[Le Monde] Le gouvernement a-t-il supprimé des postes de profs pour financer des policiers supplémentaires ?

Le Monde a écrit:Depuis quelques jours, un visuel présentant « les priorités du gouvernement » est massivement relayé sur les réseaux sociaux. Présentant les « créations et destructions d’emplois » pour chaque ministère depuis le premier budget de l’ère Macron, en 2018, il suggère que l’exécutif fait peu de cas des grandes causes comme la santé, la transition écologique et l’éducation nationale, tout en augmentant les moyens consacrés à la police et aux armées.

Ces chiffres, si commodes soient-ils, sont donc insuffisants pour brosser un portrait fidèle des priorités budgétaires d’Emmanuel Macron et du gouvernement.

Ha@_x a écrit:Le capital n'a-t-il pas besoin de chiens de garde ??  

ok ok je sors...

Zagara a écrit:Ils se débattent vraiment pour éluder la réalité, au Monde.
Ils font tout pour dire "ouiiii mais nooooon céplukonplikééééé" alors que ces chiffres sont justes et figurent tout bonnement dans le budget 2019. Le lien de causalité n'est certes pas revendiqué par le gouvernement (ils ne sont pas idiots à ce point), mais OUI ils suppriment plein de postes sociaux et OUI ils embauchent à tour de bras des flics et des militaires. On en conclut ce qu'on veut. Apparemment, Le Monde en conclue que "nan mais faut regarder le contexte si tu fermes un oeil et que tu fais le poirier alors tu vois qu'en fait...".

Fenrir a écrit:Notre ministre a loué les services de la maréchaussée pour surveiller les examens si jamais on n'y va pas, c'est pour ça qu'il est serein.

Aiôn a écrit:Sans compter que c'est très mauvais pour les finances publiques, car ils sont mieux payés que nous. Je ne suis pas très satisfait d'être moins payé qu'un gardien de la paix (recruté à niveau bac ou équivalent) alors que je sais très bien ce que vaut ce diplôme, que j'ai fait dix ans d'études et passé l'un des concours les plus difficiles de la fonction publique.

Ils sont très forts au plan syndical. Ça doit être la tactique du gendarme  

Aux urgences de Lons-le-Saunier, 70 % du personnel est en arrêt maladie, épuisé. Pour assurer la continuité des soins, les autorités réquisitionnent le personnel médical avec l’appui des forces de l’ordre, pour ce week-end de l'Ascension.
(...)
Une infirmière, seule à son domicile avec ses enfants, a été réveillée à 00 h 45 mercredi matin pour venir travailler à 7 h 15. « Mes enfants ont été réveillés, j’ai eu du mal à les rendormir, et moi je n’ai pas pu trouver le sommeil. J’étais en larmes, paniquée, en colère. La journée de travail a été terrible : le matin, il y avait une vingtaine de patients en attente d’un lit, pas de médecins, des internes désemparés. J’ai fini la journée en pleurs. Je travaille depuis onze ans aux urgences, je n’ai jamais été dans cet état. Je suis nerveusement épuisée. Je suis à mon tour allée voir mon médecin pour me faire arrêter. Et en rentrant chez moi, j’ai trouvé les gendarmes, avec une nouvelle réquisition pour le lendemain matin. »
(...)
Un médecin en grève explique : « La corde est cassée, ils sont allés jusqu’à la rupture. L’équipe est anéantie, en épuisement professionnel. La plupart des médecins ne se voient pas revenir travailler. » Sa voix est tendue, ses mots comptés. La question de la sécurité des patients est même difficile à aborder : « La situation est préjudiciable pour tout le monde, on ne sait plus quoi faire », élude-t-il. Un infirmier confie son « sentiment de culpabilité. Mais on sait aussi qu’on ne peut plus continuer comme ça ».

Cette crise aiguë est le paroxysme d’un long mouvement social, qui a débuté au mois de décembre, pour protester contre la suppression d’une des deux lignes de Smur sur décision de l’ARS, pour des raisons d’économies. Malgré les arguments des urgentistes : ces deux véhicules font 1 800 sorties par an, la deuxième ligne en fait 700 par an, et l’an dernier elle a pris en charge 40 détresses vitales (voir notre article sur l’effondrement du système hospitalier dans le Jura). Le mouvement s’est encore durci depuis. Le 20 mai, les paramédicaux de Lons-le-Saunier ont suivi l’appel à la grève des urgences parisiennes, cette fois pour leurs conditions de travail.

Balthamos a écrit:Ils vont bientôt nous réquisitionner pour le bac

Zagara a écrit:
Ça fait envie hein. Et je ne parle pas des 30 mutilés pour l'exemple. En tout cas les vendeurs de matraques ont de belles perspectives de croissance.
L’œil était dans la tombe et regardait Manu.

Ilona a écrit:La maréchaussée peut venir nous réquisitionner pour corriger le BAC mais personne ne peut nous forcer à  faire usage de nos stylos rouges

Pas le temps pour les regrets. Le secrétaire d’Etat à l’Intérieur a déclaré dimanche ne pas « avoir de regret » sur la gestion des manifestations de «gilets jaunes», estimant que « ce n’est pas parce qu’une main a été arrachée, parce qu’un œil a été éborgné » qu’il y a eu faute des forces de l'ordre.

« Nous n’avons pas de regret sur la façon dont nous avons mené l’ordre public et la sécurité publique. C’est une crise inédite depuis 50 ou 60 ans, personne n’a eu à affronter ce que nous avons eu à affronter avec Christophe Castaner et les choses se sont quand même globalement bien passées en matière d’ordre public », a déclaré Laurent Nuñez lors de l'émission le «Grand Jury» sur RTL/LCI/le Figaro.

Lefteris a écrit:

Aiôn a écrit:Sans compter que c'est très mauvais pour les finances publiques, car ils sont mieux payés que nous. Je ne suis pas très satisfait d'être moins payé qu'un gardien de la paix (recruté à niveau bac ou équivalent) alors que je sais très bien ce que vaut ce diplôme, que j'ai fait dix ans d'études et passé l'un des concours les plus difficiles de la fonction publique.

Ils sont très forts au plan syndical. Ça doit être la tactique du gendarme  

Dans les années 2000,  plus personne pour être policier. Les candidats aux concours étaient divisés par 10, la situation actuelle de l'EN en gros .  Il y a donc  eu des revalorisations  considérables, et les concours sont très, très courus, surtout les concours nationaux qui permettent une mutation nationale (les concours sur Paris/ Versailles attirent moins,  comme dans l' EN, d'autant qu'ils interdisent pendant une certaine durée les demandes de mutation). Des candidats à l'EN bifurquent et deviennent  gardiens de la paix, j'en connais.Dans les concours nationaux, le bac est une fiction pour accéder au concours. Dans les concours locaux, ils prennent des  adjoints de sécurité  sans le bac, avec trois ans minimum pour obtenir le droit de passer le concours.  Les plus accrocheurs deviennent officiers, mais là, ce n'est pas le capes, c'est vraiment  à l'arrache. Commissaire, on n'en parle même pas.

Un mineur de 14 ans blessé par un tir de LBD derrière la tête. Le procureur de la République de Marseille vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour violences volontaires aggravées. Elle vient s’ajouter à celle déjà ouverte pour des violences policières commises le même jour sur Maria, jeune fille de 19 ans dont le crâne a été fracassé et le cerveau endommagé.