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- *Ombre*Grand sage
Thalia de G a écrit:Pendant la réunion générale après inspection, l'IPR allait dans ce sens, estimant que trop de consignes constituaient un carcan et qu'il fallait laisser les élèves écrire avec plus de spontanéité, cad en se responsabilisant, pour reprendre un notion employée par Iphigénie. Elle n'aimait pas non plus les barèmes d'évaluation des rédacs, affirmant que nous étions des professionnels et que nous avions le compas dans l'œil pour évaluer.
Edit : je répondais à Iphigénie.
Intéressant, Thalia. Peux-tu me dire dans quelle académie c'était, stp ? (Tu peux me répondre en privé, si tu préfères.)
- Grrrrr5712Niveau 5
Shajar a écrit:et même les terminales L produisent souvent du charabia avec 3 fautes à la ligne!
pour le cas particulier des TL, vu l'urgence (bac dans 28 semaines...), il y a un truc bête et méchant qui fonctionne : leur faire recopier les pages du manuel (en s'assurant quand même qu'il ne soit pas trop mal rédigé). Elles manquent de liens logiques et s'approchent de la parataxe, mais l'essentiel est clair et concis. En plus, cela leur permet d'apprendre autrement les leçons - ce qui d'expérience en TL n'est pas inutile... L'exercice est répété autant de fois que nécessaire, surtout quand le cours n'a pas été appris. Avantage pour le prof: ne demande aucune correction.
- Cléopatra2Guide spirituel
Elyas a écrit:Cléopatra2 a écrit:Mais doit-on écrire un récit collectivement, c'est-à-dire donner une correction "idéale" en plus de leur donner les éléments qui doivent composer le récit?
De mon point de vue, si on part de l'idée que le récit est un cadre d'intelligibilité, il ne peut qu'être individuel.
Evidemment, réaliser un travail collectif est une étape dans l'apprentissage explicite. On le fait une fois ou deux mais pas plus, selon moi.
Quant aux corrections idéales, j'ai un point de vue clivant : je n'en donne que rarement.
Il y a deux options :
- le fait de donner une version idéale pour que l'élève confronte son travail à l'idéal-type. Pour que ce soit efficace, il faut le faire en classe en demandant aux élèves un petit travail introspectif sur les différences entre leur travail et l'idéal-type. Inconvénient : ça mange du temps.
- le fait qu'en entraînant massivement les élèves, ils tendront de plus en plus vers l'idéal-type mais là, il faut tout corriger pour ajouter les éléments essentiels. Avantage : on gagne du temps en classe (mais inconvénient : on corrige beaucoup).
Je suis sur la seconde option mais j'aime ça et je suis militant donc je ne suis pas un modèle à suivre forcément.
Ok, c'est ce que je fais aussi mais je ne suis pas assez "carrée" dans l'explicitation en début d'année. Je vais voir comment améliorer ça. Généralement, je rappelle rapidement quels éléments devaient se trouver dans le récit, ou bien je corrige sous forme de schéma fléché ou de carte mentale. Ou pas du tout lorsqu'on a déjà passé du temps sur le contenu.
- ShajarVénérable
Je ne comprends pas trop : tu parles de faire recopier le manuel en guise de cours ? de correction ? de punition ?Grrrrr5712 a écrit:Shajar a écrit:et même les terminales L produisent souvent du charabia avec 3 fautes à la ligne!
pour le cas particulier des TL, vu l'urgence (bac dans 28 semaines...), il y a un truc bête et méchant qui fonctionne : leur faire recopier les pages du manuel (en s'assurant quand même qu'il ne soit pas trop mal rédigé). Elles manquent de liens logiques et s'approchent de la parataxe, mais l'essentiel est clair et concis. En plus, cela leur permet d'apprendre autrement les leçons - ce qui d'expérience en TL n'est pas inutile... L'exercice est répété autant de fois que nécessaire, surtout quand le cours n'a pas été appris. Avantage pour le prof: ne demande aucune correction.
