- IllianeExpert
Des collègues m'ont effectivement dit (et je crois l'avoir lu dans quelque chose d'officiel) que les élèves n'auraient pas le droit d'avoir sous la main l'oeuvre choisie pour la deuxième partie de l'oral, non seulement pendant le temps de préparation (normal si on ne veut pas que certains pompent éhontément), mais également pendant le temps de passage (ce qui est un comble vu que le but était quand même, entre autres, qu'ils "s'emparent" de l'objet livre). Mais tout comme toi, ça ne m'étonnerait pas qu'un autre discours ait pu être tenu dans d'autres académies ...
- BartleboothNiveau 7
Chez nous ça a été précisé récemment : les élèves ne doivent emmener aucune œuvre, pas même celle qu’ils ont choisie pour l’entretien. Ils n’auront donc qu’une vingtaine de polycopiés, bien loin des sacs de livres des années précédentes. Ça règle l’éternel problème de l’utilisation du manuel, mais pour l’entretien je trouve que c’est un peu dur... et en contradiction avec l’esprit de cette partie de l’épreuve.
- ysabelDevin
Illiane a écrit:Des collègues m'ont effectivement dit (et je crois l'avoir lu dans quelque chose d'officiel) que les élèves n'auraient pas le droit d'avoir sous la main l'oeuvre choisie pour la deuxième partie de l'oral, non seulement pendant le temps de préparation (normal si on ne veut pas que certains pompent éhontément), mais également pendant le temps de passage (ce qui est un comble vu que le but était quand même, entre autres, qu'ils "s'emparent" de l'objet livre). Mais tout comme toi, ça ne m'étonnerait pas qu'un autre discours ait pu être tenu dans d'autres académies ...
Il me semble que pour moi, c'est un mail des IPR.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- The PaperHabitué du forum
Effectivement, ils n'auront pas droit à l'oeuvre durant la seconde partie. Quand je l'ai annoncé à mes élèves, ce sont évidemment les plus sérieux qui ont été dépités car ils avaient commencé à placer des post-it pour faire une présentation argumentée et précise.
Qu'ils aient droit au livre, on peut être pour ou contre, mais ce qui est scandaleux, c'est de changer les règles en cours d'année !
Cette modification n'a été annoncée qu'en décembre !
Qu'ils aient droit au livre, on peut être pour ou contre, mais ce qui est scandaleux, c'est de changer les règles en cours d'année !
Cette modification n'a été annoncée qu'en décembre !
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- Etude de "Manon Lescaut" https://www.amazon.fr/dp/B0B8BM227F
"Cahier de Douai" + étude https://www.amazon.fr/dp/B0CF4CWMPH
Etude du Menteur de Corneille : https://www.amazon.fr/dp/B0DG31W66J
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- MamuseJe viens de m'inscrire !
Bonjour,
J'ai découvert le forum par hasard... Je me sens moins seule !!
Je vais étudier Le Malade et compte donner Knock en cursive. Quelqu'un aurait-il une idée d'activité ou de devoir à faire faire ? Merci d'avance
J'ai découvert le forum par hasard... Je me sens moins seule !!
Je vais étudier Le Malade et compte donner Knock en cursive. Quelqu'un aurait-il une idée d'activité ou de devoir à faire faire ? Merci d'avance
- NLM76Grand Maître
Une question sur le troisième intermède (la fin de la pièce).
D'après vous, à quoi servent les deux versions du texte (en latin macaronique d'un côté, en français de l'autre) ? C'est fait pour être joué comment ?
D'après vous, à quoi servent les deux versions du texte (en latin macaronique d'un côté, en français de l'autre) ? C'est fait pour être joué comment ?
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- SeiGrand Maître
La version en français est là à titre indicatif, non ? Elle n'apparaît pas dans les éditions non scolaires.
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- IllianeExpert
Je suis de l'avis de Sei (sans avoir étudié plus que cela la question, je peux donc me tromper) : j'ai toujours pensé que c'était une "traduction" pour faire comprendre aux élèves non-latinistes (et pas forcément très attentifs aux mots) le sens des propos tenus.
