[Sciences Po Paris] Fin des épreuves écrites au concours

Fin des épreuves écrites, intégration dans Parcoursup et oral d'admission au programme... Dans le cadre de la réforme du Bac, présentation des changement prévu pour 2021 sur sciencespo.fr :

Tous les candidats seront désormais évalués selon quatre dimensions complémentaires:

• le contrôle continu au lycée sur trois ans,
  
• la moyenne des épreuves écrites du Baccalauréat,
  
• le profil du candidat et sa motivation
  
• et enfin un entretien oral.
  

Les critères d’admission, unifiés pour tous les candidats, seront plus lisibles et plus à même de révéler le potentiel de chacun, quel que soit son parcours.

Par ailleurs, en intégrant Parcoursup, l’acte de candidature à Sciences Po se simplifiera : la voie “Sciences Po” figurera aux côtés de l’ensemble des autres parcours de l’enseignement supérieur, sélectifs ou non. Cette intégration aidera notamment à lutter contre l’autocensure, consciente ou non, de certains lycéens et les invitera à pousser les portes de l’établissement.

Sciences Po va renforcer le dispositif de ses Conventions Éducation Prioritaire.

Pour cela, l’école va doubler le nombre d’établissements partenaires en passant de 106 à plus de 200 lycées dans les prochaines années et renforcer l’accompagnement des élèves volontaires au sein de ces lycées dès la seconde. 15 % des places seront réservées aux élèves ayant suivi ce parcours et 100 % des élèves recrutés via ce dispositif devront être boursiers.

Au total , Sciences Po s’engagera désormais à recruter a minima 30 % de boursiers dans chaque nouvelle promotion. Elle est le seul établissement sélectif supérieur à se donner un tel objectif.

D'après les chiffres de la DEPP en 2016-2017 (page 330), il y avait 19.4% de boursiers en Lycée Général et Technologique. Avec 15% de places réservées pour le parcours Conventions Éducation Prioritaire, il faudra recruter au minimum 15/85=17.65% de boursiers sur les 85% autres places. Si les dossiers des boursiers sont en moyenne moins brillants que les non boursiers, cela pourrait conduire à privilégier de façon relativement modérée les boursiers dans le recrutement hors Conventions Éducation Prioritaire.

Les critères de bourse sont nettement plus généreux dans le Supérieur : évaluer si Sciences Po tient sa promesse de 30% de boursiers peut donc dépendre de la définition du taux de boursiers. S'il s'agit de boursiers du Supérieur, c'est une promesse qui n'engage à rien. S'il s'agit de boursiers du secondaires, c'est une promesse assez contraignante.

Finies les boites privées hors de prix qui préparent au concours à chaque vacances scolaires et les week-end pour des prix scandaleux !

Hélas,  les conventions REP profitent de plus en plus à des élèves pas spécialement défavorisés...

https://www.lemonde.fr/campus/article/2017/01/24/a-sciences-po-le-dispositif-d-ouverture-sociale-beneficie-aussi-aux-jeunes-csp_5068515_4401467.html

mamieprof a écrit:Hélas,  les conventions REP profitent de plus en plus à des élèves pas spécialement défavorisés...

Sciences Po précise que 100 % des élèves recrutés via ce dispositif devront être boursiers. Cela fermera en théorie la porte aux CSP+ qui utilisaient les Lycées du réseau Conventions Éducation Prioritaires pour intégrer Sciences Po.

J'imagine que l'on va trouver des montages fiscaux intelligents qui permettrait à des enfants CPS+ d'être boursiers. Une sorte d'optimisation scolaire fiscale

Rappelons qu'en son temps, la fille de Didier Pineau-Valencienne a perçu le RMI pendant 6 ans tout en étant assujettie à l'ISF. Ses enfants pouvaient donc être boursiers...

L'article du Monde indique d'ailleurs :

Le pourcentage d’étudiants boursiers est passé de 6 % au début des années 2000 à presque 30 % aujourd’hui. Et ce, principalement grâce à la voie CEP : « le taux de boursiers demeure bien plus élevé chez les admis via la procédure CEP que les étudiants entrés par les autres voies, puisqu’il atteint 66 % », souligne Bénédicte Durand. Un chiffre qui n’est pas contradictoire avec les 40 % d’étudiants se déclarant issus de CSP +, une partie de ces derniers pouvant également être boursiers, explique-t-elle.

