- InvitéInvité
Iphigénie a écrit:maldoror1 a écrit:J'ai en effet souvent remarqué que les consignes variaient d'une académie à l'autre...
L IPR è mobile
Qual piuma al vento,
Muta d'accento e di pensier.
E di pensier
Souvent ipr varie...
- User7488Niveau 7
Je ressors ce fil... pour vous poser quelques questions :
- Combien de temps, environ, passez-vous sur une analyse linéaire ?
(pour l'instant, et j'ai bien conscience que c'est trop, mais c'est le début d'année, j'en suis à "un mouvement" voire un mouvement et demi par heure, selon les jours, selon les classes, selon leur forme!), de sorte qu'on passe facilement une semaine pour un texte.
- N'avez-vous pas des difficultés dans la gestion du tableau (propositions des élèves) et dans la prise de notes de ces dernières ?
je constate cette année encore qu'il leur est impossible (et c'est logique) d'écrire et de réfléchir en même temps
Je leur demande de préparer chez eux le prochain mouvement, par quelques recherches, ce qu'ils ne font pas.
Ils attendent que les "meilleurs" fassent l'explication linéaire, et éventuellement ils prennent des notes.
Mais c'est long : certains élèves proposent / j'écris sous forme de prise de notes au tableau / ils prennent des notes (= copient le tableau)
et ainsi de suite.
Ca traîne, ça manque de dynamisme, c'est assez "automatique" le linéaire.
Comment dynamisez-vous les analyses linéaires ?
Alors je vais poser la question qui fâche un peu : pour en avoir longuement et souvent discuté en équipes, je sais que certains de mes collègues distribuent les analyses linaires bien tapées par eux-mêmes (ce que je n'aime pas trop faire puisqu'ils n'en retiennent pas grand chose), mais qui a peut-être un côté rassurant, quoique chronophage, et leur montrer un exemple. D'autres y sont totalement opposés.
C'est quoi le mieux ?
Ou bien je passe des plombes à leur tirer les vers du nez pour récolter des analyses assez pauvres, finalement. Mais qui sont les leurs
- Combien de temps, environ, passez-vous sur une analyse linéaire ?
(pour l'instant, et j'ai bien conscience que c'est trop, mais c'est le début d'année, j'en suis à "un mouvement" voire un mouvement et demi par heure, selon les jours, selon les classes, selon leur forme!), de sorte qu'on passe facilement une semaine pour un texte.
- N'avez-vous pas des difficultés dans la gestion du tableau (propositions des élèves) et dans la prise de notes de ces dernières ?
je constate cette année encore qu'il leur est impossible (et c'est logique) d'écrire et de réfléchir en même temps
Je leur demande de préparer chez eux le prochain mouvement, par quelques recherches, ce qu'ils ne font pas.
Ils attendent que les "meilleurs" fassent l'explication linéaire, et éventuellement ils prennent des notes.
Mais c'est long : certains élèves proposent / j'écris sous forme de prise de notes au tableau / ils prennent des notes (= copient le tableau)
et ainsi de suite.
Ca traîne, ça manque de dynamisme, c'est assez "automatique" le linéaire.
Comment dynamisez-vous les analyses linéaires ?
Alors je vais poser la question qui fâche un peu : pour en avoir longuement et souvent discuté en équipes, je sais que certains de mes collègues distribuent les analyses linaires bien tapées par eux-mêmes (ce que je n'aime pas trop faire puisqu'ils n'en retiennent pas grand chose), mais qui a peut-être un côté rassurant, quoique chronophage, et leur montrer un exemple. D'autres y sont totalement opposés.
C'est quoi le mieux ?
Ou bien je passe des plombes à leur tirer les vers du nez pour récolter des analyses assez pauvres, finalement. Mais qui sont les leurs
- PonocratesExpert spécialisé
C'est juste mon expérience.
Environ deux heures 30 pour un texte pour sortir tous les éléments: les "fils" de l'explication sont identifiés pendant l'opération de "ratissage" du texte. Après avoir distingué les différentes parties, nous analysons le texte et remplissons un tableau citation/dénomination/ analyse, qui est un tableau de brouillon où seule la partie analyse est partiellement rédigée. Si tout va bien, après une dizaine de points les trois fils apparaissent - points communs dans la partie analyse- et la suite vient confirmer ces trois fils. Disons qu'en cours, je les entraîne à analyser le texte comme ils devraient le faire au brouillon pour trouver les éléments du commentaire. S'ils savent faire cela, ils peuvent ensuite faire l'explication linéaire.
