- maiteNiveau 9
Bonjour,
Je suis étonnée de cet attachement à respecter le programme à la lettre. Il ne s'agit pas de n' en faire qu' à sa tête mais si le candidat a un texte dans son parcours qui ne correspond pas aux bornes chronologiques du programme, l'examinateur va s'en remettre. Ce programme est extrêmement contraignant alors il me semble qu' on peut en faire une lecture un peu souple.
Je suis étonnée de cet attachement à respecter le programme à la lettre. Il ne s'agit pas de n' en faire qu' à sa tête mais si le candidat a un texte dans son parcours qui ne correspond pas aux bornes chronologiques du programme, l'examinateur va s'en remettre. Ce programme est extrêmement contraignant alors il me semble qu' on peut en faire une lecture un peu souple.
- KilmenyEmpereur
Comme on disait l'autre jour, pour l'écrit, il risque d'y avoir des examinateurs bornés. Ils existent malheureusement.
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- eliamEsprit éclairé
Je ne vais pas pénaliser un élève qui présente un texte hors borne de l'OE car ce n'est pas faute. En revanche, comme le dit justement Kilmeny, je crains, en effet, un examinateur mauvais coucheur ou une modératrice zélée. Il y en a tous les ans. Je préfère rester dans les clous car les textes officiels même contraignants sont une protection contre certains collègues et parents intrusifs.
- GiscardusNiveau 1
Pour la question de l'alchimie et de l'occultisme chez Baudelaire, un article intéressant :
https://www.jstor.org/stable/45074156
https://www.jstor.org/stable/45074156
- GiscardusNiveau 1
Si ça intéresse quelqu'un, voici mon résumé de l'article dont j'ai posté le lien.
- Fichiers joints
- missThanNiveau 1
Merci beaucoup: bel éclairage sur l'alchimie!
- 0massilia0Niveau 6
Concernant le parcours je me demandais s'il ne fallait pas choisir un poème qui illustre "l'or" : "Le Vampire", "Une Charogne", "Spleen", "Le Vin des chiffonniers" : plus de boue que d'or.
Qu'en pensez-vous ?
Qu'en pensez-vous ?
- AllianceNiveau 9
J'ai trouvé cela dans un manuel, je ne connaissais pas, c'est un texte de Claudel
Je peindrai ici l’image du Porc.
C’est une bête solide et tout d’une pièce ; sans jointure et sans cou, ça fonce en avant comme un soc. Cahotant sur ses quatre jambons trapus, c’est une trompe en marche qui quête, et toute odeur qu’il sent, y appliquant son corps de pompe, il l’ingurgite. Que s’il a trouvé le trou qu’il faut, il s’y vautre avec énormité. Ce n’est point le frétillement du canard qui entre à l’eau, ce n’est point l’allégresse sociable du chien ; c’est une jouissance profonde, solitaire, consciente, intégrale. Il renifle, il sirote, il déguste, et l’on ne sait s’il boit ou s’il mange ; tout rond, avec un petit tressaillement, il s’avance et s’enfonce au gras sein de la boue fraîche ; il grogne, il jouit jusque dans le recès de sa triperie, il cligne de l’œil. Amateur profond, bien que l’appareil toujours en action de son odorat ne laisse rien perdre, ses goûts ne vont point aux parfums passagers des fleurs ou de fruits frivoles ; en tout il cherche la nourriture : il l’aime riche, puissante, mûrie, et son instinct l’attache à ces deux choses, fondamental : la terre, l’ordure.
Gourmand, paillard ! si je vous présente ce modèle, avouez-le : quelque chose manque à votre satisfaction. Ni le corps ne se suffit à lui-même, ni la doctrine qu’il nous enseigne n’est vaine. « N’applique point à la vérité l’œil seul, mais tout cela sans réserve qui est toi-même. » Le bonheur est notre devoir et notre patrimoine. Une certaine possession, parfaite est donnée.
— Mais telle que celle qui fournit à Énée des présages, la rencontre d’une truie me paraît toujours augurale, un emblème politique. Son flanc est plus obscur que les collines qu’on voit au travers de la pluie, et quand elle se couche, donnant à boire au bataillon de marcassins qui lui marche entre les jambes, elle me paraît l’image même de ces monts que traient les grappes de villages attachés à leurs torrents, non moins massive et non moins difforme.
