Interlocuteur Académique pour le Numérique (IAN) : Késaco ?

Un sigle que je découvre en recevant une "fiche de poste" de la part de nos IPR : IAN, Interlocuteur Académique pour le Numérique. Si je comprends bien le truc, c'est la personne qui anime le numérique pour une discipline dans une académie, notamment via le site académique.

Quelqu'un connaîtrait-il cette fonction de l'intérieur ? Réalité des tâches à effectuer, charge de travail, intérêt ?
Par ailleurs la fiche de poste n'est pas claire quant à l'exercice de la fonction : elle évoque 4 réunions/an + un travail en distanciel, poste pour un an renouvelable. C'est un poste à temps plein, ou c'est une fonction (payée, bénévole ?) qui s'ajoute au service normal ?

Merci d'avance pour vos lumières (numériques, of course) !

Bonjour,

c'est une fonction payée qui s'ajoute au service normal. D'après les collègues, c'est 4 journées en tant que formateur. A priori, c'est très intéressant...

Merci !

Je l'ai été durant 9 ans dans notre discipline. Il s'agit d'une mission qui assure le contact entre le pilotage national de la Direction au Numérique Educatif (DNE) et de l'Inspection générale et l'académie (DANE et inspection disciplinaire). Le IAN est en général choisi par l'inspection mais sa lettre de mission est signée par le délégué au numérique. Son rôle est avant tout un rôle de coordination et de conseil : il assiste au séminaire national une fois par an, peut coordonner les Traam (pas les bus, hein :-), et conseille l'inspection et la Dane dans sa discipline. Il peut aussi animer une équipe de réflexion ou de formation. Intervenir dans des évènements. Par contre sa mission n'est pas directement de la formation ou la charge de webmestre. S'il l'est c'est en plus, ou dans le cadre d'une mission un peu détournée de son but originel. Enfin il est payé en IMP. C'est l'académie qui décide combien. Je n'ai jamais entendu parler de cas de décharge même si administrativement rien ne l'interdit.

Merci Tamerlan pour ce témoignage ! Ca a l'air très technique et très administratif, vu comme ça. Est-ce accessible à un prof lambda a ton avis, ou vaut-il mieux avoir déjà travaillé avec l'inspection sur des missions liées au numérique ou en tant que formateur ? As-tu trouvé cela intéressant ? La charge de travail est-elle très élevée ?

C'est déjà une mission d'expertise et de pilotage. Ce n'est pas administratif au sens où on l'entend généralement mais cela permet d'avoir un regard sur le fonctionnement interne de la machine. J'ai trouvé ça passionnant, mais j'aime bien ce genre de chose. Cela permet de sortir de l’établissement et de mieux comprendre certains tenants et aboutissants.
La charge de travail est très variable en fonction des demandes des autorités nationales et académiques dont on dépend. Et de la négociation avec celles-ci. Des fois il faut savoir dire non.
Pour les compétences initiales je dirais :
- utiliser du numérique dans ses cours. Sans être technophile béat ne pas être technophobe.
- avoir dessus un certain recul et une pratique pédagogique reconnue par l'inspection (en tout cas pas s'être fait dézingué quoi...)
Le plus souvent les inspecteurs mettent effectivement sur la mission des gens ayant un passé de formateur mais ce n'est pas obligatoire. De toute manière tu ne risques rien à candidater.

Merci beaucoup pour ton retour.