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Votre relation avec les maths:
- RaptorWillNiveau 9
Chèr(e)s collègues de mathématiques, je me suis toujours posé la questionsur notre relation avec les mathématiques en dehors de nos cours.
Alors voilà un petit sondage informel
Pour le côté passionnel: vous auriez forcément fait un métier en lien avec les maths dans votre vie.
Pour le côté alimentaire: c'est un peu par hasard, essentiellement pour vivre.
A vos votes !
Alors voilà un petit sondage informel
Pour le côté passionnel: vous auriez forcément fait un métier en lien avec les maths dans votre vie.
Pour le côté alimentaire: c'est un peu par hasard, essentiellement pour vivre.
A vos votes !
- MoutonNiveau 5
Positionnement très étrange pour moi : j'ai toujours voulu être prof DE MATHS et je ne me vois toujours pas faire autre chose... J'ai adoré de bout en bout mes études et j'aurais continué en doctorat si les perspectives financières n'avaient pas été ridicules.
Mais maintenant, 10 ans après, majoritairement en collège ben... j'en ai plus grand chose à faire. En dehors des cours, clairement, je ne "vis" pas mathématiques... Je suis incapable de refaire le sujet d'agreg que j'ai passé et... ça ne me manque même pas! Je ne suis absolument pas les "actualités" mathématiques, je ne regarde pas de vulgarisation mathématiques sur Youtube... De mémoire, en dix ans, j'ai lu un bouquin de Villani et celui de Mickaël Launay, j'ai regardé deux vidéos d'Yvan Monka et une de Launay et basta. Pas grand chose quoi.
J'ai donc soit mûri et trouvé d'autres centres d'intérêts, soit le fait d'y passer la totalité de mes semaines pour le boulot suffit à satisfaire ma passion. Comme un footballeur professionnel qui ne regarde pas du tout de foot en dehors de ces matchs quoi
Mais maintenant, 10 ans après, majoritairement en collège ben... j'en ai plus grand chose à faire. En dehors des cours, clairement, je ne "vis" pas mathématiques... Je suis incapable de refaire le sujet d'agreg que j'ai passé et... ça ne me manque même pas! Je ne suis absolument pas les "actualités" mathématiques, je ne regarde pas de vulgarisation mathématiques sur Youtube... De mémoire, en dix ans, j'ai lu un bouquin de Villani et celui de Mickaël Launay, j'ai regardé deux vidéos d'Yvan Monka et une de Launay et basta. Pas grand chose quoi.
J'ai donc soit mûri et trouvé d'autres centres d'intérêts, soit le fait d'y passer la totalité de mes semaines pour le boulot suffit à satisfaire ma passion. Comme un footballeur professionnel qui ne regarde pas du tout de foot en dehors de ces matchs quoi
- Pascal BrutalJe viens de m'inscrire !
Je suis devenu prof pour deux raisons: juillet et août.
- Pat BÉrudit
Ah, la blague classique...
Moi, j'ai bien du mal à répondre...
J'ai adoré les maths et j'ai voulu être prof de maths dès le collège.
Puis j'ai fait une prépa sélective qui m'a un peu dégoûtée, c'était rude de suivre par rapport à ceux qui venaient de lycées plus sélectifs ou avaient plus de facilités que moi (je considérais pourtant en avoir... j'ai déchanté!). Après les concours, j'ai dit "plus jamais de maths !"
Puis, fraichement diplômée ingénieur, le goût d'enseigner a été plus fort et j'ai repris les maths pour passer le CAPES (avec largement le niveau, pour le coup, et pourtant il était sélectif à l'époque).
J'ai ensuite été plus intéressée par la pédagogie, la didactique : comment partager mon goût pour les maths et leur donner les bases qu'on m'avait données autrefois ? Mais je n'étais plus passionnée par les maths en tant que tel. J'aurais pu enseigner autre chose, à la limite... mais c'est quand même en maths que j'étais compétente, pas ailleurs.
Ensuite... 18 ans plus tard, pour pouvoir bosser moins d'heures, j'ai préparé l'agreg ; et là j'ai rencontré des gens passionnés par la matière, et j'y ai vraiment repris goût, pendant mes deux années de préparation et même un peu au-delà.
Depuis... la routine reprend son cours, le métier est d'enseigner avant tout, mais je m'efforce de garder un peu de la passion que j'ai retrouvée pour pouvoir la partager : j'ai désormais des lycées, le contact n'est pas le même. Et je sais qu'il est vraiment important que je leur donne de bonnes bases (l'agreg m'a permis de prendre du recul et de retrouver moi-même de bonnes bases, qui avaient été étouffées par les années de collège).
