- meskiangasherNiveau 9
Le SNALC de droite, est-ce encore vrai ? Ce n'est pas le S3 de Montpellier qui est un élu communiste ?Hugo78 a écrit:Très déçu par la prise de position du SNALC. Etant plutôt de droite, je ne me suis jamais reconnu dans le SNES ou l'UNSA et je voulais adhérer à ce syndicat. Finalement, on va oublier !
Mais j'ai quand même souvenir de revues de presse en interne il y a quelques années avec beaucoup d'articles de valeurs actuelles...
- amethysteDoyen
J'ai bien reçu un message du SNALC concernant les demandes des enseignants : salaires, retraites, primes ou indice ? Bref, tout ce qui est débattu sur Néo depuis des mois (merci Néo ! ). Nulle part, on ne m'a demandé ce que je pensais des moyens d'action à utiliser pour obtenir des miettes quelque chose.
CR de l'audience auprès du recteur en PJ
CR de l'audience auprès du recteur en PJ
- OxfordNeoprof expérimenté
amethyste, ta réponse au SNALC est parfaite.
_________________
Tutti i ghjorna si n'impara.
- JacqGuide spirituel
*Ombre* a écrit:Bon ben... Je vais continuer à défiler... sans ma banderole.
Si tu restes au SNALC, pourquoi abandonner ta banderole. Au contraire, tu vas démontrer que les adhérents du SNALC restent mobilisés. D'autant plus important que je n'ai jamais vu une banderole SNALC même si je sais qu'il y a des gens du SNALC dans la manif (Audrey pour ne pas la citer, par exemple, et peut-être des collègues ou amis à elle).
celitian a écrit:C'est vraiment stupide, l'image du SNALC était en constante amélioration auprès des collègues, cette décision va tout remettre à 0.
Rejoindre le SGEN et l'UNSA, c'est vraiment pas malin !
Totalement d'accord. Mes camarades de la CGT Educ m'ont même souvent dit que leurs positions et celles du SNALC se rejoignaient de plus en plus. Un ami parmi les délégués SNES de mon département faisait la même remarque. J'ai aussi été très agréablement surpris et satisfait du changement de position du SNALC suite à la réforme de l'Enseignement professionnel (de la "Voie" pro, comme dit le ministre) lorsqu'ils ont constaté les ravages qu'elle allait causer. Non, franchement, l'image changeait et parmi la CGT Educ et le SNES local on n'entendait plus les conneries type "syndicat d'extrême droite".
Audrey a écrit:Hypermnestre a écrit:Pourquoi bof Audrey, par curiosité ? (parce que moi aussi, je me pose beaucoup de questions et j'erre pas mal…)
Disons que je ne sais pas quelle est la ligne de la politique éducative défendue par la cgt éducation. Si je ne le sais pas, c'est qu'a priori, le syndicat en question n'est pas très actif, ou présent dans le débat sur ce point. Et je n'ai pas envie de cotiser pour une voix qu'on n'entend pas ou peu... en gros...
Les camarades de la CGT éduc de ton département sont vraiment bien, par contre ce sont des cocos pur-jus ! Mais ça c'est le noyau dur, moi je ne suis pas coco, plein d'amis sont syndiqués sans partager la ligne politique coco-mélenchoniste. Le problème est que nous avons peu de collègues certifiés ou agrégés, beaucoup de PLP. Mais nous avons eu lors d'une AG dans une ville bien au centre du département ou une gare a été sabotée durant la 2eGM (pour ne pas la nommer) la bonne surprise de voir débarquer un prof de philo, un prof de science éco (je ne sais pas comment cela s'appelle réellement maintenant) et un troisième prof du général (je ne sais plus qu'elle discipline). Donc la CGT Educ est plus sur le LP car elle y est plus implantée. Mais elle espère que cela change. Du coup si tu lis sa "littérature" on va moins parler par exemple des Lettres ou Lettres classiques mais de problèmes plus liés au LP, aux EREA etc... En tout cas tu n'y trouverais pas les lubies pédago-bobo de l'UNSA, du SGEN ou du SNETAA. Et même s'ils sont assez proches du SNES, ce n'est pas la CGT éduc qui est allée signer pour le PPCR machin (je ne sais jamais dans quels sens placer les lettres) contre sa propre base. Les représentants locaux du SNES que je connais étaient d'ailleurs furieux (même s'il y en avait un ou deux pour approuver la ligne nationale). Le problème de la CGT Educ est que, même si elle est contre par exemple le sort qui a été fait aux lettres ou aux lettres classiques, ce n'est pas elle qui va mobiliser les camarades pour aller tracter devant les lycées généraux ou les collèges, pas par manque de volonté mais par manque de syndiqués du général dans ses rangs (même si dans le département les résultats sont en hausse pour les votes CGT chez les certifiés et agrégés, le nombre n'est pour l'instant pas assez important). La CGT Educ partage ce pour quoi tu t'es battue avec acharnement, par exemple, mais les troupes manqueront. Après si les chiffres montent...
L'autre problème c'est la lisibilité de la CGT Educ. C'est sûr que dans la manif on nous trouve dans le cortège, mais nos petits drapeaux sont moins visibles que les bannières de la FSU et du SNES (par contre à Beurkville, si tu manifestes avec le SNES, tu es obligée de supporter leurs goûts musicaux de WC - pour rester poli - et de les entendre durant tout le trajet )
BrindIf a écrit:Je suis à la CGT Educ', et j'apprécie ceux que je connais en local (je travaille sur Paris).
Je ne suis pas d'accord avec toutes leurs positions éducatives (qui sont proches de celles de SUD) mais je cherche dans un syndicat plus qu'une défense du métier d'enseignant... et là en l'occurence, avec les retraites c'est tout un projet de société que l'on défend, et que les profs soient revalorisés ne changerait pas grand chose au fond du problème à mes yeux.
