- camille423Niveau 2
Bonjour,
Je vais être inspectée à la rentrée avec une classe de 5è sur le poème Le Relais de Nerval dans le cadre d'une séquence sur Voyage réel et imaginaire en poésie
Le relais
Gérard de Nerval
En voyage, on s’arrête, on descend de voiture ;
Puis entre deux maisons on passe à l’aventure,
Des chevaux, de la route et des fouets étourdi,
L’oeil fatigué de voir et le corps engourdi.
Et voici tout à coup, silencieuse et verte,
Une vallée humide et de lilas couverte,
Un ruisseau qui murmure entre les peupliers, –
Et la route et le bruit sont bien vite oubliés !
On se couche dans l’herbe et l’on s’écoute vivre,
De l’odeur du foin vert à loisir on s’enivre,
Et sans penser à rien on regarde les cieux…
Hélas ! une voix crie : « En voiture, messieurs ! »
Gérard de Nerval, Odelettes
Voici comment j'imagine ma séance:
Je lis le poème sans le leur distribuer
Ont-ils compris le titre?
Distribution du poème avec l'image d'un relais et je leur explique le rôle de celui-ci
Analyse de la forme du poème
Je leur demande trois mots leur venant à l'esprit à la suite de cette lecture et j'en note certains au tableau
Analyse / Repérage des champs lexicaux de la nature, des sens et des figures de style étayant certains des mots notés précédemment
Relecture du poème par un élève
Trace écrite /Bilan sur le fait qu'un poète puise souvent inspiration dans sa vie quotidienne mais transforme le réel grâce à la poésie des mots.
Qu'en pensez-vous?
Merci beaucoup
Je vais être inspectée à la rentrée avec une classe de 5è sur le poème Le Relais de Nerval dans le cadre d'une séquence sur Voyage réel et imaginaire en poésie
Le relais
Gérard de Nerval
En voyage, on s’arrête, on descend de voiture ;
Puis entre deux maisons on passe à l’aventure,
Des chevaux, de la route et des fouets étourdi,
L’oeil fatigué de voir et le corps engourdi.
Et voici tout à coup, silencieuse et verte,
Une vallée humide et de lilas couverte,
Un ruisseau qui murmure entre les peupliers, –
Et la route et le bruit sont bien vite oubliés !
On se couche dans l’herbe et l’on s’écoute vivre,
De l’odeur du foin vert à loisir on s’enivre,
Et sans penser à rien on regarde les cieux…
Hélas ! une voix crie : « En voiture, messieurs ! »
Gérard de Nerval, Odelettes
Voici comment j'imagine ma séance:
Je lis le poème sans le leur distribuer
Ont-ils compris le titre?
Distribution du poème avec l'image d'un relais et je leur explique le rôle de celui-ci
Analyse de la forme du poème
Je leur demande trois mots leur venant à l'esprit à la suite de cette lecture et j'en note certains au tableau
Analyse / Repérage des champs lexicaux de la nature, des sens et des figures de style étayant certains des mots notés précédemment
Relecture du poème par un élève
Trace écrite /Bilan sur le fait qu'un poète puise souvent inspiration dans sa vie quotidienne mais transforme le réel grâce à la poésie des mots.
Qu'en pensez-vous?
Merci beaucoup
- olive-in-oilSage
Bonjour Camille,
Je précise que je ne suis pas prof de Lettres mais je connais assez bien le corps d'inspection et ses petites marottes.
Ce que tu proposes me semble très descendant, les élèves ne sont guère impliqués si ce n'est pour répondre aux questions/problèmes posés. Ils ne faut pas hésiter à provoquer des interactions entre eux, à mobiliser des compétences transversales au service de l'apprentissage de la langue et ce, quel que soit le support proposé par l'enseignant, poème ou autre.
OiO
Je précise que je ne suis pas prof de Lettres mais je connais assez bien le corps d'inspection et ses petites marottes.
