- henrietteMédiateur
Je ne crois pas que grand monde ici l'ignorait, tu sais.
- pseudo-intelloSage
Idem, et pour nos premières années, aussi, quand on était envoyé en stage ou en première affectation dans un endroit où on savait qu'on ne resterais pas. Ou quand on s'est installé tout seule, et que l'année suivante on a rencontré quelqu'un. On aurait donc du racheter et vendre un tas de fois (bonjour les frais de notaire...).amethyste a écrit:Pour reprendre certains points :
- Heureusement que certains investissent dans l'immobilier locatif, j'ai été bien contente de trouver un studio à louer pour mon fils. J'aurais dû acheter sinon ?
Je crois que c'est ça, justement, le bât qui blesse. On est de plus en plus d'enfants de non-profs, d'enfants de petits employés et d'ouvriers dans la profession, et ce n'est pas par hasard.amethyste a écrit:- Comme un certain nombre, non, je ne viens pas d'un milieu bourgeois, je suis la plus diplômée de la famille. C'était une fierté pour mes parents, mais ça a aussi été des sacrifices. Ils ont trouvé normal que je gagne plus qu'eux comparativement, c'était quand même le but de me payer 5 ans d'études.
Quand j'étais au lycée (un bon lycée de centre-ville), la plupart des enfants de profs ne voulaient surtout pas être profs plus tard, pour ne pas "bosser autant que mes parents et me faire ***** avec des élèves pour le salaire de mes parents" (qui, en 90, étaient pourtant meilleurs qu'aujourd'hui).
Eux (et leurs parents ?) avaient flairé que ça allait devenir le mauvais plan.
J'aime enseigner (de moins en moins au fil de réformes qui ont effondré le niveau et la motivation des élèves), mais c'est mon job, et je ne compte pas le faire à n’importe quel prix.
Idem. La CAF? les allocs, le CROUS et autre sont de très belles inventions, mais on se sent mieux quand on peut vivre de son salaire.amethyste a écrit:- Je ne demande pas à vivre d'allocations, je demande à vivre, moi et ma famille, de mon salaire. Je pense ne pas être la seule dans ce cas. Enfin, pour avoir découvert les joies de la CAF et du CROUS, remplir la paperasse tous les ans m'exaspère au plus haut point, si je pouvais m'en dispenser, je le ferais avec joie.
Avec ses points au milieu des mots, sa joie à se payer de vocation et son idéal ascétique, Nitnelav est un blanc-bec qui vient d'entrer dans la profession et qui croit avoir tut mieux compris que ses collègues qui sont sur le pont depuis 15, 20 ou 40 ans.
Je dirais bien "rendez-vous dans dix ans même jour, même heure, mêmes pommes", mais j'aurai oublié d'ici là.
_________________
- Publicité:
Mots croisés d'apprentissage - lecture et orthographe
Mamusique sur Bandcamp
Ecoutez mes chansons sur Soundcloud
- NitnelavNiveau 4
C'est ce que je disais plus haut : you pay peanuts, you get monkeys... je crois que c'est assez largement démontré.
Quand on paye peu les gens, on recrute des idiots?
Y a-t-il, dans la fonction publique, des statistiques qui le prouvent? C'est-à-dire, peut-on affirmer que, en fonction des évolutions de la rémunération, le niveau de formation des enseignants a diminué? (Un instituteur dans les années 70 avait un deug, il a au moins un bac plus 5 aujourd'hui).
- Hermione0908Modérateur
Nitnelav a écrit:La modération considère qu'il y a acte de trollage seulement lorsqu'elle a acquis la conviction que les provocations étaient volontaires. Cela nécessite donc une certaine prudence pour ne pas opérer une catégorisation trop rapide.
Bonjour, merci pour ce message. Je ne suis effectivement pas ici pour créer une polémique.
J'avance des arguments, et comme je suis un parrèsiaste, si l'on me montre que j'ai tort, je m'incline.
Ce message que je cite prouve que tu es capable non seulement de citer un message, mais d'en ôter la mise en forme, ce qui, soit dit en passant, ne se fait pas lorsqu'il s'agit d'un message de la modération. Lorsqu'on écrit en bleu/gras, c'est qu'on s'adresse aux membres en tant que modérateur/administrateur, et non à titre personnel.