Environ deux heures 30 pour un texte pour sortir tous les éléments: les "fils" de l'explication sont identifiés pendant l'opération de "ratissage" du texte. Après avoir distingué les différentes parties, nous analysons le texte et remplissons un tableau citation/dénomination/ analyse, qui est un tableau de brouillon où seule la partie analyse est partiellement rédigée. Si tout va bien, après une dizaine de points les trois fils apparaissent - points communs dans la partie analyse- et la suite vient confirmer ces trois fils. Disons qu'en cours, je les entraîne à analyser le texte comme ils devraient le faire au brouillon pour trouver les éléments du commentaire. S'ils savent faire cela, ils peuvent ensuite faire l'explication linéaire.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- User7488Niveau 7
D'accord, merci pour le retour d'expériences.
Il m'est arrivé de pratiquer avec un tableau (idées / procédés / interprétations) c'est vrai que c'est hyper pratique je n'y pensais carrément plus.
Je crois que même avec ça je suis beaucoup trop LONGUE. Inutilement en plus, tout ne sera pas ré-investi, cela les perd et c'est ce qui me fait perdre le dynamisme.
Merci
Il m'est arrivé de pratiquer avec un tableau (idées / procédés / interprétations) c'est vrai que c'est hyper pratique je n'y pensais carrément plus.
Je crois que même avec ça je suis beaucoup trop LONGUE. Inutilement en plus, tout ne sera pas ré-investi, cela les perd et c'est ce qui me fait perdre le dynamisme.
Merci
- PonocratesExpert spécialisé
Avec plaisir. Sinon, même s'ils ne se souviennent pas de tout, cela les entraîne à prendre un passage et à en sortir ce qu'il y a d'intéressant et de spécifique. Mais c'est un travail de longue haleine, en effet.MendianteRousse a écrit:D'accord, merci pour le retour d'expériences.
Inutilement en plus, tout ne sera pas ré-investi, cela les perd et c'est ce qui me fait perdre le dynamisme.
Merci
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- User7488Niveau 7
Mener l'explication de texte (linéaire ou pas) demande une énorme expérience, je trouve, c'est un exercice vraiment complexe.
- Une passanteEsprit éclairé
Tu n'es pas non plus obligée de tout écrire au tableau ! Cela encourage la paresse de certains, qui n'ont qu'à recopier sans réfléchir, et cela te prend du temps. Tu peux guider l'analyse à l'oral, mais ce sont les élèves qui prennent les notes.
- User7488Niveau 7
Aussi
J'ai plusieurs fois fait le test, dès qu'on n'écrit plus, c'est tout de suite beaucoup plus calme
Je précise que je n'écris pas "tout" j'écris des mots, des flèches, des bribes quoi.
Mais c'est encore trop et trop long.
Vite vite que j'applique vos précieux conseils merci
J'ai plusieurs fois fait le test, dès qu'on n'écrit plus, c'est tout de suite beaucoup plus calme
Je précise que je n'écris pas "tout" j'écris des mots, des flèches, des bribes quoi.
Mais c'est encore trop et trop long.
Vite vite que j'applique vos précieux conseils merci
- Une passanteEsprit éclairé
Tu as raison : plus ils bossent, moins ils parlent !
Je crois aussi que varier parfois la façon d'analyser un texte permet d'éviter une forme de lassitude (pour eux, comme pour nous !).
Il m'arrive de vidéoprojeter le texte sur le tableau blanc et donc d'encadrer / souligner les éléments à analyser, en indiquant le nom du procédé (comme Ponocrates, je travaille avec les trois colonnes), voire en variant les couleurs. Cela fait un support visuel et évolutif pour les élèves, et cela nous permet d'être dans l'action sans faire le travail à la place des élèves.
Je crois aussi que varier parfois la façon d'analyser un texte permet d'éviter une forme de lassitude (pour eux, comme pour nous !).
