Agrégation SV-STU

Bonjour à tous,

Je m'appelle Morgane et je m'apprête à débuter ma dernière année de thèse. Et comme je ne souhaite pas poursuivre dans la recherche, je m'intéresse aux métiers de l'enseignement.
Pour l'instant, je ne suis qu'à la recherche d'informations concernant les concours (Capes et Agrég): quel programme, comment se préparer convenablement, comment cela se passe... ?

A l'issue de ma thèse, je pensais m'inscrire sur les listes de remplaçant de l'académie la plus proche de chez moi, afin de commencer à mettre un pied dans les programmes etc pour préparer mes concours en parallèle. Qu'en pensez-vous... est-ce une bonne stratégie ?? (A condition que mon dossier soit accepté, évidemment..)

Tous les conseils seront les bienvenus.
Merci d'avance !

Bonjour,

Cela remonte à loin pour moi, les autres membres du forum me corrigeront si je me trompe par obsolescence.

- Le programme de l'agrégation est en ligne : lien
- Le programme du CAPES doit l'être aussi
- Il existe depuis peu un concours de l'agrégation spécial docteurs; peu de postes mais peu de candidats.

L'agrégation et le CAPES sont deux concours différents. L'agrégation nécessite un niveau de connaissances assez pointu dans des domaines variés, mais on n'embête pas trop les candidats avec du blabla "sciences de l'éducation" (qui, cet avis n'engage que moi, relèvent de la psychologie de bistrot camouflées par un jargon aussi complexe que ridicule). Les épreuves d'admission du CAPES comportent une "épreuve sur dossier" ou un "oral professionnel" beaucoup plus axé sur ce genre de chose.

Être contractuel quelques temps est une très bonne initiative pour se faire une idée du métier. Pour préparer les concours...moins ! Il est plus que probable qu'on te parachute dans une classe sans aucune formation, ou avec une simili-formation minimale et de peu d'intérêt; il faudra te débrouiller seule, en ne pouvant compter au mieux que sur l'aide ponctuelle de tes collègues. On survit, on arrive à trouver ses marques au bout d'un moment, mais ce ne sont pas forcément les méthodes d'enseignement qui sont attendues d'un jury de concours, surtout celui du CAPES.

As-tu bien réfléchi aux implications de ton changement de carrière ? Salaire, risque de poste partagé sur plusieurs établissements, d'affectation en établissement difficile, de déracinement parce que tu ne choisis pas ton académie d'affectation, manière très différente dont on est traité par la hiérarchie en tant que professeur par rapport au monde de la recherche ? Je ne souhaite pas te décourager ni t'encourager, je n'ai aucun intérêt personnel à cela, mais j'ai moi aussi quitté la recherche pour l'enseignement: si je n'en suis pas encore à regretter ce choix, c'est uniquement par une série de coups de chances liés à l'époque, qui seraient impossible aujourd'hui (notamment, première affectation sur un poste définitif en lycée dans un très bon établissement pas loin de chez moi, avec un service (niveaux et nombre de classes) assez cool). Les réformes successives ont largement dégradé les conditions de travail. Je survis parce que j'ai un peu de bouteille, ce qui me permet de ne pas trop en souffrir, mais je n'aurais pas été capable de faire face d'emblée aux conditions actuelles.

L'agreg externe c'est vraiment chaud patate: il n'est pas rare du tout que des normaliens qui consacrent une année entière à préparer le concours à temps plein se cassent les dents dessus. Si tu enseignes 18h l'année où tu prépares, je ne vois pas comment c'est possible…
Il me semble bien plus envisageable d'apprendre du pipeau de sciencéduk pour le CAPES, mais je ne sais pas s'il y a des ouvrages synthétiques pour cela.
Le concours externe spécial est peut-être plus accessible (pas d'épreuve pratique) mais il y a peu de postes. Si tu l'obtiens tu bénéficies de 2 ans d'ancienneté au titre du doctorat que tu n'aurais pas en passant l'externe.

