Le Neo-défi lecture 2019 - Ici, on papote !

J'avais très envie de le lire, et finalement je m'étais ennuyée à mourir...

Le livre de Daoud (j’espère que c'est de celui-là dont tu parles ;-) ?

Pour le défi 20, « une pièce de théâtre d'un auteur qui s'est aussi illustré dans d'autres genres », j’ai découvert Oh les beaux jours de Samuel Beckett. Aussi superbe que déroutant. J’avoue que l’omniprésence des didascalies rend la lecture difficile. Cette représentation du couple et de la vieillesse m’a beaucoup touchée. Il semble que la version anglaise soit différente (allusions sexuelles), ça m’intrigue.
Convient aussi pour le défi 2 (théâtre de l’absurde) ou le défi 33 (une histoire qui se déroule dans un désert).

J'ai fini mon défi lecture avec, pour le défi 13, Allah n'est pas obligé d'Ahmadou Kourouma, que j'ai relu avec plaisir et émotion, même si j'ai trouvé qu'il y avait parfois quelques longueurs.

bravo Nasopi !

Bravo Nasopi, j'ai remarqué que nous avons quelques livres en commun !

Bravo Nasopi

Bravo Nasopi !
J’en suis encore loin, même si je ne désespère pas de finir pour cette année.

Merci !
Nicole, il faut dire que je me suis pas mal inspirée de livres choisis par d'autres participants, dont peut-être toi !

Félicitations Nasopi ! Quelle lectrice !

Bravo Nasopi !

Semaine 27, défi 27, Un livre écrit par un auteur né le même mois que moi :  Rousseau juge de Jean Jaques, Jean-Jacques Rousseau

J.J Rousseau a écrit:Quand on croit qu'il n'y a dans lui que du mal, on n'y voit plus que cela, ses actions bonnes ou indifférentes  changent bientôt d'apparence avec beaucoup de préjugés et un peu d'interprétation, et l'on retracte alors ses jugements avec autant d'assurance que si ceux qu'on leur substitue étoient mieux fondés. L'amour-propre fait qu'on veut toujours avoir vu soi-même ce qu'on sait ou qu'on croit savoir d'ailleurs.  Rien n'est si manifeste aussi-tot qu'on y regarde ; on a honte de ne l'avoir pas apperçû plus tot ; mais c'est qu'on étoit si distrait ou si prévenu qu'on ne portoit pas attention de ce coté ; c'est qu'on est si bon soi-même qu'on ne peut supposer la méchanceté dans autrui.
Quand enfin l'engouement devenu général parvient à l'excés, on ne se contente plus de tout croire, chacun pour prendre part à la fête cherche à rencherir, et tout le monde s'affectionnant à ce système se pique d'y apporter du sien pour l'orner ou pour l'affermir. Les uns ne sont pas plus empressés d'inventer que les autres de croire. Toute imputation passe en preuve invincible, et si l'on apprenoit aujourdui qu'il est commis un crime dans la lune, il seroit prouvé demain plus clair que le jour à tout le monde que c'est J.J. qui en est l'auteur.

Oui, il y a bien écrit "Jaques" sur mon édition. Ce Jean Jaques, ou J.J. est un être monstrueux, qui réunit en lui tous les vices et toutes les perversités possibles. C'est du moins ce qu'on dit de lui. Mais un certain Rousseau a des doutes, et il va les exposer dans un dialogue avec un Français. Ensemble, les deux hommes vont tenter de mieux connaître ce J.J., en examinant sa vie, son caractère, ses écrits mais aussi les incohérences de ses accusateurs. Dans la lignée de ses Confessions et alors que son délire de persécution bat son plein, Rousseau cherche encore une fois à se défendre en faisant connaître à la postérité qui il est vraiment, loin de l'image déformée que ses ennemis ont construit de lui.  Pour cela il se dédouble entre J.J, l'accusé et Rousseau, celui qui examine les faits avec rigueur et bonne foi.
Rousseau est un auteur que j'aime beaucoup et cette enquête m'a intéressé. Mais même si le texte reste très riche, il provoque en moi un certain malaise en voyant les sommets que peuvent atteindre la paranoïa de l'auteur (saviez-vous qu'on a annexé la Corse pour s'en prendre à lui ?). C'est toujours un peu triste de voir un esprit brillant sombrer dans le délire. À part ça, je dirais que c'est un livre qui réfléchit sur la difficulté qu'il y a à vraiment connaître autrui.

Verdict : à lire

Bravo à toi, Nasopi.

De mon côté, je laisse le défi de côté pour un moment. Mes collègues et moi avons organisé un grand défi lecture pour nos classes. Une vingtaine de titres à lire dans l'été pour chaque niveau (heureusement, je n'en ai que deux) : que de la litté jeunesse, cela ne m'enchante pas, mais faut bien. J'espère que, dans le lot, j'aurai de belles surprises.

