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Hermiony
Guide spirituel

coronavirus - Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 20 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

par Hermiony Ven 8 Mai 2020 - 14:39
J'ai des notes pour mes élèves (on avait fini le trimestre avant les vacances de février chez nous et repris depuis 15 jours avant le confinement, donc j'avais eu le temps de faire des contrôles, mes 5e ont 8 notes par exemple, les 6e, seulement 5, dont 2 de lecture), mais évidemment, ça ne reflète pas un trimestre. Pour autant, j'ai passé du temps à corriger ces copies ramassées juste avant le confinement et cela me ferait suer qu'on me dise que c'était pour rien (parce qu'un paquet de rédactions, ça prend du temps...). En revanche, il est sûr que pour les appréciations, ça va être un problème...
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User786
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par User786 Ven 8 Mai 2020 - 14:44
Nous pouvons, pour l'appréciation du 3ème trimestre, nous appuyer sur leurs envois et sur leurs interventions durant les classe virtuelles.
Malaga
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par Malaga Ven 8 Mai 2020 - 14:53
Nostalgia a écrit:Nous pouvons, pour l'appréciation du 3ème trimestre, nous appuyer sur leurs envois et sur leurs interventions durant les classe virtuelles.

Perso, je n'ai pas fait de classes virtuelles (notamment parce que je suis confinée avec trois jeunes enfants). Indiquer dans un bulletin qu'un élève a été motivé et a rendu un grand nombre de travaux durant le confinement, pourquoi pas. Mais il y a des élèves qui ont vécu des drames durant ce confinement (et pas forcément lié à ce virus) et je ne me vois pas écrire une appréciation sur les élèves qui ont été "décrocheurs" sans avoir eu plus de précision sur ce qu'à été leur vie durant ces longues semaines (et il est évident qu'il sera impossible de savoir précisément qui a vécu quoi).

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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
Moonchild
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par Moonchild Ven 8 Mai 2020 - 14:57
Danska a écrit:
zoupinette a écrit:
Sphinx a écrit:Ben oui, j'ai écrit six mois, zoupinette, pas six mois par an coronavirus - Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 20 3795679266
Je vous remercie mais j’avais bien compris.
14 semaines de classe en moins dans une scolarité, cela ne change donc  rien. Me voilà soulagé.
Je vais donc reprendre l’année prochaine sans tenir compte de la période de confinement.  
Je vais donc dire  à mes collègues que leurs élèves auront le même niveau.
etc etc
Mais je suis hors-sujet, j’arrête là.
Pour autant, je pense que les écoles auraient pu rester fermées jusqu’en septembre.

A l'échelle d'une scolarité, non, 14 semaines de cours ne changent pas grand-chose. Ou sinon, il faut renoncer à travailler avec les élèves qui ont eu le malheur d'avoir la prof partie en congé mat' pendant 4 mois sans être remplacée, le collègue parti à la retraite sans remplacement non plus, le contractuel recruté à l'arrache et propulsé devant les élèves sans avoir la moindre idée du programme, le stagiaire qui a fait n'importe quoi avant de démissionner en milieu d'année, l'élève hospitalisé en milieu d'année suite à une maladie ou à un accident, ou tout simplement ceux qui n'ont pas eu de bol et se sont tapés la même année deux semaines de neige, trois de grèves, une de voyage scolaire, etc.

Et encore, la situation est nettement moins problématique cette fois, puisque les élèves sérieux et motivés ont pu continuer à travailler globalement. Il faut peut-être rappeler à nouveau qu'on n'est pas en vacances en ce moment et que leur scolarité n'est pas interrompu.

On va faire comme d'habitude en septembre : on va s'adapter. Alléger nos cours au maximum pour rattraper ce qui aurait due être fait cette année, zapper certains points non essentiel, accélérer un peu... Pas drôle, pas confortable, mais ça se fait. Ce qui m'inquiète beaucoup plus, c'est de savoir comment on va faire si la rentrée de septembre continue dans les mêmes conditions : quatre mois perdus, ce n'est pas grave (sauf à certains niveaux clés comme le CP) ; si ça doit se prolonger sur le long terme, ça va être beaucoup plus problématique.

Je ne me prononce pas sur le primaire que je ne connais pas professionnellement et je veux bien admettre que, pour ces tranches d'âge, les échelles de temps ne sont pas les mêmes ; mais lorsque les élèves avancent en âge, la gravité de ces semaines de cours perdues s'atténue.
Au lycée, et particulièrement en terminale, 14 semaines ça n'est pas du tout négligeable mais ce n'est pas non plus irrattrapable.