Ce que tu proposes me semble très descendant, les élèves ne sont guère impliqués si ce n'est pour répondre aux questions/problèmes posés. Ils ne faut pas hésiter à provoquer des interactions entre eux, à mobiliser des compétences transversales au service de l'apprentissage de la langue et ce, quel que soit le support proposé par l'enseignant, poème ou autre.
OiO
- camille423Niveau 2
Merci pour ces conseils. Mais comment pourrais-je provoquer davantage d'intéractions ? Un travail par groupe sur un axe?
- OudemiaBon génie
Soit tu te sens à l'aise avec ta façon de faire habituelle (et je trouve qu'il y a suffisamment d'interaction ici) et tu assumes (es-tu titulaire ? sinon ça change la donne...), soit tu veux absolument entrer dans le jeu de l'inspection, mais sauras-tu le faire ?
Un détail : on te signalera peut-être qu'on peut écrire désormais relais comme délai...
Un détail : on te signalera peut-être qu'on peut écrire désormais relais comme délai...
- camille423Niveau 2
En effet, c'est comme cela que je procède habituellement. Qu'attendraient les inspecteurs à la place? Je susi titulaire mais je n'ai jamais suivi de formation.. Je suis à l'écoute de tous vos conseils avisés...
- AudreyOracle
Ma réaction: comme ça, sur le papier, je ne vois pas ce qui dans ton cheminement mène à ce que tu vas poser en trace écrite sur la "poésie qui transforme le réel".
Pour évoquer ce thème à la noix des nouveaux programmes, on peut notamment travailler sur les métaphores, comparaisons, personnifications, allégories, bref plein de choses que pour le coup je ne trouve pas dans ce poème, qui à mon sens ne se caractérise pas principalement par le fait de "transformer le réel" (contrairement à "Ma Bohème", de Rimbaud, je trouve...). Au contraire ce texte plonge totalement dans le réel le lecteur et le voyageur qui, lui, reprend pied dans le réel après un défilé d'images par la fenêtre de la voiture.
Ce qui me semble plus intéressant c'est justement la description de la nature comme havre de paix, loin des tracas du voyage, les ruptures et variations de rythme, le voyageur qui reprend possession de son corps par l'expérience des sens dans la nature, alors qu'au début du poème il est morcelé "oeil fatigué"/ "corps engourdi"... En revanche, je ne vois aucune synesthésie dans ce texte. Les perceptions sensorielles sont clairement définies, je ne vois pas de contamination, de glissement, de superposition dans les mots utilisés pour les évoquer.
Tu dis vouloir analyser la "forme" du poème, mais tu sembles vouloir le faire de façon déconnectée du reste, du fameux "fond": attention, c'est casse-gueule! Par cette analyse, j'imagine que tu entends un travail de repérage des strophes, du mètre utilisé, du schéma rimique... Mais peut-être veux-tu simplement amener les élèves à dégager les différentes étapes de ce petit récit. Dans les deux cas, rends bien claire ta démarche, sans tomber dans le pur formalisme qui n'a rien d'intéressant.
Je dis tout ça en vrac, mais à travers ce que tu proposes, j'ai en tout cas bien du mal à voir ce qui va ressortir de ta séance. Ce qui compte pour ce travail, désolée, je vais en grande partie contredire Olive in oil, ce n'est pas tant le chemin que la destination. Evidemment, ce sont les élèves qui doivent travailler, mais c'est à toi de leur montrer clairement le chemin en fonction de ce à quoi tu veux aboutir, de ce que tu veux leur enseigner. Avec quelle(s) notions les élèves vont-ils ressortir du cours? Travail sur la versification, le lexique, notion de littérature si tu ajoutes un autre texte en contrepoint ou prolongement (le thème de la halte est fréquent dans la poésie...)? Travail axé sur la méthode de l'explication de texte?
Voilou pour mes remarques en vrac... ;-)
EDIT: modifie ton titre, pour indiquer que tu vas étudier "Le Relais" de Nerval, en séance d'inspection, là, on ne voit vraiment pas de quoi va parler le fil de discussion à part d'une inspection...
