CAPES ext de LM après des études de philosophie

Bonjour à tous,

N' ayant jamais eu de réponses claires à mes questions sur les forums concours ou lettres modernes, je tente ici :

- Est-il possible de réussir correctement le Capes Externe de lettres modernes avec un bagage de philosophie ( master 2, prépa capes et agrégation de philosophie, j'ai été deux fois admissible au capes philo et à d'autres concours de la territoriale) ? Que faut-il travailler en priorité?

- Est-ce que ce genre de profil est bien perçu ou non par les inspecteurs/formateurs ESPE/ CDE/ tuteurs/collègues ? Exigence supplémentaire ou indulgence, encouragements?

-Est-ce que les carences disciplinaires sont un frein à la construction des cours et des séquences?

Sachant que j'ai enseigné les lettres en lycée à des secondes et première durant environ deux ans il y a un moment de cela. Des cours particuliers, des cours de remise à niveau pour adultes en français aussi.

Chaque année les épreuves du capes lettres modernes et philo ont lieu en même temps. On ne peut pas passer les deux en même temps. Il faut faire un choix ( si possible à l'inscription)

En vous remerciant.

Bonjour ,

je pense que tu auras plus de réponses dans la partie concours du forum. Pour ce qui est des inspecteurs à moins que tu leur dises , ils n'ont pas à connaitre ton parcours ,
en ce qui concerne les formateurs je n'en sais pas ça dépend vraiment de leurs profils respectifs
Enfin, pour les carences dans la discipline , c'est à toi de les surmonter, sinon il y a pléthore de parcours atypiques sur néoprofs et parmi les stagiaires "nouvelle génération" ,de personnes qui se reconvertissent et qui réussissent .....Tu es loin d'être un cas isolé.

C'est le parcours que j'ai suivi, et tout s'est bien passé pour moi.

Je pense que c'est tout à fait possible : en effet, j'ai déjà rencontré une TZR et une stagiaire qui avaient ce parcours.

J'ai eu le capes de lettres modernes facilement, dans ma jeunesse, après avoir faite des études de philo. La proportion d'admissibles n'est pas du tout la même qu'en philo. C'est la grammaire qui te posera peut-être problème, ou disons qu'il faudra que tu apprennes et travailles (j'avais trouvé ça passionnant), et peut-être les langues (je ne sais plus si le latin est obligatoire ; quand je le passais, il fallait choisir deux langues différentes, une pour l'écrit et une pour l'oral). Pour le reste, si tu sais faire une dissertation et un commentaire composé (et j'imagine que c'est le cas si tu veux tenter ce concours), il n'y a aucune raison de trouver le projet irréalisable.
Ensuite, quand tu travailles, tout le monde s'en fiche un peu de ce que tu as étudié auparavant. On serait peut-être un peu étonné évidemment si tu avais fait de l'astrophysique, mais sans que ça soit rédhibitoire.
Pour ce qui est de la construction de séquence, au début on ne sait pas faire de toute façon. Et ceux qui ont "fait des études de lettres" n'ont pas tout le même parcours loin de là !

Bonjour,

Donc, ça se tente.
Il faut avouer que le concours semble plus facile à obtenir en comparaison ( et sur le papier) que le Capes de philosophie.
Mais , partant du handicap qu'on n'a pas le parcours "normal" , la difficulté vient de là.

Je travaille à temps plein en ce moment. J'ai un temps restreint pour réviser. Mais plus de moyens pour se procurer des livres ou cours du CNED.

Que conseillez-vous en termes de préparation? J'ai des bibliographies et déjà quelques livres.

La préparation via le CNED ou autres est-elle indispensable? Faire des entraînements écrit, OK. C'est l'entraînement pour l'oral , hors de tout cursus universitaire qui me pose question. Une solution?

Je l'avais préparé seul. En même temps, je travaille toujours seul depuis la khâgne. J'avais comblé mes lacunes en grammaire, stylistique, ancien français à partir de manuels universitaires - il y en a pléthore en bibliothèque qui se valent à peu près. Il faut aussi lire, lire et relire les classiques.
Pour l'épreuve orale qui a semble-t-il changé il y a peu, je ne peux pas donner de conseils.

En un peu plus de dix ans d'enseignement en lettres, j'ai rencontré deux collègues qui avaient obtenu le CAPES externe de lettres (modernes) après avoir fait des études de philo. Elles s'en sortaient aussi bien que les autres, et étaient tout autant appréciées. J'ai aussi rencontré un collègue de lettres qui voulait à tout prix se reconvertir en prof de philo, mais j'ignore s'il a réussi.