Bien sûr, par rapport aux accidents de scolarité listés par Danska, la situation sera ici exceptionnelle car le retard aura été pris dans toutes les matières et par tous les élèves ; mais paradoxalement c'est ce qui nous simplifierait la tâche si nous avions une hiérarchie compétente : les Inspections devraient déjà préparer des aménagements de programmes pour l'an prochain publiés au plus tard en août, avec en réserve différents scenarii d'adaptation en cas de nouvelles perturbations (qui, eux, peuvent rester dans les tiroirs tant qu'il n'est pas nécessaire de les mettre en application) et éventuellement prévoir que le "lissage" de ce rattrapage amènera aussi des ajustements sur l'année suivante.
Malheureusement, je ne me fais aucune illusion sur leur capacité d'anticipation et de vision à long terme ; je crains qu'aucun cadrage national ne nous soit fourni et que la seule réponse institutionnelle consiste à faire reposer sur nos épaules tout le travail d'adaptation sous couvert de la désormais traditionnelle invocation de la "différentiation". #déconfinerlesIG

Sinon, certains ont évoqué les élèves fragiles pour qui ces semaines perdues seront difficiles voire impossibles à rattraper, mais sur ce point, je me range du côté de ceux qui répondent que le problème est ailleurs : le confinement n'est que le révélateur d'un décrochage qui soit avait déjà eu lieu, soit était sur le point de se produire dans les mois qui suivent.
Le problème explose ici car le système est, de longue date, sous tension et que dans toutes les classes on maintient artificiellement à la surface (c'est-à-dire à proximité du 10/20 des bulletins) des élèves qui n'ont en réalité pas les acquis pour y réussir. Avec eux, évidemment, dès qu'on stoppe notre perpétuelle réanimation pédagogique, ils sombrent ; mais, de toute façon, à terme, ils auraient échoué même s'il avait pour cela fallu attendre l'entrée dans le supérieur.

Pour revenir à ce que j'écrivais plus haut, en lycée, 14 semaines de cours ne sont pas du tout négligeables, mais elles ne pèsent pas tant que ça en regard des énormes faiblesses structurelles d'un système qui n'a plus aucune cohérence verticale.


celitian a écrit:C'est certain que pour la plupart des niveaux, il n'y a aucune incidence.
Je me trompe peut-être mais je crois avoir lu qu'en Allemagne, le modèle actuel, que certains examens étaient maintenus, je trouve qu'il aurait été beaucoup plus cohérent de maintenir quelques épreuves écrites pour garder une certaine valeur aux diplômes.
Avec mes collègues, nous avons eu des BTS2 qui valident le bts en juillet mais qui demandaient s'ils pouvaient passer la session de septembre pour que le diplôme soit "plus réel", et qui sont très énervés de voir certains l'avoir alors qu'ils ne fichent rien depuis deux ans.

Concernant les BTS, les situations sont assez disparates selon les filières, mais pour celles que nous avons dans mon lycée cela fait plusieurs années que le diplôme est dévalorisé et n'a plus vraiment de valeur sur le marché de l'emploi ; les chefs d'entreprises rechignent généralement à recruter en dessous du niveau licence pro ou mastère pro.
C'est triste à dire pour les étudiants sérieux qui s'insurgent de voir le diplôme généreusement distribué à des glandus, mais dans beaucoup de filières ce problème est déjà un fait établi.


Danska a écrit:
Pontorson50 a écrit:Merci d'avoir mis le doigt sur un des aspects les plus absurdes : avoir supprimé les examens qui, à l'exception des oraux, ne sont sanitairement pas dangereux, puisqu'on y est ordinairement prié de se mettre à distance du voisin et de ne pas lui parler, et maintenu l'enseignement sur site dont la condition, l'intérêt, est l'échange entre maîtres et élèves, et entre élèves. Kafka est un amateur...

Ah non, là je ne suis pas d'accord : le bac, pour parler du sujet que je connais le mieux, ça veut dire des dizaines de milliers de candidats qui se déplacent, sont regroupés pendant des journées entières avec quelques dizaines de personnes autres que leurs camarades de classe (et sûrement pas à un mètre de distance), des copies tripotées pendant des heures puis ramassées et touchées par les correcteurs, des réunions de correcteurs, des déplacements à n'en plus finir, des agents sollicités pour la bonne tenue de l'examen, c'est un truc absolument énorme. Vu l'intérêt tout relatif de cet examen, l'annuler était une mesure de bon sens.

Pas mieux. Le rapport bénéfice/risque plaide en faveur de l'annulation de cet examen qui ne mesure plus rien ; peu importe qu'on le distribue avec largesse, le tri sera fait dans le supérieur dans les 3 à 6 mois suivant la rentrée (auxquels on ajoutera peut-être quelques mois de sursis en cas de reconfinement des universités).


Danska a écrit:
Ruthven a écrit:
Danska a écrit:
On va faire comme d'habitude en septembre : on va s'adapter. Alléger nos cours au maximum pour rattraper ce qui aurait due être fait cette année, zapper certains points non essentiel, accélérer un peu... Pas drôle, pas confortable, mais ça se fait. Ce qui m'inquiète beaucoup plus, c'est de savoir comment on va faire si la rentrée de septembre continue dans les mêmes conditions : quatre mois perdus, ce n'est pas grave (sauf à certains niveaux clés comme le CP) ; si ça doit se prolonger sur le long terme, ça va être beaucoup plus problématique.

Ce qui est aussi problématique à mon sens, c'est l'enseignement des spés en Terminale si les épreuves sont fin mars/début avril.

Disons que dans un système un peu logique, on reculerait ces épreuves le plus tard possible pour nous laisser le temps, à nous et aux élèves, d'absorber le retard... Le problème ici, ce n'est pas vraiment les semaines de cours perdues, mais plutôt l'incapacité de l'institution à s'adapter rapidement à des circonstances exceptionnelles.

