Math city map, l’application qui fait prendre l’air aux mathématiques !

Math City Map est un projet né de l’idée d’offrir un outil pour organiser des parcours mathématiques en plein air à l’aide des nouvelles technologies. Il a été développé par l’université de Francfort qui a créé cette application géolocalisée pour smartphones (iOS et Android) qui se veut ludique et simple d’emploi. Pour les enseignants, ou toute personne souhaitant créer un rallye mathématique, un portail leur est destiné pour élaborer leurs scénarios pédagogiques.

http://revue.sesamath.net/spip.php?article1252

Je n'ai pas testé mais regardez la section "Compte rendu d’expérience" ainsi que ce http://revue.sesamath.net/IMG/pdf/math-trail-les-mathematiques-prennent-l_air-_.pdf, il y a de nombreuses bonnes idées pour des élèves de collège !

edit : J'ai testé et l'appli est plutôt bien fait. Par contre mon GPS n'est pas assez précis :/

Ludique, smartphone, scénarios … tout ce que j'aime

Quel intérêt ?
Ayant vocation à sortir l’enseignement des mathématiques du cadre habituel de la salle de classe, Math City Map permet de préparer des séances en plein air en jalonnant un circuit pédestre de petits problèmes à résoudre. Les élèves choisissent et prélèvent eux-mêmes sur des points de passage, les informations dont ils ont besoin pour répondre à des questions. Invités à prendre des initiatives et à travailler dans un esprit collaboratif, ils sont d’autant plus susceptibles de s’investir que leur activité repose sur l’utilisation des nouvelles technologies, avec des rétroactions instantanées.
Redonnant un caractère expérimental et inductif à l’enseignement des mathématiques qui peut manquer dans l’enseignement traditionnel, Math City Map ouvre de nouvelles modalités d’apprentissage et d’échanges avec les élèves et entre élèves.

Il faut que chaque élève utilise un smartphone (si c'est bien cela la "nouvelle technologie" en question) ??!

@VinZT Je ne suis pas très "jeux sérieux" d'habitude, mais en l’occurrence les exemples proposés par l'enseignant sont vraiment pas mal.

@exvivo Un smarthphone ou une tablette mais pas forcément un par élève puisque les élèves peuvent être en groupe. Je ne sais pas si il faut obligatoirement la 4G, je sais que sur l'interface prof on peut suivre la position de chaque groupe, mais avant de lancer la partie il y a un bouton pour télécharger les données, donc peut être que l'appli peut fonctionner en mode hors ligne après un téléchargement ?

Bon, le collègue qui a fait l'article a bien mérité de la patrie pédagogique, il est maintenant au lycée international de Rangoon.
J'ai vu qu'il avait pu avoir un « assistant » pédagogique pour son « expérience », ce dont je le félicite.
Pour ma part mon souci hebdomadaire est de quémander des feutres en quantité suffisante pour pouvoir écrire au tableau.
De toutes les façons je n'ai pas l'énergie pour ce genre de trucs dont la finalité me demeure obscure. Si pour faire mesurer le diamètre d'une poubelle il faut utiliser des ordinateurs et un gps, il y a un truc qui m'échappe (autant utiliser l'appli qui va bien et qui mesure à ta place, tant qu'à faire, non ?).
J'assume totalement mon côté « poussiéreux ».

J'aime bien les innovations, mais tout ce qui est activité "hors-salle" voire "hors-sol" j'ai donné. Je commence à devenir également "poussiéreux". Toutes ces nouveautés donnent l'impression qu'il est devenu impossible de faire cours sans innover. Cette génération du clic , qui zappe plus vite que son ombre m'inquiète très profondément. :colereage:

C'est peut-être moins ludique, mais on peut toujours imprimer une carte des lieux, dessiner un parcours à la main et imprimer une énigme avec photo par page.

En gros, sur l'heure, maximum un quart d'heure de maths, et le reste, c’est marche d'un point à l'autre et distribution du matos. Mouais.

Oui, mais c'est innovant !

pseudo-intello a écrit:En gros, sur l'heure, maximum un quart d'heure de maths, et le reste, c’est marche d'un point à l'autre et distribution du matos. Mouais.

Tu n'as pas compris, il s'agit d'une activité trivalente mathématiques/SNT/EPS.

Comme les autres, je m'interroge sur le rapport contenu mathématique réel/temps passé à préparer le bouzin et à mettre en oeuvre l'activité.

J'ai oublié de faire également référence à ce document dans mon message http://revue.sesamath.net/IMG/pdf/math-trail-les-mathematiques-prennent-l_air-_.pdf.

L'intérêt de ces situations, c'est qu'on sort des situations classiques où l'élève reconnait un exercice type et essaie de faire bêtement ce dont il se souvient sans vraiment comprendre ce qu'il fait (du genre en seconde les élèves qui ne comprennent pas quand on utilise la formule des milieux et quand on utilise la formule des distances alors que la réponse est simplement qu'on utilise celle dont on a besoin et qu'on essaie pas d'utiliser une formule au hasard sans raisonnement). Je pense qu'ici l'élève aura plus tendance à prendre du recul et à comprendre ce qu'il fait puisqu'il aura un but concret et réel devant ses yeux. Mais je peux me tromper.