D'ailleurs Audrey je me retrouve complètement dans ta réaction :Audrey a écrit:Prendre ses responsabilités c'est aussi participer au mouvement collectif car on lutte pour l'intérêt collectif. Vous espérez amadouer le ministre en vous désolidarisant des appels à la grève? C'est honteux... et stupide.
J'ai longtemps hésité à me syndiquer parce que je voyais bien que je ne serais jamais d'accord avec tout, mais pour l'instant je ne regrette pas. La position de la CGT sur cette réforme est très claire et posée, ils ont un contre projet construit et réfléchi, même si ce n'est pas du tout médiatisé ainsi
Et sur les E3C, en Île de France, l'une des personnes qui organise les AG et coordonne la communication et les actions est de la CGT Educ'... Raison de plus de ne pas regretter mon choix.
Je ne suis pas d'accord avec toute la ligne de la CGT (d'ailleurs ils le savent car en 2019 ils n'ont pas eu ma cotis, je leur ai indiqué que je n'étais pas du tout d'accord avec telle prise de position nationale et que donc ils n'auraient ma cotis que pour 2020 - d'où l'intérêt d'ailleurs de la payer par chèque et pas par virement . J'ai des amis de "droite" syndiqués dans ma section parce qu'ils sont d'accord avec la politique éducative de la CGT, car les collègues locaux les ont soutenus leurs des mouvements ou de problèmes à régler.
Audrey a écrit:J'ai pour ma part réagi au texte du communiqué en entier, pas au simple tweet. Ça ne change rien pour moi. Ça leur coûtait quoi de continuer à appeler à la grève en intersyndicale? RIEN!
Leur choix est lourd de sens.
Qu'on leur reproche d'avoir perdu de l'argent et pas gagné assez, et cela leur permet d'entrer dans les discussions et d'apparaître comme constructifs. Ils pourront passer dans les médias, ce qu'ils font très bien d'ailleurs (très lisibles pour cela - ce n'est pas un reproche - ce qui n'est malheureusement pas le cas de la CGT Educ - je ne sais même pas si nos journalistes savent que la CGT Educ existe au sein de la CGT), et puis de dire dans leur littérature "nous avons obtenu cela" (ils le font tous, c'est marrant, quand c'est un élément positif c'est "nous avons obtenu", et quand c'est négatif c'est "les autres ont signé cela mais pas nous"). Et comme Blanquer va chercher des syndicats acceptant de discuter, ils seront reçus bien au delà de leur poids réel dans les élections).
amethyste a écrit:Reçu ça du représentant syndical à ma demande d'éclaircissement :
Le SNALC n'appelle pas à arrêter la grève, mais il suspend les appels nationaux à faire grève. Je viens d'écrire à tous nos adhérents pour leur en faire part. Cela signifie donc que toutes les actions locales, par exemple celles dans lesquelles tu es engagée, seront couvertes par les préavis du SNALC qui demeurent posés jusqu'aux vacances. Et tu peux bien sûr conduire ces actions au nom du SNALC.
[...] Mais il faut avoir en tête les chiffres et la situation de nos collègues, qui, pour cette semaine, n'étaient plus en adéquation avec les appels nationaux du SNALC à faire grève.
[...]
Un peu fort de café cela. On n'a pas besoin du préavis de tel ou tel syndicat, il suffit qu'un syndicat dépose un préavis et les syndiqués de n'importe quel syndicat ou les non syndiqués sont couverts !
- ArminGNiveau 4
gauvain31 a écrit:Le mouvement va bien au-delà de la simple défense des retraites. C'est tout un modèle de société, le modèle de l'Etat Providence et tous les systèmes de solidarité entre génération qui est en train de s'écrouler car jugés non rentable. La Sécurité sociale, sera le dernier bastion socialiste à abattre prochainement. C'est finalement l'humain comme fin qui est remis en question par une idéologie ultralibérale. Je dis bien "ultra" tellement l'attitude des personnes qui nous gouvernent est violente,extrême, aveugle en plus d'être hors-sol. Tout ce qui ne produit pas effectivement des richesses dans l'intérêt de quelques-uns n'est rien. .C'est bien pour cela que certaines catégories de population sont stigmatisées (pauvres, étudiants) C'est une façon d'envisager l'humanité (dans son travail, dans sa fin de vie) qui est en ce moment remise en question.
C'est finalement le point commun entre LREM et FN (je dis FN car RN= FN): une façon de nier une forme d'humanité en stigmatisant des individus selon leur religion (FN) ou selon leur catégorie sociale (LREM) .
C'est donc bien pour toutes ces raisons que le mouvement doit se poursuivre. Le SNALC a commis une grave faute stratégique au regard de ce contexte
Contrepoints
Autrement dit, l’amélioration de la condition enseignante passe par deux étapes dont les enseignants ne veulent majoritairement pas :
la fin des corps nationaux
l’autonomie des établissements
Tant que ces deux étapes n’auront pas été franchies, il faudra se satisfaire d’une immense machine administrative qui met en place des règles obsolètes au détriment de la motivation individuelle.
:pleurs:
- amethysteDoyen
J'adore les gens qui savent mieux que moi ce qui est bon pour moi.
- JacqGuide spirituel
amethyste a écrit:J'adore les gens qui savent mieux que moi ce qui est bon pour moi.
Si tu fais référence à mon message te citant, je ne dis rien qui est bon pour l'un ou pour l'autre, je m'amuse de voir qu'un syndicat dit qu'on est couvert parce qu'ils ont poursuivi le préavis alors qu'ils n'ont pas besoin de le faire puisqu'il y a déjà préavis.
- amethysteDoyen
Ah non, je faisais référence au message d'ArminGJacq a écrit:amethyste a écrit:J'adore les gens qui savent mieux que moi ce qui est bon pour moi.