On se rejoint... #déconfinerlesIG


Honchamp a écrit:
roxanne a écrit:On commence avec Blanquer sur France Inter en ce moment.

Je n'ai entendu que la fin, sur les colonies de vacances .
Mais on ne lui pose pas la question de l'éventuelle transmission du covid ?
C'est pire qu'ailleurs, non, puisqu'il y a nuitées, sanitaires communs, etc... ?

M'enfin, tu n'as toujours pas compris que les enfants ne transmettent pas le covid et qu'il n'y a aucun problème ; la preuve, il y a même une étude scientifique qui a été menée sur un échantillon parfaitement représentatif d'un enfant.
Quand on est enseignant, il faudrait quand même faire l'effort de se tenir au courant des prodigieuses avancées de La Science. professeur
beaverforever
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par beaverforever Ven 8 Mai 2020 - 14:58
ernya a écrit:Les problèmes ne datent pas d'hier, c'est sûr. Ils sont décuplés avec cette crise. 
Et je suis inquiète mais je sais que je ne peux pas faire grand-chose, moi toute seule. Il faudrait une révolution du fonctionnement de l'école. Ouverture en masse de nouveaux bahuts pour diminuer le nombre d'élèves par classe, recrutement de davantage de profs, revalorisation du métier pour ne pas avoir de problèmes de recrutement dans certaines disciplines, ce qu'on demande depuis des lustres, quoi. 
Bref, je ne suis pas d'accord avec le discours "ce n'est pas si grave", je pense que ça l'est pour une partie de nos élèves (ceux qui étaient déjà fragiles avant la crise, ceux qui étaient déjà laissés sur le carreau par le ministère).
Je pense que ce n'est pas si grave pour l'essentiel des élèves. En moyenne les élèves progressent de 0.4 écart type par an, une perte de un trimestre équivaut à une progression de 0.26. Ce n'est pas génial, mais ce n'est pas catastrophique non plus. Si on prend en compte que l'effet des vacances d'été est de -0.02 et qu'on le multiplie par trois (6 mois au lieu de 2), on obtient une estimation de progression moyenne de 0.2. (Je sais que mon calcul n'est pas valide mathématiquement, je fais juste une règle de trois sur un coin de table pour avoir un ordre de grandeur.) Ce manque d'apprentissage de 0.2 est peut-être le pire scénario, puisqu'il y a une proportion importante d'élèves qui travaillent à distance. On reste dans une situation très acceptable, c'est à peut près comme si élèves avaient eu un enseignant peu efficace pendant un an.

Or, il n'est pas si difficile que ça de faire progresser les élèves de 0.6 ou de 0.8. Surtout quand il s'agit d'élèves faibles. On pourrait même argumenter que les enseignants seront particulièrement vigilants à la rentrée de septembre pour raccrocher tout le monde, ce qui devrait favoriser la progression.

Tout cela me fait penser, qu'en moyenne, ce n'est pas si grave.

Ensuite, il y a forcément des situations spécifiques d'élèves à qui la situation va nuire beaucoup plus, mais rouvrir les écoles à tous est-elle la meilleure solution pour eux ?
Pencroff
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coronavirus - Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 20 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

par Pencroff Ven 8 Mai 2020 - 15:02
Réouverture des écoles pour qu'on fasse de la garderie, sans intérêt pédagogique en cette fin d'année scolaire de toute façon, alors que les gamins sont pour la plupart asymptomatiques et donc propagent plus facilement le virus au sein de la population...

Mais la stratégie de forçage de l'immunité collective non-avouée du gouvernement doit y être pour beaucoup...
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MC311
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par MC311 Ven 8 Mai 2020 - 15:06
Cleroli a écrit:
Flo44 a écrit:Les masques pour les enseignants ne sont toujours pas arrivés. Et chez vous?
Je suis en lycée et des réunions sont prévues à partir de 18 mai : mon CDE nous demande d'arriver en portant nos propres masques (du gel sera néanmoins à notre disposition). J'en déduis que les masques ne sont pas arrivés et qu'ils risquent de ne pas l'être avant quelques temps ....
Pas de masques fournis par notre employeur, pas d'ouverture d'établissements, même les recteurs le disent. Les cde ont parfois des réserves de masques jetables.
Serge
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Médiateur

coronavirus - Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 20 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

par Serge Ven 8 Mai 2020 - 15:06
Chez nous :

-Pas de masque fourni aux élèves, les parents qui veulent scolariser leur(s) enfant(s) se débrouillent.

-Pas d'échanges de travaux sur feuille entre élèves et enseignants. La principale réfléchit pour voir si on aura droit à la distribution de photocopies si sorties directement de la photocopieuse et prises avec des gants.