Tout ceci pour dire que tu sais manifestement manier les balises, et que pour conserver de la lisibilité aux interventions, il serait de bon ton de ne pas enlever le nom des personnes que tu cites, afin que chacun sache à qui tu réponds, en particulier la personne à qui tu réponds et dont tu cites un message.
_________________
Certaines rubriques de Neoprofs.org sont en accès restreint.
Pour en savoir plus, c'est par ici : https://www.neoprofs.org/t48247-topics-en-acces-restreint-forum-accessible-uniquement-sur-demande-edition-2021
- bas-médiévisteNiveau 9
Nitnelav a écrit:Réfléchir à un moyen de permettre à plus d'enseignants d'accéder au parc du logement social, me semble une meilleure option.
Les stagiaires certifiés sont déjà éligibles à la prime d'activité, voilà maintenant qu'en plus vous voulez les loger dans du social. Jusqu'où descendra-t-on dans la précarisation d'un métier qui recrute à BAC+5 ? Misère !
_________________
"Les instructions émanant des socio-pédagogues infestant les cabinets ministériels depuis plusieurs années sont un charabia dont le pathos infernal mériterait d'être traduit en français afin d'en saisir tout le sel lorsque l'on sait qu'il vise un enseignement destiné, je vous le rappelle, à des enfants." (Goubert, 1984)
- NitnelavNiveau 4
C'est le contraire, les professeurs (Professeurs des écoles notamment), viennent plus qu'avant de milieux sociaux favorisés (les CSP+ si on veut bien).Je crois que c'est ça, justement, le bât qui blesse. On est de plus en plus d'enfants de non-profs, d'enfants de petits employés et d'ouvriers dans la profession, et ce n'est pas par hasard.
Quand j'étais au lycée (un bon lycée de centre-ville), la plupart des enfants de profs ne voulaient surtout pas être profs plus tard, pour ne pas "bosser autant que mes parents et me faire ***** avec des élèves pour le salaire de mes parents" (qui, en 90, étaient pourtant meilleurs qu'aujourd'hui).
"On se sent mieux". Ce n'est pas un argument. Un jour on te dira qu'on se sent mieux en payant soi-même son intervention chirurgicale à l'hôpital, parce qu'il sera devenu privé.Idem. La CAF? les allocs, le CROUS et autre sont de très belles inventions, mais on se sent mieux quand on peut vivre de son salaire.
Avec ses points au milieu des mots, sa joie à se payer de vocation et son idéal ascétique, Nitnelav est un blanc-bec qui vient d'entrer dans la profession et qui croit avoir tut mieux compris que ses collègues qui sont sur le pont depuis 15, 20 ou 40 ans.
Je dirais bien "rendez-vous dans dix ans même jour, même heure, mêmes pommes", mais j'aurai oublié d'ici là.
Pour le reste, il n'y a pas d'argument véritable à partir duquel on puisse confronter rationnellement nos opinions : tu es enseignant?
- NitnelavNiveau 4
Ce message que je cite prouve que tu es capable non seulement de citer un message, mais d'en ôter la mise en forme, ce qui, soit dit en passant, ne se fait pas lorsqu'il s'agit d'un message de la modération. Lorsqu'on écrit en bleu/gras, c'est qu'on s'adresse aux membres en tant que modérateur/administrateur, et non à titre personnel.
Tout ceci pour dire que tu sais manifestement manier les balises, et que pour conserver de la lisibilité aux intervention, il serait de bon ton de ne pas enlever le nom des personnes que tu cites, afin que chacun sache à qui tu réponds, en particulier la personne à qui tu réponds et dont tu cites un message.
Je n'ai pas modifié (ou alors sans m'en rendre compte) la mise en forme du message.
Par ailleurs, je ne sais pas comment ajouter le nom de la personne que je quote.
Est-il possible de me l'expliquer?
- Hermione0908Modérateur
Les conseils techniques pour citer sont à ce lien :
https://www.neoprofs.org/t57975-tutoriel-premiers-pas-sur-le-forum-comment-faire-pour#3915304
Dans ce même sujet, tu trouveras la plupart des réponses aux questions purement techniques pour poster correctement.
https://www.neoprofs.org/t57975-tutoriel-premiers-pas-sur-le-forum-comment-faire-pour#3915304
Dans ce même sujet, tu trouveras la plupart des réponses aux questions purement techniques pour poster correctement.
_________________
Certaines rubriques de Neoprofs.org sont en accès restreint.
