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- ZagaraGuide spirituel
Le Monde Diplomatique a écrit:Alors que l’éducation nationale connaît un manque croissant de moyens et d’effectifs, un mot d’ordre y fait florès : la « bienveillance » que les enseignants sont invités à témoigner à leurs élèves, et qui pourrait triompher de tous les obstacles. Cette antienne masque l’impuissance de l’institution à réduire le fossé entre les enfants des classes favorisées et ceux des classes populaires.
Édition papier de ce mois-ci ou : https://www.monde-diplomatique.fr/2019/09/DOZIER/60366
- LaotziSage
Un excellent article (accessible sur europresse pour ceux qui l'ont sur leur ENT) qui fait le lien avec la diffusion de l'évaluation par compétences, l'évaluation bidonnée du Brevet et la réforme du lycée
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- MathadorEmpereur
Zagara a écrit:Le Monde Diplomatique a écrit:Alors que l’éducation nationale connaît un manque croissant de moyens et d’effectifs, un mot d’ordre y fait florès : la « bienveillance » que les enseignants sont invités à témoigner à leurs élèves, et qui pourrait triompher de tous les obstacles. Cette antienne masque l’impuissance de l’institution à réduire le fossé entre les enfants des classes favorisées et ceux des classes populaires.
Édition papier de ce mois-ci ou : https://www.monde-diplomatique.fr/2019/09/DOZIER/60366
Le manque de volonté, plutôt. En réduisant le parcours d'études des élèves et des étudiants à sa partie productive on dégagerait, à défaut de trouver des moyens supplémentaires, des moyens supplémentaires par élève dans le système.
Bien sûr, on ne fera pas car il ne faudrait surtout pas que le mirage de la « réussite de tous les élèves », antienne non seulement du Minéduc mais aussi du SNES, s'estompe devant le néant que représente les acquis fondamentaux de trop nombreux élèves. Pangloss a de beaux jours devant lui.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- ZagaraGuide spirituel
Que veut dire : " En réduisant le parcours d'études des élèves et des étudiants à sa partie productive" ?
- MathadorEmpereur
En n'acceptant un élève ou étudiant que si l'on estime qu'il a le niveau requis pour suivre la formation, ceci à partir de la 2nde (que ce soit en LGT ou en LP). Les élèves n'étant acceptés nulle part seraient admis à redoubler la 3ème s'ils ont moins de 16 ans à la rentrée.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- ZagaraGuide spirituel
Il y a entre 50 et 60% d'échec en Licence ; ceux qui n'ont pas le niveau quittent la formation au cours de celle-ci.
- SimeonNiveau 10
Mathador a écrit:En n'acceptant un élève ou étudiant que si l'on estime qu'il a le niveau requis pour suivre la formation, ceci à partir de la 2nde (que ce soit en LGT ou en LP). Les élèves n'étant acceptés nulle part seraient admis à redoubler la 3ème s'ils ont moins de 16 ans à la rentrée.
Ce que tu proposes c'est le système actuel non ?
Ceux qui peuvent suivre vont dans les bons lycées/lycées de centre ville/lycée privé ou dans les classes euros des autres lycées.
Les autres, il y a tellement peu d'argents dans l'EN pour eux que c'est déjà la solution la moins cher pour s'en occuper.
- Pat BÉrudit
Simeon a écrit:Mathador a écrit:En n'acceptant un élève ou étudiant que si l'on estime qu'il a le niveau requis pour suivre la formation, ceci à partir de la 2nde (que ce soit en LGT ou en LP). Les élèves n'étant acceptés nulle part seraient admis à redoubler la 3ème s'ils ont moins de 16 ans à la rentrée.
Ce que tu proposes c'est le système actuel non ?
Ceux qui peuvent suivre vont dans les bons lycées/lycées de centre ville/lycée privé ou dans les classes euros des autres lycées.
Les autres, il y a tellement peu d'argents dans l'EN pour eux que c'est déjà la solution la moins cher pour s'en occuper.
Hum... tu enseignes encore ? On a actuellement une très grande proportion d'élèves vont en lycée, sans avoir le niveau et les pré-requis. Et les collèges qui ont l'outrecuidance de ne pas suivre les directives des rectorats et s'amusent à trop orienter les élèves en voie pro (ou, pire, à redoubler) se font taper sur les doigts gentiment pas le rectorat...