-pas de cours de latin en présentiel, ils continueront de retour chez eux (contrairement à ceux en bilangue occitan, qui auront cours)

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Pour faire découvrir la Cafet à nos élèves > ICI
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par ernya Ven 8 Mai 2020 - 15:14
beaverforever a écrit:
ernya a écrit:Les problèmes ne datent pas d'hier, c'est sûr. Ils sont décuplés avec cette crise. 
Et je suis inquiète mais je sais que je ne peux pas faire grand-chose, moi toute seule. Il faudrait une révolution du fonctionnement de l'école. Ouverture en masse de nouveaux bahuts pour diminuer le nombre d'élèves par classe, recrutement de davantage de profs, revalorisation du métier pour ne pas avoir de problèmes de recrutement dans certaines disciplines, ce qu'on demande depuis des lustres, quoi. 
Bref, je ne suis pas d'accord avec le discours "ce n'est pas si grave", je pense que ça l'est pour une partie de nos élèves (ceux qui étaient déjà fragiles avant la crise, ceux qui étaient déjà laissés sur le carreau par le ministère).
Je pense que ce n'est pas si grave pour l'essentiel des élèves. En moyenne les élèves progressent de 0.4 écart type par an, une perte de un trimestre équivaut à une progression de 0.26. Ce n'est pas génial, mais ce n'est pas catastrophique non plus. Si on prend en compte que l'effet des vacances d'été est de -0.02 et qu'on le multiplie par trois (6 mois au lieu de 2), on obtient une estimation de progression moyenne de 0.2. (Je sais que mon calcul n'est pas valide mathématiquement, je fais juste une règle de trois sur un coin de table pour avoir un ordre de grandeur.) Ce manque d'apprentissage de 0.2 est peut-être le pire scénario, puisqu'il y a une proportion importante d'élèves qui travaillent à distance. On reste dans une situation très acceptable, c'est à peut près comme si élèves avaient eu un enseignant peu efficace pendant un an.

Or, il n'est pas si difficile que ça de faire progresser les élèves de 0.6 ou de 0.8. Surtout quand il s'agit d'élèves faibles. On pourrait même argumenter que les enseignants seront particulièrement vigilants à la rentrée de septembre pour raccrocher tout le monde, ce qui devrait favoriser la progression.

Tout cela me fait penser, qu'en moyenne, ce n'est pas si grave.

Ensuite, il y a forcément des situations spécifiques d'élèves à qui la situation va nuire beaucoup plus, mais rouvrir les écoles à tous est-elle la meilleure solution pour eux ?
Je suis contre la réouverture si les situations sanitaires ne suivent pas. Je suis contre la réouverture de toutes les écoles dans les zones rouges. 
Mais ne pas rouvrir l'école ne veut pas dire ne rien faire. Le système Docapost devrait être développé davantage avec possibilité de davantage d'envois (3 feuilles recto verso pour des élèves que je suis censés voir trois fois par semaine ? sachant que je dois leur envoyer les corrections de la semaine d'avant et que comme c'est à destination de décrocheurs, il faudrait développer, aérer, différencier ?). 

Les situations spécifiques en REP, c'est beaucoup d'élèves concernés quand même. Mais oui, ce n'est pas si grave puisque les REP ne sont pas la majorité des écoles et collèges. Oublions-les, encore une fois. Je répète que je ne parle pas de la moyenne des élèves mais bien des plus faibles, de ceux qu'on laisse déjà sur le carreau habituellement. De ceux que j'ai d'habitude en face de moi, comme beaucoup d'autres profs, en fait.
kiwi
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par kiwi Ven 8 Mai 2020 - 15:19
Malaga a écrit:
Nostalgia a écrit:Nous pouvons, pour l'appréciation du 3ème trimestre, nous appuyer sur leurs envois et sur leurs interventions durant les classe virtuelles.

Perso, je n'ai pas fait de classes virtuelles (notamment parce que je suis confinée avec trois jeunes enfants). Indiquer dans un bulletin qu'un élève a été motivé et a rendu un grand nombre de travaux durant le confinement, pourquoi pas. Mais il y a des élèves qui ont vécu des drames durant ce confinement (et pas forcément lié à ce virus) et je ne me vois pas écrire une appréciation sur les élèves qui ont été "décrocheurs" sans avoir eu plus de précision sur ce qu'à été leur vie durant ces longues semaines (et il est évident qu'il sera impossible de savoir précisément qui a vécu quoi).

Dans ce cas là, le mieux est de marquer "élève non évaluable ce trimestre." Et d'inscrire des choses plus positives pour les élèves qui se sont impliqués, ont rendu les travaux demandés, ont participé etc.
henriette
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par henriette Ven 8 Mai 2020 - 15:24
Sapotille a écrit:
henriette a écrit:La modération a supprimé un message contenant un mail type "chaîne à relayer" : outre que neoprofs n'est pas un forum de conseils médicaux, la fiabilité de ceux-ci semblait vraiment sujette à caution.
Le débat sur le ph qui en a suivi est de ce fait lui aussi corbeillé, car hors-sujet ici.  