Pour évoquer ce thème à la noix des nouveaux programmes, on peut notamment travailler sur les métaphores, comparaisons, personnifications, allégories, bref plein de choses que pour le coup je ne trouve pas dans ce poème, qui à mon sens ne se caractérise pas principalement par le fait de "transformer le réel" (contrairement à "Ma Bohème", de Rimbaud, je trouve...). Au contraire ce texte plonge totalement dans le réel le lecteur et le voyageur qui, lui, reprend pied dans le réel après un défilé d'images par la fenêtre de la voiture.
Ce qui me semble plus intéressant c'est justement la description de la nature comme havre de paix, loin des tracas du voyage, les ruptures et variations de rythme, le voyageur qui reprend possession de son corps par l'expérience des sens dans la nature, alors qu'au début du poème il est morcelé "oeil fatigué"/ "corps engourdi"... En revanche, je ne vois aucune synesthésie dans ce texte. Les perceptions sensorielles sont clairement définies, je ne vois pas de contamination, de glissement, de superposition dans les mots utilisés pour les évoquer.
Tu dis vouloir analyser la "forme" du poème, mais tu sembles vouloir le faire de façon déconnectée du reste, du fameux "fond": attention, c'est casse-gueule! Par cette analyse, j'imagine que tu entends un travail de repérage des strophes, du mètre utilisé, du schéma rimique... Mais peut-être veux-tu simplement amener les élèves à dégager les différentes étapes de ce petit récit. Dans les deux cas, rends bien claire ta démarche, sans tomber dans le pur formalisme qui n'a rien d'intéressant.
Je dis tout ça en vrac, mais à travers ce que tu proposes, j'ai en tout cas bien du mal à voir ce qui va ressortir de ta séance. Ce qui compte pour ce travail, désolée, je vais en grande partie contredire Olive in oil, ce n'est pas tant le chemin que la destination. Evidemment, ce sont les élèves qui doivent travailler, mais c'est à toi de leur montrer clairement le chemin en fonction de ce à quoi tu veux aboutir, de ce que tu veux leur enseigner. Avec quelle(s) notions les élèves vont-ils ressortir du cours? Travail sur la versification, le lexique, notion de littérature si tu ajoutes un autre texte en contrepoint ou prolongement (le thème de la halte est fréquent dans la poésie...)? Travail axé sur la méthode de l'explication de texte?
Voilou pour mes remarques en vrac... ;-)
EDIT: modifie ton titre, pour indiquer que tu vas étudier "Le Relais" de Nerval, en séance d'inspection, là, on ne voit vraiment pas de quoi va parler le fil de discussion à part d'une inspection...
- Thalia de GMédiateur
Ton conseil est judicieux, j'ai édité, ainsi on verra bien qu'il s'agit d'une inspection en lettres.Audrey a écrit:EDIT: modifie ton titre, pour indiquer que tu vas étudier "Le Relais" de Nerval, en séance d'inspection, là, on ne voit vraiment pas de quoi va parler le fil de discussion à part d'une inspection...
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- camille423Niveau 2
Merci pour ces conseils Audrey.
En fait je veux montrer aux élèves la "progression" du poème : le début du poème est très prosaique : bruits incessants, secousses... Pas de répit. Puis l'arrêt dans la nature permet de développer une vision poétique du monde : la nature est personnifiée (murmures...), allitérations et assonances en i / l ... . Mais il se termine par un retour à la réalité , lui aussi, très prosaique ( dernier vers). A travers le repérage des champs lexicaux, je veux leur montrer l'opposition nature/Voyage c'est à dire calme, apaisement, instrospection/ Agitation, pénibilité. D'où ma trace écrite : la nature inspire le poète et donne au monde une certaine poéticité.. Est-ce que je me trompe dans l'interprétation ?
