- LefterisEsprit sacré
Voici ce que prévoit la loi, entre autres mesures, véritable électrochoc contre les statuts et les droits collectifs. Et c'est présenté comme un progrès , "en faveur de..."
Cela permet à terme un changement de cap inouï, à plus ou moins long terme : le passage de fonctionnaire national à employé du service où il se trouve, avec non un chef, mais un patron, ou du moins un ersatz.
On voit avec le recul, pour ceux qui n'avaient pas immédiatement compris, que l'évaluation liée au PPCR était un véritable cheval de Troie en la matière.
Sous cet air apparemment anodin, c'st l'écroulement du statut et du droit à la carrière qui lui est attaché. Car c'st précisément la comparaison entre fonctionnaires de mêmes corps et de même situation, recrutés sur les mêmes critères et les mêmes obligations, qui permettait, jusqu'ici, l'établissement de tableaux d'avancement. Et ce qui permettait la contestation devant le juge administratif lors de recours en excès de pouvoir, pour rupture d'égalité ente agents. Mêmes critères en principe à Nice, Strasbourg, Brest, pour des agents de statut et de condition similaires. De fait, il ne restera plus qu'à démontrer des erreurs matérielles, et il faudra s'accrocher. Tout est fait pour livrer le salarié-fonctionnaire pieds et poings liés à sa hiérarchie locale, à se plier à n'importe quoi. Désormais, rien que l'opinion d'un chef, selon des critères variant considérablement, non pas sur le territoire, mais dans un même service.Titre VI. Les mesures en faveur de l’évaluation et de la rémunération (art. 27 à 29, 37, 38 et 95)
Remplacement de la notation par la généralisation de l’évaluation professionnelle dans les trois versants de la fonction publique. –
Afin que la valeur professionnelle de chaque fonctionnaire soit appréciée au cas par cas en fonction de ses compétences personnelles, la notation a été progressivement abandonnée dans la FPE et la FPT mais pas dans la FPH.
Celle-ci avait été critiquée car elle encourageait la comparaison des agents entre eux au lieu de s’inscrire dans le suivi d’un parcours professionnel individualisé.
Cela permet à terme un changement de cap inouï, à plus ou moins long terme : le passage de fonctionnaire national à employé du service où il se trouve, avec non un chef, mais un patron, ou du moins un ersatz.
On voit avec le recul, pour ceux qui n'avaient pas immédiatement compris, que l'évaluation liée au PPCR était un véritable cheval de Troie en la matière.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BalthazaardVénérable
Sans doute, mais combien râlaient, contre ceux "qui ne foutaient rien" (jugement dans lequel ils sont généralement juge, procureur et jury à la fois...) et progressaient au même rythme que ceux qui se vouaient corps et âme à leur métier (eux bien sur....avec la même impartialité de jugement). Ne me dis pas que tu ne l'as jamais entendu? Ceux-là qui pensaient qu'avec de nouvelles modalités leur valeur éclaterait au grand jour, sans mesurer que ce serait bien sur une course sans fin (qu'ils rêvaient sans doute équitable) ne faisant que quelques gagnants aussi dérisoires que provisoires. je pense qu'en grande partie, nous (enfin pas moi, ni toi et quelques autres...) l'avons bien mérité. Je ne caricature guère un discours que je ne supporte plus tant je l'ai entendu depuis que je suis dans la FP...
- LefterisEsprit sacré
Eh oui, je l'ai entendu , et dans chaque profession que j'ai exercée. Mais en fin de compte, dans l'EN encore plus qu'ailleurs, parce qu'ils n'ont pas encore connu ce que c'est que le "mérite" , quand d'autres ont commencé à en revenir à peine mis en place. Evidemment , quand certains parlent du "mérite enfin reconnu", ils pensent "Moi, enfin reconnu", sans comprendre qu'ils n'auraient rien de plus au cas où ça arriverait, mais que ce sont les autres, 70%, qui auraient moins. Ceux qui s'imaginent qu'ils feront partie des 30% d'élus, sont bien plus nombreux que ce pourcentage, si je compte à la louche dans ce que j'entends. Et puis, le plaisir enfantin de voir un "incapable" sacqué, hein, ça n'a pas de prix.Balthazaard a écrit:Sans doute, mais combien râlaient, contre ceux "qui ne foutaient rien" (jugement dans lequel ils sont généralement juge, procureur et jury à la fois...) et progressaient au même rythme que ceux qui se vouaient corps et âme à leur métier (eux bien sur....avec la même impartialité de jugement). Ne me dis pas que tu ne l'as jamais entendu? Ceux-là qui pensaient qu'avec de nouvelles modalités leur valeur éclaterait au grand jour, sans mesurer que ce serait bien sur une course sans fin (qu'ils rêvaient sans doute équitable) ne faisant que quelques gagnants aussi dérisoires et provisoires. je pense qu'en grande partie, nous (enfin pas moi, ni toi et quelques autres...) l'avons bien mérité. Je ne caricature guère un discours que je ne supporte tant je l'ai entendu depuis que je suis dans la FP...
Ceci dit, je me demande si je ne suis pas le plus idiot, en me démenant pour le faire comprendre, persuadé que cette concurrence abjecte de chaises musicales est aux antipodes de la notion de service public en général, et de transmission du savoir en particulier. Après tout, je suis moi-même très méritant puisqu'à la HC .
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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