'ai beaucoup aimé les deux.
https://www.franceinter.fr/emissions/livres-en-poche/livres-en-poche-29-avril-2017

 Quand Denise arrive en 1943 dans cet hôpital de Saint-Alban-sur-Limagnole, cela fait des décennies que ceux que l'on appelle "les fous" y sont internés. Ici, en Lozère, au pied des causses où il fait si froid l'hiver, sous le régime de Vichy, deux médecins héroïques font tout pour sauver leurs malades.
A cette époque, en France, un "fou" sur deux est mort de mauvais traitement ou de faim. Ces médecins, Lucien Bonnafé et François Tosquelles, révolutionneront la façon de traiter les malades mentaux, mettant fin par exemple à l'entravement des plus agités pour engager la parole avec eux.
Parallèlement ces hommes courageux font de l'asile un refuge pour les Résistants et juifs en fuite. Comme cette jeune Denise, 23 ans. De son nom Glaser. C'est bien celle qui deviendra la célèbre présentatrice télé des années 60 (Discorama, etc.). A l'asile de Saint-Alban, elle s'occupe de la bibliothèque puis intègre le réseau de la résistance. Les jours suivants son arrivée, c'est Paul Eluard et sa femme Nusch qui sont accueillis. Ils resteront 8 mois. Eluard est un héros, son poème Liberté, j'écris ton nom est même parachuté par les avions anglais en même temps que les armes et les munitions pour les maquisards.
Le poète sera fasciné par le talent de certains internés comme le sculpteur Auguste Forestier qu'il fera découvrir après-guerre à Picasso ou Dubuffet, cela donnera l'art brut. Ce roman court basé sur des faits réels est captivant et éclaire une période oubliée qui mérite d'être remise en lumière. Et puis il y a l'écriture rigoureuse et prenante de Didier Daeninckx.  

Lontano de Jean-Christophe Grangé, un polar agréable et rapide à lire (je l'avais dans ma liseuse depuis l'été dernier, un vrai livre de plage).

Pour le défi 43 une histoire dans l'Histoire, j'ai lu un roman chinois : Bonsoir, la rose de Zijian Chi et j'ai bien aimé ! On suit la vie de Xiao'e, jeune femme qui n'a pas eu beaucoup de chance dans sa vie, pas très jolie, rejettée par sa famille sans qu'elle comprenne trop pourquoi jusqu'au jour où elle apprend qu'elle est le fruit d'un viol. Elle essaye tout de même de mener sa vie comme elle l'entend, elle travaille, a des amoureux ... Elle loge chez Léna, une vieille dame juive russe réfugiée en Chine après la révolution d'octobre, c'est là qu'interviennent des références à l'Histoire car Léna raconte comme ses parents ont fui leur pays et ont été accueillis en Chine. Les deux femmes apprennent à se connaître, à s'apprivoiser, jusqu'à se raconter. C'est un joli livre, entre féminisme (car toutes deux sont bien décidées à ne pas se laisser imposer leur vie) et vie quotidienne dans une petite ville du nord de la Chine où l'hiver est très long, c'est doux et rude en même temps avec en fond la recherche du père.

Pour le défi 45 un livre avec un jeu de mots dans le titre, j'ai lu Big Brother de Lionel Shriver. Pour tout dire, quand j'ai commencé ce roman, je n'avais pas prévu de l'intégrer à ce défi mais pendant toute ma lecture j'ai eu en tête "Big Brother is watching you !" (et il me semble impossible que l'autrice américaine n'y ait pas pensé, d'autant que pendant une partie du livre le frère est réellement sous la surveillance de la sœur ! ) et par ailleurs je l'ai trouvé tellement intéressant que j'ai envie de vous en parler. Dans ce roman, on vit avec la famille de Pandora qui accueille, a priori pour une courte période, son frère Edison, pianiste de jazz reconnu dans le milieu new yorkais. Sauf que quand Edison débarque, il pèse 100 kilos de plus que la fois précédente (4 ans avant), qu'il n'est plus si reconnu que ça et même plus si pianiste que ça, et qu'il est finalement là pour deux mois ... au moins ! J'ai beaucoup aimé ce roman car on en lit peu, il me semble, qui abordent ainsi la question de l'obésité morbide. Ce séjour d'Edison va mettre à mal la famille de Pandora et le sujet est traité sans tabou. Au début, Pandora fait mine de rien, essayant de faciliter la vie de son frère (car le quotidien d'un obèse est compliqué), le défendant contre son mari. Mais peu à peu, elle se rend compte que cette attitude politiquement correcte est surtout hypocrite et elle décide d'affronter le problème, de mettre des mots dessus, d'essayer de comprendre ce qui est arrivé à son frère, de l'aider ... J'avoue avoir eu peur un moment que le roman ne tombe dans le cliché américain mais les toutes dernières pages du livre viennent démentir cette impression et elles invitent presqu'à une re-lecture du livre ! Bref, une lecture prenante, vraiment intéressante car Pandora s'interroge beaucoup, parce que rien n'est simple et que le récit affronte la difficulté de face et enfin parce que ce sujet est mêlé à tout une vie de famille avec ses hauts et ses bas, ses querelles et son amour, ses ados qui s'émancipent et ses parents qui ne se comprennent pas toujours.