Je n’omets pas que le sang de cochon sert à fixer l’or.
Je peindrai ici l’image du Porc.
C’est une bête solide et tout d’une pièce ; sans jointure et sans cou, ça fonce en avant comme un soc. Cahotant sur ses quatre jambons trapus, c’est une trompe en marche qui quête, et toute odeur qu’il sent, y appliquant son corps de pompe, il l’ingurgite. Que s’il a trouvé le trou qu’il faut, il s’y vautre avec énormité. Ce n’est point le frétillement du canard qui entre à l’eau, ce n’est point l’allégresse sociable du chien ; c’est une jouissance profonde, solitaire, consciente, intégrale. Il renifle, il sirote, il déguste, et l’on ne sait s’il boit ou s’il mange ; tout rond, avec un petit tressaillement, il s’avance et s’enfonce au gras sein de la boue fraîche ; il grogne, il jouit jusque dans le recès de sa triperie, il cligne de l’œil. Amateur profond, bien que l’appareil toujours en action de son odorat ne laisse rien perdre, ses goûts ne vont point aux parfums passagers des fleurs ou de fruits frivoles ; en tout il cherche la nourriture : il l’aime riche, puissante, mûrie, et son instinct l’attache à ces deux choses, fondamental : la terre, l’ordure.
Gourmand, paillard ! si je vous présente ce modèle, avouez-le : quelque chose manque à votre satisfaction. Ni le corps ne se suffit à lui-même, ni la doctrine qu’il nous enseigne n’est vaine. « N’applique point à la vérité l’œil seul, mais tout cela sans réserve qui est toi-même. » Le bonheur est notre devoir et notre patrimoine. Une certaine possession, parfaite est donnée.
— Mais telle que celle qui fournit à Énée des présages, la rencontre d’une truie me paraît toujours augurale, un emblème politique. Son flanc est plus obscur que les collines qu’on voit au travers de la pluie, et quand elle se couche, donnant à boire au bataillon de marcassins qui lui marche entre les jambes, elle me paraît l’image même de ces monts que traient les grappes de villages attachés à leurs torrents, non moins massive et non moins difforme.
Je n’omets pas que le sang de cochon sert à fixer l’or.
- DeliaEsprit éclairé
Tiré de Connaissance de l'Est recueil de poèmes en prose.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- AllianceNiveau 9
Exact !Delia a écrit:Tiré de Connaissance de l'Est recueil de poèmes en prose.
- AllianceNiveau 9
Écusette de Noireuil a écrit:En ce qui me concerne je vais mettre en place des éléments pour favoriser l'appropriation, et finalement alors que je pensais mettre plus l'accent sur les lectures cursives, je pense que je vais devoir recentrer sur les œuvres imposées pour que les élèves puissent s'en sortir sur la dissertation...Au risque de les inciter à présenter une de ces OI au programme plus que les LC...On verra quand on aura un peu de recul.
Pour Baudelaire plusieurs possibilités, j'hésite encore pour savoir si je donnerai le choix...
-réalisation d'une anthologie de poèmes autour d'une des thématiques de l’œuvre, avec justification, organisation, illustration de couverture et choix d'un titre (justifiés)
-interview imaginaire de l'auteur: Baudelaire répond aux questions (qu'il faut inventer) par des vers issus de ses poèmes
-livret de citations, avec justification des choix...
(Un travail qui sera à rendre et évalué)
En classe:
-Feuilleter l’œuvre, chercher quels poèmes sont du côté de "l'or", de "la boue", ou insistent sur la transformation.
-Faire faire des lectures chorales par groupes, avec illustrations sonores (musique, bruitage)
-Charger des binômes ou des trios de "faire cours" pendant 10-15 mn sur un point donné de l’œuvre, en leur fournissant des pistes bien sûr, et avec comme contrainte de réfléchir à des documents qu'ils devraient concevoir pour leurs camarades et/ ou à des QCM, des "vrai/ faux"...Qu'ils se creusent un peu la tête pour rendre les autres attentifs à ce qu'ils disent! (préparation du "grand oral" comme argument pour les motiver... ) -Je n'ai encore jamais tenté cela, j'ai envie de l'expérimenter cette année.