Il m'arrive de vidéoprojeter le texte sur le tableau blanc et donc d'encadrer / souligner les éléments à analyser, en indiquant le nom du procédé (comme Ponocrates, je travaille avec les trois colonnes), voire en variant les couleurs. Cela fait un support visuel et évolutif pour les élèves, et cela nous permet d'être dans l'action sans faire le travail à la place des élèves.
- User7488Niveau 7
Oui je vais essayer de proposer des choses plus variées (il faut que je fasse l'effort de familiariser aussi avec les nouvelles salles et le matériel, que je ne maîtrise vraiment pas toujours), plutôt que mon truc linéaire systématique qui me fatigue en première
- PonocratesExpert spécialisé
Je n'ai pas précisé, mais moi je n'écris rien au tableau.
J'exagère un peu, j'écris les termes techniques ou le mot qu'ils ne connaissent pas.
J'utilise aussi régulièrement le rétro pour surligner des choses.
Mais le tableau de brouillon à trois colonnes, c'est eux tout seul qui doivent le remplir en prenant des notes...
J'exagère un peu, j'écris les termes techniques ou le mot qu'ils ne connaissent pas.
J'utilise aussi régulièrement le rétro pour surligner des choses.
Mais le tableau de brouillon à trois colonnes, c'est eux tout seul qui doivent le remplir en prenant des notes...
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"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- User7488Niveau 7
D’accord, merci.
Existe-t-il le smiley poisson rouge ? Non parce que ces tableaux je les donnais en confinement... je suis bête... :oups:
Existe-t-il le smiley poisson rouge ? Non parce que ces tableaux je les donnais en confinement... je suis bête... :oups:
- PonocratesExpert spécialisé
Non, mais c'est difficile de retrouver ses marques: et vous avez peut-être un peu envie d'oublier le confinement...MendianteRousse a écrit:D’accord, merci.
Existe-t-il le smiley poisson rouge ? Non parce que ces tableaux je les donnais en confinement... je suis bête... :oups:
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"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- User7488Niveau 7
Pour enseigner correctement il faut être multitâches...
Parfois je pars en me disant "Allez, accueille, ils vont te donner les éléments, 'faut que ça vienne d'eux ils te disent les IPR"
Et j'en oublie l'aspect matériel de la chose : comment on garde ça par écrit ?
'faut que ça vienne d'eux et en même temps ça doit satisfaire le jury de juin
Multitâches...
Allez, je vais préparer la suite..
Parfois je pars en me disant "Allez, accueille, ils vont te donner les éléments, 'faut que ça vienne d'eux ils te disent les IPR"
Et j'en oublie l'aspect matériel de la chose : comment on garde ça par écrit ?
'faut que ça vienne d'eux et en même temps ça doit satisfaire le jury de juin
Multitâches...
Allez, je vais préparer la suite..
- NLM76Grand Maître
J'ai cru comprendre que vous étiez stagiaire ; dans ce cas (et d'ailleurs même si ce n'était pas le cas), il ne faut en aucune façon prendre ce que je raconte ci-dessous comme modèle.MendianteRousse a écrit:Je ressors ce fil... pour vous poser quelques questions :
- Combien de temps, environ, passez-vous sur une analyse linéaire ?
(pour l'instant, et j'ai bien conscience que c'est trop, mais c'est le début d'année, j'en suis à "un mouvement" voire un mouvement et demi par heure, selon les jours, selon les classes, selon leur forme!), de sorte qu'on passe facilement une semaine pour un texte.
- N'avez-vous pas des difficultés dans la gestion du tableau (propositions des élèves) et dans la prise de notes de ces dernières ?
je constate cette année encore qu'il leur est impossible (et c'est logique) d'écrire et de réfléchir en même temps
Je leur demande de préparer chez eux le prochain mouvement, par quelques recherches, ce qu'ils ne font pas.
Ils attendent que les "meilleurs" fassent l'explication linéaire, et éventuellement ils prennent des notes.
Mais c'est long : certains élèves proposent / j'écris sous forme de prise de notes au tableau / ils prennent des notes (= copient le tableau)
et ainsi de suite.
Ca traîne, ça manque de dynamisme, c'est assez "automatique" le linéaire.
Comment dynamisez-vous les analyses linéaires ?
