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- henrietteMédiateur
Baccalauréat. échecs et maths au lycée | L'Humanité
https://www.humanite.fr/baccalaureat-echecs-et-maths-au-lycee-685116?amp
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Trop de notions à enseigner et pas assez de temps pour les élèves. Les nouveaux programmes de mathématiques de la réforme Blanquer font grincer des dents dans les classes de première.
(...)
C’est mathématique : à ce rythme, seuls les très, très bons pourront espérer tirer leur épingle du jeu. Et c’est bien le but du ministère de l’Éducation nationale, qui avance l’objectif « d’élever le niveau » des élèves français. Entendez seulement les meilleurs.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- MoonchildSage
On lui avait bien dit : ça sera plus dur. Elle pensait pourtant pouvoir tenir le coup. L’année dernière, elle affichait une moyenne de 13 en maths. Une note tout à fait honorable pour le prestigieux et très élitiste lycée Henri-IV de Paris. Mais en première, dès le premier trimestre, sa moyenne dégringole vertigineusement. Aujourd’hui, Camille Boulard n’arrive plus à suivre le programme entré en vigueur dans le cadre de la réforme du lycée. « Je me suis effondrée. Avec tout ce que nous devons accumuler et avec 40 élèves en cours, le prof n’a pas le temps de s’attarder sur ceux qui ne suivent pas. » Pourtant, à Henri-IV, les élèves bénéficient de six heures de mathématiques hebdomadaires dès la seconde, soit deux heures de plus qu’ailleurs.
Je dois dire que ça commence un peu à m'agacer de lire tous ces articles qui, pour illustrer le problème bien réel posé par le programme de la spécialité maths, reprennent inévitablement l'exemple de cette lycéenne qui, étant scolarisée à Henri-IV, est sans aucun doute confrontée à un programme beaucoup plus exigeant que celui décrit dans les textes officiels ; il est d'ailleurs probable qu'en changeant d'établissement pour aller dans un lycée ordinaire, elle retrouverait une moyenne de maths convenable. Si la réforme a eu une incidence sur le parcours de cette jeune fille, ce n'est pas en raison de la modification d'un programme de maths qui n'est depuis longtemps qu'une formalité dans ce type de lycée, mais plutôt parce qu'elle a pu faire le libre choix de ses spécialités alors que, si elle était née un an plus tôt, elle aurait vraisemblablement été orientée vers une ES à Henri IV avec un programme de maths plus raisonnable quoi que peut-être plus dense que ce qui se fait en S dans mon bahut.
« Construire une filière très en amont, c’est permettre de fabriquer un stock de matheux pour briller dans les compétitions internationales et de ne pas perdre son temps avec ceux pour qui les maths n’ont pas un grand intérêt », dénonce Richard Merra.
La sélection par l'échec qui se produit avec la spécialité maths en première est indéniablement brutale mais c'est en grande partie dû au fait que l'enseignement de cette discipline a été très édulcoré au collège et, jusqu'à l'an dernier, en seconde. Il est donc complètement erroné de prétendre qu'on est en train de « construire une filière très en amont » car la sélection arrive au contraire bien tard - sans doute trop pour rectifier des mauvais travers qui vont continuer à ruiner le stock de potentiels matheux pour briller dans les compétitions internationales.
La réforme du lycée me paraît indéfendable, mais il faudrait quand même arrêter de raconter n'importe quoi sous prétexte de la critiquer.
Pas de doute, pour lui, la réforme Blanquer est bel et bien idéologique. « Nous avons en France des élites avec un excellent niveau en maths. Mais elles sont très peu nombreuses. Alors on va prendre un maximum de mômes volontaires pour suivre la filière et on va trier par l’échec. »
Si on en juge par leurs effets, absolument toutes les réformes précédentes ayant artificiellement massifié l'enseignement pour ensuite provoquer une sélection par l'échec, on pourrait toutes les taxer d'obéir à la même idéologie, y compris lorsqu'elles étaient défendues par la gauche.
Je crois que, là, c'est la critique de la réforme Blanquer qui est idéologique en versant dans les bons vieux poncifs égalitaristes alors qu'elle me semble surtout dictée par une sorte de "pragmatisme" budgétaire imposé par Bercy doublé d'une improvisation induite par la précipitation du calendrier politique, le tout nimbé d'une phénoménale et magistrale incompétence.