Ce n'est pas un problème de sérieux de leur part. Mes élèves sont très demandeurs de choses toutes faites, de phrases qu'ils peuvent apprendre par coeur et recracher telles quelles à l'examen, ce à quoi je me refuse en cours. Je voudrais leur apprendre justement à prendre des notes et rédiger par eux-mêmes.
- maxphaineNiveau 5
Elyas a écrit:A ma connaissance, il n'y a que moi qui utilise cette distinction. Les verbes-patrons sont raconter, cartographier/faire une carte ou analyser un document. Pour être réussi, chacun appelle d'autres verbes de consignes, les verbes-briques.
Ainsi, pour raconter, il faut situer, décrire, expliquer, caractériser, sourcer et, si on peut, critiquer. Un verbe-patron enclenche six verbes opératoires (c'est ptêt mieux opératoires, tiens, faut que je me le note pour le prochain article tiens).
Pour cartographier, le titre doit nommer, situer et caractériser, la légende décrire et expliquer, le tout avec l'orientation vers le nord et le respect du langage cartographique.
Pour analyser un document, on doit l'identifier, le décrire et l'expliquer.
Ce ne sont que des exemples, évidemment. Mais ça marche vraiment bien quand je vois ce que mes élèves font dès leur 3e heure de cours en 4e :sun:
Bonjour Elyas,
J'apprécie beaucoup tes réflexions toujours pertinentes sur nos pratiques pédagogiques en HG.
Pour élargir un peu les horizons, la capacité "raconter" en histoire peut aussi être abordée selon le schéma narratif enseigné par nos collègues de lettres : situation initiale, élément(s) déclencheur(s), péripéties, situation finale. Cela peut parfaitement s'appliquer au récit historique (suggéré dans le Vade mecum des capacités des anciens programmes de collège). Pour l'avoir testé il y a quelques années (je suis maintenant au lycée) avec des collégiens de la 6e à la 3e, les productions sont souvent de bonne facture car c'est une méthode qu'ils maîtrisent généralement en lettres depuis le cycle 3. Et en plus, cela suscite parfois des débats passionnés afin de déterminer si tel ou tel évenement est un élément déclencheur. Pour ma part, ce fût assez rafraichssant pour réconcilier les élèves avec l'exercice de rédaction :-)
- Grrrrr5712Niveau 5
Shajar a écrit:Je ne comprends pas trop : tu parles de faire recopier le manuel en guise de cours ? de correction ? de punition ?Grrrrr5712 a écrit:Shajar a écrit:et même les terminales L produisent souvent du charabia avec 3 fautes à la ligne!
pour le cas particulier des TL, vu l'urgence (bac dans 28 semaines...), il y a un truc bête et méchant qui fonctionne : leur faire recopier les pages du manuel (en s'assurant quand même qu'il ne soit pas trop mal rédigé). Elles manquent de liens logiques et s'approchent de la parataxe, mais l'essentiel est clair et concis. En plus, cela leur permet d'apprendre autrement les leçons - ce qui d'expérience en TL n'est pas inutile... L'exercice est répété autant de fois que nécessaire, surtout quand le cours n'a pas été appris. Avantage pour le prof: ne demande aucune correction.
Ce n'est pas un problème de sérieux de leur part. Mes élèves sont très demandeurs de choses toutes faites, de phrases qu'ils peuvent apprendre par coeur et recracher telles quelles à l'examen, ce à quoi je me refuse en cours. Je voudrais leur apprendre justement à prendre des notes et rédiger par eux-mêmes.
ce peut être en "correction" lorsque leur écrit a été trop mauvais, ou en complément du cours ; selon les chapitres également en amont du cours.
Je suis de moins en moins convaincue qu'on puisse prendre des notes si on ne sait pas rédiger, tout étant lié - du moins pour les publics auxquels j'ai à faire face. La difficulté est quand on les a en terminale, qu'il faut leur faire ingurgiter l'intégralité du programme + les préparer au bac + les préparer au supérieur...
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