Si tu fais référence à mon message te citant, je ne dis rien qui est bon pour l'un ou pour l'autre, je m'amuse de voir qu'un syndicat dit qu'on est couvert parce qu'ils ont poursuivi le préavis alors qu'ils n'ont pas besoin de le faire puisqu'il y a déjà préavis.
Autrement dit, l’amélioration de la condition enseignante passe par deux étapes dont les enseignants ne veulent majoritairement pas
- William FosterExpert
amethyste a écrit:J'adore les gens qui savent mieux que moi ce qui est bon pour moi.
Arrête de t'agacer : c'est pas bon pour ton moral.
_________________
Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- amethysteDoyen
Alors, il faut que j'aille vivre dans une grotte. Je garde cette solution si cette ***** de réforme passe.William Foster a écrit:amethyste a écrit:J'adore les gens qui savent mieux que moi ce qui est bon pour moi.
Arrête de t'agacer : c'est pas bon pour ton moral.
- JacqGuide spirituel
amethyste a écrit:Ah non, je faisais référence au message d'ArminGJacq a écrit:amethyste a écrit:J'adore les gens qui savent mieux que moi ce qui est bon pour moi.
Si tu fais référence à mon message te citant, je ne dis rien qui est bon pour l'un ou pour l'autre, je m'amuse de voir qu'un syndicat dit qu'on est couvert parce qu'ils ont poursuivi le préavis alors qu'ils n'ont pas besoin de le faire puisqu'il y a déjà préavis.
Autrement dit, l’amélioration de la condition enseignante passe par deux étapes dont les enseignants ne veulent majoritairement pas
amethyste a écrit:Alors, il faut que j'aille vivre dans une grotte. Je garde cette solution si cette ***** de réforme passe.William Foster a écrit:amethyste a écrit:J'adore les gens qui savent mieux que moi ce qui est bon pour moi.
Arrête de t'agacer : c'est pas bon pour ton moral.
C'est clair ! Ajoutons les réformes passées, les réformes à venir, y compris notre supposée revalorisation du traitement et du métier qui va encore nous enfoncer plus profond dans la mouise (pour rester poli).
- CelebornEsprit sacré
Bonjour,
Je comptais venir répondre et expliquer pas mal de choses sur la position retenue à l'unanimité par notre bureau national (au-delà de ce qu'à déjà indiqué Améthyste dans un message), car je comprends parfaitement qu'elle ne suscite pas une inconditionnelle félicité.
Et puis j'ai vu les remarques page 5 sur mes prétendues ambitions personnelles, et je suis dans un tel état de rage devant mon écran en lisant ça que je vais aller prendre l'air et ne jamais revenir sur ce fil.
Vivement que vous vous retrouviez un jour à devoir gérer une organisation nationale complexe, en lien avec un ministère kafkaïen, à faire en sorte collectivement de trouver le positionnement qui va dans l'intérêt des collègues, en sachant qu'on n'est jamais sûr d'avoir trouvé le bon point d'équilibre, d'autant que les cadres et les adhérents peuvent penser des choses diamétralement opposées.
Bref (parce que j'ai eu un coup de fil entre temps et que je me suis donc un peu calmé), on va faire tout ce qu'on peut pour que ce métier soit enfin revalorisé. Si ça se trouve, ça tiendra une semaine, et on actera très vite que le cadre de négociations est inacceptable par rapport à nos revendications. Et on aura alors d'autant + d'arguments pour remobiliser les troupes, qui, aujourd'hui (et c'est déprimant, on est d'accord), ne font quasi plus grève (et on arrête avec "les chiffres remontent à l'EN : on sait tous que c'est faux). ET bravo à celles et ceux qui ont poursuivi jusque là.
Ça fait + d'un mois qu'on appelle à la grève au SNALC dans une large intersyndicale (et on a fait notre part du boulot, notamment dans la médiatisation et l'explication des revendications Educ nat) ; on a obtenu un cadre de négo qui est clairement pas celui qu'on aurait proposé, mais qui n'existerait même pas sans cette forte mobilisation de décembre. On tente. Et accessoirement, on laisse nos sections libres de poursuivre les appels et les actions locales, là où elles s'en sentent les épaules. C'est probablement pas satisfaisant, mais c'est ce qu'on a jugé pouvoir faire de plus utile pour les collègues (et non pour mes ambitions personnelles — au passage, j'ai payé mes journées de grève même quand j'avais pas cours, j'ai participé à la caisse de grève de mon lycée).
Un dernier mot avant que, comme je l'ai dit, je ne revienne plus sur ce fil : Audrey, tu as dit page 1 que tu étais à deux doigts de nous quitter. S'il te plaît, fais-le, car je ne supporte pas que tu puisses insinuer ce que tu as insinué sur moi. C'est moi qui te le demande.
Je comptais venir répondre et expliquer pas mal de choses sur la position retenue à l'unanimité par notre bureau national (au-delà de ce qu'à déjà indiqué Améthyste dans un message), car je comprends parfaitement qu'elle ne suscite pas une inconditionnelle félicité.
Et puis j'ai vu les remarques page 5 sur mes prétendues ambitions personnelles, et je suis dans un tel état de rage devant mon écran en lisant ça que je vais aller prendre l'air et ne jamais revenir sur ce fil.
Vivement que vous vous retrouviez un jour à devoir gérer une organisation nationale complexe, en lien avec un ministère kafkaïen, à faire en sorte collectivement de trouver le positionnement qui va dans l'intérêt des collègues, en sachant qu'on n'est jamais sûr d'avoir trouvé le bon point d'équilibre, d'autant que les cadres et les adhérents peuvent penser des choses diamétralement opposées.