- Badiste75Habitué du forum
Complètement d’accord avec Moonchild. Ce n’est pas plus difficile qu’en 1S, simplement une heure en moins en général et des élèves qui avant allaient en ES... Et quand c’est tout le groupe de spé comme pour moi cette année c’est vite délirant!
- kioupsPBTHabitué du forum
Une heure en moins ?
Vous vous contredisez un peu en disant que le programme n'est pas plus compliqué mais que la plupart des élèves seraient allés en ES. Ben oui, c'est plus dense que ce qui faisait en ES. Et il n'y a pas qu'à Henri IV qu'on entend ce genre de discours (et pas qu'en maths d'ailleurs...). La pression des E3C n'aide pas vraiment...
Vous vous contredisez un peu en disant que le programme n'est pas plus compliqué mais que la plupart des élèves seraient allés en ES. Ben oui, c'est plus dense que ce qui faisait en ES. Et il n'y a pas qu'à Henri IV qu'on entend ce genre de discours (et pas qu'en maths d'ailleurs...). La pression des E3C n'aide pas vraiment...
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- Spoiler:
- 2004-2005 : stagiaire en lycée (seconde)
2005-2006 : stagiaire (again !) en collège (4ème)
2006-2008 : TZR en collège à l'année (5-4-3 PP 5ème puis 6-5)
2008-2011 : collège 1 (6-5-3, PP 6ème puis 5ème)
2011-2012 : collèges 2 et 3 (6-4, PP 6ème)
2012-2017 : collège 2 (un peu de tout, PP 6ème)
2017 : agreg interne
2017-2018 : lycée 1 (1S, 1STI2D, seconde)
2018-2019 : lycée 1 (1S, TS, TSTI2D, PP 1S et TS)
- BalthazaardVénérable
Moonchild a écrit:On lui avait bien dit : ça sera plus dur. Elle pensait pourtant pouvoir tenir le coup. L’année dernière, elle affichait une moyenne de 13 en maths. Une note tout à fait honorable pour le prestigieux et très élitiste lycée Henri-IV de Paris. Mais en première, dès le premier trimestre, sa moyenne dégringole vertigineusement. Aujourd’hui, Camille Boulard n’arrive plus à suivre le programme entré en vigueur dans le cadre de la réforme du lycée. « Je me suis effondrée. Avec tout ce que nous devons accumuler et avec 40 élèves en cours, le prof n’a pas le temps de s’attarder sur ceux qui ne suivent pas. » Pourtant, à Henri-IV, les élèves bénéficient de six heures de mathématiques hebdomadaires dès la seconde, soit deux heures de plus qu’ailleurs.
Je dois dire que ça commence un peu à m'agacer de lire tous ces articles qui, pour illustrer le problème bien réel posé par le programme de la spécialité maths, reprennent inévitablement l'exemple de cette lycéenne qui, étant scolarisée à Henri-IV, est sans aucun doute confrontée à un programme beaucoup plus exigeant que celui décrit dans les textes officiels ; il est d'ailleurs probable qu'en changeant d'établissement pour aller dans un lycée ordinaire, elle retrouverait une moyenne de maths convenable. Si la réforme a eu une incidence sur le parcours de cette jeune fille, ce n'est pas en raison de la modification d'un programme de maths qui n'est depuis longtemps qu'une formalité dans ce type de lycée, mais plutôt parce qu'elle a pu faire le libre choix de ses spécialités alors que, si elle était née un an plus tôt, elle aurait vraisemblablement été orientée vers une ES à Henri IV avec un programme de maths plus raisonnable quoi que peut-être plus dense que ce qui se fait en S dans mon bahut.
« Construire une filière très en amont, c’est permettre de fabriquer un stock de matheux pour briller dans les compétitions internationales et de ne pas perdre son temps avec ceux pour qui les maths n’ont pas un grand intérêt », dénonce Richard Merra.
La sélection par l'échec qui se produit avec la spécialité maths en première est indéniablement brutale mais c'est en grande partie dû au fait que l'enseignement de cette discipline a été très édulcoré au collège et, jusqu'à l'an dernier, en seconde. Il est donc complètement erroné de prétendre qu'on est en train de « construire une filière très en amont » car la sélection arrive au contraire bien tard - sans doute trop pour rectifier des mauvais travers qui vont continuer à ruiner le stock de potentiels matheux pour briller dans les compétitions internationales.