C'est parfait !!!
Je ne me mêle pas de ces discussions d'habitude, j'aurais dû continuer à m'en méfier.
Désolée pour le dérangement.
Il n'y a pas de dérangement, Sapotille, n'aie crainte, ce sont les actions de modération courantes. Et nous avons bien conscience que tu n'avais aucune intention de nuire, et pensais aider en relayant cela. Smile

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Yseult2
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par Yseult2 Ven 8 Mai 2020 - 15:29
Bonjour: quelqu'un peut-il m'expliquer ce qu'est l'ASA? Est-ce l'équivalent du chômage partiel dans le privé? Merci!
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Ramanujan974
Érudit

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par Ramanujan974 Ven 8 Mai 2020 - 15:39
ernya a écrit:Les problèmes ne datent pas d'hier, c'est sûr. Ils sont décuplés avec cette crise. 
Et je suis inquiète mais je sais que je ne peux pas faire grand-chose, moi toute seule. Il faudrait une révolution du fonctionnement de l'école. Ouverture en masse de nouveaux bahuts pour diminuer le nombre d'élèves par classe, recrutement de davantage de profs, revalorisation du métier pour ne pas avoir de problèmes de recrutement dans certaines disciplines, ce qu'on demande depuis des lustres, quoi. 
Bref, je ne suis pas d'accord avec le discours "ce n'est pas si grave", je pense que ça l'est pour une partie de nos élèves (ceux qui étaient déjà fragiles avant la crise, ceux qui étaient déjà laissés sur le carreau par le ministère).

Je rejoins les intervenants qui considèrent comme très hypocrite de réouvrir pour les "décrocheurs".
Pour moi, le décrocheur n'est pas seulement celui qui ne vient pas/plus à l'école, c'est aussi (et surtout, numériquement) celui qui vient mais ne comprend rien en raison de ses lacunes accumulées.
Dans ma matière, au lycée, on n'est pas à 4%, mais entre 50% et 90% selon les classes.
Laotzi
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par Laotzi Ven 8 Mai 2020 - 15:41
Yseult2 a écrit:Bonjour: quelqu'un peut-il m'expliquer ce qu'est l'ASA? Est-ce l'équivalent du chômage partiel dans le privé? Merci!

L'Autorisation Spéciale d'Absence est un droit des agents publics. Son existence n'est pas liée au Covid-19 mais son application a été étendue durant cette période. Les ASA sont déjà régulièrement utilisées pour des absences syndicales, politiques ou pour des gardes d'enfants en temps "normal" (hors pandémie). Voir ici pour le droit hors Covid : https://www.fonction-publique.gouv.fr/autorisations-speciales-dabsence-et-facilites-horaires

Certains se posaient la question des textes officiels concernant la notation etc. A ma connaissance, seuls deux textes officiels ont été publiés :
- La circulaire du 13 mars 2020 sur la continuité pédagogique : https://www.education.gouv.fr/sites/default/files/2020-03/circulaire-du-13-mars-2020-52017.pdf
- La circulaire du 04 mai 2020 sur la réouverture des établissements : https://www.education.gouv.fr/bo/20/Hebdo19/MENE2011220C.htm

La deuxième circulaire indique simplement : "Les professeurs continuent à évaluer leurs élèves selon les modalités qu'ils fixent. Ces évaluations ne comptent pas pour la détermination des notes attribuées aux examens nationaux. Elles peuvent faire l'objet d'une appréciation portée par les professeurs sur le livret scolaire afin d'éclairer les travaux du jury sur la motivation et l'assiduité des élèves."

Le reste, pour le moment, ce sont des faq sans valeur juridique, ou des interviews dans les médias qui ne valent pas mieux.

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par Philomène87 Ven 8 Mai 2020 - 15:47
Ramanujan974 a écrit:
ernya a écrit:Les problèmes ne datent pas d'hier, c'est sûr. Ils sont décuplés avec cette crise. 
Et je suis inquiète mais je sais que je ne peux pas faire grand-chose, moi toute seule. Il faudrait une révolution du fonctionnement de l'école. Ouverture en masse de nouveaux bahuts pour diminuer le nombre d'élèves par classe, recrutement de davantage de profs, revalorisation du métier pour ne pas avoir de problèmes de recrutement dans certaines disciplines, ce qu'on demande depuis des lustres, quoi. 
Bref, je ne suis pas d'accord avec le discours "ce n'est pas si grave", je pense que ça l'est pour une partie de nos élèves (ceux qui étaient déjà fragiles avant la crise, ceux qui étaient déjà laissés sur le carreau par le ministère).

Je rejoins les intervenants qui considèrent comme très hypocrite de réouvrir pour les "décrocheurs".
Pour moi, le décrocheur n'est pas seulement celui qui ne vient pas/plus à l'école, c'est aussi (et surtout, numériquement) celui qui vient mais ne comprend rien en raison de ses lacunes accumulées.
Dans ma matière, au lycée, on n'est pas à 4%, mais entre 50% et 90% selon les classes.

affraid 90% de décrocheurs dans certaines classes ???
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Ramanujan974
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par Ramanujan974 Ven 8 Mai 2020 - 15:50
Philomène87 a écrit:
Ramanujan974 a écrit:
ernya a écrit:Les problèmes ne datent pas d'hier, c'est sûr. Ils sont décuplés avec cette crise. 
Et je suis inquiète mais je sais que je ne peux pas faire grand-chose, moi toute seule. Il faudrait une révolution du fonctionnement de l'école. Ouverture en masse de nouveaux bahuts pour diminuer le nombre d'élèves par classe, recrutement de davantage de profs, revalorisation du métier pour ne pas avoir de problèmes de recrutement dans certaines disciplines, ce qu'on demande depuis des lustres, quoi. 
Bref, je ne suis pas d'accord avec le discours "ce n'est pas si grave", je pense que ça l'est pour une partie de nos élèves (ceux qui étaient déjà fragiles avant la crise, ceux qui étaient déjà laissés sur le carreau par le ministère).