Bref... je ne sais pas quoi voter ! Peut-être le deuxième choix, allez !
Moi, j'ai bien du mal à répondre...
J'ai adoré les maths et j'ai voulu être prof de maths dès le collège.
Puis j'ai fait une prépa sélective qui m'a un peu dégoûtée, c'était rude de suivre par rapport à ceux qui venaient de lycées plus sélectifs ou avaient plus de facilités que moi (je considérais pourtant en avoir... j'ai déchanté!). Après les concours, j'ai dit "plus jamais de maths !"
Puis, fraichement diplômée ingénieur, le goût d'enseigner a été plus fort et j'ai repris les maths pour passer le CAPES (avec largement le niveau, pour le coup, et pourtant il était sélectif à l'époque).
J'ai ensuite été plus intéressée par la pédagogie, la didactique : comment partager mon goût pour les maths et leur donner les bases qu'on m'avait données autrefois ? Mais je n'étais plus passionnée par les maths en tant que tel. J'aurais pu enseigner autre chose, à la limite... mais c'est quand même en maths que j'étais compétente, pas ailleurs.
Ensuite... 18 ans plus tard, pour pouvoir bosser moins d'heures, j'ai préparé l'agreg ; et là j'ai rencontré des gens passionnés par la matière, et j'y ai vraiment repris goût, pendant mes deux années de préparation et même un peu au-delà.
Depuis... la routine reprend son cours, le métier est d'enseigner avant tout, mais je m'efforce de garder un peu de la passion que j'ai retrouvée pour pouvoir la partager : j'ai désormais des lycées, le contact n'est pas le même. Et je sais qu'il est vraiment important que je leur donne de bonnes bases (l'agreg m'a permis de prendre du recul et de retrouver moi-même de bonnes bases, qui avaient été étouffées par les années de collège).
Bref... je ne sais pas quoi voter ! Peut-être le deuxième choix, allez !
- henrietteMédiateur
Ceci ressemble aux propos d'un troll du dimanche...Pascal Brutal a écrit:Je suis devenu prof pour deux raisons: juillet et août.
Merci, avant toute nouvelle participation, de te présenter dans la section Vie du forum /Votre présentation, pour couper court à tout malentendu.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- User10247Niveau 8
Mouton a écrit:Positionnement très étrange pour moi : j'ai toujours voulu être prof DE MATHS et je ne me vois toujours pas faire autre chose... J'ai adoré de bout en bout mes études et j'aurais continué en doctorat si les perspectives financières n'avaient pas été ridicules.
Mais maintenant, 10 ans après, majoritairement en collège ben... j'en ai plus grand chose à faire. En dehors des cours, clairement, je ne "vis" pas mathématiques... Je suis incapable de refaire le sujet d'agreg que j'ai passé et... ça ne me manque même pas! Je ne suis absolument pas les "actualités" mathématiques, je ne regarde pas de vulgarisation mathématiques sur Youtube... De mémoire, en dix ans, j'ai lu un bouquin de Villani et celui de Mickaël Launay, j'ai regardé deux vidéos d'Yvan Monka et une de Launay et basta. Pas grand chose quoi.
J'ai donc soit mûri et trouvé d'autres centres d'intérêts, soit le fait d'y passer la totalité de mes semaines pour le boulot suffit à satisfaire ma passion. Comme un footballeur professionnel qui ne regarde pas du tout de foot en dehors de ces matchs quoi
Peut-être est-ce dû à ton enlisement au collège ? Je sais que ce qu'on y fait n'est pas des plus intellectuellement passionnant... Un regain d'intérêt en allant au lycée ?
J'ai toujours été intéressée par les maths (je me permets de mettre mon grain de sel étant enseignante de physique-chimie, c'est presque pareil ) jusqu'à mon arrivée en Terminale où elles sont devenues trop abstraites pour me permettre de pleinement m'épanouir, je n'y trouvais plus de sens, et je n'étais pas vraiment intéressée par faire des maths pour le plaisir d'en faire (certains étaient subjugués par la beauté des mathématiques sans qu'il y ait forcément un sens à tout ça).
Bref, étant plus sensible à l'application concrète des mathématiques, je me suis donc orientée vers la physique-chimie. Et j'étais passionnée par la conjonction de ces deux disciplines, d'avoir pu enfin trouver une utilité à tout ça... :lol:
Mais je dois bien avouer en faire très peu en dehors de mon métier !
- HélipsProphète
Florine98 a écrit:
[...]