- NLM76Grand Maître
Ah merci. Je n'ai pas d'édition non-scolaire du livre, à ma grande honte. Je m'en vais regarder sur gallica.
Après visite : oui, pas de traduction.
A votre connaissance, dans les mises en scène contemporaines comment a-t-on dit ce latin macaronique ? A-t-on réussi à faire quelque chose qui marche ?
Après visite : oui, pas de traduction.
A votre connaissance, dans les mises en scène contemporaines comment a-t-on dit ce latin macaronique ? A-t-on réussi à faire quelque chose qui marche ?
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- cannelle21Grand Maître
Dans l'académie de Dijon, voici ce que nous avons reçu officiellement :
Pour la préparaƟon, l’exposé et l’entreƟen, le candidat
* ne dispose: ni des œuvres étudiées (de manière analyƟque ou cursive), ni de son carnet de lecteur , ni des textes complémentaires éventuels, ni de documents complémentaires éventuels(œuvres picturales, créaƟons personnelles...) ; ni de ses cours, de notes personnelles, de fiches de révision ou tout autre support de même nature ;
* dispose: de son récapitulaƟf personnel, dont la conformité à celui de la classe a été vérifiée ; du manuel de la classe ; des extraits photocopiés pouvant être supports de l’exposé, s’ils ne sont pas présents dans le manuel. Ces derniers ne comportent, avant la préparaƟon, aucune annotaƟon personnelle et sont conformes aux indicaƟons précises présentes dans le récapitulaƟf pour ce qui est de leur délimitaƟon (début et fin de l’extrait)
Pour la préparaƟon, l’exposé et l’entreƟen, le candidat
* ne dispose: ni des œuvres étudiées (de manière analyƟque ou cursive), ni de son carnet de lecteur , ni des textes complémentaires éventuels, ni de documents complémentaires éventuels(œuvres picturales, créaƟons personnelles...) ; ni de ses cours, de notes personnelles, de fiches de révision ou tout autre support de même nature ;
* dispose: de son récapitulaƟf personnel, dont la conformité à celui de la classe a été vérifiée ; du manuel de la classe ; des extraits photocopiés pouvant être supports de l’exposé, s’ils ne sont pas présents dans le manuel. Ces derniers ne comportent, avant la préparaƟon, aucune annotaƟon personnelle et sont conformes aux indicaƟons précises présentes dans le récapitulaƟf pour ce qui est de leur délimitaƟon (début et fin de l’extrait)
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Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- IllianeExpert
Tu ne voulais pas plutôt poster cela dans le fil EAF, @cannelle21 ?
- SeiGrand Maître
NLM76 a écrit:Ah merci. Je n'ai pas d'édition non-scolaire du livre, à ma grande honte. Je m'en vais regarder sur gallica.
Après visite : oui, pas de traduction.
A votre connaissance, dans les mises en scène contemporaines comment a-t-on dit ce latin macaronique ? A-t-on réussi à faire quelque chose qui marche ?
Qu'entends-tu par quelque chose qui marche ?
Pas faciles à mettre en scène, ces intermèdes...
Ici, tu peux consulter un extrait de la mise en scène de Georges Werler que je ne trouve pas mal : https://www.reseau-canope.fr/edutheque-theatre-en-acte/mise-en-scene/le-malade-imaginaire/moliere-1/georges-werler.html
J'aurais bien voulu voir celle de Claude Stratz, mais l'extrait n'est pas disponible.
Sur ce site (que tu connais peut-être déjà), tu trouveras d'autres extraits intéressants pour comparer des mises en scène. Il faut s'inscrire avec nos identifiants académiques et on peut créer un compte pour les élèves.
- NLM76Grand Maître
Ça fait rire, ou pas ?
Je pose la question essentiellement à ceux qui ont vu la pièce in vivo : les captations, en général, ça ne donne pas grand-chose.
Mais un jour sans doute j'irai me les coltiner, ces satanées captations.
Je pose la question essentiellement à ceux qui ont vu la pièce in vivo : les captations, en général, ça ne donne pas grand-chose.
Mais un jour sans doute j'irai me les coltiner, ces satanées captations.