Je rejoins les intervenants qui considèrent comme très hypocrite de réouvrir pour les "décrocheurs".
Pour moi, le décrocheur n'est pas seulement celui qui ne vient pas/plus à l'école, c'est aussi (et surtout, numériquement) celui qui vient mais ne comprend rien en raison de ses lacunes accumulées.
Dans ma matière, au lycée, on n'est pas à 4%, mais entre 50% et 90% selon les classes.

affraid 90% de décrocheurs dans certaines classes ???

J'exagère peut-être un peu ,mais ce n'est pas sûr.
Qu'on me dise sincèrement combien d'élèves en Term STI2D ont le niveau pour assimiler le programme.
Dans ma TS, en gros 1/3 des élèves comprennent plus ou moins de quoi on parle.
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Flo44
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coronavirus - Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 20 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

par Flo44 Ven 8 Mai 2020 - 15:51
Proton a écrit:
Audrey a écrit:Je croyais que tous les gens présentant des symptômes devaient être testés dans l'optique du déconfinement?
Ma soeur, dont son médecin est sûr qu'elle est covid+, est confinée chez elle depuis hier, et son bilan sanguin n'est pas assez critique pour qu'elle soit hospitalisée (elle est juste sous la limite): elle ne sera donc pas testée.

Pas testée, pas comptabilisée donc, et dans un département classé orange, le Loir-et-Cher, qui va certainement passer vert fingers in the nose grâce à un décompte de cas aussi foireux que celui-là...

Je suis en colère.

Le médecin devrait pouvoir prescrire un test PCR ...
Ce n'est pas ce qu'il a fait? Je pensais que c'était après, au laboratoire ou à l'hôpital, qu'on lui avait refusé.
Mais sinon, peut-être qu'ils ont encore la consigne de ne pas tester tout le monde?


Dernière édition par Flo44 le Ven 8 Mai 2020 - 15:57, édité 1 fois
Sapotille
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par Sapotille Ven 8 Mai 2020 - 15:53
henriette a écrit:
Sapotille a écrit:
henriette a écrit:La modération a supprimé un message contenant un mail type "chaîne à relayer" : outre que neoprofs n'est pas un forum de conseils médicaux, la fiabilité de ceux-ci semblait vraiment sujette à caution.
Le débat sur le ph qui en a suivi est de ce fait lui aussi corbeillé, car hors-sujet ici.  

C'est parfait !!!
Je ne me mêle pas de ces discussions d'habitude, j'aurais dû continuer à m'en méfier.
Désolée pour le dérangement.
Il n'y a pas de dérangement, Sapotille, n'aie crainte, ce sont les actions de modération courantes. Et nous avons bien conscience que tu n'avais aucune intention de nuire, et pensais aider en relayant cela. Smile

Ma naïveté me tuera !!!
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coronavirus - Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 20 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

par User17095 Ven 8 Mai 2020 - 16:05
A Tuin a écrit:Ecoute, le ministre a dit qu'il allait munir chaque professeur de deux masques par jour, point.
Je ne vois même pas ce qu'il y a à discuter du coup. S'il n'y a pas de masques disponible,s c'est aux chefs d'établissement à faire leur travail et à le signaler en plus haut lieu, comme quoi ce n'est pas possible en l'état.
Chef c'est aussi s'assumer en ouvrant sa bouche quand il le faut, ce n'est pas que se coucher en tapant en dessous pour avoir des éloges des gens au-dessus. Ils n'ont qu'à faire leur travail. Quand c'est pour se faire valoir de leur statut il savent bien se mettre en avant, que ça serve à défendre la communauté plutôt qu'à embellir leur prestige pour une fois.
Il est bien évident qu'à notre niveau ce n'est pas à nous d'aller réclamer des masques en haut lieu.

"Faire leur travail", "s'assumer", et j'en passe, tu l'as facile.
On pourrait te rétorquer assez facilement "Et les profs qui sont des cadres A, ils sont bien fichus de s'asseoir dans une salle en respectant une distance de sécurité, faut pas leur faire un dessin par terre quand-même, et depuis le temps qu'ils font leurs courses et tout le reste, ils s'en sont bien trouvés des masques non, ils croient quoi, qu'on a accès à des réserves stratégiques planquées ?"
A un moment, entre deux râleries qui justifient de ne pas faire, on peut aussi proposer des solutions.
kensington
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Esprit éclairé

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par kensington Ven 8 Mai 2020 - 16:08
Ramanujan974 a écrit:
Philomène87 a écrit:
Ramanujan974 a écrit:
ernya a écrit:Les problèmes ne datent pas d'hier, c'est sûr. Ils sont décuplés avec cette crise. 
Et je suis inquiète mais je sais que je ne peux pas faire grand-chose, moi toute seule. Il faudrait une révolution du fonctionnement de l'école. Ouverture en masse de nouveaux bahuts pour diminuer le nombre d'élèves par classe, recrutement de davantage de profs, revalorisation du métier pour ne pas avoir de problèmes de recrutement dans certaines disciplines, ce qu'on demande depuis des lustres, quoi. 
Bref, je ne suis pas d'accord avec le discours "ce n'est pas si grave", je pense que ça l'est pour une partie de nos élèves (ceux qui étaient déjà fragiles avant la crise, ceux qui étaient déjà laissés sur le carreau par le ministère).