En fait je veux montrer aux élèves la "progression" du poème : le début du poème est très prosaique : bruits incessants, secousses... Pas de répit. Puis l'arrêt dans la nature permet de développer une vision poétique du monde : la nature est personnifiée (murmures...), allitérations et assonances en i / l ... . Mais il se termine par un retour à la réalité , lui aussi, très prosaique ( dernier vers). A travers le repérage des champs lexicaux, je veux leur montrer l'opposition nature/Voyage c'est à dire calme, apaisement, instrospection/ Agitation, pénibilité. D'où ma trace écrite : la nature inspire le poète et donne au monde une certaine poéticité.. Est-ce que je me trompe dans l'interprétation ?
- AudreyOracle
Je n'ai pas la science absolue, pardi! ;-)
En tout cas, pour ma part, je ne vois pas de "retour à la réalité", simplement la fin d'une parenthèse on ne peut plus réelle, rupture et accalmie dans le déroulement linéaire, prévisible et inconfortable du voyage en voiture. A part la rivière qui murmure, il n'y a aucune autre personnification (et encore, ce "murmure" est presque un cliché, la personnification me semble bien faible...), et je ne vois pas comment interpréter cette assonance en i par exemple, si ce n'est pour l'inclure dans une réflexion sur le rythme de ce texte. Je ne vois pas dans ce texte une vision particulièrement poétique de la nature pour ma part, je trouve même que ce passage est assez convenu... je trouve que ce texte met surtout l'accent sur la pause, la rupture, la "pleine conscience" de la nature et de soi dans cette aventure que devrait être un voyage et qui ne l'est absolument pas au début du texte: je vois une ambiguité dans l'expression "à l'aventure" (= par hasard/ = partir à l'aventure, ouvert à ce qui adviendra).
C'est de la poésie, tu ne peux faire l'économie d'un travail sur le rythme/syntaxe... sur ce point, étudier le premier vers, et le comparer avec le rythme du deuxième quatrain me semble intéressant.
En tout cas, terminer sur la conclusion "La nature inspire le poète" ne me semble pas d'un grand intérêt... pour un poète, tout peut être source d'inspiration! Ce qui est intéressant, c'est de voir ce que l'écriture poétique apporte à un épisode de voyage on ne peut plus banal. Ici, l'intérêt me semble bien être un truc du genre "Un voyage devrait être une aventure, et finalement, cette aventure épanouissante ne survient que lors des pauses pipi/miam miam/dodo, ce qui est somme toute bien décevant." Cette odelette est l'expression d'une frustration, par sa chute finale qui suit un ample développement nature/bien-être, je trouve.
Bon courage pour ton inspection en tout cas! Fingers crossed!
En tout cas, pour ma part, je ne vois pas de "retour à la réalité", simplement la fin d'une parenthèse on ne peut plus réelle, rupture et accalmie dans le déroulement linéaire, prévisible et inconfortable du voyage en voiture. A part la rivière qui murmure, il n'y a aucune autre personnification (et encore, ce "murmure" est presque un cliché, la personnification me semble bien faible...), et je ne vois pas comment interpréter cette assonance en i par exemple, si ce n'est pour l'inclure dans une réflexion sur le rythme de ce texte. Je ne vois pas dans ce texte une vision particulièrement poétique de la nature pour ma part, je trouve même que ce passage est assez convenu... je trouve que ce texte met surtout l'accent sur la pause, la rupture, la "pleine conscience" de la nature et de soi dans cette aventure que devrait être un voyage et qui ne l'est absolument pas au début du texte: je vois une ambiguité dans l'expression "à l'aventure" (= par hasard/ = partir à l'aventure, ouvert à ce qui adviendra).
C'est de la poésie, tu ne peux faire l'économie d'un travail sur le rythme/syntaxe... sur ce point, étudier le premier vers, et le comparer avec le rythme du deuxième quatrain me semble intéressant.
