Un professeur suspendu pour solidarité envers un élève étranger expulsé du territoire.

http://www.lamarseillaise.fr/marseille/societe/78691-marseille-mobilisation-apres-l-exclusion-d-un-professeur-de-son-lycee-pour-avoir-protege-un-eleve

Mathieu Do Duc, professeur d'anglais qui avait exercé son droit de retrait pour soutenir un de ses élèves menacé d'expulsion a été exclu de son lycée, pour trouble à l'ordre public. Vendredi, les enseignants ont suspendu les cours pour manifester leur indignation.

Comme dirait l'autre, "je veux pas crever dans cette inhumanité".

De mieux en mieux.

Un proviseur peut ainsi, du jour au lendemain, suspendre un professeur ? Cette dame est-elle dans les clous ?

Delia a écrit:Un proviseur peut ainsi, du jour au lendemain, suspendre un professeur ? Cette dame est-elle dans les clous ?

+1000 Quels sont ces "troubles" à l'ordre public ?

Delia a écrit:Un proviseur peut ainsi, du jour au lendemain, suspendre un professeur ? Cette dame est-elle dans les clous ?

Normalement pas encore, la loi de transformation de la Fonction Publique n'est pas encore passée.

Il y a eu intervention du Rectorat.

Pour sa part, le rectorat indique ne pas être dans une logique de sanction, mais d'accompagnement de l'enseignant.

S'il suffit de le dire... Franchement quel cynisme ! 

Ou alors le Rectorat accompagne ce collègue dans son combat en lui permettant d'y consacrer 100% de son temps, plutôt sympa en fait.

Je ne suis décidément pas pressé de me faire un jour accompagner par l'Institution.

Après le mouvement du bac en juin dernier, l'institution sort le bâton et cogne bien.

La dictature est en marche.

En première intention du moins : déplacement de l'instit agressée par mère et grand-mère d'élève
Exclusion et accompagnement (vers la sortie ?) de l'enseignant qui soutient son élève menacé d'expulsion.
L'EN est une véritable zone de turbulences.

ZeSandman a écrit:
Il y a eu intervention du Rectorat.

Pour sa part, le rectorat indique ne pas être dans une logique de sanction, mais d'accompagnement de l'enseignant.

C'est... C'est...
Pfff ! Je ne trouve même pas les mots.

Et ils vont l'accompagner jusque dans un camp de rééducation chinois ?

Delia a écrit:Un proviseur peut ainsi, du jour au lendemain, suspendre un professeur ? Cette dame est-elle dans les clous ?

D'après ce que je crois lire entre les lignes, il a plutôt été interdit d'accès à l'établissement, mesure qui appartient effectivement aux chefs d'établissement, précisément pour maintenir l'ordre public.

Je dis "entre les lignes" parce que l'article décrit très mal les choses : "mis à la porte", ça veut dire quoi, suspendu, radié..?

De même, l'expression "droit de retrait" n'est absolument pas applicable à la situation. Un mouvement de grève contre l'expulsion d'un élève ça existe (et en tant que citoyen j'approuve à 200%), mais le droit de retrait ne marche pas, on ne peut pas se dire en "danger grave et imminent."

On lit

Les élèves ont rédigé une pétition dans laquelle ils demandent le retour de leur enseignant. Attestant qu'il n'a nullement forcé des élèves à manifester contre la situation de rétention de leur camarade Aboubacar.

Je ne vois pas trop comment il aurait pu "forcer" les élèves à manifester, mais s'il les y a incités, ça pose un problème d'ordre public.
De là à l'interdire d'accès, j'imagine qu'il y a eu des étapes, ou alors c'est la pire décision à prendre parce qu'il n'y a rien de mieux pour jeter de l'huile sur le feu. Sans entrer dans des considérations citoyennes ou humaines, stratégiquement c'est idiot.
Après, comment parvient-il à mobiliser les élèves tout en ne faisant pas cours...

Bref, encore une fois un article qui suscite beaucoup d'émotions, mais qui n'essaie même pas d'aider à comprendre ce qu'il s'est passé.

pogonophile a écrit:Bref, encore une fois un article qui suscite beaucoup d'émotions, mais qui n'essaie même pas d'aider à comprendre ce qu'il s'est passé.

Quel dommage que personne au rectorat n'ait les moyens de communiquer pour expliciter les choses...

Je suis d'accord qu'il y a des trous dans l'histoire. Mais l'absence de communication du rectorat laisse penser que ces trous leur conviennent.

2$ qu'on va bientôt apprendre subrepticement que cet enseignant a des problèmes personnels.

On communique rarement sur les situations individuelles, et puis niveau sensationnalisme, c'est souvent moins palpitant.
Là le journaliste a vite échangé avec trois profs et rendu sa copie. Il n'y a même pas l'habituel "contactée à ce propos, la direction n'a pas souhaité s'exprimer"...

Avant-dernière ligne :

Pour sa part, le rectorat indique ne pas être dans une logique de sanction, mais d'accompagnement de l'enseignant.

Comment l'auteur de l'article peut-il savoir ce qu'indique le rectorat sans l'avoir contacté ?

C'est vrai j'ai lu trop rapidement, au temps pour moi.
Bien malin qui comprendra ce que ça veut dire néanmoins, l'article est bien rapide sur une réponse plus élaborée qu'une phrase.

pogonophile a écrit:
On lit

Les élèves ont rédigé une pétition dans laquelle ils demandent le retour de leur enseignant. Attestant qu'il n'a nullement forcé des élèves à manifester contre la situation de rétention de leur camarade Aboubacar.

Je ne vois pas trop comment il aurait pu "forcer" les élèves à manifester, mais s'il les y a incités, ça pose un problème d'ordre public.

D'autant plus que si ces élèves, qui soutiennent notre collègue, se sentent obligés d'en faire mention dans leur pétition, c'est qu'il est plus que probable qu'en face la question se soit posée.
Un accompagnement a priori à charge, donc.

@Pogonophile : Ce serait la première fois qu'on assiste à une "erreur" de communication et à un article bâclé, je serais d'accord avec toi.

Purain de merle ...