La réforme du lycée me paraît indéfendable, mais il faudrait quand même arrêter de raconter n'importe quoi sous prétexte de la critiquer.
Pas de doute, pour lui, la réforme Blanquer est bel et bien idéologique. « Nous avons en France des élites avec un excellent niveau en maths. Mais elles sont très peu nombreuses. Alors on va prendre un maximum de mômes volontaires pour suivre la filière et on va trier par l’échec. »
Si on en juge par leurs effets, absolument toutes les réformes précédentes ayant artificiellement massifié l'enseignement pour ensuite provoquer une sélection par l'échec, on pourrait toutes les taxer d'obéir à la même idéologie, y compris lorsqu'elles étaient défendues par la gauche.
Je crois que, là, c'est la critique de la réforme Blanquer qui est idéologique en versant dans les bons vieux poncifs égalitaristes alors qu'elle me semble surtout dictée par une sorte de "pragmatisme" budgétaire imposé par Bercy doublé d'une improvisation induite par la précipitation du calendrier politique, le tout nimbé d'une phénoménale et magistrale incompétence.
Décidément Moonchid....bravo!!
- Badiste75Habitué du forum
@ Kioups, oui une heure en moins car avant on avait l'AP, là c'est fini!
Je ne vois pas en quoi c'est contradictoire : le programme n'est pas plus difficile qu'en S, il est plus difficile qu'en ES. L'article dit qu'il es plus difficile qu'en S et ça c'est faux : il est équivalent, avec bien souvent moins d'AP!
Je ne vois pas en quoi c'est contradictoire : le programme n'est pas plus difficile qu'en S, il est plus difficile qu'en ES. L'article dit qu'il es plus difficile qu'en S et ça c'est faux : il est équivalent, avec bien souvent moins d'AP!
- kioupsPBTHabitué du forum
L'AP, ça dépend de pas mal de choses. Je n'avais pas mes classes entières. D'ailleurs, l'an dernier, je ne suis même pas sûr que mes élèves avaient une heure de maths en AP...
L'article est légèrement erroné, le programme est équivalent à ce qui se faisait en S. Sauf qu'on y retrouve des élèves avec un profil ES. Et qu'il n'y a plus d'AP. Et des créneaux de 2 fois 2 heures et pas de dédoublements (bon, ça aussi, ça dépend des établissements, mais ça n'aide pas).
L'article est légèrement erroné, le programme est équivalent à ce qui se faisait en S. Sauf qu'on y retrouve des élèves avec un profil ES. Et qu'il n'y a plus d'AP. Et des créneaux de 2 fois 2 heures et pas de dédoublements (bon, ça aussi, ça dépend des établissements, mais ça n'aide pas).
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- Spoiler:
- 2004-2005 : stagiaire en lycée (seconde)
2005-2006 : stagiaire (again !) en collège (4ème)
2006-2008 : TZR en collège à l'année (5-4-3 PP 5ème puis 6-5)
2008-2011 : collège 1 (6-5-3, PP 6ème puis 5ème)
2011-2012 : collèges 2 et 3 (6-4, PP 6ème)
2012-2017 : collège 2 (un peu de tout, PP 6ème)
2017 : agreg interne
2017-2018 : lycée 1 (1S, 1STI2D, seconde)
2018-2019 : lycée 1 (1S, TS, TSTI2D, PP 1S et TS)
- BoubouleDoyen
On a déjà bien parlé de Camille notamment sa vidéo, il y a plus d'un mois :
https://www.neoprofs.org/t125325p275-maths-eds-1re-enseigner-a-des-profils-varies#4847419
C'est du journalisme depuis son fauteuil, ça.
Camille est effectivement l'équivalent d'un ex-profil ES pas très convaincue par les mathématiques.
https://www.neoprofs.org/t125325p275-maths-eds-1re-enseigner-a-des-profils-varies#4847419
C'est du journalisme depuis son fauteuil, ça.
Camille est effectivement l'équivalent d'un ex-profil ES pas très convaincue par les mathématiques.
- chmarmottineGuide spirituel
Il n'y a que Henry IV comme lycée ?
Parce que ce serait bien d'aller "enquêter" ailleurs !
Si ça se trouve, l'élève en question est à la rue en 1ère car le prof va bien au-delà du programme officiel ...