- SeiGrand Maître
NLM76 a écrit:Ça fait rire, ou pas ?
Je pose la question essentiellement à ceux qui ont vu la pièce in vivo : les captations, en général, ça ne donne pas grand-chose.
Mais un jour sans doute j'irai me les coltiner, ces satanées captations.
Ok.
- PoméeNiveau 9
J'ai vu la pièce avec des élèves de 1re il y a 3 ans. Le dernier intermède était joué en latin macaronique et les élèves m'en ont récité des extraits pendant longtemps ! Tout en faisant les gestes ridicules de la cérémonie.
Un très bon souvenir donc !
Un très bon souvenir donc !
- NLM76Grand Maître
Et comment faisaient-ils pour la prononciation ? Je suppose qu'ils faisaient un savant mélange gloubi-boulguesque de prononciation super-francisée moderne et de passages caricaturant la restituée moderne, voire italianisante ?
Par exemple, "Salüss, onor, é arjentoum / atkwé bonoum appétitoum" pour "Salus, honor, et argentum / Atque bonum appetitum" (Je pense qu'au XVIIe, c'eût été "bonon appétiton", etc ; que dans les années 1960, c'eût été "bonomme appétitomme", etc.)
Autrement dit, quelle est la bonne technique pour qu'on sente le mélange cocasse entre les deux langues pour des gens d'aujourd'hui ?
Autres question : dans l'acte III, scène 3, quand Béralde décrit M. Purgon (réplique 37), avez-vous une façon claire d'expliquer les tournures avec CdN un peu étranges et je pense très amusantes "une impétuosité de prévention, une roideur de confiance, une brutalité de sens commun et de raison" ?
Par exemple, "Salüss, onor, é arjentoum / atkwé bonoum appétitoum" pour "Salus, honor, et argentum / Atque bonum appetitum" (Je pense qu'au XVIIe, c'eût été "bonon appétiton", etc ; que dans les années 1960, c'eût été "bonomme appétitomme", etc.)
Autrement dit, quelle est la bonne technique pour qu'on sente le mélange cocasse entre les deux langues pour des gens d'aujourd'hui ?
Autres question : dans l'acte III, scène 3, quand Béralde décrit M. Purgon (réplique 37), avez-vous une façon claire d'expliquer les tournures avec CdN un peu étranges et je pense très amusantes "une impétuosité de prévention, une roideur de confiance, une brutalité de sens commun et de raison" ?
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- SeiGrand Maître
Pour les CDN, on peut évoquer des formules antithétiques, je pense :
l'impétuosité, par son caractère spontané, s'oppose à la prévention ; la confiance suppose une souplesse, et non une raideur ; la raison n'est pas brutale, mais réfléchie. Sous ses airs de médecin respectable, M. Purgon est donc tout l'inverse de l'honnête homme. C'est un homme emporté et déraisonnable.
l'impétuosité, par son caractère spontané, s'oppose à la prévention ; la confiance suppose une souplesse, et non une raideur ; la raison n'est pas brutale, mais réfléchie. Sous ses airs de médecin respectable, M. Purgon est donc tout l'inverse de l'honnête homme. C'est un homme emporté et déraisonnable.
- NLM76Grand Maître
Oui; tu as raison. En somme, ce sont des alliances de mots. Tu n'accepterais pas de les appeler des oxymores ?
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- DorineHabitué du forum
Chez nous, le manuel n'est pas autorisé. Les élèves n'ont droit qu'au texte photocopié.cannelle21 a écrit:Dans l'académie de Dijon, voici ce que nous avons reçu officiellement :
Pour la préparaƟon, l’exposé et l’entreƟen, le candidat
* ne dispose: ni des œuvres étudiées (de manière analyƟque ou cursive), ni de son carnet de lecteur , ni des textes complémentaires éventuels, ni de documents complémentaires éventuels(œuvres picturales, créaƟons personnelles...) ; ni de ses cours, de notes personnelles, de fiches de révision ou tout autre support de même nature ;
* dispose: de son récapitulaƟf personnel, dont la conformité à celui de la classe a été vérifiée ; du manuel de la classe ; des extraits photocopiés pouvant être supports de l’exposé, s’ils ne sont pas présents dans le manuel. Ces derniers ne comportent, avant la préparaƟon, aucune annotaƟon personnelle et sont conformes aux indicaƟons précises présentes dans le récapitulaƟf pour ce qui est de leur délimitaƟon (début et fin de l’extrait)
- SeiGrand Maître
NLM76 a écrit:Oui; tu as raison. En somme, ce sont des alliances de mots. Tu n'accepterais pas de les appeler des oxymores ?