Pour en savoir plus, c'est par ici : https://www.neoprofs.org/t48247-topics-en-acces-restreint-forum-accessible-uniquement-sur-demande-edition-2021
- DanskaProphète
Nitnelav a écrit:C'est le contraire, les professeurs (Professeurs des écoles notamment), viennent plus qu'avant de milieux sociaux favorisés (les CSP+ si on veut bien).
Tu as des sources pour avancer ça ? De préférence récentes, pas datant d'il y dix ans ?
- MaellerpÉrudit
Nitnelav a écrit:C'est le contraire, les professeurs (Professeurs des écoles notamment), viennent plus qu'avant de milieux sociaux favorisés (les CSP+ si on veut bien).Je crois que c'est ça, justement, le bât qui blesse. On est de plus en plus d'enfants de non-profs, d'enfants de petits employés et d'ouvriers dans la profession, et ce n'est pas par hasard.
Quand j'étais au lycée (un bon lycée de centre-ville), la plupart des enfants de profs ne voulaient surtout pas être profs plus tard, pour ne pas "bosser autant que mes parents et me faire ***** avec des élèves pour le salaire de mes parents" (qui, en 90, étaient pourtant meilleurs qu'aujourd'hui).
"On se sent mieux". Ce n'est pas un argument. Un jour on te dira qu'on se sent mieux en payant soi-même son intervention chirurgicale à l'hôpital, parce qu'il sera devenu privé.Idem. La CAF? les allocs, le CROUS et autre sont de très belles inventions, mais on se sent mieux quand on peut vivre de son salaire.
Avec ses points au milieu des mots, sa joie à se payer de vocation et son idéal ascétique, Nitnelav est un blanc-bec qui vient d'entrer dans la profession et qui croit avoir tut mieux compris que ses collègues qui sont sur le pont depuis 15, 20 ou 40 ans.
Je dirais bien "rendez-vous dans dix ans même jour, même heure, mêmes pommes", mais j'aurai oublié d'ici là.
Pour le reste, il n'y a pas d'argument véritable à partir duquel on puisse confronter rationnellement nos opinions : tu es enseignant?
Tu es fatigant garçon... avec tes certitudes, ton écriture inclusive, et le ton méprisant que tu adoptes. Je voulais d'abord écrire impertinent, mais non, méprisant. Cette fin d'année est éprouvante et du fond de ma REP+ j'ai juste envie de pleurer à la lecture de tes arguments. Tu es prof de lettres ? Tu sais lire une consigne de la modération ? Tu as fait un pari ? J'admire les collègues qui ont encore l'énergie de te répondre point par point.
- RwanNiveau 6
Je n'ai pas tout lu, mais un ensemble de statistique autour des sujets abordés : http://www.cnesco.fr/wp-content/uploads/2016/11/161107-Rapport-attractivite-metier-enseignant.pdf
_________________
Q est dénombrable, et dense dans R
Pourtant R est n'est pas dénombrable.
C'est beau.
- pseudo-intelloSage
Voilà.Rwan a écrit:Je serais curieux de voir une étude sur le lien choisir prof / rémunération. ça a sûrement un effet, mais de quel amplitude? Je le redit, j'ai été surpris par les anciens salaires très élevés de pas mal de reconvertis. (qui avaient toutefois souvent une sécurité financière grâce au conjoint)
Attends d'avoir une famille et on en reparle.Nitnelav a écrit: Si on augmente les salaires de façon générale, moi qui ne suis pas dans le besoin, je vais rouler sur l'or
En outre, un jour, tu découvriras que la vie et parfois faite de gros imprévus et de grosses sommes à lâcher d'un coup (notes médicales à 4 chiffres, obsèques à payer...), et que de ce fait, gagner un peu plus que nécessaire afin d'épargner, ce n'est pas un luxe.
Je me sentirais rabaisser si je devais dépendre du aprc social pour parvenir à me loger décemment.Nitnelav a écrit: Réfléchir à un moyen de permettre à plus d'enseignants d'accéder au parc du logement social, me semble une meilleure option.
Ici, oui, on le sait tous ou presque.Nitnelav a écrit: Savez-vous que les instituteurs, avant la réforme de leur statut, bénéficiaient soit de logements soit d'indemnités logement (et qu'elles s'adaptaient en fonction de la difficulté d'accès liée à la cherté de l'endroit où ils vivaient?). Je n'invente rien.