Bonjour,
Si tu peux financièrement te le permettre après la thèse, une année de préparation en ENS est idéale pour ton agrégation :
http://www.agregsvstu.u-psud.fr/

Courage !

Lagomorphe a écrit:As-tu bien réfléchi aux implications de ton changement de carrière ? Salaire, risque de poste partagé sur plusieurs établissements, d'affectation en établissement difficile, de déracinement parce que tu ne choisis pas ton académie d'affectation, manière très différente dont on est traité par la hiérarchie en tant que professeur par rapport au monde de la recherche ? Je ne souhaite pas te décourager ni t'encourager, je n'ai aucun intérêt personnel à cela, mais j'ai moi aussi quitté la recherche pour l'enseignement: si je n'en suis pas encore à regretter ce choix, c'est uniquement par une série de coups de chances liés à l'époque, qui seraient impossible aujourd'hui (notamment, première affectation sur un poste définitif en lycée dans un très bon établissement pas loin de chez moi, avec un service (niveaux et nombre de classes) assez cool). Les réformes successives ont largement dégradé les conditions de travail. Je survis parce que j'ai un peu de bouteille, ce qui me permet de ne pas trop en souffrir, mais je n'aurais pas été capable de faire face d'emblée aux conditions actuelles.

Les conditions actuelles de la recherche sont plutôt similaires pour les jeunes chercheurs. Salaire relativement "bas" au regard des études et des sacrifices personnels, changement de laboratoire régulier en période de post-doc où on enchaîne les petits contrats à gauche à droite, dans des villes voire pays différent tous les 6-12 mois, un statut plutôt mal considéré et peu épanouissant... puisqu'à peine un contrat en post-doc entamé qu'il faut en chercher un autre, qu'il faut bien deux mois pour lancer correctement sa recherche dans un tel contrat et que c'est une fois qu'il sera terminé et qu'on ne sera plus payé qu'on devra s'amuser à rédiger des papiers, tout en essayant de commencer un autre post-doc..
Bref. La recherche est un choix de carrière avec ses points fort et ses inconvénients. Il en va de même pour l'enseignement. Je suis bien au fait de cela mais finalement, ces "conditions" sont relativement "similaires" de nos jours qu'on s'oriente en recherche ou en enseignement... donc que je choisisse l'un ou l'autre, j'aurai à faire à ces dilemmes. Or à l'heure actuelle, je suis plus attirée par l'enseignement.

Mais n'ayant pas encore terminé ma thèse, je n'ai encore pris aucune décision et réserve cela pour les mois suivants ma soutenance ! Je ne fais qu'envisager les possibilités et me renseigner pour justement faire mon choix en pleine connaissance de cause !
Je vous remercie de vos conseils et garde cela dans un coin de ma tête.

Mathador a écrit:L'agreg externe c'est vraiment chaud patate: il n'est pas rare du tout que des normaliens qui consacrent une année entière à préparer le concours à temps plein se cassent les dents dessus. Si tu enseignes 18h l'année où tu prépares, je ne vois pas comment c'est possible…
Il me semble bien plus envisageable d'apprendre du pipeau de sciencéduk pour le CAPES, mais je ne sais pas s'il y a des ouvrages synthétiques pour cela.
Le concours externe spécial est peut-être plus accessible (pas d'épreuve pratique) mais il y a peu de postes. Si tu l'obtiens tu bénéficies de 2 ans d'ancienneté au titre du doctorat que tu n'aurais pas en passant l'externe.

Bonjour,
Je pensais que cela me permettrait peut-être de me mettre plus dans le bain des programmes et donc des connaissances attendues. Mais tu n'es pas le premier à me dire que ce n'est peut-être pas une si bonne idée, je vais donc y réfléchir ! Merci
Dans tous les cas, je devrai travailler à côté... ne pouvant pas me permettre de rester au chômage pendant une année pour préparer le concours...