Bref (parce que j'ai eu un coup de fil entre temps et que je me suis donc un peu calmé), on va faire tout ce qu'on peut pour que ce métier soit enfin revalorisé. Si ça se trouve, ça tiendra une semaine, et on actera très vite que le cadre de négociations est inacceptable par rapport à nos revendications. Et on aura alors d'autant + d'arguments pour remobiliser les troupes, qui, aujourd'hui (et c'est déprimant, on est d'accord), ne font quasi plus grève (et on arrête avec "les chiffres remontent à l'EN : on sait tous que c'est faux). ET bravo à celles et ceux qui ont poursuivi jusque là.
Ça fait + d'un mois qu'on appelle à la grève au SNALC dans une large intersyndicale (et on a fait notre part du boulot, notamment dans la médiatisation et l'explication des revendications Educ nat) ; on a obtenu un cadre de négo qui est clairement pas celui qu'on aurait proposé, mais qui n'existerait même pas sans cette forte mobilisation de décembre. On tente. Et accessoirement, on laisse nos sections libres de poursuivre les appels et les actions locales, là où elles s'en sentent les épaules. C'est probablement pas satisfaisant, mais c'est ce qu'on a jugé pouvoir faire de plus utile pour les collègues (et non pour mes ambitions personnelles — au passage, j'ai payé mes journées de grève même quand j'avais pas cours, j'ai participé à la caisse de grève de mon lycée).
Un dernier mot avant que, comme je l'ai dit, je ne revienne plus sur ce fil : Audrey, tu as dit page 1 que tu étais à deux doigts de nous quitter. S'il te plaît, fais-le, car je ne supporte pas que tu puisses insinuer ce que tu as insinué sur moi. C'est moi qui te le demande.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- William FosterExpert
Je crois que la bière de ce soir aura un goût plus amer que d'habitude.
Mes amitiés à tous ceux qui essaient de faire quelque chose.
Mes amitiés à tous ceux qui essaient de faire quelque chose.
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- Pat BÉrudit
C'est bien triste tout ça...
Moi, je comprends toutes les positions :
- je comprends le fait de vouloir garder des forces pour un regain de lutte plus tard (mais sera-t-il possible de remotiver les gens ?)
- je comprends que ce soit dramatique parce que ça affaiblit la lutte globale.
Une position intermédiaire type appel à la mobilisation sous d'autres formes, sans parler de "suspendre la grève" aurait été plus nuancé et mieux compris.
Mais ce qui est fait est fait, hélas...
(par contre je ne comprends pas cette position sur les murs de livre... Une action médiatique qui ne coûte rien, pourquoi s'en priver ? Nos bouquins allaient partir à la poubelle, au recyclage... évidemment, ceux qui ont des contacts pour les envoyer en Afrique, c'est mieux, mais c'est pas mon cas donc je vais aller les empiler avec joie devant l'IA...)
Quant aux autres syndicats, je me souviens avoir décortiqué les positions face à la réforme du collège. Mes deux préférées avaient été SNALC et FO, et étant une gauchiste convaincue et assumé, j'avais préféré le second. Par contre, j'avais exclu CGT parce que 2-3 phrases de leur site, sur leur vision du système éducatif et notamment du collège, ne me correspondaient pas (mais avec le temps je suis incapable de me souvenir)... et aussi parce que mon mari y est, ça nous fait 2 sources d'infos différentes.
Moi, je comprends toutes les positions :
- je comprends le fait de vouloir garder des forces pour un regain de lutte plus tard (mais sera-t-il possible de remotiver les gens ?)
- je comprends que ce soit dramatique parce que ça affaiblit la lutte globale.
Une position intermédiaire type appel à la mobilisation sous d'autres formes, sans parler de "suspendre la grève" aurait été plus nuancé et mieux compris.
Mais ce qui est fait est fait, hélas...
(par contre je ne comprends pas cette position sur les murs de livre... Une action médiatique qui ne coûte rien, pourquoi s'en priver ? Nos bouquins allaient partir à la poubelle, au recyclage... évidemment, ceux qui ont des contacts pour les envoyer en Afrique, c'est mieux, mais c'est pas mon cas donc je vais aller les empiler avec joie devant l'IA...)
Quant aux autres syndicats, je me souviens avoir décortiqué les positions face à la réforme du collège. Mes deux préférées avaient été SNALC et FO, et étant une gauchiste convaincue et assumé, j'avais préféré le second. Par contre, j'avais exclu CGT parce que 2-3 phrases de leur site, sur leur vision du système éducatif et notamment du collège, ne me correspondaient pas (mais avec le temps je suis incapable de me souvenir)... et aussi parce que mon mari y est, ça nous fait 2 sources d'infos différentes.
- popNiveau 6
sinon comment savoir quelles actions se dérouleront dans les prochains jours ? Autres que la grosse manif ?
- MathadorEmpereur
Le site académique du SNES ?
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Une passanteEsprit éclairé
pop a écrit:sinon comment savoir quelles actions se dérouleront dans les prochains jours ? Autres que la grosse manif ?
Je crois qu'il faut vraiment voir surtout les actions locales, la prochaine grosse manif / grève c'est vendredi prochain, mais localement, plein d'actions ont lieu et je me dis de plus en plus que c'est l'occupation du terrain médiatique qui nous permettra peut-être d'obtenir gain de cause.
Pour l'instant, ce sont les murs des livres qui suscitent le plus d'adhésions, et la multiplication de ce type d'actions permet de faire parler.
Pour se tenir informé (et participer à la mise en place), des AG ont lieu régulièrement, mais il y a aussi les sites syndicaux locaux, et je trouve les pages facebook des Stylos rouges plutôt bien faites.
Avec internet, c'est quand même relativement facile de s'informer rapidement.
- popNiveau 6
Mathador a écrit:Le site académique du SNES ?
merci !!
c'est super de découvrir ce site.