Nitnelav a écrit:C'est ce que je disais plus haut : you pay peanuts, you get monkeys... je crois que c'est assez largement démontré.
Quand on paye peu les gens, on recrute des idiots?
Y a-t-il, dans la fonction publique, des statistiques qui le prouvent? C'est-à-dire, peut-on affirmer que, en fonction des évolutions de la rémunération, le niveau de formation des enseignants a diminué? (Un instituteur dans les années 70 avait un deug, il a au moins un bac plus 5 aujourd'hui).
Aujourd'hui, j'ai des collègues qui se plaignent de l'instit qui fait des fautes (voire barre le mot écrit correctement de l'enfant de mon collègue pour le "corriger" faux, ou confond COD et sujet inversé, etc), quelques jeunes collègues qui font des tas de fautes au tableau et dans les mots qu'ils inscrivent dans le carnet de correspondance, et les disciplines sont de plus en plus nombreuses à ne pas faire le plein au CAPES, afin de ne pas prendre des candidats vraiment trop lamentables.
Malgré cela, mes collègues de maths se sont faits expliquer par l'IPR que leurs plus jeunes collègues n'allaient probablement pas être au niveau, mais que les membres du jury, mais que bon, soit ils les prenaient au CAPES? soit ils les prenaient en contractuels (il faut du monde !) et qu'au moins, certifiés stagiaire, il y aurait des heures de formation pour essayer de réparer les dégâts, alors qu'en contractuels, non.
Des mamans de copains de mes mômes s’inscrivent au CRPE sans préparations (mais passent l'épreuve "pour voir" et sont très surprises de l'avoir si facilement, car dans un nombre toujours croissant de régions, plus grand monde ne se bat pour la place. Dans les régions plus favorisées, le concours reste plus dur (surtout si le conjoint gagne bien sa vie et que le PE sera le "parent à petit salaire qui sera à à la sortie de la classe, le mercredi et les vacances").
Un collègue dont la fille est entrée instit (malgré sa vive dissuasion) est effaré de voir les fautes d'orthographe que fait celle qui va devoir apprendre à écrire à ses élèves.
Les tout meilleurs élèves de ma classe de lycée (souvent des enfants de prof), ne voulait surtout pas marcher dans les traces de leurs parents. Les bons, parmi lesquels une part non négligeable d'enfants d'ouvriers / employés, voulait être prof.
Maintenant, la plupart des bons lycéens ont compris que c'était un plan pourri.
Un collègue réserviste, souvent chargé de la JAPD, a depuis des années l'habitude de demander, comme ça, aux jeunes gens qu'il a ace à lui qui veut être prof. Il dit que ça baisse d'années en année.
Les jeunes gens à la fois instruits et futés ont pigé qu'on en se nourrit pas de vocation et d'eau fraîche, et que malgré son attrait sur le papier, devenir prof, c'est un mauvais plan.
_________________
- Publicité:
Mots croisés d'apprentissage - lecture et orthographe
Mamusique sur Bandcamp
Ecoutez mes chansons sur Soundcloud
- NitnelavNiveau 4
- DanskaProphète
Oui, alors quand je demandais des statistiques qui ne datent pas de dix ans, le sous-entendu était "pas de vingt ans non plus", hein
- pseudo-intelloSage
Danska a écrit:Nitnelav a écrit:C'est le contraire, les professeurs (Professeurs des écoles notamment), viennent plus qu'avant de milieux sociaux favorisés (les CSP+ si on veut bien).
Tu as des sources pour avancer ça ? De préférence récentes, pas datant d'il y dix ans ?
Oh, en PE, c'est possible. Des conjoints de gros cadre palpant un bon gros salaire, couples qui partent du principe que la vie de famille sera plus simple et zen si à côté du gros salaire (souvent paternel), madame travaille aux mêmes horaires que la progéniture. Madame va effectivement passer plutôt le CRPE que le CAPES, parce que s'il reste une image d’Épinal des gentils élèves de grande section dans l'imaginaire collectif, plus grand monde n'a envie de faire le mariole 18h/semaine devant les 4eD.
Mais effectivement, c’est pas sourcé.
Et puis, ça ne vaut que pour les régions qui ont leur lot de gros cadres.
(et puis le hic, c'est que l'endogamie qui est la nôtre amène souvent un enseignant à avoir un conjoint enseignant, donc la somme des deux salaires, ça fait pas bezef).