Alors je vais poser la question qui fâche un peu : pour en avoir longuement et souvent discuté en équipes, je sais que certains de mes collègues distribuent les analyses linaires bien tapées par eux-mêmes (ce que je n'aime pas trop faire puisqu'ils n'en retiennent pas grand chose), mais qui a peut-être un côté rassurant, quoique chronophage, et leur montrer un exemple. D'autres y sont totalement opposés.
C'est quoi le mieux ?
Ou bien je passe des plombes à leur tirer les vers du nez pour récolter des analyses assez pauvres, finalement. Mais qui sont les leurs
Je passe beaucoup plus qu'une semaine sur un texte. En particulier en début d'année. Comme j'installe les méthodes (analyse littéraire, lecture à voix haute, introduction, apprendre par cœur, commentaire, résumé, prise de notes, etc.), la première explication prend énormément de temps, la seconde, beaucoup, beaucoup de temps, la troisième encore beaucoup de temps, [...], et les deux dernières sont expédiées en une heure.
Les propositions des élèves, au début, je n'en sollicite que quelques-unes, et les reformule en demandant aux autres qu'ils notent Untel.
Ce qui dynamise l'explication linéaire, c'est le texte !
Avec les premières techno, cette année, j'écris l'explication rédigée au tableau. Ils voient ainsi comment on rédige un commentaire, et tout le raisonnement écrit.
Les premières générales doivent prendre en note. Mais évidemment, la plupart ne savent pas prendre en note. Beaucoup s'imaginent que ce qu'on leur a raconté est vrai : il ne faudrait noter que ce qui est important dans ce que le professeur raconte. Or je ne raconte que des choses importantes; si ce n'était pas important, je ne le dirais pas. Il faut noter TOUT ce que je dis. C'est le processus explicatif qui importe. Et donc il faut apprendre à écrire vite et bien.
C'est vrai qu'il y a une seconde solution; celle que je pratiquais moi-même quand j'étais élève, puis étudiant. Ne RIEN noter sur le papier, et tout noter dans la tête. Mais ça, je ne l'avoue pas. Peut-être le devrais-je.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
NLM76 a écrit:C'est vrai qu'il y a une seconde solution; celle que je pratiquais moi-même quand j'étais élève, puis étudiant. Ne RIEN noter sur le papier, et tout noter dans la tête. Mais ça, je ne l'avoue pas. Peut-être le devrais-je.
Il y a aussi la troisième solution : ne rien noter sur le papier et pas grand chose dans sa tête (au lycée en tout cas), mais s'en tirer quand même haut la main. Une fois qu'on a chopé le goût des textes et de l'analyse... Mais je crois que c'est inavouable.
- SisypheHabitué du forum
En début d'année, il est normal que cela soit très long. Pour ne pas passer trop de temps sur un texte mais proposer quelque chose qui soit acceptable en juin, il y a la solution mixte. On travaille avec eux sur la recherche des mouvements puis on travaille à fond un mouvement, de la prise de notes à la rédaction. Il me paraît normal d'écrire entièrement au tableau et de les faire recopier mais cela peut être fait avec eux. A partir des propositions de rédaction qu'ils ont travaillés au brouillon.Ensuite, on peut distribuer l'analyse rédigée par le professeur des autres mouvements. Au fur et à mesure de l'année, on augmente les exigences : rédaction de deux mouvements, d'un mouvement + l'introduction...
- User7488Niveau 7
NLM76 a écrit:
J'ai cru comprendre que vous étiez stagiaire ; dans ce cas (et d'ailleurs même si ce n'était pas le cas), il ne faut en aucune façon prendre ce que je raconte ci-dessous comme modèle.
Non cela fait 7 ans que j'enseigne, dont 6 au lycée comme titulaire (du CAPES), mais ça ne m'empêche pas de me poser des questions...
- User7488Niveau 7
Intéressant comme entre-deux merciSisyphe a écrit:Ensuite, on peut distribuer l'analyse rédigée par le professeur des autres mouvements. Au fur et à mesure de l'année, on augmente les exigences : rédaction de deux mouvements, d'un mouvement + l'introduction...
- User7488Niveau 7
C'est tout à fait ce que je connais...NLM76 a écrit:
Mais évidemment, la plupart ne savent pas prendre en note. Beaucoup s'imaginent que ce qu'on leur a raconté est vrai : il ne faudrait noter que ce qui est important dans ce que le professeur raconte. Or je ne raconte que des choses importantes; si ce n'était pas important, je ne le dirais pas. Il faut noter TOUT ce que je dis. C'est le processus explicatif qui importe. Et donc il faut apprendre à écrire vite et bien.