Comme écrit d'appropriation, j'ajouterais bien le centon qui se prêterait bien, il me semble, à la réflexion sur la boue et l'or...
- AllianceNiveau 9
Bonjour à tous,
Voici à peu près ce que j'envisage, sachant que ma séance 0 sera un travail de lecture et de confrontation des différents documents pour essayer de poser les bases du parcours. La séquence concerne des 1STI. Je prends le parti de faire 3LA et 2 textes dans le parcours parce que Ponge me permettra de compléter.
Objet d'étude : La poésie du XIXe siècle au XXIe siècle
Baudelaire, les Fleurs du mal
Alchimie poétique : la boue et l’or
La quête de Baudelaire dans Les Fleurs du Mal :
Séance 0
Introduction
Présentation des FDM, de l’auteur, présentation du parcours
- Texte de Jean Cocteau, Le Rappel à l’ordre, 1926 + Photographie de Robert Doisneau : "Fox terrier sur le pont"
- Exploration du titre de l’œuvre : Les Fleurs du Mal, émergence de la thématique du parcours
- « Alchimie de la douleur », LXXXI, Spleen et Idéal
Lectures linéaires Baudelaire, Les Fleurs du Mal
Avec ces 3 poèmes, j'essaie de montrer la démarche globale de Baudelaire, le cheminement
- « Paysage », tableaux parisiens
- « Une charogne »
- « La cloche fêlée »
Parcours
- Rimbaud, « Vénus Anadyomène »
- Paul Claudel, « Le porc »
- Ecrit d’appropriation : Réalisation d’un centon à partir des FDM.
- Etude d’ensemble : La femme / Les animaux dans les FDM ?? L'un, l'autre? Les 2 ?
- Lecture cursive : F. Ponge, Le parti pris des choses
Voici à peu près ce que j'envisage, sachant que ma séance 0 sera un travail de lecture et de confrontation des différents documents pour essayer de poser les bases du parcours. La séquence concerne des 1STI. Je prends le parti de faire 3LA et 2 textes dans le parcours parce que Ponge me permettra de compléter.
Objet d'étude : La poésie du XIXe siècle au XXIe siècle
Baudelaire, les Fleurs du mal
Alchimie poétique : la boue et l’or
La quête de Baudelaire dans Les Fleurs du Mal :
Séance 0
Introduction
Présentation des FDM, de l’auteur, présentation du parcours
- Texte de Jean Cocteau, Le Rappel à l’ordre, 1926 + Photographie de Robert Doisneau : "Fox terrier sur le pont"
- Exploration du titre de l’œuvre : Les Fleurs du Mal, émergence de la thématique du parcours
- « Alchimie de la douleur », LXXXI, Spleen et Idéal
Lectures linéaires Baudelaire, Les Fleurs du Mal
Avec ces 3 poèmes, j'essaie de montrer la démarche globale de Baudelaire, le cheminement
- « Paysage », tableaux parisiens
- « Une charogne »
- « La cloche fêlée »
Parcours
- Rimbaud, « Vénus Anadyomène »
- Paul Claudel, « Le porc »
- Ecrit d’appropriation : Réalisation d’un centon à partir des FDM.
- Etude d’ensemble : La femme / Les animaux dans les FDM ?? L'un, l'autre? Les 2 ?
- Lecture cursive : F. Ponge, Le parti pris des choses
- AllianceNiveau 9
cannelle21 a écrit:Je sèche un peu. J'hésite entre appliquer l'axe d'étude du parcours "Alchimie, boue et or" à l'étude des Fleurs du mal, ou partir sur le thème de la femme, ou le thème de la beauté.
Il me semble que la femme et la beauté vont parfaitement avec le thème du parcours. Si tu fais par exemple une étude d'ensemble sur l'un ou l'autre, tu peux enrichir la réflexion (la femme figure du mal, l'ambivalence etc...). Ainsi, les élèves auront encore davantage de billes pour la dissertation.