Nitnelv n'a pas pigé la différence entre une situation préexistante et valable pour tout le monde (la sécu), et un changement pour lequel on n'a pas signé, et qui nous place du côté des "pauvres", ce qui est psychologiquement difficile à admettre quand on a fait des études pour, justement, ne pas être du côté des nécessiteux). Ou alors, il faudrait que tout le monde ait un logement social, mais alors, ce ne serait plus un logement social. Puisque le propre du logement social, c'est que c’est un parc réservé à ceux qui ont des revenus au mieux bofbof (d'ailleurs, à Paris, des profs ont accès à ce parc social ; ça rend service, mais ça fait mal à la dignité).
D'ailleurs, dans notre société où le fric a pris la place qu'il a prise, je parierais assez gros qu'on serait plus respecté si on gagnait davantage.
Quand mes parents étaient petits, dans leurs villages, l'instit, c'était le notable à côté du maire et du médecin.
_________________
- Publicité:
Mots croisés d'apprentissage - lecture et orthographe
Mamusique sur Bandcamp
Ecoutez mes chansons sur Soundcloud
- henrietteMédiateur
Merci pour le lien, Rwan.Rwan a écrit:Je n'ai pas tout lu, mais un ensemble de statistique autour des sujets abordés : http://www.cnesco.fr/wp-content/uploads/2016/11/161107-Rapport-attractivite-metier-enseignant.pdf
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- DanskaProphète
pseudo-intello a écrit:Danska a écrit:Nitnelav a écrit:C'est le contraire, les professeurs (Professeurs des écoles notamment), viennent plus qu'avant de milieux sociaux favorisés (les CSP+ si on veut bien).
Tu as des sources pour avancer ça ? De préférence récentes, pas datant d'il y dix ans ?
Oh, en PE, c'est possible.
Sans doute que c'est possible ; mais c'est trop facile de balancer des affirmations sans les sourcer. Surtout après une longue série d'énormités qui peuvent légitimement faire douter de la pertinence des propos avancés, dirons-nous
- pseudo-intelloSage
C'est pour ça qu'il y avait des "mais", après.
En attendant, Nitnelav a le droit de me donner son fric en trop, si vraiment ça l'encombre.
En attendant, Nitnelav a le droit de me donner son fric en trop, si vraiment ça l'encombre.
_________________
- Publicité:
Mots croisés d'apprentissage - lecture et orthographe
Mamusique sur Bandcamp
Ecoutez mes chansons sur Soundcloud
- DanskaProphète
Tut-tut-tut, le fric excédentaire va d'abord à la modération, on a dit :diable:
- EdithWGrand sage
Nitnelav a écrit:Une situation regrettable, mais particulière. Deux enseignant.e.s qui assument seul.e.s une famille. On appelle cela "parent isolé", et cela n'a pas vocation à être traité par une revalorisation salariale généralisée (qui méconnaît les situations individuelles), mais par des dispositifs individualisés (notamment les allocations familiales). Comme je le disais à "pseudo-intello", il faut donc renforcer des mécanismes qui existent déjà, car en augmentant le salaire de façon générale pour traiter des situations particulières, tu crées de nouvelles inégalités.J’en parle demain à deux de mes collègues (au moins !) qui assument seuls leurs familles, qui peinent à boucler leurs fins de mois, malgré un Master et des états de service plus qu’impeccables.
On méconnait souvent les dispositifs d'aide auxquels nous avons droit (c'est un autre problème, lié à la question de la publicité du droit auprès des agents et des citoyens en général). On peut par exemple, pour amortir des investissements liés à notre profession, faire passer comme frais professionnels une partie de nos dépenses fixes (achat d'ordinateur, de bureau, une partie de l'électricité qu'on dépense quand on chauffe et éclaire une pièce pour travailler, achat de livres, sorties culturelles liées à notre veille pédagogique...).
La chasteté ou la simplicité volontaire ne sont effectivement pas des prescriptions sur nos fiches de paye. Je le disais plus haut, c'est une question de valeur. Je suis d'accord cependant pour dire qu'un professeur ne doit pas être dans le besoin.
Sans vouloir contredire bêtement, on peut aussi avoir un mari ou une compagne (ou l'inverse, une femme ou un compagnon) au chômage, handicapé, gravement dépressif et incapable de sortir de chez lui, donc empêché de participer financièrement... C'est plus compliqué que juste "parent isolé".