Pinocchio a écrit:En un peu plus de dix ans d'enseignement en lettres, j'ai rencontré deux collègues qui avaient obtenu le CAPES externe de lettres (modernes) après avoir fait des études de philo. Elles s'en sortaient aussi bien que les autres, et étaient tout autant appréciées. J'ai aussi rencontré un collègue de lettres qui voulait à tout prix se reconvertir en prof de philo, mais j'ignore s'il a réussi.

Dans l'autre sens, c'est certainement plus compliqué.

Leclochard a écrit:

Pinocchio a écrit:En un peu plus de dix ans d'enseignement en lettres, j'ai rencontré deux collègues qui avaient obtenu le CAPES externe de lettres (modernes) après avoir fait des études de philo. Elles s'en sortaient aussi bien que les autres, et étaient tout autant appréciées. J'ai aussi rencontré un collègue de lettres qui voulait à tout prix se reconvertir en prof de philo, mais j'ignore s'il a réussi.

Dans l'autre sens, c'est certainement plus compliqué.  

Je ne suis pas sûr : de toute façon ce qui compte vraiment est la méthode et l'agrégation de philosophie (ou le CAPES) en ont une assez similaire à la méthode de travail en lettres.

Theriakos96 a écrit:

Leclochard a écrit:

Pinocchio a écrit:En un peu plus de dix ans d'enseignement en lettres, j'ai rencontré deux collègues qui avaient obtenu le CAPES externe de lettres (modernes) après avoir fait des études de philo. Elles s'en sortaient aussi bien que les autres, et étaient tout autant appréciées. J'ai aussi rencontré un collègue de lettres qui voulait à tout prix se reconvertir en prof de philo, mais j'ignore s'il a réussi.

Dans l'autre sens, c'est certainement plus compliqué.  

Je ne suis pas sûr : de toute façon ce qui compte vraiment est la méthode et l'agrégation de philosophie (ou le CAPES) en ont une assez similaire à la méthode de travail en lettres.

Si le critère, c'est le ratio candidats/postes, je pense que si. On peut être un candidat "moyen" et décrocher le capes de lettres, pas en philo.

Pour tout dire, en seconde , les enseignements de lettres étaient faisables, plus de difficultés pour rentrer dans les attendus du bac français, qui est plus exigeant mais pas inintéressant.
Les ponts avec la philo étaient présents, et mes connaissances avaient servies.
Cela dit, moralement, prendre un remplacement en lettres au débotté comme je l'ai fait, c'était un peu violent. Je savais qu'il n'y avait que des postes en lettre à une rentrée et non en philo à une rentrée ( j'avais besoin de travailler, donc rien préparer en français, je m'étais concentré sur la philo, on ne peut pas tout faire, bref vive la vie des contractuels dans des matières peu demandées comme la philo)
Avoir le temps de préparer convenablement ses cours pendant les grandes vacances ou d'une année sur l'autre offre certainement de meilleures perspectives.
Avec une progression, des bons documents, un bon manuel, en seconde, ça allait encore.
Je n'ai pas essayé le collège.

jésus a écrit:
Je n'ai pas essayé le collège.

Il faut bien maîtriser ce qu'on enseigne: grammaire et orthographe notamment.

Oui, c'est un aspect auquel je dois m'attacher. Je suis plutôt sur l'aspect purement littéraire en lien avec les courants artistiques, etc.

Cela dit, j'ai l'exemple d'un ami qui avait passé le CAPLP après un parcours de philo et qui le regrettait. En substance, il disait que c'était compliqué de changer de matière en cours de route.

Est-ce qu'il existe un dispositif , par exemple, sur la foi d'une demande/entretien/inspection de changer de matière en cours de carrière? Est-ce possible ou rare? Plus le temps passe, plus je me vois encore rechanger de métier. Il faut que je me projette dans un déroulement de carrière a minima.

L'agrégation interne est-elle difficile ensuite pour un profil " philo" par la suite?

jésus a écrit:Est-ce qu'il existe un dispositif , par exemple, sur la foi d'une demande/entretien/inspection de changer de matière en cours de carrière? Est-ce possible ou rare? Plus le temps passe, plus je me vois encore rechanger de métier. Il faut que je me projette dans un déroulement de carrière a minima.

Oui, il y a un dispositif spécifique chapeauté par les inspecteurs (voir par exemple ici pour la circulaire de Lille). J'ai connu une collègue de SPC en cours de reconversion en maths et un collègue de sciences industrielles reconverti depuis longtemps en maths. Cela leur a permis en outre de rester agrégés, ce qui n'aurait pas été possible s'ils avaient passé le CAPES de maths.
Pour ce qui est de ton ami PLP la situation est un peu différente car les corps des PLP et des certifiés sont distincts, donc un changement LP→LGT correspond alors à un détachement plutôt qu'un changement d'affectation.