J'ai toujours été intéressée par les maths (je me permets de mettre mon grain de sel étant enseignante de physique-chimie, c'est presque pareil ) [...]
mais que fait la modération ? Peut-on tolérer de tels propos ?
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- Flo44Érudit
J'ai adoré les maths en maths sup, ça a été une révélation. Mais la physique aussi. Pour déchanter un an plus tard en M', où la quantité de travail, l'absence totale de pédagogie du professeur de mathématiques, et mes résultats d'avant-dernière de la classe m'en ont pas mal détournée. (les résultats sont devenus presque corrects en 3/2 mais sans que le plaisir revienne comme avant). J'ai plus aimé ce que j'ai fait en école d'ingénieurs. Quand j'ai voulu changer de métier, je serais bien devenue professeur d'informatique, mais ça n'existait pas... alors j'ai hésité entre mathématiques et physique-chimie, j'ai regardé la difficulté de chacun, et vu que je n'aime pas la chimie... c'était vite vu.
J'ai préparé le concours avec beaucoup de plaisir, avec ce sentiment un peu bizarre de redécouvrir certaines choses, et même des notions qu'il m'a semblé mieux comprendre qu'en sup ou en spé.
Ce qui est rigolo, c'est qu'en 6ème, je me rappelle avoir mis sur mes fiches que je voulais être astronome ou écrivain, ou bien professeur de mathématiques ou de français...
Je ne fais pas du tout de mathématiques en dehors du travail, mais il m'arrive à l'occasion d'une préparation de me replonger dans des cours de plus haut niveau. Et dans ma vie courante, dès que je fais un calcul ou une construction géométrique, je le note pour en faire profiter mes élèves . Donc ils ont mes recettes de cuisine, les dimensions de mon jardin, mes calculs de temps de trajet, ou de de fournitures pour le tricot ou la couture !
J'ai préparé le concours avec beaucoup de plaisir, avec ce sentiment un peu bizarre de redécouvrir certaines choses, et même des notions qu'il m'a semblé mieux comprendre qu'en sup ou en spé.
Ce qui est rigolo, c'est qu'en 6ème, je me rappelle avoir mis sur mes fiches que je voulais être astronome ou écrivain, ou bien professeur de mathématiques ou de français...
Je ne fais pas du tout de mathématiques en dehors du travail, mais il m'arrive à l'occasion d'une préparation de me replonger dans des cours de plus haut niveau. Et dans ma vie courante, dès que je fais un calcul ou une construction géométrique, je le note pour en faire profiter mes élèves . Donc ils ont mes recettes de cuisine, les dimensions de mon jardin, mes calculs de temps de trajet, ou de de fournitures pour le tricot ou la couture !
- User10247Niveau 8
Hélips a écrit:Florine98 a écrit:
[...]
J'ai toujours été intéressée par les maths (je me permets de mettre mon grain de sel étant enseignante de physique-chimie, c'est presque pareil ) [...]
mais que fait la modération ? Peut-on tolérer de tels propos ?
- Spoiler:
- Je m'en vais battre ma couple en silence.
- ainahFidèle du forum
Difficile de voter...
Je n'aurais pas pu être prof dans une autre matière, je n'en avais vraiment aucune envie.
J'ai commencé à adorer les maths en prépa. Ensuite, aléas de la vie faisant, je n'en ai pas fait pendant disons 6 ou 7 ans sans que ça me manque trop fort.
J'ai repris pour passer l'agrég (avec 3 enfants petits et un mari militaire), c'est que ça doit me plaire un minimum. MAIS quand j'entendais discuter mes petits camarades de promo de leurs lectures, de leur curiosité infinie pour les maths en dehors du concours, je ne me sentais clairement pas dans le même monde qu'eux.
En résumé, je dirais que j'aime ça, je suis douée pour ça (à ma mesure hein, sans fausse modestie ni orgueil excessif) mais je n'ai pas une curiosité folle pour ça. Peut être que j'aurai plus de curiosité quand les enfants auront grandi et qu'ils auront moins besoin de mon temps? Mais j'en doute un peu. Quand j'ai du temps libre, je fais un puzzle, je couds, je glande, mais je ne fais pas de maths.
Je n'aurais pas pu être prof dans une autre matière, je n'en avais vraiment aucune envie.
J'ai commencé à adorer les maths en prépa. Ensuite, aléas de la vie faisant, je n'en ai pas fait pendant disons 6 ou 7 ans sans que ça me manque trop fort.