- AudreyOracle
Celeborn a écrit:Bonjour,
Je comptais venir répondre et expliquer pas mal de choses sur la position retenue à l'unanimité par notre bureau national (au-delà de ce qu'à déjà indiqué Améthyste dans un message), car je comprends parfaitement qu'elle ne suscite pas une inconditionnelle félicité.
Et puis j'ai vu les remarques page 5 sur mes prétendues ambitions personnelles, et je suis dans un tel état de rage devant mon écran en lisant ça que je vais aller prendre l'air et ne jamais revenir sur ce fil.
Vivement que vous vous retrouviez un jour à devoir gérer une organisation nationale complexe, en lien avec un ministère kafkaïen, à faire en sorte collectivement de trouver le positionnement qui va dans l'intérêt des collègues, en sachant qu'on n'est jamais sûr d'avoir trouvé le bon point d'équilibre, d'autant que les cadres et les adhérents peuvent penser des choses diamétralement opposées.
Bref (parce que j'ai eu un coup de fil entre temps et que je me suis donc un peu calmé), on va faire tout ce qu'on peut pour que ce métier soit enfin revalorisé. Si ça se trouve, ça tiendra une semaine, et on actera très vite que le cadre de négociations est inacceptable par rapport à nos revendications. Et on aura alors d'autant + d'arguments pour remobiliser les troupes, qui, aujourd'hui (et c'est déprimant, on est d'accord), ne font quasi plus grève (et on arrête avec "les chiffres remontent à l'EN : on sait tous que c'est faux). ET bravo à celles et ceux qui ont poursuivi jusque là.
Ça fait + d'un mois qu'on appelle à la grève au SNALC dans une large intersyndicale (et on a fait notre part du boulot, notamment dans la médiatisation et l'explication des revendications Educ nat) ; on a obtenu un cadre de négo qui est clairement pas celui qu'on aurait proposé, mais qui n'existerait même pas sans cette forte mobilisation de décembre. On tente. Et accessoirement, on laisse nos sections libres de poursuivre les appels et les actions locales, là où elles s'en sentent les épaules. C'est probablement pas satisfaisant, mais c'est ce qu'on a jugé pouvoir faire de plus utile pour les collègues (et non pour mes ambitions personnelles — au passage, j'ai payé mes journées de grève même quand j'avais pas cours, j'ai participé à la caisse de grève de mon lycée).
Un dernier mot avant que, comme je l'ai dit, je ne revienne plus sur ce fil : Audrey, tu as dit page 1 que tu étais à deux doigts de nous quitter. S'il te plaît, fais-le, car je ne supporte pas que tu puisses insinuer ce que tu as insinué sur moi. C'est moi qui te le demande.
Mon dossier de contestation PPCR est actuellement en gestion par ma section académique, et j'attends donc que cette affaire soit réglée pour prendre ma décision. Je me sens déjà lâchée par votre décision, je ne vais pas en plus saborder mon seul recours possible, et le travail des collègues syndiqués de l'académie pour t'agréer alors que ceux qui ont fichu la merdasse, c'est vous, le bureau national.
Je ne quitterai pas le SNALC parce que tu le demandes, je prendrai ma décision seule, tout simplement parce:
1/ j'ai dit que oui (et je ne suis pas la première à l'avoir dit, et ça n'a pas été dit sur ce fil pour la première fois non plus), je pense que tu as de l'ambition, ce qui n'est pas un mal en soi. On n'arrive pas à occuper des responsabilités comme les tiennes sans ambition, et l'ambition peut tout simplement être de faire pour les autres ce qu'on pense pouvoir être le seul à leur offrir, et l'ambition qui sert l'intérêt collectif, ça n'a rien de mal. Si tu te retrouvais IG, ma foi, je pense qu'on aurait de la chance, car même si je suis profondément choquée de votre décision, et de votre façon de communiquer à propos d'elle, je partage toujours les lignes directrices du projet du SNALC, sa vision de l'enseignement, et c'est bien là le drame. En partant, je me retrouve sans syndicat, moi qui étais convaincue d'avoir trouvé le bon, et qui considère que c'est essentiel de soutenir la lutte syndicale et de s'y fédérer. Néanmoins, comme je l'ai dit sur twitter, je me sens trahie, au moment où nous avons besoin de soutien, car oui, sur le terrain, on est encore quelques-uns (bien plus, tu l'auras compris) à lutter, quand même, et on arrive même à construire des dynamiques jamais vues avant. Voir mon syndicat adopter une telle décision me choque profondément. Je vois mal ce qui pourrait me redonner confiance maintenant.
2/ Tu me le demandes, parce que tes sentiments, ta dignité, ton honneur, tout ça, sont blessés. OK, je peux le comprendre. Mais quand même, tu n'es pas le SNALC à toi tout seul. J'ai plus de contacts avec ma section académique qu'avec toi. Je n'ai pas adhéré au SNALC parce que tu étais président, ni même responsable pédagogique du SNALC, mon adhésion, ancienne, n'a rien à voir avec toi. On n'adhère pas à un syndicat pour une personne, on y adhère pour un projet que l'on partage, une vision de l'école pour un syndicat enseignant, du monde pour un syndicat plus "généraliste". Si je quitte un syndicat, c'est parce que je ne partage plus son projet, qu'il a pris une décision qui me semble contraire à mes convictions ou luttes, que je me suis sentie trahie par une de ses actions. Toi, tu te sens blessé, ou même insulté, de voir des intentions que certains te prêtent, nous, sur ce fil, et d'autres sur le terrain aussi, nous nous sentons trahis (nombreux sont ceux qui, sans être adhérents du SNALC, se sentaient défendus collectivement par votre action et vous voyaient comme un acteur de poids dans l'intersyndicale). Tu comprendras que le fléau penche un peu plus d'un côté que de l'autre en terme d'impact collectif. Je te respecte, mais désolée, on ne peut mettre sur le même plan ta blessure personnelle à la lecture des messages ici et le coup de massue qu'on s'est pris en découvrant votre communiqué hier soir.