- glucheNiveau 10
Cela fait déjà deux ans que je voulais le tenter, parce que c'est profitable aux élèves (meilleure mémorisation sur le long terme) donc cette année, je me lance. Je fixerai 2 heures de la semaine consacrée aux FM et 2 heures à La Princesse. J'ai mis en parallèle mes progressions, mais je pense surtout que j'ajusterai le moment venu. Je n'ai pas trop de conseil d'organisation ) donner pour l'instant donc. Il est possible que les élèves se sentent perdus, effectivement, je ne pense pas cependant qu'ils le soient davantage qu'avec une organisation plus classique.0massilia0 a écrit:Gluche, comment vas-tu organiser ces deux parcours menés de front ? Je trouve que c'est une démarche intéressante mais j'aurais peur de perdre les élèves !
Pour la question de l'alchimie dans les FM, je n'éluderai pas ce passage tiré d'Au lecteur:marjolie.june a écrit:N'hésitez pas à me faire des retours sur ce que j'ai partagé sur Baudelaire. Même (et surtout) si vous trouvez qu'il y a y redire.
Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trismégiste
Qui berce longuement notre esprit enchanté,
Et le riche métal de notre volonté
Est tout vaporisé par ce savant chimiste.
Oui, c'est pour cela que j'ai choisi d'étudier L'Invitation au Voyage . Mais le fait est que, finalement, la "boue" domine. L'alchimie poétique baudelairienne ne peut transformer véritablement le laid en beau, il suffit d'entendre les exclamations de dégoût des élèves quand on leur lit "Une Charogne". Pour Baudelaire, l'or se trouve dans la boue, mais la boue ne devient pas or. Ce sont deux aspects d'une même réalité, comme la femme est à la fois muse et vampire, le poète béni et maudit, etc. La dualité - spleen et idéal! - me paraît être une clé essentielle pour la compréhension de l'oeuvre par les élèves.0massilia0 a écrit:Concernant le parcours je me demandais s'il ne fallait pas choisir un poème qui illustre "l'or" : "Le Vampire", "Une Charogne", "Spleen", "Le Vin des chiffonniers" : plus de boue que d'or.
Qu'en pensez-vous ?
Ah oui, bonne idée! Tu penses à quel type de consignes?Alliance a écrit: Comme écrit d'appropriation, j'ajouterais bien le centon qui se prêterait bien, il me semble, à la réflexion sur la boue et l'or...
- AllianceNiveau 9
Pour le centon, rien de bien précis encore dans ma tête mais en gros leur demander de mettre en évidence la dualité, la boue et l'or par effet de collage à partir de différents vers des FDM. D'ailleurs, je me demande si je ne vais pas aussi leur demander de procéder par collage d'images également sur lesquelles ils pourraient faire apparaître leur texte.
Cet exercice permettra sans doute de leur faire (re)lire le recueil sans vraiment s'en rendre compte.
Je pense que pour des STI la dimension concrète peut être intéressante...
Ensuite peut-être leur demander de présenter le travail à la classe en justifiant leurs choix (et encore je ne suis pas sûre de la pertinence de cette phase)...
Cet exercice permettra sans doute de leur faire (re)lire le recueil sans vraiment s'en rendre compte.
Je pense que pour des STI la dimension concrète peut être intéressante...
Ensuite peut-être leur demander de présenter le travail à la classe en justifiant leurs choix (et encore je ne suis pas sûre de la pertinence de cette phase)...
- KaouJe viens de m'inscrire !
Pensez-vous que si on choisit un poème de Ponge dans le parcours (L'huître ou Le pain) , on peut tout de même proposer en lecture cursive Le parti pris des choses (ce qui était mon intention), car en relisant le BO, i lest précisé pour les lectures cursives"Quatre oeuvres au moins - une par objet d'étude, toutes distinctes de celles étudiées dans le cadre des parcours" ...
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Moi je n'hésiterai pas à le faire.La question à d'ailleurs déjà été évoquée sur un autre fil (je ne sais plus lequel ).
_________________
" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- sansaraModérateur
Je vais le faire aussi. À un moment, si les programmes sont faits en dépit du bon sens, zut.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
_________________
" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- roxanneOracle
Ah zut, j'avais oublié". Je comptais le faire pour les STI2D avec la planète des Singes, je trouve que ça permet d'introduire la cursive. Mais pour le coup, le BO est clair.
- AllianceNiveau 9
Kaou a écrit:Pensez-vous que si on choisit un poème de Ponge dans le parcours (L'huître ou Le pain) , on peut tout de même proposer en lecture cursive Le parti pris des choses (ce qui était mon intention), car en relisant le BO, i lest précisé pour les lectures cursives"Quatre oeuvres au moins - une par objet d'étude, toutes distinctes de celles étudiées dans le cadre des parcours" ...
