Un livre pour la pré-rentrée : Un principal ne devrait pas dire ça...

Un principal ne devrait pas dire ça

Toujours en vacances, absents ou en grève, râleurs, tyranniques, désabusés, désobéissants, profiteurs, ringards... Et ci ces lieux communs sur les profs n'étaient pas que des clichés ? Et s'il y avait une sacrée part de vérité ? Patrice Romain, principal dans un collège, côtoie des professeurs depuis plus de vingt ans. Avec humour, il nous dévoile les travers de ses enseignants en livrant des anecdotes assez surréalistes... Certains profs trouvent qu’ils n’ont pas assez de vacances, d'autres s'endorment en cours ou ont une furieuse tendance à considérer les arrêts maladie comme une variable d’ajustement quand ils bricolent chez eux… Pour la première fois, un chef d’établissement écrit ses quatre vérités sur les profs, sans langue de bois, sans concession. Un livre sur une institution en crise qui mérite vraiment... un zéro pointé !

L'extrait est pathétique.

Je viens de lire l'extrait. C'est dommage, je me préparais, pour la première fois de ma vie, à donner de l'argent à un proviseur car son bouquin avait l'air assez sympa pour que je l'achète -les surnoms du type "Eagle four" me font hurler de rire et les archétypes présentés sont pour la plupart réalistes-, et puis... "au jour d'aujourd'hui" m'a fait mal aux yeux, c'est mon côté puriste. Et le laïus sur les contractuels et les absentéistes - propos généralistes qui donnent du grain à moudre à ceux qui entérinent ces foutus programmes et autres plaisanteries et à l'opinion publique en général- m'a fait mal au coeur.
Le côté positif de la chose, c'est que j'ai de plus en plus envie d'écrire sur le système dont la hiérarchie compose une bonne part, et qui sait, je vais peut-être m'y mettre "à l'année de cette année"...
Merci pour le lien!

Je vais avoir de sacrés abdominaux à force de vomir tous les jours !

Simgajul a écrit:L'extrait est pathétique.

Je dirais même lamentable et pitoyable.

Ça me fait penser à un petit dicton: "quand je pense hurler avec les loups je me demande toujours si je ne bêle pas avec les moutons".

Si on se permettait la moitié pour décrire le personnel de direction on se ferait allumer.

Mais quel ***** ce CDE. On avait bien besoin de ça. Pitoyable.

Hervé Hervé: Ecrire sur le même modèle sur la hiérarchie, voilà ce qu'il faut faire. La caricature ne me gêne pas, la série BD "Les profs" le fait très bien. Dans l'extrait proposé je retrouve des attitudes criantes de vérité, somme toute drôles si on les présente avec une forme d'indulgence et de respect pour les "personnages". Là où cela se gâte drôlement, c'est que plus l'on avance dans la lecture, plus l'on s'aperçoit qu'il s'agit encore une fois de régler des comptes ou de cautionner le délitement de notre profession, avec des piques qui font que le commun des mortels, quand il lira ces propos, sera encore conforté dans l'idée que "prof = grosse feignasse pas finie qui râle tout le temps".

C'est un habitué manifestement: https://www.babelio.com/auteur/Patrice-Romain/106427/bibliographie
Il a un fort beau site internet avec des chansons aussi.

La caricature, l'exagération et la partialité ne font en général pas avancer le débat.

"Tortillant du popotin
minijupe moulante, Madame Tapaleuil, quinquagé-
naire grassouillette tendance cougar, arrive, façade
repeinte à neuf. Devant tout le monde, elle embrasse
ses doigts boudinés"

L'élégance... digne d'un président brésilien

Je viens de regarder les videos "La prof quinqua" (un peu concernée!) et "Les casiers des profs" (très concernée): c'est très drôle.
Hervé Hervé: caricature et exagération ont le mérite de faire réfléchir, en ce qui me concerne j'aurais pu dresser les mêmes portraits des gens que je côtoie au boulot. La partialité, c'est plus ennuyeux. Ce qui me gêne dans l'extrait ce n'est pas la galerie de portraits, ce sont les commentaires abrasifs et sommaires qui tentent d'expédier une explication à une situation en deux mots, cela devient général, biaisé et faux, et ce n'est pas à notre gloire.

Oui pourquoi pas, mais moi je ne vois que peu d'humour (et bas de gamme) et beaucoup de méchanceté (mais c'est pour rire).

Enfin tout ceci est de peu d'importance devant la réforme (des LP pour ce qui me concerne) que ses collègues appliquent avec zèle.

La différence entre la BD Les profs et ça c'est que la BD est une fiction qui se veut caricature alors qu'il dit qu'ici tout est vrai.

D'ailleurs le dernier tome des profs que j'ai lu cet après-midi parle des feutres rouges et du hashtag pas de vagues.

Simgajul a écrit:L'extrait est pathétique.

C'est incroyablement méchant de la part de ce CdE plus qu'aigri.
On pourrait porter plainte pour bien moins que ça si ce n'était faire de la pub pour son "livre".

