Garde à vue retraité en sortie de manif

Le compte tweeter du SNES a fait savoir par qu'un ancien responsable du SNES (retraité) a été mis en garde à vue pour un problème de badge ou d’autocollant en sortie de manif. Je n'en sais pas plus.
Voici le lien :
https://twitter.com/SNESFSU/status/1221006076516151298

Affaire à suivre...

Dernier tweet : "Notre camarade est maintenant déféré au tribunal de grande instance, pour éventuelle comparution immédiate. Les soutiens affluent, merci pour lui ! Nous attendons des nouvelles très vite."

Emmanuel Todd se demandait hier ou avant hier si le gouvernement oserait aller jusqu'à cogner les enseignants. Il disait "si il le fait, on va vraiment passer dans un autre monde". On est quand même pas bien loin.
Vu les conditions des garde à vue, personnellement je préfère me prendre un coup de matraque (j'aurais l'impression d'être un député LFI, ce sera flatteur) mais pouvoir rentrer chez moi.

Mais c’est une infraction ça ? :missT2:

Cela l'est devenu depuis que la police te demande d'enlever tes signes de manifestants pour sortir de la manif. Et ce n'est pas nouveau, cela a déjà été demandé à des gilets jaunes et un médecin.

Donc il a retiré son badge un peu trop tard ? C’est dingue...

La Ligue des Droits de l'Homme s'est déjà penchée sur ce type de questions :

ldh-france.org a écrit:Paris 15 janvier 2020

L’Observatoire attire votre attention sur une pratique policière persistante depuis de nombreuses années consistant à conditionner la sortie d’une manifestation au retrait définitif de tout signe exprimant une adhésion associative, syndicale ou pensée politique ( autocollants, badges syndicaux, gilets jaunes…).
Cette pratique a une nouvelle fois été constatée lors d’une manifestation samedi 11 janvier 2020 à PARIS, Place de la République malgré des décisions reconnaissant son illégalité .

https://site.ldh-france.org/paris/2020/01/15/point-de-droit-a-fin-dune-manifestation-faut-retirer-signe/

via @MarieLaureGB

Conditionner la sortie d’une manifestation au retrait définitif de tout signe exprimant une adhésion associative, syndicale ou politique (autocollants, badges syndicaux, gilets jaunes…) est illégal. #LibérezJeanCharles @Defenseurdroits @LdhFedeparis https://t.co/Lx7rOmqwAw

— Marie-Laure GB (@MarieLaureGB) January 25, 2020

Gryphe a écrit:La Ligue des Droits de l'Homme s'est déjà penchée sur ce type de questions :

ldh-france.org a écrit:Paris 15 janvier 2020

L’Observatoire attire votre attention sur une pratique policière persistante depuis de nombreuses années consistant à conditionner la sortie d’une manifestation au retrait définitif de tout signe exprimant une adhésion associative, syndicale ou pensée politique ( autocollants, badges syndicaux, gilets jaunes…).
Cette pratique a une nouvelle fois été constatée lors d’une manifestation samedi 11 janvier 2020 à PARIS, Place de la République malgré des décisions reconnaissant son illégalité .

https://site.ldh-france.org/paris/2020/01/15/point-de-droit-a-fin-dune-manifestation-faut-retirer-signe/

via @MarieLaureGB

Conditionner la sortie d’une manifestation au retrait définitif de tout signe exprimant une adhésion associative, syndicale ou politique (autocollants, badges syndicaux, gilets jaunes…) est illégal. #LibérezJeanCharles @Defenseurdroits @LdhFedeparis https://t.co/Lx7rOmqwAw

— Marie-Laure GB (@MarieLaureGB) January 25, 2020

N'est-ce pas contraire à la laïcité ? puisqu'on peut se retrouver en GAV en affichant nos opinions politiques.

Lors des trois dernières manifestations à Paris, on nous a systématiquement fait retirer nos auto-collants (de 3 cm sur 4, visibles seulement de près, et n'affichant que le logo d'un syndicat qui a pignon sur rue, sans slogan politique).
Pratique attentatoire aux libertés évidemment. Les ordres doivent venir de la préfecture. Ils sont appliqués, avec zèle, par les gendarmes mobiles et les CRS.

Le retraité qui a été placé en garde à vue peut déposer plainte pour détention arbitraire (article 432-4 du code pénal : Le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public, agissant dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission, d'ordonner ou d'accomplir arbitrairement un acte attentatoire à la liberté individuelle est puni de sept ans d'emprisonnement et de 100 000 euros d'amende. Lorsque l'acte attentatoire consiste en une détention ou une rétention d'une durée de plus de sept jours, la peine est portée à trente ans de réclusion criminelle et à 450 000 euros d'amende).

Jenny a écrit:Donc il a retiré son badge un peu trop tard ? C’est dingue...

J'ai compris qu'il l'avait retiré mais remis un peu plus loin. Bam outrage !

almuixe a écrit:

Jenny a écrit:Donc il a retiré son badge un peu trop tard ? C’est dingue...

J'ai compris qu'il l'avait retiré mais remis un peu plus loin. Bam outrage !