Je ne m'en priverais pas non plus ! Cela permet de gagner du temps dans la contextualisation de la lecture cursive !
- marjoDoyen
Alliance a écrit:Kaou a écrit:Pensez-vous que si on choisit un poème de Ponge dans le parcours (L'huître ou Le pain) , on peut tout de même proposer en lecture cursive Le parti pris des choses (ce qui était mon intention), car en relisant le BO, i lest précisé pour les lectures cursives"Quatre oeuvres au moins - une par objet d'étude, toutes distinctes de celles étudiées dans le cadre des parcours" ...
Je ne m'en priverais pas non plus ! Cela permet de gagner du temps dans la contextualisation de la lecture cursive !
Idem pour moi : les IO sont trop contraignantes, si on applique tout à la lettre on ne va jamais s'en sortir.
J'ai finalement changé d'avis pour les 3 explications de texte à faire dans les FDM : je trouve "Une charogne" trop long, j'ai peur que le texte soit coupé par l'examinateur à l'oral et que les élèves soient perdus, et j'ai moi-même peur de me perdre dans une explication linéaire à cause de la longueur du texte qui se prête davantage, me semble-t-il, à un commentaire composé. Je le remplace donc par "Hymne à la beauté", et j'étudierai tout de même "Une charogne" en classe, dans un autre cadre, dans le but que les élèves connaissent bien ce poème et puissent s'en servir pour nourrir une dissertation.
- AllianceNiveau 9
Bonjour !
Je suis en train de préparer mon analyse linéaire du poème de Rimbaud et dans l'idée de montrer que le poème est burlesque, j'en arrive au v. 3 : est-ce que vous pensez que l'on peut montrer que le burlesque s'illustre ici dans le décalage entre l'emploi du terme "déficits" (qui relèverait plutôt d'un style élevé) et "ravaudés" comme synonyme de "rafistolés". Je ne suis pas tellement sûre que le "ravaudés" soit d'un niveau de langue relâché...
Merci pour vos réponses !
Bon dimanche, studieux en ce qui me concerne !
Je suis en train de préparer mon analyse linéaire du poème de Rimbaud et dans l'idée de montrer que le poème est burlesque, j'en arrive au v. 3 : est-ce que vous pensez que l'on peut montrer que le burlesque s'illustre ici dans le décalage entre l'emploi du terme "déficits" (qui relèverait plutôt d'un style élevé) et "ravaudés" comme synonyme de "rafistolés". Je ne suis pas tellement sûre que le "ravaudés" soit d'un niveau de langue relâché...
Merci pour vos réponses !
Bon dimanche, studieux en ce qui me concerne !
- tannatHabitué du forum
Le décalage me semble plutôt être entre un vocabulaire plutôt comptable (->def :Article manquant dans un ensemble d'objets inventoriés) tandis que l'autre appartient au champ lexical de l'artisanat (->déf. raccommoder à l'aiguille) ; le mélange des genres entre "l'économique" et "l'art"...
https://www.littre.org/definition/ravauder
https://www.littre.org/definition/d%C3%A9ficit
D'autre part, le sens figuré de "ravaudés" vient accentuer, je crois, le travail de sape du mythe...
C'est ainsi que je le vois...
https://www.littre.org/definition/ravauder
https://www.littre.org/definition/d%C3%A9ficit
D'autre part, le sens figuré de "ravaudés" vient accentuer, je crois, le travail de sape du mythe...
C'est ainsi que je le vois...
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- AllianceNiveau 9
tannat a écrit:Le décalage me semble plutôt être entre un vocabulaire plutôt comptable (->def :Article manquant dans un ensemble d'objets inventoriés) tandis que l'autre appartient au champ lexical de l'artisanat (->déf. raccommoder à l'aiguille) ; le mélange des genres entre "l'économique" et "l'art"...
https://www.littre.org/definition/ravauder
https://www.littre.org/definition/d%C3%A9ficit
D'autre part, le sens figuré de "ravaudés" vient accentuer, je crois, le travail de sape du mythe...
C'est ainsi que je le vois...
Merci !
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