Il y a trop de cas particuliers et le peu de profiteurs (rappelons que les sommes non réclamées à la CAF sont supérieures à celles de la fraude) est surestimé et empêche une vision claire. Un peu comme les profs d'ailleurs : nous connaissons tous un enseignant qui se la coule un peu douce parmi nos collègues (voire beaucoup parfois), mais c'est peanuts en comparaison des 95% d'autres qui se donnent un mal de chien pour faire leur boulot correctement. Un traitement des cas particuliers de façon individuelle serait une dépense bien trop importante (en personnel), et mal compris par ceux qui se penseraient lésés, donc on fait du prêt à porter uni-taille, dans lequel certains flottent et d'autres sont serrés. Un professeur célibataire ou en couple sans enfant, dans une ville de province, sera "à l'aise" (en faisant abstraction des charges type parents âgés ou remboursement d'emprunt étudiant...), un couple d'agrégés, sans enfants, ne peut plus prétendre, sans un apport conséquent, à acheter un logement à Paris. Alors quand c'est une famille... Nous vivons très correctement à la campagne, avec 1,5 salaire d'enseignant, mais nous somme aussi dans un mode "sobre" : pas de voyages, pas beaucoup de dépenses, de sorties, achat en occasion... mais beaucoup de trajets pour le boulot.
- NitnelavNiveau 4
Maellerp a écrit:Tu es fatigant garçon... avec tes certitudes, ton écriture inclusive, et le ton méprisant que tu adoptes. Je voulais d'abord écrire impertinent, mais non, méprisant. Cette fin d'année est éprouvante et du fond de ma REP+ j'ai juste envie de pleurer à la lecture de tes arguments. Tu es prof de lettres ? Tu sais lire une consigne de la modération ? Tu as fait un pari ? J'admire les collègues qui ont encore l'énergie de te répondre point par point.
Si tu relis mes messages, tu trouveras des arguments, des explications. Rien d'autre. On croit en quelque chose et si on pense avoir des arguments pour le démontrer, on le dit avec force.
Le jour où ce forum deviendrait un fil continu d'avis tous semblables, et donc jamais contraints de démontrer qu'ils sont fondés ou non, on y perdrait beaucoup.
Je crois que c'est ce que nous cherchons à faire avec nos élèves quand nous leur demandons de dire pourquoi ils pensent qu'un triangle a un angle droit, qu'un texte est comique, qu'un verbe latin a été conjugué au parfait, qu'une image est un instrument de propagande etc.
J'ai un avis iconoclaste sur la question : il me semble en effet qu'augmenter les salaires de façon générale ne résoudrait rien à nos problèmes. J'ai apporté des arguments, et essayé de répondre à ceux qui me disaient que je m'égarais.
Mais il y a un grand risque à juger une opinion non par sa valeur, mais par l'écart qu'elle prend avec l'opinion la plus communément partagée. Et on ne prend aucun risque à l'affronter : on cherche des motifs rationnels à ses intuitions, et on a toujours progressé, pour peu que l'interlocuteur qui nous a agacé soit honnête. Ce qui est mon cas : l'avis que je défend est un avis véritable, et j'ai essayé d'apporter des arguments pour l'étayer.
- NitnelavNiveau 4
EdithW a écrit:Il y a trop de cas particuliers et le peu de profiteurs (rappelons que les sommes non réclamées à la CAF sont supérieures à celles de la fraude) est surestimé et empêche une vision claire. Un peu comme les profs d'ailleurs : nous connaissons tous un enseignant qui se la coule un peu douce parmi nos collègues (voire beaucoup parfois), mais c'est peanuts en comparaison des 95% d'autres qui se donnent un mal de chien pour faire leur boulot correctement. Un traitement des cas particuliers de façon individuelle serait une dépense bien trop importante (en personnel), et mal compris par ceux qui se penseraient lésés, donc on fait du prêt à porter uni-taille, dans lequel certains flottent et d'autres sont serrés. Un professeur célibataire ou en couple sans enfant, dans une ville de province, sera "à l'aise" (en faisant abstraction des charges type parents âgés ou remboursement d'emprunt étudiant...), un couple d'agrégés, sans enfants, ne peut plus prétendre, sans un apport conséquent, à acheter un logement à Paris. Alors quand c'est une famille... Nous vivons très correctement à la campagne, avec 1,5 salaire d'enseignant, mais nous somme aussi dans un mode "sobre" : pas de voyages, pas beaucoup de dépenses, de sorties, achat en occasion... mais beaucoup de trajets pour le boulot.