J'ai repris pour passer l'agrég (avec 3 enfants petits et un mari militaire), c'est que ça doit me plaire un minimum. MAIS quand j'entendais discuter mes petits camarades de promo de leurs lectures, de leur curiosité infinie pour les maths en dehors du concours, je ne me sentais clairement pas dans le même monde qu'eux.
En résumé, je dirais que j'aime ça, je suis douée pour ça (à ma mesure hein, sans fausse modestie ni orgueil excessif) mais je n'ai pas une curiosité folle pour ça. Peut être que j'aurai plus de curiosité quand les enfants auront grandi et qu'ils auront moins besoin de mon temps? Mais j'en doute un peu. Quand j'ai du temps libre, je fais un puzzle, je couds, je glande, mais je ne fais pas de maths.
- sotimlyNiveau 3
J'aime les maths depuis toujours et la prépa a encore renforcé cette attirance (et m'a très clairement éloigné de la physique/"on admet que" que j'appréciais aussi au départ). Dans l'idéal, j'aurais voulu faire de la recherche mais il ne m'a pas été possible (financièrement parlant) d'aller au delà de la maîtrise.
Après 20 ans d'enseignement, je lis encore régulièrement et avec plaisir des livres, des articles mathématiques. Ma curiosité me ramène toujours vers les mathématiques, sous ses différentes formes.
Mais le temps passant, mes connaissances s'amenuisent doucement car le travail (en collège, ça joue, je pense) , les enfants, la vie associative et la vie en général ne me permettent plus de cultiver convenablement tout ça . Ça m'attriste parfois.
J'aurais plus de temps? Honnêtement, je pense que je ne replongerai pas dans les maths théoriques mais j'adorerais étudier sérieusement l'informatique , je trouve toute la partie programmation très intéressante (beaucoup de défis à relever, je retrouve des raisonnements mathématiques, des vues de l'esprit...). Si ça avait existé dans ma région à l'époque de mes études (je suis un peu vieille pour ça), qui sait ce que j'aurai choisi?
Après 20 ans d'enseignement, je lis encore régulièrement et avec plaisir des livres, des articles mathématiques. Ma curiosité me ramène toujours vers les mathématiques, sous ses différentes formes.
Mais le temps passant, mes connaissances s'amenuisent doucement car le travail (en collège, ça joue, je pense) , les enfants, la vie associative et la vie en général ne me permettent plus de cultiver convenablement tout ça . Ça m'attriste parfois.
J'aurais plus de temps? Honnêtement, je pense que je ne replongerai pas dans les maths théoriques mais j'adorerais étudier sérieusement l'informatique , je trouve toute la partie programmation très intéressante (beaucoup de défis à relever, je retrouve des raisonnements mathématiques, des vues de l'esprit...). Si ça avait existé dans ma région à l'époque de mes études (je suis un peu vieille pour ça), qui sait ce que j'aurai choisi?
- BalthazaardVénérable
J'aime peut-être les maths, j'ai toujours eu une certaine aisance là dedans...est-ce suffisant pour dire que l'on aime. Pour moi aucune relation affective, j'apprécie le fait qu'elle me permettent de comprendre beaucoup de choses dans le monde qui nous entoure, de ne pas gober la bouche grande ouverte les propos des uns et des autres. Cela dit, je ne suis pas sur qu'un monde qui laisserait de côté les maths au profit de la philo ne serait finalement pas plus agréable à vivre, on vivrait sans aucun doute moins vieux, mais moins heureux...?
- kioupsPBTHabitué du forum
Je suis prof de maths, j'adore faire des jeux mathématiques (FFJM ou autres). Oui, ça fait relativement beaucoup partie de ma vie.
_________________
- Spoiler:
- 2004-2005 : stagiaire en lycée (seconde)
2005-2006 : stagiaire (again !) en collège (4ème)
2006-2008 : TZR en collège à l'année (5-4-3 PP 5ème puis 6-5)
2008-2011 : collège 1 (6-5-3, PP 6ème puis 5ème)
2011-2012 : collèges 2 et 3 (6-4, PP 6ème)
2012-2017 : collège 2 (un peu de tout, PP 6ème)
2017 : agreg interne
2017-2018 : lycée 1 (1S, 1STI2D, seconde)
2018-2019 : lycée 1 (1S, TS, TSTI2D, PP 1S et TS)
- MoutonNiveau 5
J'ai tenté le coup il y a 3 ans : changement d'académie, je me suis dit que c'était l'occasion de changer et j'ai demandé des lycées.Florine98 a écrit:Mouton a écrit:Positionnement très étrange pour moi : j'ai toujours voulu être prof DE MATHS et je ne me vois toujours pas faire autre chose... J'ai adoré de bout en bout mes études et j'aurais continué en doctorat si les perspectives financières n'avaient pas été ridicules.