Honnêtement, je ne vois pas en quoi calculer le diamètre de la table qu'on a devant les yeux est plus intéressant ou révélateur que de faire le même exercice sur le cahier.
J'imagine que la première fois, ça parle à une partie de la classe, parce que ça change. Et encore : si la météo s'y prête. Si les élèves sont dans un groupe avec leurs potes (au risque de les voir beaucoup parler, peu bosser). Si pas de souci avec le matos informatique.

A la rigueur, une fois en fin d'année, après l'arrêt des notes, en espèce de sortie-récompense parce qu'on n’est pas dupe de la perte de temps, pourquoi pas. Perdre une heure de vrai cours et une préparation phénoménale en amont pour juste ça, bof.

Épreuve 12 : pourquoi utiliser Pythagore pour calculer une diagonale que tu peux mesurer et dont le calcul repose de toute façons sur les côtés adjacents à l'angle droit que l'on mesure ?

Pour le reste, 3h10 de sortie en ville, et au moins autant de repérage, faut vraiment aimer ça.
M'enfin bon, chacun son truc.

On peut imaginer que le ruban mesureur ne soit pas assez grand pour mesurer la diagonale, et du coup, difficile d'avoir une mesure précise car si on veut mesurer en deux fois il faut réussir à bien aligner. Si pour le coup les côtés sont des entiers, on peut demander une précision suffisamment élevée pour éviter d'obtenir la valeur par mesure.

Après j'aime bien aussi les exos sur les angles (que ce soit celui où il faut faire l'angle supplémentaire, ou celui où il faut calculer l'angle de la rampe).

Mouais. Pas convaincu.
L'angle de la rampe, tu peux le faire en projetant l'image au tableau ou en distribuant des photocopies, comme la plupart des autres exercices épreuves. C'est vraiment beaucoup de bruit pour pas grand chose.

Matheod a écrit:On peut imaginer que le ruban mesureur ne soit pas assez grand pour mesurer la diagonale, et du coup, difficile d'avoir une mesure précise car si on veut mesurer en deux fois il faut réussir à bien aligner. Si pour le coup les côtés sont des entiers, on peut demander une précision suffisamment élevée pour éviter d'obtenir la valeur par mesure.

Quand tu en es à créer une situation improbable (fournir aux élèves un mètre pile-poil assez grand pour mesurer les côtés du terrain, mais pas pour mesurer la diagonale) pour justifier l'aspect concret et appliqué d'un exercice, ce n'est plus très crédible.

Sincèrement, je pense que soit on fait des maths comme une discipline à part possédent son intérêt intrinsèque, pour la formation intellectuelle générale, soit on fait des mathématiques appliquées, et dans ce cas on va vraiment voir les besoins des SPC, de la techno ou autres...Quitte à admettre que le résultat soit décevant parce que les applications réellement accessibles aux élèves ne permettent pas de justifier à court terme l'intégralité du programme de maths.

Le faux concret censé motiver les méthodes vues en cours, c'est ce qui nous a donné plusieurs années d'épreuves de bac S tantôt alambiquées et invraisemblables, tantôt indigentes.

Je viens de reparcourir l'activité. En un peu plus de trois heures, les élèves sont censés faire 14 exercices de niveau très élémentaires (certains se limitent à un calcul avec addition et multiplication), sachant qu'ils travaillent en groupe et qu'il y a donc une bonne chance qu'une partie d'entre eux ne fasse rien. Ce n'est pas d'une haute intensité pédagogique.

Quel intérêt de faire sortir des élèves dehors alors que les mêmes exercices peuvent se donner sur une fiche avec un schéma de la situation ?

A supposer qu'on les fasse sortir, quelle est l'utilité de l'application smartphone alors qu'un banal plan imprimé (comme dans les jeux de pistes de colo) suffirait ?

Bref, toute l'activité, comme souvent, donne l'impression d'éléments à la mode plaqués de façon superficielle sur des exercices qui se feraient plus simplement sans eux.

(Sinon, les élèves parcourent 1,5 km en 3h10 : même du point de vue trail, c'est pas terrible.)

Pour moi l'intérêt n'est pas dans le fait de faire des tâches réelles / utiles / concrète mais bien dans le fait de réfléchir à comment résoudre un problème qui n'est pas présenté sous la forme classique. Il y a une certaine part de modélisation je trouve (certes, très limité).

Pour le temps, en effet 3h c'est trop long. J'avais en tête 55 minutes pour faire à la fois ce qui était présenté dans l'article et dans le pdf. Mais 3 heures ce n'est pas rentable.

Pour le problème du groupe où un élève fait tout j'y ai en effet pensé :/

L'avantage du smartphone est la vérification des réponses et le calcul des points.