BR a écrit:

mamieprof a écrit:Hélas,  les conventions REP profitent de plus en plus à des élèves pas spécialement défavorisés...

Sciences Po précise que 100 % des élèves recrutés via ce dispositif devront être boursiers. Cela fermera en théorie la porte aux CSP+ qui utilisaient les Lycées du réseau Conventions Éducation Prioritaires pour intégrer Sciences Po.

J'imagine que l'on va trouver des montages fiscaux intelligents qui permettrait à des enfants CPS+ d'être boursiers. Une sorte d'optimisation scolaire fiscale

Rappelons qu'en son temps, la fille de Didier Pineau-Valencienne a perçu le RMI pendant 6 ans tout en étant assujettie à l'ISF. Ses enfants pouvaient donc être boursiers...

L'article du Monde indique d'ailleurs :

Le pourcentage d’étudiants boursiers est passé de 6 % au début des années 2000 à presque 30 % aujourd’hui. Et ce, principalement grâce à la voie CEP : « le taux de boursiers demeure bien plus élevé chez les admis via la procédure CEP que les étudiants entrés par les autres voies, puisqu’il atteint 66 % », souligne Bénédicte Durand. Un chiffre qui n’est pas contradictoire avec les 40 % d’étudiants se déclarant issus de CSP +, une partie de ces derniers pouvant également être boursiers, explique-t-elle.

J'ai connu ça en prépa. La fille de gros propriétaires viticoles avec en plus de nombreuses résidences secondaires était boursière à l'échelon maximal. Tout est dans des sociétés et sous-sociétés pour pousser l'optimisation à l'extrême (avec succès)...

On parle bien que de Sciences Po Paris? Qu'en est-il du concours commun des 7 IEP, de Bordeaux et Grenoble?
Cela reste inchangé pour le moment?

Mouais, je ne tiens pas Sciences Po en grande estime. Une formation de futurs politicards à la NVB ...

On devrait rebaptiser cette école "Com Po". Il n'y a pas de sciences là bas, juste des cours pour apprendre à fanfaronner dans les médias.

Je ne comprends pas pourquoi les gens sont en extase devant ce truc surcoté. Y a bien que les bobos pour dépenser des milliers d'euros dans la préparation à ce concours (et tant mieux pour la fin de ce business) pour pouvoir dire dans leur petite soirée mondaine "oh ma fille prépare sciences Po Paris". Ah oui car si tu fais Sciences Po ailleurs qu'à Paris, tu n'es pas un vrai. Ras le bol des bobos et de Paris !!!!

stef47 a écrit:On parle bien que de Sciences Po Paris? Qu'en est-il du concours commun des 7 IEP, de Bordeaux et Grenoble?
Cela reste inchangé pour le moment?

Ils vont normalement aussi changer. Annonce début juillet.

Proton a écrit:Mouais, je ne tiens pas Sciences Po en grande estime. Une formation de futurs politicards à la NVB ...

Puisqu'on parle de NVB, voici quelques éléments très éclairants sur les profils politiques des étudiants de Sciences Po...

Pour l'IEP de Paris, une enquête faite par la Péniche (l'Asso des étudiants de Sciences Po Paris), montre qu'en 2017, à l'occasion de la présidentielle, MACRON obtenait les faveurs de 38% des étudiants, MELENCHON 27% et HAMON 18% ! Quant à FILLON il récoltait moins de 13%. LE PEN était à 0% ! Source : http://lapeniche.net/sondage-presidentielle-2017-etudiants-sciences-po/

Pour les IEP de province, c'est encore plus à gauche : MELENCHON arrive largement en tête suivi de près par HAMON. Au total, à eux deux, ils font entre 55 et 68% des voix selon les IEP. FILLON ne fait que 4 à 6% des voix ! LE PEN est proche de 0%. Source : https://www.lepoint.fr/presidentielle/melenchon-plebiscite-par-les-etudiants-de-sciences-po-et-les-fans-de-hanouna-13-04-2017-2119465_3121.php