3/ Votre timing est particulièrement mal choisi, et votre façon de dire "on prolonge les préavis pour vous protéger mais on vous demande de ne plus faire grève" nous semble à tous au mieux ambivalente. Vous n'avez pas depuis si longtemps éliminé des rangs du bureau national les cireurs de pompe du ministre, et il est difficile de ne pas voir dans votre "pause" décidée en un temps record une volonté de montrer patte blanche de négociateur auprès du ministre pour se faire bien voir, en se démarquant des "agitateurs" dont ne veut pas le ministère. Sauf que nous, nous qui perdons du fric (comme toi ok), et du temps en tractant, manifestant, informant, collectant du fric, on en fait partie, de ces agitateurs, et notre rôle n'est pas minime, même si nous, on n'a pas la chance de pouvoir être directement entendu par le ministre. Vous auriez dû rester dans l'intersyndicale. Qu'est-ce que cela vous coûtait? Rien! Chacun de toute façon décide en son âme et conscience des actions dans lesquelles il s'engage: ceux qui ne veulent plus perdre de fric n'attendaient pas votre signal, de la même façon que ceux qui ne voulaient rien faire ne se sont pas mis en grève parce que vous l'aviez demandé...
Non, vraiment, c'est incompréhensible, et il est difficile d'interpréter votre décision autrement que comme une volonté de se refaire une virginité de négociateur auprès du ministre après avoir participé à la contestation collective de l'intersyndicale. Certains y voient une façon de te faire personnellement bien voir du ministre, et ce n'est pas ma position: j'ai simplement acquiescé au fait que oui, je pensais que tu avais de l'ambition.
Bref, je me sens mal depuis hier. Et un peu conne d'avoir autant défendu le SNALC auprès de ses détracteurs, même parmi mes amis. Certains ont bien ri hier soir quand je leur ai transmis votre communiqué, en me disant que j'étais la seule à être surprise...
Voilà où j'en suis. Je continuerai la lutte, voilà tout, avec ou sans syndicat...
A suivre, donc.
- fioufiouNiveau 5
Bonsoir,
Pour ma part, je suis également terriblement déçue et même écœurée !
Jamais je n'aurais pu imaginer cela ! Nous sommes pris de cours...
Quelles que soient les prises de position ultérieures, je vais quitter ce syndicat le plus rapidement possible et je n'y adhérerai plus jamais. Pour moi, la priorité absolue réside dans la sauvegarde de notre système de retraites, qui est l'une des richesses de notre pays. Je ne veux pas que nous soyons revalorisés sur le dos des retraités.
Je me sens trahie... J'ai l'impression de vivre un cauchemar éveillée.
Pour ma part, je suis également terriblement déçue et même écœurée !
Jamais je n'aurais pu imaginer cela ! Nous sommes pris de cours...
Quelles que soient les prises de position ultérieures, je vais quitter ce syndicat le plus rapidement possible et je n'y adhérerai plus jamais. Pour moi, la priorité absolue réside dans la sauvegarde de notre système de retraites, qui est l'une des richesses de notre pays. Je ne veux pas que nous soyons revalorisés sur le dos des retraités.
Je me sens trahie... J'ai l'impression de vivre un cauchemar éveillée.
- Hoa MaiNiveau 8
Je suis syndiquée au Snalc. J'ai été commissaire paritaire académique et trésorière académique de ce syndicat il y a plus de dix ans. Depuis je n'y suis plus active mais je demeure adhérente et j'assume parfaitement d'être au Snalc dans ma cité scolaire parisienne.
J'ai participé à trois des grandes journées d'action contre la réforme des retraites depuis le 5 décembre (en grève, quoi).
J'ai arrêté de me mettre en grève et ai fait cours cette semaine, car ne croyant plus à l'efficacité de ce mode d'action. Hier en regardant les infos à la télé, pas un mot, je dis bien pas un seul, pour parler des enseignants en grève.
Donc c'est bien beau de vouloir continuer les grèves, mais à quel prix ? Pour y gagner quoi ?
Les premières grèves ont servi à nous faire entendre, et ô miracle, à mettre l'accent sur la faiblesse de nos rémunérations.
Maintenant je pense qu'il faut passer à d'autres formes d'actions plus radicales : refuser de faire passer les E3C par exemple et donc se mettre en grève ce jour-là plutôt que de faire la grève en même temps que la RATP et la SNCF me semble une meilleure stratégie, voire bloquer bac et brevet à la fin de l'année. Là oui, on aurait enfin une couverture dans les médias.
Enfin, je ne ferai aucun commentaire sur tous les syndiqués du SNES qui regardent le Snalc d'un air condescendant. Mais qui a fermé les yeux sur le gel du point d'indice toutes ces années ? Qui a voté pour le PPCR ? La fin de la prime liée aux trois heures supplémentaires ? En résumé, qui a laissé notre profession se paupériser si ce n'est le syndicat majoritaire pour qui nos rémunérations n'ont jamais été le coeur des préoccupations ? Donc tant mieux si le SNES se réveille aujourd'hui sur cette question, mais c'est un peu tardif, non ?
Donc en ce qui me concerne, je ne quitterai pas le Snalc. Il en est même hors de question.
J'ai participé à trois des grandes journées d'action contre la réforme des retraites depuis le 5 décembre (en grève, quoi).
J'ai arrêté de me mettre en grève et ai fait cours cette semaine, car ne croyant plus à l'efficacité de ce mode d'action. Hier en regardant les infos à la télé, pas un mot, je dis bien pas un seul, pour parler des enseignants en grève.
Donc c'est bien beau de vouloir continuer les grèves, mais à quel prix ? Pour y gagner quoi ?
Les premières grèves ont servi à nous faire entendre, et ô miracle, à mettre l'accent sur la faiblesse de nos rémunérations.