Un faux exemple qui trouble le vrai problème ...
Et puis, il y ale problème des maths en 1ère, mais aussi celui des maths en 2de ... que s'est-il passé au collège pour avoir des élèves aussi mauvais cette année en 2de, bien que venant de collèges "classiques" (pas REP ...) ? Je ne sais pas si c'est pareil chez vous, mais ici, c'est un gouffre par rapport à l'année précédente.
Parce que ce serait bien d'aller "enquêter" ailleurs !
Si ça se trouve, l'élève en question est à la rue en 1ère car le prof va bien au-delà du programme officiel ...
Un faux exemple qui trouble le vrai problème ...
Et puis, il y ale problème des maths en 1ère, mais aussi celui des maths en 2de ... que s'est-il passé au collège pour avoir des élèves aussi mauvais cette année en 2de, bien que venant de collèges "classiques" (pas REP ...) ? Je ne sais pas si c'est pareil chez vous, mais ici, c'est un gouffre par rapport à l'année précédente.
- Badiste75Habitué du forum
D'autant qu'à H IV, à 6h semaine, avec des élèves recrutés à niveau "19 de moyenne générale" en fin de troisième dans un lycée lambda et qui bossent, on peut se demander si le 4 est vraiment révélateur. Le prof doit déjà commencer à préparer la classe prépa... Ou alors il fau qu'il se pose des questions
Ma classe était déjà sinistrée l'an dernier, cette année c'est du même tonneau. Mais je pense qu'en effet à l'échelle de l'établissement c'est plutôt pire en Seconde. Sauf que mes collègues bricolent et que ça ne se voit pas sur les moyennes : "il faut s'adapter"...
Sinon anecdote du jour : je suis en grève (E3C reportés à aujourd'hui après blocus avant les vacances dans mon lycée du 9-3) : on est 3 à faire grève et les épreuves se tiennent. La journée est banalisée, seuls les Premières sont au lycée, ça fait encore des cours qui sautent (j'ai fait 8 chapitres sur 20 en Seconde, 6 sur 13 en 1G...) Je n'arrive pas à comprendre que tant de collègues ont baissé les bras.
Ma classe était déjà sinistrée l'an dernier, cette année c'est du même tonneau. Mais je pense qu'en effet à l'échelle de l'établissement c'est plutôt pire en Seconde. Sauf que mes collègues bricolent et que ça ne se voit pas sur les moyennes : "il faut s'adapter"...
Sinon anecdote du jour : je suis en grève (E3C reportés à aujourd'hui après blocus avant les vacances dans mon lycée du 9-3) : on est 3 à faire grève et les épreuves se tiennent. La journée est banalisée, seuls les Premières sont au lycée, ça fait encore des cours qui sautent (j'ai fait 8 chapitres sur 20 en Seconde, 6 sur 13 en 1G...) Je n'arrive pas à comprendre que tant de collègues ont baissé les bras.
- chmarmottineGuide spirituel
Je viens d'apprendre qu'en 1ere, je perds 2h cette semaine (donc la moitié de la semaine !!!) à cause d'un devoir commun dans je ne sais quelle matière.
Je ne finirai rien de chez rien, ni en 1ère, ni en 2de. C'est une catastrophe qui me donne envie plus que jamais de partir de l'EN ... faire le boulot dans ces conditions devient insupportable.
Je ne finirai rien de chez rien, ni en 1ère, ni en 2de. C'est une catastrophe qui me donne envie plus que jamais de partir de l'EN ... faire le boulot dans ces conditions devient insupportable.
- Prosper de BaranteHabitué du forum
chmarmottine a écrit:Je viens d'apprendre qu'en 1ere, je perds 2h cette semaine (donc la moitié de la semaine !!!) à cause d'un devoir commun dans je ne sais quelle matière.
Je ne finirai rien de chez rien, ni en 1ère, ni en 2de. C'est une catastrophe qui me donne envie plus que jamais de partir de l'EN ... faire le boulot dans ces conditions devient insupportable.
Comme la joie des E3C va continuer pour la 2° session, il faut t'attendre à perdre encore d'autres heures... La "catastrophe" était déjà annoncée mais c'est de notre faute car nous ne savons pas bien faire,... alors tout va bien.