C'est ce que je me disais , autant rester dans le lycée général, et ne pas tenter le CAPLP lettres-histoire voire le CAPESA lettres de l'enseignement agricole. Si on veut avoir une chance de retourner dans le général sans passer le concours .

Bonjour à tous,

Question importante pour moi :
Je vais passer le capes de Lettres Modernes pour le troisième concours.
Après un cursus en philosophie.
En ces temps un peu désoeuvrés, j'ai commencé à regarder les formations qui existent pour les lettres :
Est-ce que cela a du sens de déposer un dossier pour un master MEEF Lettres Modernes ( notamment en M2) ?
Est-ce qu'il n'a plus pertinent de faire une préparation agrégation via une demande de report de stage, histoire de se former et ne pas être à poil devant des élèves?
Ou bien la " formation" que comporte l'année de stage suffira à combler mes lacunes?
en vous remerciant.

jésus a écrit:Bonjour à tous,

Question importante pour moi :
Je vais passer le capes de Lettres Modernes pour le troisième concours.
Après un cursus en philosophie.
En ces temps un peu désoeuvrés, j'ai commencé à regarder les formations qui existent pour les lettres :
Est-ce que cela a du sens de déposer un dossier pour un master MEEF Lettres Modernes ( notamment en M2) ?

Dans le système actuel c'est le M1 qui prépare aux concours. Oui, cela a du sens de t'inscrire en M1 car les épreuves du 3e concours forment un sous-ensemble des épreuves de l'externe.

jésus a écrit:Est-ce qu'il n'a plus pertinent de faire une préparation agrégation via une demande de report de stage, histoire de se former et ne pas être à poil devant des élèves?

Pourquoi pas, si tu peux te le permettre financièrement.

jésus a écrit:Ou bien la " formation" que comporte l'année de stage suffira à combler mes lacunes?
en vous remerciant.

De ce que j'ai vu en sciences dures l'apport en connaissances disciplinaires de la « formation » (autrement dit, du M2 MEEF) est faible.

Merci,
Donc, dans l'hypothèse de réussite au concours , je serais en M2 MEEF, mais l'apport en connaissance est faible.
Mais reprendre mes études en M1, soit deux ans, potentiellement, me paraît long à tenir d'un point de vue financier.
Pour l'agrégation, et faire la préparation, il faut que je parte de mon travail via une rupture conventionnelle et conserver mes indemnités, et qu'un conseiller PE accepte l'idée. ( et que le report de stage soit accepté, ce qui fait beaucoup de conditions)

jésus a écrit:Mais reprendre mes études en M1, soit deux ans, potentiellement, me paraît long à tenir d'un point de vue financier.

Non, un an seulement car seul le M1 prépare au concours. Le M2MEEF correspond à l'année de stage.
Ceci dit, il y a une réforme en projet et comme je n'ai pas retenu les dates je ne sais pas si elle te concerne. Elle envisage de rétablir le recrutement au niveau M2 avec une nouvelle maquette pour les concours.

Oui, C'est pour 2021? D'où mes interrogations.
Les maquettes de master MEEF ne semblent pas encore intégrer ce changement.
De toute façon, je vais attendre de passer les écrits du troisième concours et prendre la température ( admis, vu qu'il n'y aura pas d'oral, visiblement ou avec une note honorable ou une mauvaise note...) avant de prendre une décision.

jésus a écrit:Les maquettes de master MEEF ne semblent pas encore intégrer ce changement.

Quelle surprise… en 2014-2015 on envoyait les stagiaires dans des M2 MEEF dont les maquettes n'étaient toujours pas votées.

jésus a écrit:De toute façon, je vais attendre de passer les écrits du troisième concours et prendre la température ( admis, vu qu'il n'y aura pas d'oral, visiblement ou avec une note honorable ou une mauvaise note...)  avant de prendre une décision.

Cela me semble raisonnable.

Oui.
Pouvoir faire une année d'études pour l'agrégation externe est un luxe.
là, les délais entre la publication des résultats d'admission la réponse positive de l'université, de la directte pour la rupture conventionelle, et du conseiller pôle emploi pour la validation du parcours, le tout durant l'été risque être compliqué.
( Quand seront publiés les résultats de l'écrit du concours dont je n'ai pas la date)
Je réalise qu'une année version COVID n'arrange pas du tout ce type de calendrier où tout sera précipité.
Vivre avec les ARE, et en plus à 1h de l'université ( par autoroute ou train mais je ne suis pas à proximité d'une gare). Je risque passer ma paye en transport.
Il y a l'agrégation interne si j'ai le capes.