Jour de carence ou rattrapage d'heures

Bonjour
J ai depuis ce week end une bonne sinusite avec des migraines horribles. Etant muté en région parisienne depuis récemment j ai mon médecin traitant qui est toujours dans le sud et c est la galère pour trouver un médecin le jour même en region parisienne. Ce matin j ai consulté un medecin qui m a mis en arret que pour aujourd'hui alors que je suis complètement morte et que je ne me vois pas reprendre demain. Je souhaite voir un nouveau medecin demain pour me remettre en arret pour la semaine. Le problème est que je vais perdre 2jours de carence non ? Ou est il possible de demander à ma direction une autorisation d absence pour mon absence d aujourd'hui et ainsi rattraper les heures et éviter d avoir le jour de carence perdu pour mon arret d un seul jour ?
Je ne sais pas si j ai été claire mais j aimerais bien avoir votre aide à ce sujet parce que je ne peux pas me permettre de perdre 2jours de carence.

Il faudra signaler au médecin que tu as été arrêtée aujourd'hui et si, au vu de ton état, il t'arrête pour le reste de la semaine, il cochera la case "prolongation", ce qui évitera un deuxième jour de carence.

Le soucis c est que pour une prolongation il faut que le medecin soit le même ou alors le medecin traitant ce qui n est pas le cas là.

Je ne crois pas, j'ai déjà fait cela, il me semble, avec SOS-médecins.

emmy1977 a écrit:Bonjour
J ai depuis ce week end une bonne sinusite avec des migraines horribles. Etant muté en région parisienne depuis récemment j ai mon médecin traitant qui est toujours dans le sud et c est la galère pour trouver un médecin le jour même en region parisienne. Ce matin j ai consulté un medecin qui m a mis en arret que pour aujourd'hui alors que je suis complètement morte et que je ne me vois pas reprendre demain. Je souhaite voir un nouveau medecin demain pour me remettre en arret pour la semaine. Le problème est que je vais perdre 2jours de carence non ? Ou est il possible de demander à ma direction une autorisation d absence pour mon absence d aujourd'hui et ainsi rattraper les heures et éviter d avoir le jour de carence perdu pour mon arret d un seul jour ?
Je ne sais pas si j ai été claire mais j aimerais bien avoir votre aide à ce sujet parce que je ne peux pas me permettre de perdre 2jours de carence.

Non, il faut une reprise de plus de 48h, mais il faudra qu'une prolongation soit notée.

Et les 2 medecins étaient differents ? Et un des 2 n était pas le médecin traitant ? Parce que les prolongations ne peuvent pas être marquees par n importe qui.

https://www.ameli.fr/assure/droits-demarches/maladie-accident-hospitalisation/arret-travail-maladie/arret-travail-maladie

La prolongation de l'arrêt de travail par un autre médecin est exceptionnellement autorisée s'il s'agit :

du remplaçant du médecin qui a prescrit votre arrêt de travail initial ou du remplaçant de votre médecin traitant ;
d’un médecin spécialiste consulté à la demande du médecin traitant ;
d'un médecin qui vous suit durant une hospitalisation.

En dehors de ces cas, vous devrez prouver qu’il vous était impossible de faire appel à l’un des médecins autorisés à prescrire la prolongation. Pour cela, envoyez tout document justificatif utile à votre caisse primaire d’assurance maladie.
..........................................

Va donc de préférence voir le médecin qui t'a arrêtée. Si le médecin de l'arrêt initial ne travaille pas ce jour-là ou refuse de te prendre en consultation, il faut que tu aies un justificatif. Plus un autre prouvant que tu habites à Paris, et non pas dans le sud.
Il se peut que le médecin n'ait pas compris ton état de fatigue. Car pour beaucoup de personnes (c'est mon cas), pour une migraine et sinusite, un jour d'arrêt suffit. Mais si tu es vraiment crevé, tu auras du mal à rattraper les heures. Bon courage.

Et il ne faut pas oublier que quand on est prof dans le secondaire, on ne peut pas vraiment travailler en étant malade, même un peu (si tu as mal à la tête, que tu es fatigué, tu risques de ne pas réagir comme il faut quand il faut à des écarts de comportement des élèves et ça peut déboucher sur des situations problématiques (expérience personnelle)). Alors que pour faire un TD dans une université par exemple, ça ne pose pas problème d'y aller avec une voix bien diminuée ou en ayant mal à la tête. (Je cite cet exemple-là parce que je le connais, mais il y a probablement d'autres métiers où ce n'est pas trop grave d'y aller en étant un peu malade).
Bref, tout ça pour dire que quand on est prof dans le primaire ou le secondaire, c'est tout à fait légitime de demander un arrêt maladie si on n'est pas à 100%, ce n'est pas qu'une question de confort personnel...

Après, ça vaut le coup d'aller bosser un jour, en étant particulièrement attentif aux élèves les plus agités, les plus pénibles (c'est ça pratiquer la différentiation). On veillera donc à se positionner le plus souvent près d'eux pour les aider, leur parler (si on tousse un peu dans leur direction, pas grave...).

Ceci vaut également pour les gastro...

Cette pédagogie active et différentiée permet une efficacité maximale: ceci rend service aux élèves (certains restent chez eux, d'autres profitent bien de leur absence), aux collègues, et également à vous-même (un retour après l'arrêt maladie plus calme, avec une classe plus sereine, et probablement un peu moins nombreuse).

:dehors2:

Merci pour vos infos. Et Kimberlite je pense que je vais tester ta différenciation sur quelques classes

Je n'allais pas ouvrir un topic pour cette info pourtant cruciale, alors je poste ici :
http://www.slate.fr/story/183687/travail-vie-professionnelle-presenteisme-maladie-causes-cout-superieur-absenteisme

Il est beaucoup plus difficile d'évaluer l'impact financier du présentéisme maladie que celui de l'absentéisme, car il induit des coûts directs et indirects. Cependant des études ont montré que le coût du présentéisme maladie était nettement supérieur à celui de l'absentéisme.

Voilà voilà.

Pour info :

Suspension globale du dispositif des jours de carence dans le privé comme dans la #FonctionPublique pendant la période d’urgence sanitaire. Annonce d’@EPhilippePM à l’@AssembleeNat
C’était le cas pour les confinements et nous élargissons aux arrêts/maladie #Covid_19

— Olivier Dussopt (@olivierdussopt) March 21, 2020

chmarmottine a écrit:Pour info :

Suspension globale du dispositif des jours de carence dans le privé comme dans la #FonctionPublique pendant la période d’urgence sanitaire. Annonce d’@EPhilippePM à l’@AssembleeNat
C’était le cas pour les confinements et nous élargissons aux arrêts/maladie #Covid_19

— Olivier Dussopt (@olivierdussopt) March 21, 2020

Humour noir : il faut pouvoir justifier d'un test covid19 +?

Celadon a écrit:Je n'allais pas ouvrir un topic pour cette info pourtant cruciale, alors je poste ici :
http://www.slate.fr/story/183687/travail-vie-professionnelle-presenteisme-maladie-causes-cout-superieur-absenteisme

Il est beaucoup plus difficile d'évaluer l'impact financier du présentéisme maladie que celui de l'absentéisme, car il induit des coûts directs et indirects. Cependant des études ont montré que le coût du présentéisme maladie était nettement supérieur à celui de l'absentéisme.

Voilà voilà.

Il est certain qu'on ne s'arrête pas facilement pour diverses raisons: on se dit que ça va passer, on ne veut pas laisser son travail en plan, il est contraignant de trouver un rendez-vous médical, etc.
Avec le jour de carence, c'est bien pire. Je me permets de citer mon cas, qui me semble illustratif  :
l'an dernier, petit mal de gorge un lundi. Je me dis que ce n'est pas la première fois, que ça va passer, que je ne vais pas me prendre un jour de carence Mon dernier arrêt -hormis deux jours pour une extinction de voix-  remontait à quatre ans, une péritonite Trois jours plus tard, c'est extrêmement douloureux, mais dans l'impossibilité d'avoir un rendez-vous médical, je vais travailler quand même. La nuit suivant le 4e jour, je m'étouffais, la brûlure était intenable. SOS médecin donc, et verdict : phlegmon du larynx, un truc qui peut être mortel. Urgences, deux interventions, une hospitalisation brève de 24 H, et ça allait, une semaine d'arrêt avec traitement. Banal jusque là.
Là où le jour de carence intervient négativement, c'est que le traitement (de choc) anti-infectieux  a eu des effets secondaires, que j'étais à plat toute la semaine, et encore les jambes en coton le vendredi.   Que faire ? Tenter de reprendre le lundi et voir venir ? C'eût été la solution raisonnable, mais un second arrêt   délivré 48 H plus tard en cas d'impossibilité à travailler entraînait un nouveau jour de carence. Donc, je suis retourné voir le médecin, qui m'a spontanément remis une semaine. Or, il s'est avéré par al suite que j'aurais pu travailler le lundi, un peu fatigué mais nettement mieux.  Voilà l'absurdité du jour de carence : 5 jours de plus par précaution, alors qu'en temps normal je ne serais même pas allé consulter avant de vérifier si j'étais en état. Et les deux jours d'arrêt en plus de quatre ans pour extinction de voix , je ne les aurais pas pris si le jour de carence avait été en vigueur. Je serais allé faire garderie.

Cette histoire de jour de carence est purement idéologique : il s'agit de sous-entendre que les salariés sont des fainéants, surtout les fonctionnaires, et de les montrer du doigt. Cela participe du dénigrement permanent qui permet de préparer les "réformes" et de les faire passer tranquillement.

Tout à fait d'accord, il y a longtemps que je le dis, que je le crie du fond de mon désespoir de voir les gouvernements successifs nous traiter ainsi.