En tout cas, terminer sur la conclusion "La nature inspire le poète" ne me semble pas d'un grand intérêt... pour un poète, tout peut être source d'inspiration! Ce qui est intéressant, c'est de voir ce que l'écriture poétique apporte à un épisode de voyage on ne peut plus banal. Ici, l'intérêt me semble bien être un truc du genre "Un voyage devrait être une aventure, et finalement, cette aventure épanouissante ne survient que lors des pauses pipi/miam miam/dodo, ce qui est somme toute bien décevant." Cette odelette est l'expression d'une frustration, par sa chute finale qui suit un ample développement nature/bien-être, je trouve.
Bon courage pour ton inspection en tout cas! Fingers crossed!
- slynopHabitué du forum
Tu pourrais parler de la dierese sur le mot "silencieuse" qui permet de bien mettre en évidence ce que recherche le passager après tout ce bruit. Tu pourrais parler aussi du locus amoenus que nous avons ici.
L'histoire racontée s'organise en 3 parties: la 1ere strophe / vers 5 à 11 / dernier vers.
Ce dernier est intéressant par le discours direct qui rompt le silence tant recherché,
Je ne sais pas si cela peut t'aider, beaucoup de choses ayant déjà été dites.
L'histoire racontée s'organise en 3 parties: la 1ere strophe / vers 5 à 11 / dernier vers.
Ce dernier est intéressant par le discours direct qui rompt le silence tant recherché,
Je ne sais pas si cela peut t'aider, beaucoup de choses ayant déjà été dites.
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"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- AudreyOracle
slynop a écrit:Tu pourrais parler de la dierese sur le mot "silencieuse" qui permet de bien mettre en évidence ce que recherche le passager après tout ce bruit. Tu pourrais parler aussi du locus amoenus que nous avons ici.
L'histoire racontée s'organise en 3 parties: la 1ere strophe / vers 5 à 11 / dernier vers.
Ce dernier est intéressant par le discours direct qui rompt le silence tant recherché,
Je ne sais pas si cela peut t'aider, beaucoup de choses ayant déjà été dites.
C'est justement un des points auxquels je pensais dans l'étude du rythme... perso je l'interprète plutôt comme un ralentissement du rythme que comme une mise en valeur du mot... comme si on entrait sur la pointe des pieds dans ce décor hors du rythme fou du voyage.
Après, Camille est une grande fille, une pro, on ne va pas non plus lui faire toute l'étude de son poème... ;-)
- slynopHabitué du forum
Loin de moi cette idée, c'est juste que j'aime bien ce poème
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"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- eponine21Niveau 8
D’accord avec les critiques formulées plus haut.
Et si tu changeais de texte ? Dans Le Réveil en voiture, l’idée de transfigurer le réel me semble plus présente.
Et si tu changeais de texte ? Dans Le Réveil en voiture, l’idée de transfigurer le réel me semble plus présente.
- AudreyOracle
eponine21 a écrit:D’accord avec les critiques formulées plus haut.
Et si tu changeais de texte ? Dans Le Réveil en voiture, l’idée de transfigurer le réel me semble plus présente.
J’y ai pensé aussi, vu que je donne ce poème en eval justement dans cette thématique. Ceci dit, le poème choisi par Camille est très bien aussi, il suffit juste de l’étudier pour ce qu’il est, et non de plaquer artificiellement dessus une thématique à la noix! ;-)
- IphigénieProphète
C'est un regard très extérieur à l'enseignement au collège, mais il me semble que pour que ce petit poème subtil de Nerval parle à des 5e il faudrait peut-être d'abord, simplement, qu'ils concrétisent ce qu'était un voyage en voiture de poste, la poussière, les cahots, la proximité, la lenteur, la longueur... bref un peu façon Boule de suif: sinon pour eux, l'exotisme, c'est ce voyage-là et pas la trêve de Nerval et son extase devant les pâquerettes.
C'est très loin des diérèses, mais ça me paraît être le commencement du voyage...
Enfin, voilà quoi. Non?
C'est très loin des diérèses, mais ça me paraît être le commencement du voyage...
Enfin, voilà quoi. Non?