*Ombre* a écrit:Bravo à toi, Nasopi.

De mon côté, je laisse le défi de côté pour un moment. Mes collègues et moi avons organisé un grand défi lecture pour nos classes. Une vingtaine de titres à lire dans l'été pour chaque niveau (heureusement, je n'en ai que deux) : que de la litté jeunesse, cela ne m'enchante pas, mais faut bien. J'espère que, dans le lot, j'aurai de belles surprises.

Ombre, est-il possible de nous donner les listes, je suis bien en peine pour conseiller mes petites filles.

Edit : désolée d'avoir posé une question hors sujet.

Je veux bien, mais ça n'a sans doute pas sa place ici. Il y a d'autres personnes que ça intéresserait ? J'ouvre un fil sur le sujet ou je réponds en privé ?

Ouvre plutôt un fil, ça peut intéresser du monde.

Bravo Nasopi !
Je suis, quant à moi, à trois marches de finir mais ce sont les plus difficiles (et les plus grosses aussi).

Bravo Nasopi!!

Je suis en train de finir Je suis à l'est de Josef Schovanec qui évoque l'autisme. Je n'ai toujours pas fini Fracasse et je crois qu'il m'en manque 4 en tout avec Fracasse. Mais je ne compte pas m'infliger la fin du défi, donc j'alterne avec d'autres lectures et je finirai plus tard les défis qui me restent.

Ryuzaki, j'ai eu ce livre de Rousseau à un programme d'agrégation et ce fut une épreuve pour moi...

Nasopi a écrit:J'ai fini mon défi lecture avec, pour le défi 13, Allah n'est pas obligé d'Ahmadou Kourouma, que j'ai relu avec plaisir et émotion, même si j'ai trouvé qu'il y avait parfois quelques longueurs.

Bravo à toi !

*Ombre* a écrit:
De mon côté, je laisse le défi de côté pour un moment. Mes collègues et moi avons organisé un grand défi lecture pour nos classes. Une vingtaine de titres à lire dans l'été pour chaque niveau (heureusement, je n'en ai que deux) : que de la litté jeunesse, cela ne m'enchante pas, mais faut bien. J'espère que, dans le lot, j'aurai de belles surprises.

Justement, je suis en train de faire la même chose : ingurgiter de la littérature jeunesse pour les défis lecture organisés dans mes classes. Il y a des choses pas mal (et d'autres franchement niaises...) mais c'est lassant à force. Je ne vais pas tarder à me remettre au défi. Oui, parce que c'est pas en littérature jeunesse que je vais trouver mon livre publié en Pléiade ou appartenant au genre du au nouveau roman . Moi aussi, j'aimerais bien que tu ouvres un fil, oui. Ça m'intéresse de savoir comment d'autres collègues procèdent.

OK. Je propose d'ouvrir un fil par niveau, ce sera plus clair. Je m'en occupe et je vous mets les liens.

édit : voici les liens :
https://www.neoprofs.org/t124574-defi-lecture-6e-titres-et-pratiques#4729084
https://www.neoprofs.org/t124573-defi-lecture-3e-titres-et-pratiques#4729073

Bonjour,

Dans les choux pour ce défi, je vous rejoins quand même avec plaisir maintenant que l'agrégation est derrière moi et que je peux ouvrir le livre que je veux.

J'ai casé quelques bouquins du programme d'agrégation, c'est un peu de la triche, mais comme je les ai lus au moins trois fois, ça compense.
Et sinon, j'ai notamment lu :

- Poil de carotte que je ne connaissais pas ;

- L'Amérique derrière moi, d'Erwan Desplanques. L'auteur raconte ces moments singuliers où il apprend attendre son premier enfant en même temps que le cancer incurable de son père, par ailleurs passionné par l'Amérique. C'est l'occasion pour tracer le portrait d'une famille contemporaine dont il faut s'émanciper, famille pleine de failles et de mensonges, mais finalement assez représentatives de notre époque. Sans que le livre me laisse une impression impérissable, j'ai apprécié découvrir un récit très contemporain - à la fois dans l'écriture (très simple) et dans le propos - après mes lectures classiques d'une année.

- Facteur pour femmes, de Didier Quella-Guyot. Une BD (ou un roman graphique, si c'est plus chic), dont le scénario est signé d'un collègue en histoire-géo ! Pendant la 1re guerre mondiale, un jeune homme, réformé pour cause de pied bot, devient le facteur et noue des liens particuliers avec les femmes de l'île, prenant sa revanche sur des années d'indifférence... L'histoire est vraiment bien fichue, le personnage complexe. J'ai particulièrement été émue par la façon dont le sort des soldats est vu par le héros qui est dans le déni face aux horreurs décrites dans les lettres.

Pour la suite, j'ai commencé La Carte et le territoire, et Notre-Dame de Paris (je copie sur Amaliah ).