Big Brother me tente, Eloah !

Je viens de finir un roman italien, Les Tétins de sainte Agathe de Giuneppina Torregrossa. Je le place dans l'item 34. Nourriture(s) mais ça convient aussi pour "titre intrigant" et "partie du corps dans le titre". Les tétins ce sont les seins  (minne dans le dialecte sicilien) mais aussi ce dessert que la grand-mère de la narratrice confectionnait chaque année, pour la sainte Agathe, dessert à la forme fort équivoque   Le roman remonte l'arbre généalogique de la narratrice, on commence par son arrière-grand-mère puis on s'attarde sur chaque femme de la lignée. Les tétins (dont ceux de Ste Agathe, évidemment, qui a eu les seins tranchés par un gouverneur éconduit mais heureusement saint Pierre les a fait repousser) jouent un rôle primordial pour chacune d'entre elle : objets de désir, source de plaisir, siège de la maladie... Les personnages sont hauts en couleur et, à travers eux, on devine les contours de la vie sicilienne : le machisme des hommes, la mafia, la difficulté pour une femme de s'émanciper... Les générations se succèdent mais se ressemblent inexorablement. J'ai beaucoup aimé le livre jusqu'aux 2/3, la vie et les amours de la narratrice m'ont moins intéressée, et j'ai été assez satisfaite de la fin du livre. C'est drôle et sensuel, émouvant et léger.

J'avais lu Big Brother il y a plusieurs années; merci de cette remémoration! Dans mon souvenir je n'avais pas aimé la fin...

Deux nouvelles lectures qui m'ont déplacée loin de chez moi...

Pour le défi "un nom de pays dans le titre", j'ai lu La submersion du Japon, de Sakyo Komatsu, un classique de la SF japonaise, datant des 70's.
Le roman raconte comment scientifiques, politiques et investisseurs accueillent une nouvelle saisissante : suite à une accélération du mouvement sismique, le Japon est voué à disparaître en l'espace de deux ans. Un scientifique talentueux, mais trop peu policé pour être accepté par ses pairs, révèle le danger. Il va falloir organiser en catastrophe l'évacuation du Japon, du moins l'évacuation des Japonais, des œuvres d'art, et des ressources financières, en cultivant le secret pour ne pas affoler la population, et ne pas devenir la proie d'entreprises étrangères peu scrupuleuses pendant que la course contre la montre s'accélère et que les cataclysmes s'accumulent.

Un sentiment "d'étrangéité" m'a accompagnée pendant la lecture, tant dans le style d'écriture que par ce qui se dégage de la société japonaise (de ces années-là ?). On passe d'un personnage à l'autre sans avoir vraiment le temps de s'y attacher, les femmes sont déconsidérées, et un certain nationalisme se fait souvent entendre.
Mais le roman ouvre des questions qui résonnent avec fracas à l'aune de la catastrophe écologique que nous connaissons aujourd'hui. Qu'est-ce qui fonde le Japon ? ses œuvres d'art ? ses hommes (mais lesquels ? les autres pays négocient : d'accord pour des techniciens, parfois des agriculteurs... et les autres ?) ? sa terre ? Certains font le choix de rester, tant il leur semble qu'il ne restera rien d'eux sans l'archipel auquel ils sont agrippés. Ou bien est-ce une survivance de la philosophie zen ? de l'étrange phénomène harakiri ? Est-ce que la diaspora est souhaitable ? Qu'est-ce qu'elle signifie ? Est-ce vraiment possible de sauver le Japon ou la cause est perdue ? Le dernier paragraphe est saisissant, empoigne le cœur (je ne raconte pas plus, ceux qui ont lu l'œuvre partageront peut-être mon avis ?).
Et comment annoncer l'impensable ? qui y croira ? Le savant professeur Tadokoro peine d'abord à se faire entendre... Il a la chance d'avoir en face de lui des hommes politiques capables du meilleur... personnages de papier bien loin de nos dirigeants actuels !