Je le trouve réaliste dans l'observation des comportements que nous avons en salle des profs ou en-dehors. Il exagère à peine, c'est simple: on dirait qu'il a arpenté les couloirs de mon ancien lycée pendant des années! On peut lire ces portraits avec recul et accepter l'ironie et la distanciation. Tout ceci, je l'ai lu et compris au deuxième degré. Je pourrais mettre un nom sur quasiment chaque type d'enseignant évoqué -je m'inclus dans le lot-, et je ne comprends pas en quoi lister des attitudes est "méchant". En revanche, le propos qui est sous-tendu par les commentaires et qui va évidemment dans le sens des directives ministérielles ne peut que me hérisser, c'est pour cela que je n'achèterai pas son livre.
(Je suis aussi une victime de la réforme du LP)

Lu sur sa page babelio... "En 2016 il écrit Pedagofreak, guide de survit pour les non initiés au jargon pédagogique. "

Avec humour, il nous dévoile les travers de ses enseignants

Pour moi, tout est dit là...
On est déjà dans la caricature du CDE...

abricotedapi a écrit:Mais quel ***** ce CDE. On avait bien besoin de ça. Pitoyable.

Dégueulasse.

En voyant le titre, j'ai cru que c'était un sujet demandant des conseils quant aux livres à lire pour supporter les discours de la prè-rentrée...

Hervé Hervé a écrit:La caricature, l'exagération et la partialité ne font en général pas avancer le débat.

"Tortillant du popotin
minijupe moulante, Madame Tapaleuil, quinquagé-
naire grassouillette tendance cougar, arrive, façade
repeinte à neuf. Devant tout le monde, elle embrasse
ses doigts boudinés"

L'élégance... digne d'un président brésilien

C'est exactement ce à quoi j'ai pensé en lisant l'extrait.

A ce petit jeu, à quand un livre sur les travers de nos CDE ?

zigmag17 a écrit:Je le trouve réaliste dans l'observation des comportements que nous avons en salle des profs ou en-dehors. Il exagère à peine, c'est simple: on dirait qu'il a arpenté les couloirs de mon ancien lycée pendant des années! On peut lire ces portraits avec recul et accepter l'ironie et la distanciation. Tout ceci, je l'ai lu et compris au deuxième degré. Je pourrais mettre un  nom sur quasiment chaque type d'enseignant évoqué -je m'inclus dans le lot-, et je ne comprends pas en quoi lister des attitudes est "méchant". En revanche, le propos qui est sous-tendu par les commentaires et qui va évidemment dans le sens des directives ministérielles ne peut que me hérisser, c'est pour cela que je n'achèterai pas son livre.
(Je suis aussi une victime de la réforme du LP)

Oui, moi aussi je peux reconnaître tout le monde ou presque. Mais il y a la façon de le faire. Le fait de mettre en scène des personnes "réelles" empêche la distanciation. On pourrait tout à fait écrire sur les mêmes anecdotes avec un regard parfois sévère, parfois tendre, je n'en sais rien, mais là j'ai juste trouvé ça gerbant (et je ne suis pas connue pour être très tendre avec mes semblables).

gluche a écrit:En voyant le titre, j'ai cru que c'était un sujet demandant des conseils quant aux livres à lire pour supporter les discours de la prè-rentrée...

Moi aussi
Mais pas besoin de livre, j'ai internet sur mon portable maintenant.

Je n'ai pas de portable :pleurs:  mais avec une collègue, on a prévu de travailler certaines choses en commun (si les bavardages ne nous prennent pas tout notre temps.... )

Sans finesse et talent d’écriture, la satire a une fâcheuse tendance à se transformer en une grosse mesquinerie qui n’honore pas son auteur. C’est gras comme du Bigard. Passe que ce soit méchant, c’est surtout nul!

J'ai lu l'extrait. Bon, c'est très acerbe et destructeur pour les enseignants... et en même temps, je reconnais bien là beaucoup d'individus de notre profession, beaucoup de comportements qui m'ont agacée ces dernières années.

Souvent, je me suis demandé: "Mais est-ce que le chef VOIT? Est-ce qu'il se rend compte que telle demande est décalée, que tel prof abuse, que untel profite du système, que tel prof fayote?"
Ce livre donne visiblement la réponse: un chef n'est pas dupe.

Oui, mais après? Ce que j'aimerais savoir, est si le chef en question AGIT contre cela, contre le fayotage, contre les profits du système, contre les demandes abusives, contre l'ESPE contre-productif parfois. Quand un prof fayote, le chef le fait-il remarquer? Quand un prof abuse du système (exemple: une chute de tension au moment des corrections d'examen? Ca mériterait bien 15 jours d'arrêt...), est-ce que le chef essaie de remettre le prof dans une conscience collective?

Nous, les enseignants, n'avons pas ce pouvoir. Mais je me suis dit qu'un chef qui fait (à peu près) figure d'autorité peut essayer lui. Si parmi vous il y en a qui ont lu le livre en entier l'auteur essaie-t-il à un moment donné d'aboutir à une vision des enseignants un peu plus satisfaisante pour lui? A part se défouler dans un bouquin, a-t-il fait quelque chose dans son établissement?

Et si des chefs passent par ici (Ponocrates!): comment faites-vous au quotidien, lorsque ces comportements d'enseignants vous hérissent le poil?

Salsepareille a écrit:Quand un prof abuse du système (exemple: une chute de tension au moment des corrections d'examen? Ca mériterait bien 15 jours d'arrêt...), est-ce que le chef essaie de remettre le prof dans une conscience collective ?

J'adorerais connaître, au choix, le collègue capable de s'arrêter lui-même pendant quinze jours, ou le médecin qui propose un arrêt de quinze jours pour une raison quasi inexistante, ou le chef d'établissement qui sait exactement pourquoi le collègue a été arrêté et peut juger de la pertinence médicale de cet arrêt

(le titre de ce topic n'est pas très explicite: je croyais aussi à un livre que l'on pourrait conseiller, pour lire pendant le discours de pré-rentrée).