- KilmenyEmpereur
Je me refuse à tout écrire au tableau en première. Dans moins de deux ans, ils seront dans le supérieur.
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- RobertDeSaintLoupNiveau 2
- Combien de temps, environ, passez-vous sur une analyse linéaire ?
Maximum 2H30 tout compris : je ne fais aucune "entrée" dans le texte à part la recherche des mouvements, on le lit et on attaque directement l'étude suivie du texte. Je fais un cours on ne peut plus traditionnel en 1ère Générale : un cours (beaucoup) magistral, (un peu) dialogué. Les élèves sont de toute façon de bien trop mauvais littéraires pour leur faire faire l'explication, c'est une perte de temps pour eux comme pour nous et au contraire ils aiment qu'on leur explique le texte et n'ont aucune envie de l'expliquer eux-mêmes, ce qui me paraît parfaitement logique, j'étais pareil élève. Je n'avais pas envie de commenter le texte, je voulais qu'on m'en fasse un bon commentaire parce que c'est le rôle du professeur que de faire vibrer le texte. En Histoire-Géographie on n'attend pas que l'élève "invente" lui-même le cours, je ne vois pas pourquoi on devrait faire cela en lettres... J'ai également une 1ère Techno, et là évidement le public étant différent et plus fragile, je projette mon écran d'ordinateur au tableau et tape l'explication de texte au fur et à mesure de ma parole et de leurs réactions, comme ça ils arrivent à peu près à suivre et je leur renvoie ce qu'on a tapé ensemble en cours pour ceux qui de toute façon n'écrivent rien. En 1ère Techno, j'essaye de ne pas faire plus d'1h30 max 2h par texte, au-delà ça les saoule et ils n'écoutent plus rien.
- N'avez-vous pas des difficultés dans la gestion du tableau (propositions des élèves) et dans la prise de notes de ces dernières ?
Pour les 1ère Techno voir ci-dessus. En 1ère Générale, je ne dicte plus (je l'ai fait pendant trois ans et je ne peux plus dicter pendant 2h c'est trop fastidieux) : je parle à un rythme très modéré en me répétant beaucoup, et au fur et à mesure de mon propos, un powerpoint se déroule sous leurs yeux avec l'équivalent de ce que je dis sous le format prise de notes avec des tirets, des points, des flèches, des propos nominalisés sans phrase à l'exception de moments clefs de l'analyse où là mes phrases sont complètes (les transitions entre les mouvements par exemple). Ca m'évite de répéter dix fois et pour les nuls qui n'arrivent pas à suivre et à prendre des notes, je remets le powerpoint sur Pronote une fois l'explication terminée. Certains se sentent "libérer de la prise de notes" et interviennent beaucoup au fil de l'explication. L'avantage de cette méthode c'est qu'il n'y a pas de temps de remise en forme du propos et des recherches des élèves : à la limite ils proposent des choses à l'oral et ma prise de notes étant déjà faite, elle reformule correctement ce qu'ils ont plus ou moins dit à l'oral. Cela fait gagner un temps fou, j'ai presque déjà fini mon 3e texte et je tiendrai les 20 textes sans le stress de la course aux poly à la fin de l'année. Pour ceux qui se contentent de copier bêtement le powerpoint je m'en fiche, le job minimal est fait, ils ont une expli à apprendre pour le bac dans leur classeur et les parents d'élève sont rassurés. Tout ce temps gagné me permet de faire autre chose que de l'explication linéaire : des cours plus synthétiques sur l'oeuvre, des lectures commentées d'autres extraits, des textes échos, des analyse d'oeuvres artistiques, des entraînements à la dissertation...
Comment dynamisez-vous les analyses linéaires ?
L'exercice ne peut pas être dynamisé puisqu'il s'agit d'une étude attentive et suivie d'un texte ligne à ligne que seul le professeur est en réalité en mesure d'élaborer dans sa complexité... Donc ça ne sert à rien de faire passer des vessies pour des lanternes.