J'ai lu aussi Croire aux fauves, qui m'a emmenée au Kamtchatka, dont je reviendrai parler plus tard, car les enfants m'appellent !

Oh, ça me tente bien.
Hâte de voir si tu as aimé ou pas, Croire aux fauves.

Oui, j'ai aimé ! Mais je comprends aussi l'avis de Tremere.
M. lit une histoire avec son père, mais je ne me lance pas dans un compte-rendu, car, à coup sûr, je serai interrompue.

Tant mieux ! Moi aussi, je comprends l'avis de Tremere, sauf que cet aspect là ne m'a pas dérangée.

gregforever a écrit:J'avais lu Big Brother il y a plusieurs années; merci de cette remémoration! Dans mon souvenir je n'avais pas aimé la fin...

Je comprends, c'est particulier. Pour ma part je trouve que cette fin sauve le roman d'un finish à l'américaine, un peu comme dans les films de super héros.

Eloah a écrit:

gregforever a écrit:J'avais lu Big Brother il y a plusieurs années; merci de cette remémoration! Dans mon souvenir je n'avais pas aimé la fin...

Je comprends, c'est particulier. Pour ma part je trouve que cette fin sauve le roman d'un finish à l'américaine, un peu comme dans les films de super héros.

Oui effectivement, j'aurais détesté aussi.. en fait c'est le principe de "fin" quand j'ai aimé un livre auquel je dois être allergique!

Défi 40, Un livre qui se passe derrière le rideau de fer : Récits de la Kolyma, Varlam Chalamov

Chalamov a écrit:Les documents de notre passé sont anéantis, les miradors abattus, les baraques rasées de la surface de la terre, le fil de fer barbelé rouillé a été enroulé et transporté ailleurs. Sur les décombres de la Serpentine fleurit l'épilobe, fleur des incendies et de l'oubli, ennemie des archives et de la mémoire humaine.
Avons-nous jamais été ?
Je réponds : oui. Avec toute l'éloquence d'un procès verbal, toute la responsabilité et la rigueur d'un document.

1480 pages. 1480 pages pour raconter 17 ans passés à la Kolyma, dans les camps de travail soviétiques. Ce fut long, mais je suis content d'en être venu à bout.
Le livre de Chalamov est un classique de la littérature concentrationnaire. Chalamov nous fait entrer dans un monde régi par la souffrance, le travail acharné, la perte de tous les repères moraux, un monde où l'homme se dégrade irrémédiablement. Un monde dans lequel on peut être condamné à des peines ridiculement longues pour des motifs ridiculement futiles. Le livre est composé d'une série de récits, faisant entre cinq et trente pages, racontant tantôt une anecdote, une période de la vie de Chalamov ou le destin d'une personne précise ; tantôt proposant une réflexion sur un aspect de la vie dans les camps. Les récits ne sont pas racontés dans l'ordre chronologique, des scènes et des individus réapparaissent au fil du livre, parfois à des centaines de pages d'écart. Il n'est donc pas nécessaire de le lire dans l'ordre, vous pouvez naviguer dans le livre à votre guise.

Il s'agit d'un témoignage riche et précieux sur une époque terrible, un livre incoutournable si vous voulez connaître l'univers des goulags.


Verdict : essentiel

Pour le défi "Auteur de langue allemande mais pas Allemand", j'ai lu la très belle biographie de Marie Stuart par Stefan Zweig. Même si on peut regretter un certain parti-pris pour le personnage aux dépens d'Elisabeth d'Angleterre et quelques longueurs, j'ai passé un aussi bon moment qu 'à lire sa biographie de Marie-Antoinette. Le traducteur a beaucoup de talent et la langue est très belle.
Une lecture qui me relance dans le défi laissé provisoirement de côté...

Merci pour ton retour, Ryuzaki.
Pour ce défi, j'avais envie de lire Goulag, d'Anne Applebaum. Le connais-tu ?