Ah, pardon, je vois que tu parles de classes euro et lycées sélectifs... Et les autres alors ? Pourtant c'est simple : le système fonctionnerait si on n'envoyait au lycée que les élèves capables de suivre, c'est tout. Ca ferait des économies (qu'on pourrait utiliser pour nous payer plus !)
(mais oui, je sais, le lycée général coute moins cher que la voie pro, donc il faut blinder les lycées... même d'élèves incapables de suivre !)
- MathadorEmpereur
Le lycée au rabais coûte donc moins que le RSA + un bout de salaire de conseiller Pôle Emploi ? J'en doute.Simeon a écrit:Les autres, il y a tellement peu d'argents dans l'EN pour eux que c'est déjà la solution la moins cher pour s'en occuper.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- ycombeMonarque
Il faut que tu ajoutes dans ton équation le coût politique de plusieurs centaines de milliers de jeunes au chômage en plus.Mathador a écrit:Le lycée au rabais coûte donc moins que le RSA + un bout de salaire de conseiller Pôle Emploi ? J'en doute.Simeon a écrit:Les autres, il y a tellement peu d'argents dans l'EN pour eux que c'est déjà la solution la moins cher pour s'en occuper.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- SimeonNiveau 10
Mathador a écrit:Le lycée au rabais coûte donc moins que le RSA + un bout de salaire de conseiller Pôle Emploi ? J'en doute.Simeon a écrit:Les autres, il y a tellement peu d'argents dans l'EN pour eux que c'est déjà la solution la moins cher pour s'en occuper.
Je pense qu'il faut compter les économies en: psy, maison des jeunes, animation socioculturelle, flics, médiateurs, sur les dégradations de bien public, etc.
(il doit y avoir encore pas mal de chose à compter: j'imagine que l'EPS, la cantine et devoir se lever le matin, ça doit aussi faire des économies sur les dépenses de santé)
Et comme le dit Ycombe, pouvoir retarder l'entrée dans les stats du chômage de tout ces jeunes, ça, ça n'a pas de prix !
- Pat BÉrudit
Mathador a écrit:Le lycée au rabais coûte donc moins que le RSA + un bout de salaire de conseiller Pôle Emploi ? J'en doute.Simeon a écrit:Les autres, il y a tellement peu d'argents dans l'EN pour eux que c'est déjà la solution la moins cher pour s'en occuper.
De toute façon, y'a pas assez de boulot pour tout le monde, et les occuper au lycée fait baisser les stats du chômage...
- keroGrand sage
De toute façon, y'a pas assez de boulot pour tout le monde
Voilà précisément le cœur du problème.
- BoubouleDoyen
Bienveillance ce matin : "bon, nous sommes largement au-dessus de la moyenne académique en réussite au bac, également en % de mentions mais ce qui m'interpelle, c'est parce exemple qu'on est juste à la moyenne académique en TPE, il faudrait voir à ne pas trop pénaliser les élèves lors des notations internes, surtout vu la réforme du bac à venir..."
- miscNiveau 5
Zagara a écrit:Il y a entre 50 et 60% d'échec en Licence ; ceux qui n'ont pas le niveau quittent la formation au cours de celle-ci.
Dans les documents internes de notre université, il est clairement écrit que l'objectif à court terme c'est "50% d'une classe d'âge au niveau L3". La grande braderie des diplômes est En Marche.
- abricotedapiExpert spécialisé
Que deviennent les élèves de 16 ans qui n'ont pas le niveau requis pour la classe de 2nde ?Mathador a écrit:En n'acceptant un élève ou étudiant que si l'on estime qu'il a le niveau requis pour suivre la formation, ceci à partir de la 2nde (que ce soit en LGT ou en LP). Les élèves n'étant acceptés nulle part seraient admis à redoubler la 3ème s'ils ont moins de 16 ans à la rentrée.
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- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- MathadorEmpereur
Ils pourraient eux aussi demander à redoubler la 3ème mais l'acceptation de ce redoublement deviendrait discrétionnaire.abricotedapi a écrit:Que deviennent les élèves de 16 ans qui n'ont pas le niveau requis pour la classe de 2nde ?Mathador a écrit:En n'acceptant un élève ou étudiant que si l'on estime qu'il a le niveau requis pour suivre la formation, ceci à partir de la 2nde (que ce soit en LGT ou en LP). Les élèves n'étant acceptés nulle part seraient admis à redoubler la 3ème s'ils ont moins de 16 ans à la rentrée.