Si, j'ai failli écrire "oxymore", et me suis ravisée à cause du complément du nom qui supposait une certaine distinction entre les deux termes.
- NLM76Grand Maître
Autre question : vous y comprenez quelque chose à l'opposition entre les "circulateurs" (Acte II, scène 5, répliques 50-51) et les tenants de Galien? J'ai bien des notes dans mon édition scolaire du bouquin (circulateurs = sang en circuit fermé; Galien = quatre humeurs); mais je n'y comprends pas grand-chose. Surtout, ce que je n'arrive pas à distinguer, c'est s'il s'agit d'un renvoi dos à dos des chapelles médicales, ou si les "circulateurs" sont effectivement plus en avance, plus près de la vérité; s'ils sont présentés comme tels par Molière, de sorte que Thomas Diafoirus serait d'autant plus ridicule en l'espèce parce que stupidement rétrograde.
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- SeiGrand Maître
Oui, c'est ça, NLM. À l'époque du Malade, la circulation du sang, découverte par Harvey en 1616, est une théorie couramment admise... sauf par quelques rétrogrades (de la Faculté de Paris notamment) qui sont considérés comme tels par les contemporains et moqués dans les salons. Thomas Diafoirus est donc complètement has been avec sa thèse et perçu comme un tocard par les spectateurs.
Harvey a découvert du même coup l'importance du poumon dans la circulation du sang, et la réplique de Toinette, "Le poumon !", devait faire rire les spectateurs de l'époque.
Harvey a découvert du même coup l'importance du poumon dans la circulation du sang, et la réplique de Toinette, "Le poumon !", devait faire rire les spectateurs de l'époque.
- NLM76Grand Maître
Du coup, "le poumon" représenterait la doctrine des circulateurs ? Mais en l'occurrence, utilisée de façon abusive, de sorte que les circulateurs sont, d'une certaine façon, autant moqués que les galiénistes, non ?
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- SeiGrand Maître
NLM76 a écrit:Du coup, "le poumon" représenterait la doctrine des circulateurs ? Mais en l'occurrence, utilisée de façon abusive, de sorte que les circulateurs sont, d'une certaine façon, autant moqués que les galiénistes, non ?
Je nuancerais.
Thomas Diafoirus est ridiculisé et avec lui tous les tenants d'une médecine rétrograde.
Mais pour ce qui est du "poumon" de Toinette, j'ai plus l'impression qu'il suscite un rire de connivence de la part des honnêtes gens spectateurs, qui savent bien à quoi elle fait allusion.
Pour transposer aujourd'hui (même si l'analogie n'est pas parfaite), Diafoirus pourrait défendre la thèse de la grippette ou une théorie du complot, et Toinette pourrait répondre "Le masque !" à toutes les objections pour laisser une école ouverte. On pourrait rire de son obsession pour le masque et la trouver hors de propos, tout en reconnaissant l'importance du port du masque.
- NLM76Grand Maître
Oui, voilà. Il y a certes des médecins plus intelligents que les autres, mais il faut faire feu de tout bois pour rire de tout.
Et, toujours dans le même passage (celui de la thèse), que pensez-vous de ma proposition sur "ces choses-là" dans la réplique 52 de Toinette ? J'en prétends qu'il peut y avoir une allusion scabreuse... étant donné qu'il a été précisé que la thèse était "roulée", donc cylindrique, et "grande", et qu'à ce moment-là il serait fort bienvenu que Thomas Diafoirus eût dressé sa thèse bien verticalement au nez d'Angélique, qu'Angélique fasse sa mijaurée faussement dégoûtée par "ces choses-là" en général, et vraiment dégoûtée quand c'est TD qui les évoque. Capillotracté selon vous ? En l'écrivant, je me dis que c'est évidemment un truc qui peut marcher sur scène ; mais je me demande comment bien faire entendre à l'examinateur qu'il s'agit d'une interprétation possible, et non d'une prétention à LA bonne interprétation.