Mais maintenant, 10 ans après, majoritairement en collège ben... j'en ai plus grand chose à faire. En dehors des cours, clairement, je ne "vis" pas mathématiques... Je suis incapable de refaire le sujet d'agreg que j'ai passé et... ça ne me manque même pas! Je ne suis absolument pas les "actualités" mathématiques, je ne regarde pas de vulgarisation mathématiques sur Youtube... De mémoire, en dix ans, j'ai lu un bouquin de Villani et celui de Mickaël Launay, j'ai regardé deux vidéos d'Yvan Monka et une de Launay et basta. Pas grand chose quoi.
J'ai donc soit mûri et trouvé d'autres centres d'intérêts, soit le fait d'y passer la totalité de mes semaines pour le boulot suffit à satisfaire ma passion. Comme un footballeur professionnel qui ne regarde pas du tout de foot en dehors de ces matchs quoi
Peut-être est-ce dû à ton enlisement au collège ? Je sais que ce qu'on y fait n'est pas des plus intellectuellement passionnant... Un regain d'intérêt en allant au lycée ?
J'en ai eu un, j'ai tenu un an puis j'ai demandé tous les collèges du coin pour fuir le plus vite possible
Le lycée où j'étais est un peu particulier (pas de filière générale après la 2nde!) et l'ambiance entre collègues ne me convenait pas, ça a probablement joué. Mais globalement le côté intellectuellement passionnant des maths de lycée, ça a été la grosse déception. Je me suis retrouvé en janvier à enseigner des pourcentages à TOUTES mes classes, de la 2nde à la Terminale ST2S en passant par les 1ere STMG...
Du coup, se farcir des classes à 37 (et les copies qui vont avec) pour une stimulation intellectuelle pas bien meilleure, j'ai vite fait mon choix!
Et j'ajoute un phénomène particulièrement fascinant de mon point de vue : en tant qu'agrégé, je suis mieux payé en collège qu'en lycée : possibilité de faire plus d'heures sup (je suis quasiment tout le temps à 3-4 HSA, parfois 5), des HSE pour devoirs faits si je veux et aussi incroyable que ça puisse paraitre : la prime PP est meilleure en collège que pour une classe de 1ère (mais là, il y a peut-être eu erreur quand j'y étais, j'avoue avoir eu la flemme de protester quand je m'en suis rendu compte l'année suivante).
Et pour une quantité de travail inférieure! Pourquoi changer du coup?
- MathadorEmpereur
À enseigner c'est tout de même notablement différent… même si dans les deux cas c'est le niveau en maths, ainsi qu'en français de base, des élèves qui les met en difficulté.Florine98 a écrit:J'ai toujours été intéressée par les maths (je me permets de mettre mon grain de sel étant enseignante de physique-chimie, c'est presque pareil )
Ah tiens, cela me fait penser au lycée mitoyen d'un lycée où j'ai exercé… et dire qu'on y nommait des stagiaires en maths…Mouton a écrit:J'en ai eu un, j'ai tenu un an puis j'ai demandé tous les collèges du coin pour fuir le plus vite possible
Le lycée où j'étais est un peu particulier (pas de filière générale après la 2nde!) et l'ambiance entre collègues ne me convenait pas, ça a probablement joué. Mais globalement le côté intellectuellement passionnant des maths de lycée, ça a été la grosse déception. Je me suis retrouvé en janvier à enseigner des pourcentages à TOUTES mes classes, de la 2nde à la Terminale ST2S en passant par les 1ere STMG...
Du coup, se farcir des classes à 37 (et les copies qui vont avec) pour une stimulation intellectuelle pas bien meilleure, j'ai vite fait mon choix!
Non, ce n'est pas une erreur: l'ISOE part variable est plus élevée en collège et en seconde qu'en cycle terminal.Mouton a écrit:[…] et aussi incroyable que ça puisse paraitre : la prime PP est meilleure en collège que pour une classe de 1ère (mais là, il y a peut-être eu erreur quand j'y étais, j'avoue avoir eu la flemme de protester quand je m'en suis rendu compte l'année suivante).
La différence est encore plus importante pour les agrégés qui touchent, de la 6ème à la 2nde, l'indemnité de PP d'avant 1992 (qui n'existait pas en cycle terminal) dont le montant est plus élevé.