Maximum 2H30 tout compris : je ne fais aucune "entrée" dans le texte à part la recherche des mouvements, on le lit et on attaque directement l'étude suivie du texte. Je fais un cours on ne peut plus traditionnel en 1ère Générale : un cours (beaucoup) magistral, (un peu) dialogué. Les élèves sont de toute façon de bien trop mauvais littéraires pour leur faire faire l'explication, c'est une perte de temps pour eux comme pour nous et au contraire ils aiment qu'on leur explique le texte et n'ont aucune envie de l'expliquer eux-mêmes, ce qui me paraît parfaitement logique, j'étais pareil élève. Je n'avais pas envie de commenter le texte, je voulais qu'on m'en fasse un bon commentaire parce que c'est le rôle du professeur que de faire vibrer le texte. En Histoire-Géographie on n'attend pas que l'élève "invente" lui-même le cours, je ne vois pas pourquoi on devrait faire cela en lettres... J'ai également une 1ère Techno, et là évidement le public étant différent et plus fragile, je projette mon écran d'ordinateur au tableau et tape l'explication de texte au fur et à mesure de ma parole et de leurs réactions, comme ça ils arrivent à peu près à suivre et je leur renvoie ce qu'on a tapé ensemble en cours pour ceux qui de toute façon n'écrivent rien. En 1ère Techno, j'essaye de ne pas faire plus d'1h30 max 2h par texte, au-delà ça les saoule et ils n'écoutent plus rien.
- N'avez-vous pas des difficultés dans la gestion du tableau (propositions des élèves) et dans la prise de notes de ces dernières ?
Pour les 1ère Techno voir ci-dessus. En 1ère Générale, je ne dicte plus (je l'ai fait pendant trois ans et je ne peux plus dicter pendant 2h c'est trop fastidieux) : je parle à un rythme très modéré en me répétant beaucoup, et au fur et à mesure de mon propos, un powerpoint se déroule sous leurs yeux avec l'équivalent de ce que je dis sous le format prise de notes avec des tirets, des points, des flèches, des propos nominalisés sans phrase à l'exception de moments clefs de l'analyse où là mes phrases sont complètes (les transitions entre les mouvements par exemple). Ca m'évite de répéter dix fois et pour les nuls qui n'arrivent pas à suivre et à prendre des notes, je remets le powerpoint sur Pronote une fois l'explication terminée. Certains se sentent "libérer de la prise de notes" et interviennent beaucoup au fil de l'explication. L'avantage de cette méthode c'est qu'il n'y a pas de temps de remise en forme du propos et des recherches des élèves : à la limite ils proposent des choses à l'oral et ma prise de notes étant déjà faite, elle reformule correctement ce qu'ils ont plus ou moins dit à l'oral. Cela fait gagner un temps fou, j'ai presque déjà fini mon 3e texte et je tiendrai les 20 textes sans le stress de la course aux poly à la fin de l'année. Pour ceux qui se contentent de copier bêtement le powerpoint je m'en fiche, le job minimal est fait, ils ont une expli à apprendre pour le bac dans leur classeur et les parents d'élève sont rassurés. Tout ce temps gagné me permet de faire autre chose que de l'explication linéaire : des cours plus synthétiques sur l'oeuvre, des lectures commentées d'autres extraits, des textes échos, des analyse d'oeuvres artistiques, des entraînements à la dissertation...
Comment dynamisez-vous les analyses linéaires ?
L'exercice ne peut pas être dynamisé puisqu'il s'agit d'une étude attentive et suivie d'un texte ligne à ligne que seul le professeur est en réalité en mesure d'élaborer dans sa complexité... Donc ça ne sert à rien de faire passer des vessies pour des lanternes.
- ChlidéNiveau 9
Soit. Mais apprend-on ainsi à l’élève à faire lui-même un commentaire? Il me semble que l’entraînement sur chaque texte, la possibilité donnée d’appliquer la méthodologie proposée est fondamentale pour permettre à l’élève de se confronter au texte et non pas qu’au devoir important tous les deux mois.
- User7488Niveau 7
RobertDeSaintLoup a écrit:- Combien de temps, environ, passez-vous sur une analyse linéaire ?