- AudreyOracle
Iphigénie a écrit:C'est un regard très extérieur à l'enseignement au collège, mais il me semble que pour que ce petit poème subtil de Nerval parle à des 5e il faudrait peut-être d'abord, simplement, qu'ils concrétisent ce qu'était un voyage en voiture de poste, la poussière, les cahots, la proximité, la lenteur, la longueur... bref un peu façon Boule de suif: sinon pour eux, l'exotisme, c'est ce voyage-là et pas la trêve de Nerval et son extase devant les pâquerettes.
C'est très loin des diérèses, mais ça me paraît être le commencement du voyage...
Enfin, voilà quoi. Non?
J'ai supposé que Camille donnerait ces explications, c'est évidemment par là que tout commence et que nous sommes nombreux à commencer...
- camille423Niveau 2
Oui tout à fait, c'est par là que je vais commencer. Merci pour toutes ces pistes. Je n'ai jamais été inspectée donc je stresse un peu...beaucoup ! Des conseils à me donner sur la méthode ( travail en groupe sur un axe ? Cours dialogué ? ...) ? Merci infiniment pour votre aide précieuse et...Joyeux réveillon de Noel à tous !!!
- AudreyOracle
On ne pourra guère te conseiller sur la méthode, qui doit être celle dans laquelle tu te sens à l'aise, et qui sert ton projet pédagogique pour cette séance. Un conseil: n'innove pas pour l'inspection!
Et sinon... vu la bouse inique qu'est le PPCR, ne te focalise pas sur le résultat de cette inspection. Contente-toi de montrer à quoi ressemble ton travail en temps normal avec ces élèves. Sois toi.
Et sinon... vu la bouse inique qu'est le PPCR, ne te focalise pas sur le résultat de cette inspection. Contente-toi de montrer à quoi ressemble ton travail en temps normal avec ces élèves. Sois toi.
- IphigénieProphète
Ah oui! d'accord!Audrey a écrit:Iphigénie a écrit:C'est un regard très extérieur à l'enseignement au collège, mais il me semble que pour que ce petit poème subtil de Nerval parle à des 5e il faudrait peut-être d'abord, simplement, qu'ils concrétisent ce qu'était un voyage en voiture de poste, la poussière, les cahots, la proximité, la lenteur, la longueur... bref un peu façon Boule de suif: sinon pour eux, l'exotisme, c'est ce voyage-là et pas la trêve de Nerval et son extase devant les pâquerettes.
C'est très loin des diérèses, mais ça me paraît être le commencement du voyage...
Enfin, voilà quoi. Non?
J'ai supposé que Camille donnerait ces explications, c'est évidemment par là que tout commence et que nous sommes nombreux à commencer...
(je vois bien que tous tes conseils reflètent ta grande expérience, c'est pour cela que je parlais de "regard extérieur"!) Je ne suis intervenue que parce que je voyais tout le monde partir vers des choses très savantes déjà.
- AudreyOracle
Iphigénie a écrit:Ah oui! d'accord!Audrey a écrit:Iphigénie a écrit:C'est un regard très extérieur à l'enseignement au collège, mais il me semble que pour que ce petit poème subtil de Nerval parle à des 5e il faudrait peut-être d'abord, simplement, qu'ils concrétisent ce qu'était un voyage en voiture de poste, la poussière, les cahots, la proximité, la lenteur, la longueur... bref un peu façon Boule de suif: sinon pour eux, l'exotisme, c'est ce voyage-là et pas la trêve de Nerval et son extase devant les pâquerettes.
C'est très loin des diérèses, mais ça me paraît être le commencement du voyage...
Enfin, voilà quoi. Non?
J'ai supposé que Camille donnerait ces explications, c'est évidemment par là que tout commence et que nous sommes nombreux à commencer...
(je vois bien que tous tes conseils reflètent ta grande expérience, c'est pour cela que je parlais de "regard extérieur"!) Je ne suis intervenue que parce que je voyais tout le monde partir vers des choses très savantes déjà.
Ouhla, mais toi aussi tu es d'une grande expérience! Tu as bien eu raison de poser la question, car parfois on oublie les "bases"... ;-)
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