Sinon, pour répondre à la question de départ, j'adore les maths mais aussi certains domaines de la physique, de la chimie, de l'informatique… je ne suis pas sectaire.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- kaktus65Niveau 10
J'aime beaucoup les maths aussi, un peu comme Mathador, très ouvert aussi en informatique, physique, techno etc. , matières que j'enseigne aussi (ou déjà enseignées).
J'apprécie de me replonger dans les maths du supérieur, j'ai toujours mes bons vieux bouquins de prépas d'ailleurs. Pas mal de vidéos que j'apprécie de regarder, il y en a de plus en plus ces dernières années et d'un excellent niveau. Ce temps de confinement est une occasion pour moi de m'y coller davantange d'ailleurs.
J'apprécie de me replonger dans les maths du supérieur, j'ai toujours mes bons vieux bouquins de prépas d'ailleurs. Pas mal de vidéos que j'apprécie de regarder, il y en a de plus en plus ces dernières années et d'un excellent niveau. Ce temps de confinement est une occasion pour moi de m'y coller davantange d'ailleurs.
- MoutonNiveau 5
Si c'est dans l'académie de Grenoble, à peu près aucun doute sur le fait que tu penses à ce que je pense, CortexMathador a écrit:Ah tiens, cela me fait penser au lycée mitoyen d'un lycée où j'ai exercé… et dire qu'on y nommait des stagiaires en maths…
Mathador a écrit:Non, ce n'est pas une erreur: l'ISOE part variable est plus élevée en collège et en seconde qu'en cycle terminal.
La différence est encore plus importante pour les agrégés qui touchent, de la 6ème à la 2nde, l'indemnité de PP d'avant 1992 (qui n'existait pas en cycle terminal) dont le montant est plus élevé.
Merci pour l'info, raison de plus pour que je reste en collège, donc (même si j'envisage de plus en plus à renoncer à la fonction de PP). J'avoue que je suis d'ailleurs étonné du faible nombre d'agrégés que j'y croise, et du nombre encore plus faible qui veut rester en collège.
J'ai parfois l'impression d'être le seul à avoir trouvé le "bug" du système et d'en profiter pour m'engraisser au frais du ministère, c'est très étrange :lol:
- User10247Niveau 8
Oui, merci, je suis un tout petit peu au courant...Mathador a écrit:À enseigner c'est tout de même notablement différent… même si dans les deux cas c'est le niveau en maths, ainsi qu'en français de base, des élèves qui les met en difficultéFlorine98 a écrit:J'ai toujours été intéressée par les maths (je me permets de mettre mon grain de sel étant enseignante de physique-chimie, c'est presque pareil )
C'était à prendre au second degré.
@Mouton : je sais qu'en général les lycées professionnels, ce n'est pas forcément la panacée ! Un lycée général aurait pu être plus stimulant intellectuellement ? À voir à l'usage avec les témoignages.
- PrezboGrand Maître
Florine98 a écrit:
@Mouton : je sais qu'en général les lycées professionnels, ce n'est pas forcément la panacée ! Un lycée général aurait pu être plus stimulant intellectuellement ? À voir à l'usage avec les témoignages.
D'après ce que j'ai compris, l'établissement dont parlait Mouton n'est pas un lycée pro...
Je redétaillerai plus tard peut-être mon vécu sur ce fil, mais j'aurais bien une première remarque pour les profs de collège : il ne faut pas croire que l'enseignement en lycée soit forcément plus stimulant intellectuellement. J'ai été en poste fixe dans un lycée à dominante industrielle avec une majorité de filières techno, puis dans un lycée à structure plus classique, mais dans les deux cas, c'est beaucoup de travail d'abattages et d'efforts pour amener des élèves en bonne partie déconnectés des exigences attendues au niveau du programme et du bac...L'écart entre ce dont on pourait parler et ce sur quoi on doit concrètement insister peut même être une source réelle de souffrance personnelle si on n'apprend pas à le gérer.
Il n'y a qu'avec une minorité d'élèves (à part peut-être dans une poignée d'établissement) que l'on peut vraiment avoir le sentiment de parler de mathématiques...et ce n'est pas le niveau du programme qui veut ça. De toute façon, une des particularités des mathématiques est qu'un prof de maths correctement formé devrait à mon sens, au pire avec une petite remise à niveau, pouvoir maîtriser le programme jusqu'à la TS incluse sur le bout des doigts. Ce n'est pas le cas par exemple en philo, où j'imagine qu'un prof de philo peut perpétuellement affiner sa réflexion sur un sujet proposé aux lycéens...
- Pat BÉrudit
Mouton a écrit:Si c'est dans l'académie de Grenoble, à peu près aucun doute sur le fait que tu penses à ce que je pense, CortexMathador a écrit:Ah tiens, cela me fait penser au lycée mitoyen d'un lycée où j'ai exercé… et dire qu'on y nommait des stagiaires en maths…Mathador a écrit:Non, ce n'est pas une erreur: l'ISOE part variable est plus élevée en collège et en seconde qu'en cycle terminal.
La différence est encore plus importante pour les agrégés qui touchent, de la 6ème à la 2nde, l'indemnité de PP d'avant 1992 (qui n'existait pas en cycle terminal) dont le montant est plus élevé.
Merci pour l'info, raison de plus pour que je reste en collège, donc (même si j'envisage de plus en plus à renoncer à la fonction de PP). J'avoue que je suis d'ailleurs étonné du faible nombre d'agrégés que j'y croise, et du nombre encore plus faible qui veut rester en collège.
J'ai parfois l'impression d'être le seul à avoir trouvé le "bug" du système et d'en profiter pour m'engraisser au frais du ministère, c'est très étrange :lol:
Tout le monde ne peut pas multiplier les heures supp, en fonction de sa situation familiale, ou de son envie d'avoir du temps pour autre chose. En lycée, j'ai une collègue qui aime être à 20h minimum, alors que moi je me contente de 15h pour une meilleure qualité de vie et ne pas être tout le temps à courir après le temps !
J'ai été heureuse de migrer au lycée, d'abord parce qu'avoir des TS m'a obligée à renouer avec les maths de façon plus sérieuse qu'en collège (et notamment la spé maths avec l'arithmétique, j'ai toujours adoré ça, mais j'ai un peu de mal à le faire passer) ; ensuite parce que le rapport avec les jeunes n'est pas le même (certes, les secondes et les STMG sont des espèces de collégiens en plus grand, mais les autres non)
- Mrs HobieGrand sage
J'ai fait des maths parce que c'était le plus facile pour moi, là où j'obtenais un maximum de résultats avec un minimum d'efforts ...
Au collège, je n'aimais pas ça, on m'aurait que je ne finirais prof de maths, j'aurais explosé de rire
Au lycée à partir de la seconde, ça a été la révélation ! Mais à partir de la maîtrise ça a commencé à me gonfler. C'est d'ailleurs pour ça qu'en maîtrise j'ai fait un "module projet" sur de l'histoire des maths, plutôt que des "maths pures".
Après une année de contractuelle en lycée où je me suis éclatée, j'ai passé le capes, et après qq années en collège je m'étiolais clairement, et en lycée c'est beaucoup mieux, mais pas encore l'éclate totale (l'attitude des STMG me déprime à chaque fois que j'en ai, et je mets du temps à m'en remettre ...)
Quand je ne bosse pas, je ne passe pas mon temps à faire des maths (même si j'adore les vidéos de vulgarisation) mais plutôt de la couture, du crochet, du jardinage, de la lecture, du roller ...
Par conséquent, en compagnie de collègues de maths, j'ai toujours l'impression d'être à côté de la plaque, car j'ai oublié tellement de trucs ...
Au collège, je n'aimais pas ça, on m'aurait que je ne finirais prof de maths, j'aurais explosé de rire
Au lycée à partir de la seconde, ça a été la révélation ! Mais à partir de la maîtrise ça a commencé à me gonfler. C'est d'ailleurs pour ça qu'en maîtrise j'ai fait un "module projet" sur de l'histoire des maths, plutôt que des "maths pures".
Après une année de contractuelle en lycée où je me suis éclatée, j'ai passé le capes, et après qq années en collège je m'étiolais clairement, et en lycée c'est beaucoup mieux, mais pas encore l'éclate totale (l'attitude des STMG me déprime à chaque fois que j'en ai, et je mets du temps à m'en remettre ...)
Quand je ne bosse pas, je ne passe pas mon temps à faire des maths (même si j'adore les vidéos de vulgarisation) mais plutôt de la couture, du crochet, du jardinage, de la lecture, du roller ...
Par conséquent, en compagnie de collègues de maths, j'ai toujours l'impression d'être à côté de la plaque, car j'ai oublié tellement de trucs ...
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Plus tu pédales moins vite, moins t'avances plus vite.
Et même que la marmotte, elle met les stylos-plumes dans les jolis rouleaux
Tutylatyrée Ewok aux Doigts Agiles, Celle qui Abrite les Plumes aux Écrits Sagaces, Rapide Chevalier sur son Coursier Mécanique
- User10247Niveau 8
Un lycée sans filières générales après la seconde, je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autre...?Prezbo a écrit:Florine98 a écrit:
@Mouton : je sais qu'en général les lycées professionnels, ce n'est pas forcément la panacée ! Un lycée général aurait pu être plus stimulant intellectuellement ? À voir à l'usage avec les témoignages.
D'après ce que j'ai compris, l'établissement dont parlait Mouton n'est pas un lycée pro...
Je redétaillerai plus tard peut-être mon vécu sur ce fil, mais j'aurais bien une première remarque pour les profs de collège : il ne faut pas croire que l'enseignement en lycée soit forcément plus stimulant intellectuellement. J'ai été en poste fixe dans un lycée à dominante industrielle avec une majorité de filières techno, puis dans un lycée à structure plus classique, mais dans les deux cas, c'est beaucoup de travail d'abattages et d'efforts pour amener des élèves en bonne partie déconnectés des exigences attendues au niveau du programme et du bac...L'écart entre ce dont on pourait parler et ce sur quoi on doit concrètement insister peut même être une source réelle de souffrance personnelle si on n'apprend pas à le gérer.
Il n'y a qu'avec une minorité d'élèves (à part peut-être dans une poignée d'établissement) que l'on peut vraiment avoir le sentiment de parler de mathématiques...et ce n'est pas le niveau du programme qui veut ça. De toute façon, une des particularités des mathématiques est qu'un prof de maths correctement formé devrait à mon sens, au pire avec une petite remise à niveau, pouvoir maîtriser le programme jusqu'à la TS incluse sur le bout des doigts. Ce n'est pas le cas par exemple en philo, où j'imagine qu'un prof de philo peut perpétuellement affiner sa réflexion sur un sujet proposé aux lycéens...
La filière ST2S est mentionnée, ça ne peut pas être un lycée agricole, si c'est à cela que tu penses ?
- PrezboGrand Maître
Florine98 a écrit:
La filière ST2S est mentionnée, ça ne peut pas être un lycée agricole, si c'est à cela que tu penses ?
La filière ST2S et les filières technologiques en général ne sont pas des filières professionnelles. Ce sont des filières implantées (majoritairement) dans les LEGT.
- User10247Niveau 8
Prezbo a écrit:Florine98 a écrit:
La filière ST2S est mentionnée, ça ne peut pas être un lycée agricole, si c'est à cela que tu penses ?
La filière ST2S et les filières technologiques en général ne sont pas des filières professionnelles. Ce sont des filières implantées (majoritairement) dans les LEGT.
Ah, c'est curieux, par chez moi elles sont surtout (quasi exclusivement) dans des lycée professionnels. D'où la confusion... Ce qui est encore plus confus c'est qu'un LEGT n'abrite aucune filière générale après la 2nde... ce qui me fait penser qu'il s'agit d'un lycée professionnel.
De tous les établissement que j'ai fréquentés, seule la filière technologique STMG était présente dans les LEGT.
- PrezboGrand Maître
Florine98 a écrit:
Ah, c'est curieux, par chez moi elles sont surtout (quasi exclusivement) dans des lycée professionnels. D'où la confusion... Ce qui est encore plus confus c'est qu'un LEGT n'abrite aucune filière générale après la 2nde... ce qui me fait penser qu'il s'agit d'un lycée professionnel.
De tous les établissement que j'ai fréquentés, seule la filière technologique STMG était présente dans les LEGT.
Alors là, pour le coup, c'est moi qui suis surpris...Les filières technologiques ont quand même vocation, comme leur nom l'indique, à être implantées majoritairement en Lycée d'Enseignement Général et Technologique. Sans aller jusqu'au cas cité par Proton, qui est probablement très local, je connais plusieurs LEGT, dont le premier où j'ai été en poste fixe, qui proposent majoritairement des filières technos (STI2D, STL, ST2A...) après la seconde générale et technologique. Inutile de dire que le niveau des secondes y est généralement très limite.
Pour en revenir un sujet : il ne faut pas rêver, dans l'enseignement public, il n'y a probablement plus qu'une poignée d'établissements par académie qui soient majoritairement peuplés d'élèves au niveau théorique de leur classe et au comportement scolaire. Ce divorce entre les exigences officielles des programmes et le niveau réel des classes, dans une matière très cumulative, est une des grandes causes de mal-être professionnel chez les profs de maths, il suffit d'ailleurs de lire le sous-forum mathématiques de néo pour le constater.
Cela peut justement être une des grandes causes de divorce progressif avec sa discipline si on n'y prend garde : le risque est réel, à force de bachoter pour sauver les meubles, d'oublier la cohérence et la profondeur des mathématiques, ou simplement d'y prendre encore un peu de plaisir...
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