Maintenant je pense qu'il faut passer à d'autres formes d'actions plus radicales : refuser de faire passer les E3C par exemple et donc se mettre en grève ce jour-là plutôt que de faire la grève en même temps que la RATP et la SNCF me semble une meilleure stratégie, voire bloquer bac et brevet à la fin de l'année. Là oui, on aurait enfin une couverture dans les médias.
Enfin, je ne ferai aucun commentaire sur tous les syndiqués du SNES qui regardent le Snalc d'un air condescendant. Mais qui a fermé les yeux sur le gel du point d'indice toutes ces années ? Qui a voté pour le PPCR ? La fin de la prime liée aux trois heures supplémentaires ? En résumé, qui a laissé notre profession se paupériser si ce n'est le syndicat majoritaire pour qui nos rémunérations n'ont jamais été le coeur des préoccupations ? Donc tant mieux si le SNES se réveille aujourd'hui sur cette question, mais c'est un peu tardif, non ?
Donc en ce qui me concerne, je ne quitterai pas le Snalc. Il en est même hors de question.
- DalvaVénérable
Tu parles des retraites, là ? Parce que nous, c'est de ça qu'on parle. D'un projet de société. Pas de la rémunération des enseignants, même si ça va de pair.
Ce que je crois comprendre, c'est que si une amélioration nette de nos rémunérations permettait que les enseignants ne pâtissent pas de la retraite par points, il n'y aurait pour certains plus trop de raisons de s'opposer à cette réforme aux côtés des autres professions. C'est oublier un peu vite l'âge d'équilibre, l'injustice pour les femmes, et la valeur du point.
Ce que je crois comprendre, c'est que si une amélioration nette de nos rémunérations permettait que les enseignants ne pâtissent pas de la retraite par points, il n'y aurait pour certains plus trop de raisons de s'opposer à cette réforme aux côtés des autres professions. C'est oublier un peu vite l'âge d'équilibre, l'injustice pour les femmes, et la valeur du point.
- AudreyOracle
Dalva a écrit:Tu parles des retraites, là ? Parce que nous, c'est de ça qu'on parle. D'un projet de société. Pas de la rémunération des enseignants.
C'est exactement ce que j'allais dire! Merci Dalva.
- KimberliteExpert
Oh la vache, c'est encore pire que ce que je craignais. Les établissements vont se couper du reste de l'EN pour vivre leur vie propre, en toute indépendance?Jafar a écrit:VinZT a écrit:… et un métier « modernisé » pour affronter d'un air serein les enjeux du XXIe siècle
On ne peut pas s'en plaindre après avoir glissé un bulletin "Emmanuel Macron" dans une urne... Il avait annoncé la couleur (et encore, l'autotomie des établissement est encore à venir).
Pas bon signe, la queue d'un lézard ne survit pas longtemps, sans son propriétaire...
_________________
- Spoiler:
- AudreyOracle
Au passage, Hoa Mai, les E3C bloqués, ça ne peut être mené que par les collègues de lycée... or nous sommes nombreux en collège à lutter contre la réforme des retraites, et nous n'allons pas attendre le brevet en juin, enfin juillet, ou peut-être août? , pour mener une action.
Et puis quand on voit le nombre de gens qui ont fait grève au bac ou au brevet...je ne suis guère optimiste.
Là, au moins, on est dans l'action maintenant, et pas seuls.
Et puis quand on voit le nombre de gens qui ont fait grève au bac ou au brevet...je ne suis guère optimiste.
Là, au moins, on est dans l'action maintenant, et pas seuls.
- MoonchildSage
Lefteris a écrit:Maintenant, rien n'est parfait , et il faut regarder les orientations générales. Il est objectif que CGT, FO, et SUD (dont je ne partage pourtant pas la vision "sociétale") sont des syndicats de lutte sociale et non d'accompagnement. Une des grandes erreurs du monde enseignant est d'avoir coupé les ponts avec les syndicats de lutte, et il faut bien le dire, de classe, à un moment où il n'est plus possible de ne pas voir qu'une classe ne sert que ses intérêts et écrase l'autre ouvertement.
Pat B a écrit:Quant aux autres syndicats, je me souviens avoir décortiqué les positions face à la réforme du collège. Mes deux préférées avaient été SNALC et FO, et étant une gauchiste convaincue et assumé, j'avais préféré le second. Par contre, j'avais exclu CGT parce que 2-3 phrases de leur site, sur leur vision du système éducatif et notamment du collège, ne me correspondaient pas (mais avec le temps je suis incapable de me souvenir)... et aussi parce que mon mari y est, ça nous fait 2 sources d'infos différentes.
La CGT est très représentée dans mon bassin et, pour ce que j'ai pu en voir, autant se syndicat est vraiment combatif sur les questions de statut et pour tout ce qui relève de la lutte sociale, autant il est pour moi d'une trop grande complaisance envers le pédagogisme.
Bien sûr les représentants que j'ai côtoyés ont critiqué la mise en place des dispositifs comme par exemple les TPE ou l'AP mais essentiellement sur la forme ; selon eux, l'idée était plutôt bonne mais était mal exploitée parce que les moyens alloués étaient insuffisants. De même, lors de discussions sur les dérives de l'apprentissage de la lecture au primaire ou, de façon plus générale, sur les dégâts des méthodes constructivistes, j'ai assisté à de grands moments de déni teinté d'une dose de dogmatisme.
En fait, j'ai constaté que mes interlocuteurs étaient fondamentalement marqués à la fois par un égalitarisme intransigeant et à la fois par une sorte de leitmotiv dénonçant une hypothétique reconstitution de l'école bourgeoise d'avant 1968 (sans comprendre que le système scolaire inégalitaire qui se met en place aujourd'hui est d'une autre nature) qui les poussent à rejeter violemment toute forme de sélection sur le niveau scolaire - pourtant indispensable à la cohérence du système - et à cautionner les innovations pédagogiques les plus saugrenues - tout en regrettant le manque de moyen pour les faire fonctionner - dès lors qu'elles sont présentées comme progressistes.