Surtout, dans la réplique suivante de Toinette, comment comprenez-vous «l'image» ? ("Elle est toujours bonne à prendre pour l'image") ? Y a-t-il un sens particulier à saisir ?
Edit : J'oubliais. À la fin de sa réplique, Toinette dit "Cela servira à parer notre chambre." Comment comprenez-vous le possessif ? Et la "chambre", qu'est-ce exactement au XVIIe ? Doit-on comprendre comme on peut le penser à priori en modernes qu'il s'agit de sa chambre à elle... avec Polichinelle ?
Et, toujours dans le même passage (celui de la thèse), que pensez-vous de ma proposition sur "ces choses-là" dans la réplique 52 de Toinette ? J'en prétends qu'il peut y avoir une allusion scabreuse... étant donné qu'il a été précisé que la thèse était "roulée", donc cylindrique, et "grande", et qu'à ce moment-là il serait fort bienvenu que Thomas Diafoirus eût dressé sa thèse bien verticalement au nez d'Angélique, qu'Angélique fasse sa mijaurée faussement dégoûtée par "ces choses-là" en général, et vraiment dégoûtée quand c'est TD qui les évoque. Capillotracté selon vous ? En l'écrivant, je me dis que c'est évidemment un truc qui peut marcher sur scène ; mais je me demande comment bien faire entendre à l'examinateur qu'il s'agit d'une interprétation possible, et non d'une prétention à LA bonne interprétation.
Surtout, dans la réplique suivante de Toinette, comment comprenez-vous «l'image» ? ("Elle est toujours bonne à prendre pour l'image") ? Y a-t-il un sens particulier à saisir ?
Edit : J'oubliais. À la fin de sa réplique, Toinette dit "Cela servira à parer notre chambre." Comment comprenez-vous le possessif ? Et la "chambre", qu'est-ce exactement au XVIIe ? Doit-on comprendre comme on peut le penser à priori en modernes qu'il s'agit de sa chambre à elle... avec Polichinelle ?
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- SeiGrand Maître
Pour moi, la métaphore grivoise est évidente (c'est comme ça que j'ai expliqué le texte avec les élèves, et ça les a marqués, si j'en crois les dissertations, même si j'ai essayé de mettre des précautions pour ne pas qu'ils arrivent à l'oral Bac en expliquant sans prendre de gants : "TD sort son pénis en sortant sa thèse roulée" ^^). Le début de la réplique d'Angélique (avant "je ne me connais pas à ces choses-là") est savoureux aussi : "Monsieur, c'est pour moi un meuble inutile".
J'ai lu quelque part, mais je ne sais plus où, que la thèse roulée est couramment objet de plaisanteries grivoises au XVIIe.
Les thèses sont parfois décorées d'une gravure, ce qui explique peut-être l'allusion de Toinette à l'image.
Pour la chambre, je pense qu'on peut entendre la chambre à coucher, oui, toujours dans la perspective de la métaphore filée. Mais on reçoit parfois dans la chambre. Le déterminant possessif est un peu surprenant, mais Toinette parle presque à la place de sa protégée...
Toute cette grivoiserie va contraster avec l'élégant opéra impromptu qui va suivre.
J'ai lu quelque part, mais je ne sais plus où, que la thèse roulée est couramment objet de plaisanteries grivoises au XVIIe.
Les thèses sont parfois décorées d'une gravure, ce qui explique peut-être l'allusion de Toinette à l'image.
Pour la chambre, je pense qu'on peut entendre la chambre à coucher, oui, toujours dans la perspective de la métaphore filée. Mais on reçoit parfois dans la chambre. Le déterminant possessif est un peu surprenant, mais Toinette parle presque à la place de sa protégée...
Toute cette grivoiserie va contraster avec l'élégant opéra impromptu qui va suivre.
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