Maximum 2H30 tout compris : je ne fais aucune "entrée" dans le texte à part la recherche des mouvements, on le lit et on attaque directement l'étude suivie du texte. Je fais un cours on ne peut plus traditionnel en 1ère Générale : un cours (beaucoup) magistral, (un peu) dialogué. Les élèves sont de toute façon de bien trop mauvais littéraires pour leur faire faire l'explication, c'est une perte de temps pour eux comme pour nous et au contraire ils aiment qu'on leur explique le texte et n'ont aucune envie de l'expliquer eux-mêmes, ce qui me paraît parfaitement logique, j'étais pareil élève. Je n'avais pas envie de commenter le texte, je voulais qu'on m'en fasse un bon commentaire parce que c'est le rôle du professeur que de faire vibrer le texte. En Histoire-Géographie on n'attend pas que l'élève "invente" lui-même le cours, je ne vois pas pourquoi on devrait faire cela en lettres... J'ai également une 1ère Techno, et là évidement le public étant différent et plus fragile, je projette mon écran d'ordinateur au tableau et tape l'explication de texte au fur et à mesure de ma parole et de leurs réactions, comme ça ils arrivent à peu près à suivre et je leur renvoie ce qu'on a tapé ensemble en cours pour ceux qui de toute façon n'écrivent rien. En 1ère Techno, j'essaye de ne pas faire plus d'1h30 max 2h par texte, au-delà ça les saoule et ils n'écoutent plus rien.
- N'avez-vous pas des difficultés dans la gestion du tableau (propositions des élèves) et dans la prise de notes de ces dernières ?
Pour les 1ère Techno voir ci-dessus. En 1ère Générale, je ne dicte plus (je l'ai fait pendant trois ans et je ne peux plus dicter pendant 2h c'est trop fastidieux) : je parle à un rythme très modéré en me répétant beaucoup, et au fur et à mesure de mon propos, un powerpoint se déroule sous leurs yeux avec l'équivalent de ce que je dis sous le format prise de notes avec des tirets, des points, des flèches, des propos nominalisés sans phrase à l'exception de moments clefs de l'analyse où là mes phrases sont complètes (les transitions entre les mouvements par exemple). Ca m'évite de répéter dix fois et pour les nuls qui n'arrivent pas à suivre et à prendre des notes, je remets le powerpoint sur Pronote une fois l'explication terminée. Certains se sentent "libérer de la prise de notes" et interviennent beaucoup au fil de l'explication. L'avantage de cette méthode c'est qu'il n'y a pas de temps de remise en forme du propos et des recherches des élèves : à la limite ils proposent des choses à l'oral et ma prise de notes étant déjà faite, elle reformule correctement ce qu'ils ont plus ou moins dit à l'oral. Cela fait gagner un temps fou, j'ai presque déjà fini mon 3e texte et je tiendrai les 20 textes sans le stress de la course aux poly à la fin de l'année. Pour ceux qui se contentent de copier bêtement le powerpoint je m'en fiche, le job minimal est fait, ils ont une expli à apprendre pour le bac dans leur classeur et les parents d'élève sont rassurés. Tout ce temps gagné me permet de faire autre chose que de l'explication linéaire : des cours plus synthétiques sur l'oeuvre, des lectures commentées d'autres extraits, des textes échos, des analyse d'oeuvres artistiques, des entraînements à la dissertation...
Comment dynamisez-vous les analyses linéaires ?
L'exercice ne peut pas être dynamisé puisqu'il s'agit d'une étude attentive et suivie d'un texte ligne à ligne que seul le professeur est en réalité en mesure d'élaborer dans sa complexité... Donc ça ne sert à rien de faire passer des vessies pour des lanternes.
Merci à toi d’avoir pris le temps de tout expliquer concernant ta pratique
Édit : je devrais pouvoir piocher quelques idées, là aussi
- User7488Niveau 7
Chlidé a écrit:Soit. Mais apprend-on ainsi à l’élève à faire lui-même un commentaire? Il me semble que l’entraînement sur chaque texte, la possibilité donnée d’appliquer la méthodologie proposée est fondamentale pour permettre à l’élève de se confronter au texte et non pas qu’au devoir important tous les deux mois.
C’est une discussion qui anime beaucoup de professeurs et même les IPR dont les points de vue varient... !
Je pourrai noter dans la journée si possible les conseils reçus hier par une collègue de mon lycée plus expérimentée que moi, si ça vous intéresse.
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