Je ne connais pas les détails en SVT mais en maths les leçons de l'agreg externe sont en lien avec les maths du supérieur, pas celles du secondaire. Au mieux on peut placer quelques exemples introductifs élémentaires de niveau lycée (c'est-à-dire Terminale S) dans le plan de leçon.

marypop a écrit:Bonjour,
Si tu peux financièrement te le permettre après la thèse, une année de préparation en ENS est idéale pour ton agrégation :xx

Courage !

Merci pour le lien, je n'avais trouvé que celui du CNED jusqu'à maintenant !
As-tu des livres à me conseiller pour étudier ?
Je ne suis pas sûre de pouvoir me permettre une prépa... je n'en ai vraiment aucune idée, en fait. Donc je cherche aussi des bouquins qui pourraient me permettre de bosser seule.

Morgane38 a écrit:

marypop a écrit:Bonjour,
Si tu peux financièrement te le permettre après la thèse, une année de préparation en ENS est idéale pour ton agrégation :xx

Courage !

Merci pour le lien, je n'avais trouvé que celui du CNED jusqu'à maintenant !
As-tu des livres à me conseiller pour étudier ?
Je ne suis pas sûre de pouvoir me permettre une prépa... je n'en ai vraiment aucune idée, en fait. Donc je cherche aussi des bouquins qui pourraient me permettre de bosser seule.

Non pas vraiment, je te conseilles ENS parce qu'une amie l'a fait ... en chimie et elle a bossé comme une dingue à temps plein mais ça  valait le coup.
C'est bien pour ça que j'ai parlé de situation financière, car il n'est pas évident que tu puisses te permettre de ne pas être payée pendant 1 an ...

marypop a écrit:

Morgane38 a écrit:

marypop a écrit:Bonjour,
Si tu peux financièrement te le permettre après la thèse, une année de préparation en ENS est idéale pour ton agrégation :xx

Courage !

Merci pour le lien, je n'avais trouvé que celui du CNED jusqu'à maintenant !
As-tu des livres à me conseiller pour étudier ?
Je ne suis pas sûre de pouvoir me permettre une prépa... je n'en ai vraiment aucune idée, en fait. Donc je cherche aussi des bouquins qui pourraient me permettre de bosser seule.

Non pas vraiment, je te conseilles ENS parce qu'une amie l'a fait ... en chimie et elle a bossé comme une dingue à temps plein mais ça  valait le coup.
C'est bien pour ça que j'ai parlé de situation financière, car il n'est pas évident que tu puisses te permettre de ne pas être payée pendant 1 an ...

Oui je me doute que ça nécessite beaucoup, beaucoup de travail ! Après quitte à le passer en deux ans, ça me dérange pas... c'est-à-dire bosser de mon côté pendant deux ans au lieu d'un seul (si j'avais fait une prépa). Parce que je n'aurai pas les ressources nécessaires pour pouvoir faire ça pendant un an. En m'inscrivant, je n'aurai pas droit au chômage et du coup, je n'aurai vraiment aucune ressources..
Mais merci pour l'info, je garde l'idée en tête si toute fois je change d'avis !

Morgane38 a écrit:En m'inscrivant, je n'aurai pas droit au chômage et du coup, je n'aurai vraiment aucune ressources..

Il me semble que c'est négociable avec Pôle emploi. L'intérêt pour eux c'est que tu sors de la catégorie A qui est celle dont l'effectif fait l'objet du JT.

Mathador a écrit:

Morgane38 a écrit:En m'inscrivant, je n'aurai pas droit au chômage et du coup, je n'aurai vraiment aucune ressources..

Il me semble que c'est négociable avec Pôle emploi.

Je plussoie !

Deux choses sont négociables avec Pôle emploi :
- une aide sur le montant de la formation (à mon avis, là, tu ne seras pas éligible)
- le paiement des indemnités chômage avec une exemption de recherche d'emploi due au fait que tu es en formation en vue de trouver un job