- fifi51Fidèle du forum
C'est quand même une élève qui a pris l'option mathématiques par défaut et qui à priori n'a pas d'appétences pour (si je lis correctement entre les lignes).
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Oui, j'ai un clavier Fisher Price pour l'instant !
- lisa81Habitué du forum
Moonchild a écrit:On lui avait bien dit : ça sera plus dur. Elle pensait pourtant pouvoir tenir le coup. L’année dernière, elle affichait une moyenne de 13 en maths. Une note tout à fait honorable pour le prestigieux et très élitiste lycée Henri-IV de Paris. Mais en première, dès le premier trimestre, sa moyenne dégringole vertigineusement. Aujourd’hui, Camille Boulard n’arrive plus à suivre le programme entré en vigueur dans le cadre de la réforme du lycée. « Je me suis effondrée. Avec tout ce que nous devons accumuler et avec 40 élèves en cours, le prof n’a pas le temps de s’attarder sur ceux qui ne suivent pas. » Pourtant, à Henri-IV, les élèves bénéficient de six heures de mathématiques hebdomadaires dès la seconde, soit deux heures de plus qu’ailleurs.
Je dois dire que ça commence un peu à m'agacer de lire tous ces articles qui, pour illustrer le problème bien réel posé par le programme de la spécialité maths, reprennent inévitablement l'exemple de cette lycéenne qui, étant scolarisée à Henri-IV, est sans aucun doute confrontée à un programme beaucoup plus exigeant que celui décrit dans les textes officiels ; il est d'ailleurs probable qu'en changeant d'établissement pour aller dans un lycée ordinaire, elle retrouverait une moyenne de maths convenable. Si la réforme a eu une incidence sur le parcours de cette jeune fille, ce n'est pas en raison de la modification d'un programme de maths qui n'est depuis longtemps qu'une formalité dans ce type de lycée, mais plutôt parce qu'elle a pu faire le libre choix de ses spécialités alors que, si elle était née un an plus tôt, elle aurait vraisemblablement été orientée vers une ES à Henri IV avec un programme de maths plus raisonnable quoi que peut-être plus dense que ce qui se fait en S dans mon bahut.
Je partage cet avis , je suis également irritée par tous ces articles qui mois après mois en rajoutent une couche pour dissuader les élèves de choisir la spé Maths alors que des problèmes se posent également dans les spés littéraires ( J'ai eu quelques échos de la spé anglais dans mon bahut...). Il serait bon de rappeler que :
1) Le ministre a dit que l'on pourrait faire des groupes de compétences...et on ne va pas s'en priver.
2) Ne pas choisir la spé Maths c'est se fermer beaucoup de portes dans le supérieur dont toutes les CPGE autres que littéraires ( pour B/L il faudra avoir fait des Maths )
3) Il n'y a pas grand risque à prendre la spé Maths en première puis à l'abandonner ( si possible en prenant Maths Complémentaires ) , la note d'E3C est coeff 5 sur un total de 100 ( comme l'EPS ) et le sujet sera choisi intra-muros ( avec 5 points sur les probabilités conditionnelles ).
- BoubouleDoyen
Effectivement quand je compare ce qui se dit dans ma salle des profs avec les articles de journaux, ça ressemble à du maths-bashing téléguidé. Il y a des plaintes sur le niveau dans la quasi-totalité des matières de spé et je n'ai pas l'impression que les maths vont être plus touchées par l'abandon que les autres.
- Mrs HobieGrand sage
Le programme ressemble à celui que j'ai eu en étant élève, à la fin des années 80 (bac en 1991), sauf qu'on avait 5h maths/semaine, avec des élèves "scientifiques".kioupsPBT a écrit:Une heure en moins ?
Vous vous contredisez un peu en disant que le programme n'est pas plus compliqué mais que la plupart des élèves seraient allés en ES. Ben oui, c'est plus dense que ce qui faisait en ES. Et il n'y a pas qu'à Henri IV qu'on entend ce genre de discours (et pas qu'en maths d'ailleurs...). La pression des E3C n'aide pas vraiment...
Pareil, je ne finirai rien de chez rien, et j'ai aussi envie d'arrêter tout, mais faut payer les factures ...chmarmottine a écrit:Je viens d'apprendre qu'en 1ere, je perds 2h cette semaine (donc la moitié de la semaine !!!) à cause d'un devoir commun dans je ne sais quelle matière.