Sei a écrit:Merci pour ton retour, Ryuzaki.
Pour ce défi, j'avais envie de lire Goulag, d'Anne Applebaum. Le connais-tu ?

Non, pas du tout.

Bonsoir à tous,
pour le défi n°4 "un roman traduit du néerlandais", j'ai lu Là-haut, tout est calme de Gerbrand Bakker. Helmer le narrateur a dû reprendre la ferme familiale après le décès accidentel de son frère jumeau, alors que lui-même venait de commencer des études de lettres. La ferme devait revenir à son frère, celui-ci était fiancé et Helmer accepte de prendre sa place. A cinquante-cinq ans, il est resté seul avec son père, sur le point de mourir, et lui garde toujours rancune de ce choix fait pour lui. Je n'ai pas trop aimé la lecture de ce roman, trop sinistre, trop sordide, peut-être parce que je n'y ai pas trouvé ce que j'imaginais, peut-être parce que je n'ai pas trouvé le narrateur attachant du tout, ni les autres personnages. Je ne sais pas si quelqu'un d'autre l'a lui et aurait un avis différent. J'ai trouvé le titre par hasard sur Babelio. J'en ai un autre en stock pour ce défi, on verra si je change.

Bonjour,

Je découvre cette partie là du forum (livre et lecture) et je découvre qu'un défi avait été lancé en début d'année 2020. J'ai remonté les 7 pages mais je ne trouve pas l'info. Pouvez vous m'en dire plus? Bonne journée et bonne lecture

Sur ce fil ( https://www.neoprofs.org/t126845-neo-defi-lecture-2020-les-listes-des-participants?highlight=defi ), tu trouveras la liste des 50 défis à relever et tu pourras poster ta liste en l'éditant pour la mettre à jour. Et sur ce fil, c'est pour échanger sur nos lectures.

Pour le défi 32 un roman avec des cartes j'ai lu La Belgariade T.1 Le pion blanc des présages de David et Leigh Eddings. je vous copie colle le résumé de la Fn*c car je suis très mauvaise pour résumer les récits de fantasy :


"Dans un combat entre dieux, les hommes luttent pour ne pas être seulement des pions. Garion, jeune marmiton, accompagné par le sorcier Belgarath et sa fille Polgara, se lance à la recherche de l'Orbe, le joyau du destin, façonné par Aldur, seul des sept dieux qui, lors du partage des peuples humains, est resté en retrait à méditer. La Belgariade est un cycle captivant, à la cosmologie fascinante, aux mille peuples et cultures. Le talent de conteur de David Eddings, ses dialogues savoureux, son humour, font de cette épopée une aventure qui comblera les lecteurs. Et pour ceux qui succomberont à ses charmes et ses mille et une péripéties, La Mallorée prendra le relais. Une trilogie hautement recommandée à ceux qui souhaitent faire leurs premiers pas dans l'univers de la fantasy."


J'ai adoré ! On suit le jeune garçon, Garion, qui ne sait pas qui il est ni qui sont ses parents, il est élevé par une femme qu'il croit être sa tante mais qui en réalité est une sorcière qui le protège parce qu'il est manifestement quelqu'un de très important en devenir. Bon, c’est un tome 1 donc plutôt une mise en place mais je ne me suis pas ennuyée une seconde, suivre Garion est truculent car c’est un ado avec son désir d'émancipation mais aussi son manque de confiance en lui et de connaissance des subtilités du monde, il est drôle et touchant. C'est une collègue qui m'a prêté ce livre (en fait, non, elle me l'a littéralement mis dans les mains !) et avant même de l'avoir fini j'avais déjà commandé le tome 2 ...  

Jenny a écrit:Oh, ça me tente bien.
Hâte de voir si tu as aimé ou pas, Croire aux fauves.

Sei a écrit:Oui, j'ai aimé ! Mais je comprends aussi l'avis de Tremere.
M. lit une histoire avec son père, mais je ne me lance pas dans un compte-rendu, car, à coup sûr, je serai interrompue.

Je ne sais pas si vous connaissez le Book Club : c'est un podcast centré sur les expériences littéraires de lectrices. Une d'entre elles évoque Croire aux fauves , je pense que son compte rendu peut vous intéresser : https://play.acast.com/s/le-book-club/5fcf8d41-9686-487c-9e7b-0ee612bf63d7 (à partir de 6'03).