Tu me donneras ton avis sur le Houellebecq?

Défi 31, un livre écrit par un auteur nordique : Karen Blixen, Le festin de Babette

Un recueil de 4 nouvelles, qui toutes évoquent le monde un peu austère du nord (sauf une qui se déroule à Canton, mais chez des commerçants immigrés, et où la Chine ne se sent pas vraiment). Je suis assez mitigée : une écriture agréable, mais sans plus, des personnages un brin naïf sans être totalement décalés, et surtout, des fins qui ne sont pas vraiment des chutes. Pas très mémorable.

Sei : C'est déjà un beau début.

Défi 1. Un roman qui évoque l'histoire américaine du XXe siècle : La Prairie de Fenimore Cooper. La Louisiane vient d'être rattachée aux Etats-Unis, et OEil- de-Faucon, le trappeur du Dernier des Mohicans, est devenu un vieil homme. Il quitte New-York pour retourner dans l'Ouest, loin des villes, là où l'on n'entend pas les bûcherons qui abattent les grandes forêts américaines... Il rencontre le petit-fils de son ami Duncan, et devient le père adoptif d'un Indien Pawnie. Le roman raconte la fin de sa vie.
Le propos et le style sont très datés, je l'ai trouvé plaisant à lire parce que j'avais bien aimé Le dernier des Mohicans quand j'étais petite, mais il faut avouer que tout cela a vieilli.

Fenimore Cooper c'est plutôt le XIXe, non ?

33. Un livre dont une partie se déroule dans un désert. JMG Le Clézio, Désert. L'histoire croisée de deux enfants touaregs, Nour, qui suit les derniers guerriers bleus révoltés contre l'envahisseur européen à la fin du XIXe siècle, et Lalla, qui grandit dans un bidonville d'Afrique du Nord puis dans les quartiers pauvres de Marseille, raconté comme à l'habitude de le faire Le Clézio (je pense à Mondo par exemple) en utilisant parfois le langage simple des enfants et parfois non. Il ne se passe pas grand chose en réalité et autant il y a de très beaux passages, d'une poésie intense, autant j'ai trouvé les looooooongs chapitres où il ne se passe rien et où on décrit le quotidien de Lalla (Lalla aime bien les guêpes, Lalla aime bien la mer, Lalla aime bien le soleil) d'un ennui incommensurable (sérieusement, j'en avais franchement marre au bout du je ne sais combientième "Lalla aime bien").

31. Un livre écrit par un auteur d’un pays nordique. Snorri Sturluson, Edda. On fait difficilement plus scandinave, l'Edda est notre source principale de connaissances sur la mythologie nordique, oeuvre d'un lettré et homme politique islandais du XIIe-XIIIe siècle, désireux de préserver la poésie des scaldes qu'il voit à travers le filtre de son christianisme et de son érudition latine (il tente à toute force de faire des anciens dieux nordiques des avatars des héros troyens). Un peu déçue déjà sur l'édition (je croyais avoir commandé une édition bilingue, je ne lis évidemment pas le vieil islandais mais ça aurait été classe, mais en fait non - bon j'ai quand même eu une édition anglaise universitaire très sérieuse avec plein d'introductions et tout et tout) ; sur le fond ensuite, que j'ai trouvé difficilement lisible. Ça se compose en fait de trois poèmes, qui vont du plus lisible au plus obscur : Gylfaginning, qui raconte la ruse du roi Gylfi pour se faire raconter l'histoire des dieux d'Asgard par des personnages mystérieux qui sont en fait les Ases eux-mêmes, bon c'est un peu décousu et psychédélique par moments mais ça passe encore ; Skáldskaparmál est un texte sur les kennings c'est-à-dire les mille et un synonymes et épithètes usuels des choses dans la poésie scaldique en vieux norrois, qui donne encore prétexte à des récits mythologiques mais dont une part croissante à mesure qu'on se rapproche de la fin est consacrée à des listes, des listes et encore des listes de mots ; et enfin Háttatal, un manuel de poésie scaldique qui recense tous les mètres utilisables et les règles d'utilisation : déjà c'est assez peu passionnant et difficile à retenir pour le néophyte, parfois incompréhensible si on n'a pas les clés du vocabulaire technique employé, et en plus il utilise pour illustration des extraits de sagas complètement abscons. Bref, ça m'est passé à peu près complètement au-dessus de la tête.

Sphinx a écrit:Fenimore Cooper c'est plutôt le XIXe, non ?

Totalement, tu as raison !
Bon, il me faut un autre titre... Merci Sphinx de l'avoir vu .
Edit : je le mets donc en défi "classique du XIXe siècle"... (il ne s'agit pas forcément de classiques français, si ?). Il déloge la méchante Cousine Bette, qui se retrouve en catégorie "auteur publié dans La Pléiade"...