Je ne finirai rien de chez rien, ni en 1ère, ni en 2de. C'est une catastrophe qui me donne envie plus que jamais de partir de l'EN ... faire le boulot dans ces conditions devient insupportable.
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Plus tu pédales moins vite, moins t'avances plus vite.
Et même que la marmotte, elle met les stylos-plumes dans les jolis rouleaux
Tutylatyrée Ewok aux Doigts Agiles, Celle qui Abrite les Plumes aux Écrits Sagaces, Rapide Chevalier sur son Coursier Mécanique
- kioupsPBTHabitué du forum
Bah, rassurez-vous, avec mes secondes, je vais finir le programme d'ici avril, j'aurai largement le temps de les préparer sérieusement à la 1ère !
Ou il me restera 3-4 chapitres à traiter.
Ou il me restera 3-4 chapitres à traiter.
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- Spoiler:
- 2004-2005 : stagiaire en lycée (seconde)
2005-2006 : stagiaire (again !) en collège (4ème)
2006-2008 : TZR en collège à l'année (5-4-3 PP 5ème puis 6-5)
2008-2011 : collège 1 (6-5-3, PP 6ème puis 5ème)
2011-2012 : collèges 2 et 3 (6-4, PP 6ème)
2012-2017 : collège 2 (un peu de tout, PP 6ème)
2017 : agreg interne
2017-2018 : lycée 1 (1S, 1STI2D, seconde)
2018-2019 : lycée 1 (1S, TS, TSTI2D, PP 1S et TS)
- Pascal BrutalJe viens de m'inscrire !
Mrs Hobie a écrit:Le programme ressemble à celui que j'ai eu en étant élève, à la fin des années 80
Cela ne me semble pas exact car à la fin des années 80, les notions suivantes étaient au programme de 1S:
Limite d'une suite
Raisonnement par récurrence
Limite d'une fonction, asymptotes à une courbe
Fonctions polynômes, factorisation en utilisant une racine évidente ( notamment avec la division euclidienne)
Barycentre dans l'espace
Transformations dans l'espace
Produit scalaire dans l'espace
Equation cartésienne d'un plan
Distance d'un point à un plan
Représentation paramétrique d'une droite de l'espace
Formules de trigonométrie (additon, duplication avec sin, cos et tan)
Dérivées des fonctions sin, cos et tan
Et j'oublie probablement beaucoup d'autres notions.
On ne peut en aucun cas comparer le programme de 1S des années 80 et celui d'aujourd'hui.
- Pat BÉrudit
Pascal Brutal a écrit:Mrs Hobie a écrit:Le programme ressemble à celui que j'ai eu en étant élève, à la fin des années 80
Cela ne me semble pas exact car à la fin des années 80, les notions suivantes étaient au programme de 1S:
Limite d'une suite
Raisonnement par récurrence
Limite d'une fonction, asymptotes à une courbe
Fonctions polynômes, factorisation en utilisant une racine évidente ( notamment avec la division euclidienne)
Barycentre dans l'espace
Transformations dans l'espace
Produit scalaire dans l'espace
Equation cartésienne d'un plan
Distance d'un point à un plan
Représentation paramétrique d'une droite de l'espace
Formules de trigonométrie (additon, duplication avec sin, cos et tan)
Dérivées des fonctions sin, cos et tan
Et j'oublie probablement beaucoup d'autres notions.
On ne peut en aucun cas comparer le programme de 1S des années 80 et celui d'aujourd'hui.
Oh oui, les formules de trigo, je me souviens encore du cauchemar... et du soulagement de passer aux complexes l'année suivante.
Pour la géométrie dans l'espace, je ne sais plus, mais il y avait bien tout le reste.
Par contre, on avait 6h par semaine (et 9h en TC - bac en 92 pour ma part)
- Hervé HervéFidèle du forum
Pour voir des manuels des années 80:
https://manuelsanciens.blogspot.com/p/maths-college-lycee-prepa.html?m=1
https://manuelsanciens.blogspot.com/p/maths-college-lycee-prepa.html?m=1
_________________
« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? » (Almeida Garrett cité parJosé Saramago).