Merci d'avoir répondu honnêtement et sans mise en cause personnelle.
Oui c'est vrai que la mise en place d'un tel système prenant en compte les individualités serait difficile à mettre en place. Mais au fond, n'est-ce pas déjà un peu ce qui se passe (de façon imparfaite). On voit aussi qu'avec les progrès de la numérisation, certaines démarches se font plus facilement (déclaration d'impôts, démarches en lignes...), un jour peut-être cette adaptation aux situations particulières se fera très simplement.
- elisa18Neoprof expérimenté
je bondis devant mon ordinateur depuis toute à l'heure!Cassandrine a écrit:Nitnelav a écrit:
Evidemment, il existe des exceptions : ces enfants résilients, enfants de pauvres, qui ont échappé aux lois de la réussite et de l'échec, et se sont sortis de leur milieu. Mais comme on ne fait pas un argument avec les exceptions...
@Nitnelav: Je suis l'exception "l'enfant résilients parents de pauvres".... Je n'aime d'ailleurs pas ces termes.... Mon père était ouvrier étranger sachant à peine lire dans sa langue maternelle...
Je ne viens pas d'une famille de profs et je ne suis pas une riche héritière.
J'en ai bavé pour être là où je suis mais je considère que je mérite un salaire digne de ce nom .... Lorsque j'ai commencé ma carrière d'enseignante,il y a 20 ans, certes mon salaire était plus bas que maintenant, mais je gagnais bien ma vie (je pouvais me payer régulièrement le resto, partir en vacances...).
20 ans plus tard, mon salaire a augmenté mais je gagne moins bien ma vie (je ne parle pas des charges familiales, je n'ai pas d'enfants) , les loyers ont augmenté, l'eau, l'électricité, les prix...
Certes, je gagne correctement ma vie, je ne suis pas pauvre ... Certaines personnes sont jalouses de mon salaire de prof mais lorsque je leur montre ma fiche de paie... (pas de 13eme mois ni d'autres avantages) elle changent d'avis...
Je fais vraiment partie des exceptions.... Fille d'ouvrier et de vendeuse devenue prof.....
Et puis maman divorcée qui élève seule ses enfants....
Je crois que Nitnelav est jeune et n'a pas du tout idée du monde dans lequel nous vivons. Il est fils de profs.... Catégorie sociale à l'époque privilégiée....
Dans ma matière, nous sommes 3 mamans solos sur 6.... Non, ce n'est plus une exception.....
La paupérisation des enseignants? je la touche du doigt tous les jours.... Je suis en fin de carrière, je n'ai que 2 enfants et ma fille est boursière du CROUS..... Nous avons dû prendre un crédit étudiant cette année.....
- JennyMédiateur
Danska a écrit:Tut-tut-tut, le fric excédentaire va d'abord à la modération, on a dit :diable:
- NitnelavNiveau 4
Pseudo-intello a écrit:En attendant, Nitnelav a le droit de me donner son fric en trop, si vraiment ça l'encombre.
Si un jour tu en manques et que j'en ai trop, on s'arrange.
- NitnelavNiveau 4
Elisa 18 a écrit:Je crois que Nitnelav est jeune et n'a pas du tout idée du monde dans lequel nous vivons. Il est fils de profs.... Catégorie sociale à l'époque privilégiée....
Par pudeur, je n'expliquerai par pourquoi cette déduction sur mon milieu social est fausse. Tu pourras lire dans un post, plus haut, que je travaillais 30h par semaine pendant mes études, ce qui pourra te donner une idée des possibilités que ma famille avait de m'aider pour que je puisse réussir.
Mais de toute façon, l'expérience personnelle ne vaut pas comme un argument.
- PPCR: Revalorisation des salaires via la réforme des grilles indiciaires ?
- Revalorisation des salaires de la fonction publique : les cabinets ministériels s'augmentent de 20,5% en 2017, celui du ministère de l'Education nationale s'augmente de 23%
- Vers une revalorisation des salaires des PE... qui n'en est pas une ?
- La promesse de revalorisation des rémunérations des enseignants est inconstitutionnelle
- Revalorisation des salaires : les chiffres exacts (montant brut)
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum