Lecture analytique de plusieurs chapitres d'une OI

La lecture analytique de plusieurs chapitres d'une OI me pose problème. Je me pose plusieurs questions:
Comment se déroule le cours? Succession de questions posées sur l'oeuvre? Correction de questions à préparer à la maison?
Que faites-vous noter aux élèves à la fin du cours, un résumé de ces chapitres?

De nombreux manuels élèves proposent des études d'oeuvres en suivant l'ordre chronologique (je pense notamment au texto collège 3eme pour Antigone, Pauline, Voyage à Pitchipoi)
Je n'utilise pas ces séquences proposées, préférant faire des LA sur de courts extraits et voir, en même temps, un notion de narratologie, un point de langue, une stratégie... mais peut-être ai-je tort?

Vous ne faites pas ou vous êtes occupés par des sujets moins professionnels?

En fait j'attends moi aussi les avis des collègues, je vais faire l'Ile au trésor par extraits mais je ne sais pas comment faire ( en plus ce sera en photocopies).
D'ailleurs peut-on appeler une lecture analytique une lecture de plusieurs chapitres? Le terme n'est-il pas réservé à un extrait court?

cristal a écrit:Vous ne faites pas ou vous êtes occupés par des sujets moins professionnels?

Sympa… Il n'y a quand même aucune obligation à répondre.

Tu peux n'étudier que quelques extraits qui se prêtent vraiment à une LA puis reprendre l'ensemble de l'oeuvre par des questions d'ensemble.
C'est vrai que les études proposées par des manuels comme le texto ont tendance à balayer toute l'oeuvre. Ce n'est pas une nécessité. Dans ce cas-là, je préfère un questionnaire de lecture en début de séquence qui permet de vérifier que le livre est compris puis je me consacre à certains passages.

MS a écrit:D'ailleurs peut-on appeler une lecture analytique une lecture de plusieurs chapitres? Le terme n'est-il pas réservé à un extrait court?

Il me semble avoir déjà entendu parler de lecture analytique d'extraits longs mais peut-être que le terme de "lecture suivie" est plus adaptée surtout si cette lecture balaie plusieurs chapitres.

Normalement, dans l'idéal, il faut coupler LA de passages ciblés dans le roman et étude transversale de l'oeuvre. Dans ce cas, ces passages ne donnent pas toujours lieu à une LA. Le travail est différent je trouve.

ça dépend ensuite beaucoup de l'oeuvre et du point qu'on veut étudier.
Par exemple :
- pour Virus Liv 3, j'avais étudié l'explicatif en demandant aux élèves, au fil de leur lecture, de relever tous les passages explicatifs. Au moment de cette séance, on a donc récapitulé la liste des passages explicatifs, on les a ensuite comparés, pour arriver à définir les caractéristiques de l'explicatif.
- pour deux ans de vacances, j'avais pensé à demander aux élèves, toujours au fil de leur lecture, de tracer sur une carte les trajets effectués par les enfants sur l'ïle. Tous ces passages sont descriptifs. Donc, je prévoyais ensuite une séance où on étudirerait la description au moyen de plusieurs de ces passages. La séance s'intiulait donc, dans mes prévisions "la description de l'ïle" (l'île est découverte au fur et à mesure, et donc décrite aussi au fur et à mesure, d'où l'intérêt de cette étude transversale. Elle n'a alors pas seulement pour but d'étudier la description, mais détudier aussi un motif de la robinsonade : la découverte de l'île, par son exploration).
- pour un roman médiéval, ça peut être : le merveilleux dans le roman. On balaie le roman pour y retrouver tous les motifs merveilleux.

Je trouve personnellement qu'une étude transversale de l'oeuvre est plus facile si les élèves l'ont préparée au fil de leur lecture (au moins en repérant les passages). Cela permet aussi de donner un objectif de travail au fil de la lecture, et donc les motiver/obliger à lire. L'étude transversale portant généralement sur un thème"fil rouge" de l'oeuvre, je trouve que poser des questions dessus et attirer leur attention dessus dès la lecture peut aussi aider les élèves à mieux comprendre l'oeuvre.

Mais pour les oeuvres que les élèves lisent au fur et à mesure de la séquence et pas en amont de la séquence (pour les oeuvres difficiles ou les romans policiers) l'étude transversale est impossible ou alors elles ne sont menées qu'à la fin de la séquence.