- Avatar des AbyssesNiveau 8
Pour ma part en 1ere ( 93/94 ) il y avait aussi un peu de proba . J'avait 6h de maths/semaine (dont une heure en demi groupe)
Je ne sais pas si c’était le programme mais on avait vu en plus:
-arrangements & combinaisons ( avec la définition par les factoriels )
-résolution d'équations avec cos, sin et tan ( et pas que des triviales du genre cos(6x)=cos(3x)-1 )
-dérivée des fonctions composées.
En revanche en terminal il y avait le produit vectoriel , l'IPP , équadiff du second ordre ...
On m'a récemment dit de ne pas dire que "c'était mieux avant", mais quand même
Je ne sais pas si c’était le programme mais on avait vu en plus:
-arrangements & combinaisons ( avec la définition par les factoriels )
-résolution d'équations avec cos, sin et tan ( et pas que des triviales du genre cos(6x)=cos(3x)-1 )
-dérivée des fonctions composées.
En revanche en terminal il y avait le produit vectoriel , l'IPP , équadiff du second ordre ...
On m'a récemment dit de ne pas dire que "c'était mieux avant", mais quand même
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Il y a 10 catégories de personnes ceux qui connaissent le binaire, ceux qui connaissent le ternaire... et les autres.
N'écoutez pas les bruits du monde, mais le silence de l'âme. ( JCVD )
"if you think education is expensive, try ignorance", Abraham Lincoln
Au 01/08/2022 : 2,2 SMIC = 2923,91 euros NET...
Au 01/01/2023 : 2,2 SMIC = 2976,75 euros NET...
Au 01/05/2023 : 2,2 SMIC = 3036,24 euros NET...
Au 01/09/2024 : 2,2 SMIC = 3077,14 euros NET...
Pour info 2,2 SMIC était le salaire des professeurs débutants en 1980.
- kioupsPBTHabitué du forum
Je ne me souviens vraiment pas de ce que j'ai fait en maths en 1S/TS (dans les mêmes eaux qu'Avatar des Abysses). Mais pivot de Gauss en seconde. Très peu de souvenir de ma prof de 1ère, beaucoup plus de ma prof de Term. Probablement parce que nous étions 4 en spé maths (coniques, courbes paramétrées, similitudes... tout ça pour tomber sur un truc bateau au bac...).
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- Spoiler:
- 2004-2005 : stagiaire en lycée (seconde)
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2011-2012 : collèges 2 et 3 (6-4, PP 6ème)
2012-2017 : collège 2 (un peu de tout, PP 6ème)
2017 : agreg interne
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2018-2019 : lycée 1 (1S, TS, TSTI2D, PP 1S et TS)
- CleroliDoyen
chmarmottine a écrit:
Et puis, il y ale problème des maths en 1ère, mais aussi celui des maths en 2de ... que s'est-il passé au collège pour avoir des élèves aussi mauvais cette année en 2de, bien que venant de collèges "classiques" (pas REP ...) ? Je ne sais pas si c'est pareil chez vous, mais ici, c'est un gouffre par rapport à l'année précédente.
+ 1 Situation vérifiée dans mon établissement également.
Une piste d’explication : n'est-ce pas la première cohorte d'élèves passés par la réforme des collèges ?
- MathadorEmpereur
C'est la première cohorte à avoir fait un cycle 4 entièrement réformé.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Pat BÉrudit
Oui, les autres avaient au moins eu le début de collège sans réforme (donc ils avaient commencé calcul littéral et fractions en cinquième par exemple... et fait plus de priorités de calcul, je pense).
Là, chez nous aussi, c'est une catastrophe, mais pas pour tous. On a 20-30% des élèves qui ont un niveau tout à fait correct.
Je me demande aussi si on ne laisse pas passer davantage d'élèves en seconde sans avoir le niveau (plus vraiment de barrière et ça commence à se savoir? Mais ils perdent leur priorité en pro ensuite, c'est une catastrophe les réorientations) ; peut-être parce qu'ils se disent qu'ils abandonneront les matières posant problème avec le nouveau bac...
Là, chez nous aussi, c'est une catastrophe, mais pas pour tous. On a 20-30% des élèves qui ont un niveau tout à fait correct.
Je me demande aussi si on ne laisse pas passer davantage d'élèves en seconde sans avoir le niveau (plus vraiment de barrière et ça commence à se savoir? Mais ils perdent leur priorité en pro ensuite, c'est une catastrophe les réorientations) ; peut-être parce qu'ils se disent qu'ils abandonneront les matières posant problème avec le nouveau bac...
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