Merci.
Ça reste hallucinant...

Je crois qu'il nous faut un topic du genre "réponses disproportionnées au mouvement enseignant". Entre cette histoire, celle de la plainte contre les collègues et celle de la lettre du recteur d'Aix Marseille, les cas se multiplient...

Les gouvernants voient de plus en plus d'honnêtes gens qui d'habitude ne bronchent pas (médecins urgentistes, enseignants, avocats) monter au créneau. Il est difficile de nous faire passer pour de dangereux extrémistes ou pour des parasites sociaux. Venant des rouages dévoués de la société civile, notre contestation dérange. Dès lors, l'Etat use d'intimidation pour nous ramener dans le rang. Pas sûr que cela suffise cette fois-ci...

Macron, ses chiens et sa vision de la "démocratie"
On devrait tous aller bosser avec un badge ou un autocollant.

La personne a été libérée.

Jean Charles est libre ! pic.twitter.com/vgQlfe44VM

— UniversiteSyndicaliste (@USyndicaliste) January 25, 2020

Donc il faut refuser d'enlever les autocollants et autres badges à la sortie des manifs et porter plainte si les forces de l'ordre cognent ou mettent en garde à vue sans autre raison que celle-ci !

Je corrige ce que j'ai écrit plus haut. D'après le snes fsu, il a retiré son badge qq mètres après le barrage de police.

Si c'est bien le comportement incriminé, impossible de caractériser ça en "outrage".
Faut pas pousser mémé dans les orties quand même !

Hallucinante descente aux enfers de l'arbitraire.
Communiqué du SNES-FSU :
https://twitter.com/SNESFSU

A la prochaine manif je garde mon badge jusqu'à la maison!

En même temps, on a laissé mettre en GAV des gens qui avaient un gilet jaune dans leur sac, ou qui refusaient de l'enlever en quittant la manif. Vous êtes vraiment surpris ?

La loi liberticide dite "anti casseur" est passée par là, combinée à l'état d'urgence permanent passé dans le droit commun...Une loi d'ailleurs enviée par la Chine au moment des évènements à Hong Kong... La France est devenue un modèle pour la Chine en terme de répression...Ce système ne tient plus que par la peur, la violence et le flicage. Souvenez vous que la dernière trouvaille en terme de "prévention" serait d'installer des caméras à reconnaissance faciale...

bas-médiéviste a écrit:Lors des trois dernières manifestations à Paris, on nous a systématiquement fait retirer nos auto-collants (de 3 cm sur 4, visibles seulement de près, et n'affichant que le logo d'un syndicat qui a pignon sur rue, sans slogan politique).

Ça doit être une poussée de zèle intermittente : hier, Paris aussi, je suis sortie au milieu d'une flopée de gens armés de badges, autocollants, banderoles, pancartes, sifflets et pouëts en tous genres, qui ont continué à chanter leurs chansons au milieu de la circulation jusqu'à la gare Saint-Lazare. Et il y a quinze jours j'ai si bien oublié le gros autocollant sur mon manteau, que je suis allée faire mes courses avec, dans ma petite ville plutôt à droite Je me demande s'il s'agit vraiment de consignes, auquel cas elles ne brillent pas par leur constance, ou s'il s'agit de coups de zèle individuels en mode "on va leur faire retirer humblement leurs sales autocollants à ces sales gauchos" suivi de "chef y m'a provoqué"... Une violence insoutenable de la part du retraité, probablement

Ce retraité était un méchant terroriste qui a dû proférer des menaces. Je ne vois pas autre chose. C'est l'application de la loi AVIA:

https://www.laquadrature.net/2020/01/22/coup-detat-sur-la-loi-haine/

Ou plus clairement dit dans un dessin:


https://twitter.com/AllanBARTE/status/1220984849168773120

Bref, on est entrain de mettre en place un état policier.

XIII a écrit:La loi liberticide dite "anti casseur" est passée par là, combinée à l'état d'urgence permanent passé dans le droit commun...

Cet état d'urgence a fait beaucoup de mal à l'Etat de droit, en instaurant un régime dérogatoire au droit commun :

_ course à l'armement et concurrence implicite entre police nationale et municipale ;
_ aggravation du fichage de la population à grande échelle, via le tout dernier fichier baptisé "Titres électroniques sécurisés" (TES) (cf : travaux de Pellegrini et Vitalis qui montrent comment le gouvernement a choisi de passer la mesure par décret pour limiter le débat public) ;
_ substitution de la fonction du juge judiciaire par le juge administratif en matière de contrôle des perquisitions ;
_ changement de tactique dans le maintien de l'ordre policier. Perte volontaire du savoir-faire policier autour de stratégie d'évitement maximal de la violence (paradigme abandonné à partir des manifestations contre la loi travail en 2016).

Sources : Laurent Mucchielli, « Introduction au débat : « L’état d’urgence, quelles conséquences sur les politiques publiques ? » », Sociologie [En ligne], N° 4, vol. 8 |  2017, mis en ligne le 14 janvier 2018, consulté le 25 janvier 2020. URL : http://journals.openedition.org/sociologie/3377