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« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
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- ben2510Expert spécialisé
Bouboule a écrit:Bienveillance ce matin : "bon, nous sommes largement au-dessus de la moyenne académique en réussite au bac, également en % de mentions mais ce qui m'interpelle, c'est parce exemple qu'on est juste à la moyenne académique en TPE, il faudrait voir à ne pas trop pénaliser les élèves lors des notations internes, surtout vu la réforme du bac à venir..."
Le mot "pénaliser", plus encore que le mot "bienveillance", est un détecteur à bullsh*t infaillible.
Quand j'entends "pénaliser les élèves" (plus fréquemment "ne pas pénaliser les élèves"),je vomis horizontalement dans la face de mon interlocuteur.
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- Pat BÉrudit
abricotedapi a écrit:Que deviennent les élèves de 16 ans qui n'ont pas le niveau requis pour la classe de 2nde ?Mathador a écrit:En n'acceptant un élève ou étudiant que si l'on estime qu'il a le niveau requis pour suivre la formation, ceci à partir de la 2nde (que ce soit en LGT ou en LP). Les élèves n'étant acceptés nulle part seraient admis à redoubler la 3ème s'ils ont moins de 16 ans à la rentrée.
Orientation fortement conseillée vers l'apprentissage, c'est un nouveau départ efficace pour nombre d'élèves en échec scolaire ; ils se retrouvent dans un monde d'adulte, avec un métier concret à apprendre, ça en sauve certains. Sans négliger la formation générale pendant cette formation, et en encourageant fortement la poursuite jusqu'en bac pro...
Et sinon, et bien, en l'état des choses, sortie du système sans diplôme. De toute façon, le système est prévu pour les broyer : pas de redoublement possible et de moins en moins de structures adaptées aux élèves très faibles (la seule solution proposée est de baisser le niveau des exigences pour tout le monde, histoire d'avoir moins d'élèves en total échec ; ça se comprend pour les finances nationales mais pas pour les ambitions affichées d'instruire et former chacun au maximum de ses capacités).
Il faudrait revoir le système, et, par exemple, accepter qu'il y ait différentes voies pour parvenir à un diplôme par exemple (faire son collège en 3 ans ou en 5 ans selon les capacités). Et puis, on n'a pas besoin que tout le monde ait une formation purement intellectuelle, on a besoin de métiers manuels (qui doivent aussi avoir une formation générale, bien sûr!)
- ElyasEsprit sacré
Comment se construit un élève faible ?
- ben2510Expert spécialisé
En général pour construire un élève faible il suffit de ne rien faire.
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- angelxxxÉrudit
kero a écrit:De toute façon, y'a pas assez de boulot pour tout le monde
Voilà précisément le cœur du problème.
Ne confondons pas emplois et travail.
Si vous pensez sérieusement cela alors c'est votre façon de penser le problème. Plutôt que de mettre des gens au chômage, il suffit de travailler moins. Surtout si le but de travail Est de fabriquer quelque chose de pratiquement inutile.
En realite avec la hausse incroyable de la productivité lors des dernières décennies et en réfléchissant un peu sur nos conditions matérielles, je vous laisse imaginer le temps de travail nécessaire par personne...
Pour le reste il semble évident de trouver une orientation adaptée à chacun est ce qu'il faut faire.
Pas si sur au contraire que ca coûte si cher. Envoyer des élèves qui s'épanouiraient en apprentissage ou en pro faire 3 ans de general puis quelques années d'errance a la fac, je pense que la première otpion est plus economique.
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- PonocratesExpert spécialisé
Il y a une infinité de recettes -certaines impliquant une interaction toxique avec un collègue dans une petite classe ( rare mais très efficace). Mais notre époque moderne a mis au point celle qui réussit à tous les coups.Elyas a écrit:Comment se construit un élève faible ?
Prendre un enfant qui ne parle pas encore. L'habituer à regarder la télévision, un écran de smartphone. Continuer à lui donner accès à un écran dès qu'il est réveillé.
Variante: à côté de l'enfant qui a accès aux écrans, mettre un adulte -parent, assmat- également sur autre écran/livre/ mais un différent, et veiller à limiter les échanges verbaux.