L'opinion de Lefteris dans le passage que je cite ici n'est pas sans fondement car, d'un certain point de vue, on peut considérer que la priorité est de livrer une lutte de classe qui tait son nom et que, pour cela, il conviendrait de se rapprocher des syndicats les plus combatifs. Cependant, je ne peux pas suivre ce raisonnement jusqu'au bout en ce qui concerne l'éducation car lorsque ces organisations en viennent à cautionner - certes sans atteindre la ferveur des Témoins de Sgen/Unsa - des méthodes pédagogiques délétères, elles participent à entretenir la gangrène qui finira par achever notre système scolaire.
angelxxx a écrit:Petit détail tout de même : vous devez être au courant depuis une bonne semaine comment le ministère fait pour obtenir le taux de gréviste. (En gros : pourcentage fait sur quelques établissement référence dont on ne connait pas les critères de sélection )
Ainsi, on peut être assuré d'être gréviste mais de ne pas être compte comme tel. (Que vous téléphoniez ou pas, hein)
Donc la grève oui, mais à condition de faire quelque chose de visible et médiatisé sinon aucun intérêt.
Je m'étais déjà exprimé il y a peu quant à mes doutes sur l'effet de l'instauration d'un rapport de force - quelle force ? - par un mouvement de grève massif chez les enseignants ; cette découverte a achevé de me convaincre qu'il faudra trouver d'autres moyens de protestation. Ce qui compte aujourd'hui ce n'est plus vraiment le nombre, mais la capacité de nuisance (intrinsèquement faible chez nous) et l'impact médiatique.
Celeborn a écrit:Bonjour,
Je comptais venir répondre et expliquer pas mal de choses sur la position retenue à l'unanimité par notre bureau national (au-delà de ce qu'à déjà indiqué Améthyste dans un message), car je comprends parfaitement qu'elle ne suscite pas une inconditionnelle félicité.
Et puis j'ai vu les remarques page 5 sur mes prétendues ambitions personnelles, et je suis dans un tel état de rage devant mon écran en lisant ça que je vais aller prendre l'air et ne jamais revenir sur ce fil.
Vivement que vous vous retrouviez un jour à devoir gérer une organisation nationale complexe, en lien avec un ministère kafkaïen, à faire en sorte collectivement de trouver le positionnement qui va dans l'intérêt des collègues, en sachant qu'on n'est jamais sûr d'avoir trouvé le bon point d'équilibre, d'autant que les cadres et les adhérents peuvent penser des choses diamétralement opposées.
Bref (parce que j'ai eu un coup de fil entre temps et que je me suis donc un peu calmé), on va faire tout ce qu'on peut pour que ce métier soit enfin revalorisé. Si ça se trouve, ça tiendra une semaine, et on actera très vite que le cadre de négociations est inacceptable par rapport à nos revendications. Et on aura alors d'autant + d'arguments pour remobiliser les troupes, qui, aujourd'hui (et c'est déprimant, on est d'accord), ne font quasi plus grève (et on arrête avec "les chiffres remontent à l'EN : on sait tous que c'est faux). ET bravo à celles et ceux qui ont poursuivi jusque là.
Ça fait + d'un mois qu'on appelle à la grève au SNALC dans une large intersyndicale (et on a fait notre part du boulot, notamment dans la médiatisation et l'explication des revendications Educ nat) ; on a obtenu un cadre de négo qui est clairement pas celui qu'on aurait proposé, mais qui n'existerait même pas sans cette forte mobilisation de décembre. On tente. Et accessoirement, on laisse nos sections libres de poursuivre les appels et les actions locales, là où elles s'en sentent les épaules. C'est probablement pas satisfaisant, mais c'est ce qu'on a jugé pouvoir faire de plus utile pour les collègues (et non pour mes ambitions personnelles — au passage, j'ai payé mes journées de grève même quand j'avais pas cours, j'ai participé à la caisse de grève de mon lycée).
Un dernier mot avant que, comme je l'ai dit, je ne revienne plus sur ce fil : Audrey, tu as dit page 1 que tu étais à deux doigts de nous quitter. S'il te plaît, fais-le, car je ne supporte pas que tu puisses insinuer ce que tu as insinué sur moi. C'est moi qui te le demande.
Bon d'accord, il y eu quelques petites attaques personnelles lancées dans ce fil, mais n'est-il pas dommage de se couper de ce moyen de communication direct et informel ?
N'étant pas du tout persuadé que les grèves d'enseignants aient encore le moindre poids, je ne suis pas spécialement choqué par votre décision. Cependant, dans un premier temps, je me suis demandé si le SNALC n'était pas retombé dans l'état de "fascination hypnotique" qui a semblé être le sien durant les temps qui ont suivi l'arrivée de Blanquer à la tête du Ministère - je force un peu le trait en employant le terme de "fascination hypnotique", mais le SNALC s'était alors placé dans une position d'attente constructive qui n'a pas manqué d'être trahie. Les explications que tu apportes ici suggèrent que ce n'est pas le cas et que vous ne vous faites plus guère d'illusions.
J'aimerais, sans aucune arrière-pensée critique, te poser une question un brin fataliste à laquelle, en tant que représentant national d'un syndicat, il te sera sans doute délicat de répondre en public : avez-vous en réserve des idées de nouvelles formes de mobilisation à l'instar de l'appel à une action sur le Bac que vous aviez initiée l'an dernier ou êtes-vous arrivés plus ou moins implicitement au constat que le corps enseignant n'a plus en interne les ressources pour se défendre face à la vague qui déferle sur lui ?
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