Je rejoins les intervenants qui considèrent comme très hypocrite de réouvrir pour les "décrocheurs".
Pour moi, le décrocheur n'est pas seulement celui qui ne vient pas/plus à l'école, c'est aussi (et surtout, numériquement) celui qui vient mais ne comprend rien en raison de ses lacunes accumulées.
Dans ma matière, au lycée, on n'est pas à 4%, mais entre 50% et 90% selon les classes.

affraid 90% de décrocheurs dans certaines classes ???

J'exagère peut-être un peu ,mais ce n'est pas sûr.
Qu'on me dise sincèrement combien d'élèves en Term STI2D ont le niveau pour assimiler le programme.
Dans ma TS, en gros 1/3 des élèves comprennent plus ou moins de quoi on parle.

Mais bien sûr. Ceux qui ont accumulé les lacunes et ceux (ça commence au collège) qui ne font rien, n'apprennent rien et ne sont pas pour autant dans des situations personnelles, sociales ou familiales difficiles ('loin de là!).
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Lenagcn
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coronavirus - Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 20 Empty Re: Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

par Lenagcn Ven 8 Mai 2020 - 16:26
pogonophile a écrit:
A Tuin a écrit:Ecoute, le ministre a dit qu'il allait munir chaque professeur de deux masques par jour, point.
Je ne vois même pas ce qu'il y a à discuter du coup. S'il n'y a pas de masques disponible,s c'est aux chefs d'établissement à faire leur travail et à le signaler en plus haut lieu, comme quoi ce n'est pas possible en l'état.
Chef c'est aussi s'assumer en ouvrant sa bouche quand il le faut, ce n'est pas que se coucher en tapant en dessous pour avoir des éloges des gens au-dessus. Ils n'ont qu'à faire leur travail. Quand c'est pour se faire valoir de leur statut il savent bien se mettre en avant, que ça serve à défendre la communauté plutôt qu'à embellir leur prestige pour une fois.
Il est bien évident qu'à notre niveau ce n'est pas à nous d'aller réclamer des masques en haut lieu.

"Faire leur travail", "s'assumer", et j'en passe, tu l'as facile.
On pourrait te rétorquer assez facilement "Et les profs qui sont des cadres A, ils sont bien fichus de s'asseoir dans une salle en respectant une distance de sécurité, faut pas leur faire un dessin par terre quand-même, et depuis le temps qu'ils font leurs courses et tout le reste, ils s'en sont bien trouvés des masques non, ils croient quoi, qu'on a accès à des réserves stratégiques planquées ?"
A un moment, entre deux râleries qui justifient de ne pas faire, on peut aussi proposer des solutions.

Je m'arrête très strictement à la fourniture en matériel de protection (les responsabilités d'un CdE me sont suffisamment étrangères, et ce que je devine de leur -su-charge actuelle m'effraie suffisamment pour leur santé mental pour ne pas aller plus loin):

Notre employeur nous DOIT protection dans l'exercice de nos fonctions.
Profs, et autres personnels .

Moonchild
Moonchild
Sage

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par Moonchild Ven 8 Mai 2020 - 16:27
Ramanujan974 a écrit:
Philomène87 a écrit:
Ramanujan974 a écrit:
ernya a écrit:Les problèmes ne datent pas d'hier, c'est sûr. Ils sont décuplés avec cette crise. 
Et je suis inquiète mais je sais que je ne peux pas faire grand-chose, moi toute seule. Il faudrait une révolution du fonctionnement de l'école. Ouverture en masse de nouveaux bahuts pour diminuer le nombre d'élèves par classe, recrutement de davantage de profs, revalorisation du métier pour ne pas avoir de problèmes de recrutement dans certaines disciplines, ce qu'on demande depuis des lustres, quoi. 
Bref, je ne suis pas d'accord avec le discours "ce n'est pas si grave", je pense que ça l'est pour une partie de nos élèves (ceux qui étaient déjà fragiles avant la crise, ceux qui étaient déjà laissés sur le carreau par le ministère).

Je rejoins les intervenants qui considèrent comme très hypocrite de réouvrir pour les "décrocheurs".
Pour moi, le décrocheur n'est pas seulement celui qui ne vient pas/plus à l'école, c'est aussi (et surtout, numériquement) celui qui vient mais ne comprend rien en raison de ses lacunes accumulées.
Dans ma matière, au lycée, on n'est pas à 4%, mais entre 50% et 90% selon les classes.

affraid 90% de décrocheurs dans certaines classes ???

J'exagère peut-être un peu ,mais ce n'est pas sûr.
Qu'on me dise sincèrement combien d'élèves en Term STI2D ont le niveau pour assimiler le programme.
Dans ma TS, en gros 1/3 des élèves comprennent plus ou moins de quoi on parle.

Je confirme pour les STI2D et les BTS : la grande majorité des élèves est totalement larguée en maths.