La beauté de la chose est qu'il est inutile de lui envoyer une décharge à chaque fois qu'il prendra un livre ou son cahier- façon Meilleur des Mondes- parce qu'il est vraisemblable qu'il ne s'en approchera pas.
Autre recette: veiller à ce que l'entourage -parents, pairs, médias- disqualifient -pour des raisons d'histoire personnelle, d'idéologie ou d'absence de réflexion- sans cesse les enseignants, l'école - " de toute façon cela ne sert à rien, à la fin c'est chômage et cie", "tout ça c'est pour les intellos"- et soutiennent systématiquement l'enfant qui du coup ne verra pas de raison de travailler.
Placer l'enfant dans un milieu -famille- pour diverses raisons- n'est pas en mesure de l'éduquer à supporter la frustration - à trois ans, ce serait déjà joué et ce serait un indicateur fort de la réussite future - académique ou sociale. Poursuivre en le faisant vivre dans une société où les notions de "travail" et "effort" sont considérées comme dépassées, où les réussites mises en avant par les médias sont présentées comme relevant du "don" et de la "chance"- sans mentionner les 10000 heures de pratique nécessaires pour exceller dans quoi que ce soit.
Sinon il y aussi très probablement un aspect génétique dans les capacités cognitives.
Enfin, à l'ancienne, le fait que l'enseignant n'est pas un précepteur et qu'il lui est impossible de prévoir un programme personnalisé adapté à chacun de ses 120, 150 élèves, ni de reprendre avec chacun d'entre eux pour voir où cela coince, ni de jouer le coach pour tous les remotiver, en particulier quand il débute et qu'il n'a pas du tout été formé à la compréhension de l'erreur et à son traitement, aux freins psychologiques de l'apprentissage.
Je ne parlerai pas des codes bourgeois de l'éducation dénoncés par Bourdieu: je ne vois plus rien dans ce font mes collègues - ou dans ma pratique qui relève de cela. L'effort de pédagogie, d'explication est bien présent.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Zagara a écrit:Il y a entre 50 et 60% d'échec en Licence ; ceux qui n'ont pas le niveau quittent la formation au cours de celle-ci.
Et, en soi, est-ce que c'est si grave ?
Je trouve grave de mentir aux élèves sur leur niveau réel. Je trouve grave la dévalorisation des voies professionnelles et technologiques. Je reconnais tout un tas de problèmes. Mais qu'un élève tente la fac, même si ses résultats la lui déconseillaient, et y échoue, comme il était probable mais pas certain, cela ne me scandalise pas.
C'est sans doute la réflexion de quelqu'un à qui, en 3e, on déconseillait la 2de générale.
- PonocratesExpert spécialisé
Les pays de l'OCDE sont dans une course à l'échalote à qui aura le plus grand nombre de "diplômés" - le niveau réel on s'en moque, ce qui compte c'est le papier.
Quand la moitié de ceux que l'on envoie en Licence ne décroche pas de diplôme, cela ne fait pas joli dans les statistiques, alors que l'État donne plein d'argent aux universités. De toute façon les vrais jobs - ceux qui rapportent- ce n'est pas avec un diplôme universitaire qu'on les obtient le plus souvent. C'est soit par le rézo- donc le bout de papier,hein- soit par les grandes écoles - où l'ascenseur social ne fonctionne plus vraiment- et leurs rézo.
Donc les méchants profs de facs n'ont qu'à le donner, ce papier, zut, quoi.
(Rassurez-moi, vous n'avez pas besoin d'un smiley pour mesurer mon ironie ?)
Quand la moitié de ceux que l'on envoie en Licence ne décroche pas de diplôme, cela ne fait pas joli dans les statistiques, alors que l'État donne plein d'argent aux universités. De toute façon les vrais jobs - ceux qui rapportent- ce n'est pas avec un diplôme universitaire qu'on les obtient le plus souvent. C'est soit par le rézo- donc le bout de papier,hein- soit par les grandes écoles - où l'ascenseur social ne fonctionne plus vraiment- et leurs rézo.
Donc les méchants profs de facs n'ont qu'à le donner, ce papier, zut, quoi.
(Rassurez-moi, vous n'avez pas besoin d'un smiley pour mesurer mon ironie ?)
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C'est le livre ? "
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