Spécialité dans un autre lycée : en terminale, obligation de changer de lycée ?

Une rumeur qui me laisse perplexe voudrait que pour les élèves ayant réussi, en première, à suivre une spécialité dans un autre lycée, ne pas abandonner cette spécialité signifierait obligatoirement changer de lycée en terminale pour aller dans le lycée de la spé en question.

Confirmation, démenti ? Qu'en est-il dans vos lycées ?

C'est ce que prévoit le lycée où j'exerce, qui accueille des élèves extérieurs pour certaines spécialités.

Je n'avais pas entendu cette rumeur. J'en discuterai avec l'adjoint lundi, nous avons quelques élèves qui font une spé à l'extérieur.

Une chose est sûre, notamment dans les petits lycées comme le mien, l'abandon d'une spécialité sur les trois va mécaniquement réduire en moyenne les effectifs des groupes spé de 1/3 en terminale. Ce qui ne va pas dans le sens de la réduction des moyens (ratio élèves/prof). Je me tue à expliquer cela à mes collègues qui pensent que la réforme sert fondamentalement à diminuer les moyens.
Il faut donc s'attendre à des "restructurations".

C'est vrai seulement pour des tous petits lycées avec des matières n'ayant qu'un seul groupe, chez nous par exemple avec seulement 4 classes de première générale, les groupes pourront très bien passer de 28 en première à 35 en terminale.

Mathador a écrit:C'est ce que prévoit le lycée où j'exerce, qui accueille des élèves extérieurs pour certaines spécialités.

Même chose dans le mien pour des questions pratiques (edt notamment) mais aussi, je pense, pour infléchir la décision de certains élèves.

PrCosinus a écrit:Une chose est sûre, notamment dans les petits lycées comme le mien, l'abandon d'une spécialité sur les trois va mécaniquement réduire en moyenne les effectifs des groupes spé de 1/3 en terminale. Ce qui ne va pas dans le sens de la réduction des moyens (ratio élèves/prof). Je me tue à expliquer cela à mes collègues qui pensent que la réforme sert fondamentalement à diminuer les moyens.
Il faut donc s'attendre à des "restructurations".

Tu sembles supposer que le nombre de groupes va rester constant, ce qui ne sera pas le cas : la DGH en première est calculée avec 3 groupes de spécialité par division, en terminale ce sera 2 groupes par division.

mathmax a écrit:

PrCosinus a écrit:Une chose est sûre, notamment dans les petits lycées comme le mien, l'abandon d'une spécialité sur les trois va mécaniquement réduire en moyenne les effectifs des groupes spé de 1/3 en terminale. Ce qui ne va pas dans le sens de la réduction des moyens (ratio élèves/prof). Je me tue à expliquer cela à mes collègues qui pensent que la réforme sert fondamentalement à diminuer les moyens.
Il faut donc s'attendre à des "restructurations".

Tu sembles supposer que le nombre de groupes va rester constant, ce qui ne sera pas le cas : la DGH en première est calculée 2avec 3 groupes de spécialité par division, en terme ale ce sera 2 groupes par division.

C'est pourquoi j'ai précisé dans les petits lycées. Ou du moins dans les lycées ayant une ou plusieurs spécialités en un seul groupe. C'est le cas de mon lycée.

C'est aussi le cas du mien, et nous ne pourrons pas conserver toutes les spécialités en terminale, donc les groupes des spécialités restantes seront, en moyenne, de même taille que ceux de cette année. Vous pensez pouvoir conserver toutes vos spécialités ?

C'était annoncé aux élèves au départ que certaines spécialités seraient disponible en première mais pas en terminale?

Je ne pense pas que cela ait été annoncé clairement.

C'est scandaleux. Nous laissons les mêmes spécialités l'an prochain et le chef a du coup refusé d'ouvrir HDA cette année en spé car il n'y avait pas assez de demandes et il ne voulait pas avoir à maintenir la spé en terminale. Après, nous somme assez gros.

Cléopatra2 a écrit:C'est scandaleux. Nous laissons les mêmes spécialités l'an prochain et le chef a du coup refusé d'ouvrir HDA cette année en spé car il n'y avait pas assez de demandes et il ne voulait pas avoir à maintenir la spé en terminale. Après, nous somme assez gros.

C'est bizarre. Je croyais qu'un chef d'établissement pouvait fermer une spécialité artistique, faute d'élèves, mais qu'il ne pouvait pas en ouvrir une, ou refuser d'en ouvrir une, car cela ne dépend pas de lui, normalement : soit le rectorat accepte l'ouverture de la spécialité demandée via un dossier rempli par les enseignants et le chef d'établissement, soit il ne l'autorise pas. Si le rectorat autorise l'ouverture, le chef doit la mettre en oeuvre, non ? Les spécialités artistiques dépendent d'une carte rectorale.

Il peut, sur la marge! Nous avions HDA et patrimoine mais faute d'élèves (causes multiples, avant les enseignements d'exploration et les options/spés faisaient assez le plein) le rectorat n'a pas ouvert la spé. Nous l'avons ouverte sur la marge mais n'avons eu que 5 demandes d'inscription donc on a décidé de ne pas l'ouvrir finalement. Idem, il y a eu moins de 10 élèves inscrits à l'option en 2de, nous avons laissé ouvert cette année, mais il n'est pas sûr que ça continue l'an prochain. En plus, le lycée est plein comme un œuf, nous n'avons pas besoin de "recruter".

Cléopatra2 a écrit:Il peut, sur la marge! Nous avions HDA et patrimoine mais faute d'élèves (causes multiples, avant les enseignements d'exploration et les options/spés faisaient assez le plein) le rectorat n'a pas ouvert la spé. Nous l'avons ouverte sur la marge mais n'avons eu que 5 demandes d'inscription donc on a décidé de ne pas l'ouvrir finalement. Idem, il y a eu moins de 10 élèves inscrits à l'option en 2de, nous avons laissé ouvert cette année, mais il n'est pas sûr que ça continue l'an prochain. En plus, le lycée est plein comme un œuf, nous n'avons pas besoin de "recruter".

Je ne vois pas ce que vous pouvez faire : si le rectorat n'avait pas accepté l'ouverture d'une spécialité, les IPR en charge de l'HDA (assez mobilisées sur la question sur Versailles et Paris) ne peuvent pas intervenir. Vous pouvez toujours remonter un dossier, mais sans l'appui d'un chef qui ne peut pas accueillir davantage d'élèves de l'extérieur, c'est rude.
Ici, on a l'option HDA seulement, elle est en train de péricliter (6 élèves par niveau) alors qu'on avait entre 20 et 35 élèves par niveau. Je partage avec les collègues de lettres classiques le sentiment d'enseigner une matière mourante.