Et, toujours pour les maths, le profil moyen d'une première S ou d'une terminale S de mon lycée (profil qui semble se confirmer en spé maths en première) est 1/3 de décrocheurs, 1/3 d'élèves fragiles et 1/3 d'élèves allant de moyens à bons. La proportion de décrocheurs fluctue selon les classes mais tombe rarement en dessous du quart et peut parfois dépasser la moitié ; même lorsqu'ils redoublent après avoir échoué au Bac et qu'ils font preuve de beaucoup de bonne volonté, leur marge de progrès est très réduite car leurs lacunes ne relèvent pas de la terminale donc, dans leur cas, la perte d'un trimestre de cours ne change plus rien.


pogonophile a écrit:
A Tuin a écrit:Ecoute, le ministre a dit qu'il allait munir chaque professeur de deux masques par jour, point.
Je ne vois même pas ce qu'il y a à discuter du coup. S'il n'y a pas de masques disponible,s c'est aux chefs d'établissement à faire leur travail et à le signaler en plus haut lieu, comme quoi ce n'est pas possible en l'état.
Chef c'est aussi s'assumer en ouvrant sa bouche quand il le faut, ce n'est pas que se coucher en tapant en dessous pour avoir des éloges des gens au-dessus. Ils n'ont qu'à faire leur travail. Quand c'est pour se faire valoir de leur statut il savent bien se mettre en avant, que ça serve à défendre la communauté plutôt qu'à embellir leur prestige pour une fois.
Il est bien évident qu'à notre niveau ce n'est pas à nous d'aller réclamer des masques en haut lieu.

"Faire leur travail", "s'assumer", et j'en passe, tu l'as facile.
On pourrait te rétorquer assez facilement "Et les profs qui sont des cadres A, ils sont bien fichus de s'asseoir dans une salle en respectant une distance de sécurité, faut pas leur faire un dessin par terre quand-même, et depuis le temps qu'ils font leurs courses et tout le reste, ils s'en sont bien trouvés des masques non, ils croient quoi, qu'on a accès à des réserves stratégiques planquées ?"
A un moment, entre deux râleries qui justifient de ne pas faire, on peut aussi proposer des solutions.

Parfois quand on fait un dessin sur un bout de papier, on voit que certaines considérations arithmétiques et géométriques font qu'il n'est pas possible de s'asseoir dans une salle en respectant une distance de sécurité (sans compter que, à l'exception apparemment du monde enseignant, les réunions de plus de dix personnes sont interdites).
On nous rappelle souvent (et toi-même tu l'as plus ou moins fait récemment dans ce fil) que les enseignants sont des fonctionnaires, des agents de l'Etat, et qu'en tant que tels ils doivent en définitive appliquer les consignes sans rechigner ; je trouve assez agaçant qu'on ne nous renvoie à notre statut de cadre A que lorsqu'il s'agit de nous demander de trouver des solutions à des problèmes dont la plupart ont été directement ou indirectement générés par des décisions aussi absurdes que descendantes de notre haute hiérarchie.
D'ailleurs en tant que cadre A, j'estime qu'il est de mon devoir de dire à haute voix quand je considère qu'un problème n'a pas de solution plutôt que d'essayer de prétendre le contraire pour me faire valoir.
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User17095
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par User17095 Ven 8 Mai 2020 - 16:37
@Lenagcn et @Moonchild
Et moi je me permets de trouver que la situation est assez compliquée comme ça, sans rajouter des couches de difficulté.
Tout le monde a déjà ses propres masques. En établissement ils vont arriver, cahin caha, parce que ce n'est pas simple de livrer tout ça rapidement. Donc en attendant qu'ils arrivent, on boude toute réunion de travail, on refuse de mettre un orteil ? Ou on se dit qu'après tout, on a déjà ce qu'il faut, et qu'il est temps de se préparer à accueillir les élèves ?

On peut considérer que toute cette reprise est une erreur, je l'entends et suis très partagé à son propos. Mais dire "j'ai mes propres masques, mais tant que mon employeur ne m'en donne pas un de plus, je boycotte", c'est du prétexte.
Chutney
Chutney
Niveau 6

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par Chutney Ven 8 Mai 2020 - 16:39
Je rejoins totalement Moonchil. C'est vrai qu'il est une chose agaçante au plus haut point, c'est le jeu quant à notre statut de fonctionnaire de catégorie A. Nous sommes tenus d'appliquer les consignes, de suivre des directives, mais quand elles ne sont pas applicables pour des raisons indépendantes de notre volonté, on nous rétorque qu'il faut trouver des solutions. Et si nous avons l'audace de le faire, on nous réprimande parce qu'on a pris des initiatives hors consigne : c'est à devenir fou.
illizia
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par illizia Ven 8 Mai 2020 - 16:40
pogonophile a écrit:
Tout le monde a déjà ses propres masques.
Ah bon? ben non, pas moi en tout cas, et je n'ai pas du tout l'impression d'être la seule coronavirus - Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 20 3795679266
frimoussette77
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par frimoussette77 Ven 8 Mai 2020 - 16:43
illizia a écrit:
pogonophile a écrit:
Tout le monde a déjà ses propres masques.
Ah bon? ben non, pas moi en tout cas, et je n'ai pas du tout l'impression d'être la seule coronavirus - Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale - Page 20 3795679266
Moi non plus je n'ai pas de masques. Je ne sais pas coudre et je ne sais pas comment j'aurais pu en avoir.
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