- Pénélope59Niveau 5
Bonjour chers collègues de LCA !
En vue des nouveaux programmes en 2nde/1ère et comme un seul nouveau manuel en spécimen m'est parvenu (Latin 2nde hatier), j'avoue ne pas savoir quoi faire pour la rentrée 2019!
Continuer avec les anciens manuels alors que le programme a changé en grande partie?
Travailler sans manuel?
Et vous, Quel sera votre mode de travail?
merci de vos conseils.
En vue des nouveaux programmes en 2nde/1ère et comme un seul nouveau manuel en spécimen m'est parvenu (Latin 2nde hatier), j'avoue ne pas savoir quoi faire pour la rentrée 2019!
Continuer avec les anciens manuels alors que le programme a changé en grande partie?
Travailler sans manuel?
Et vous, Quel sera votre mode de travail?
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- NLM76Grand Maître
Je travaillerai avec mon manuel, seul manuel sur le marché qui permettra d'apprendre vraiment un peu de latin à mes élèves...
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- NLM76Grand Maître
https://www.neoprofs.org/t117179-manuel-d-initiation-au-latin
NLM a écrit:Ce manuel d’initiation au latin est le premier livret d’une série qui doit mener à la maîtrise de la langue de la littérature latine. L’apprenti-latiniste y est conduit peu à peu vers la connaissance de la phonétique et du vocabulaire, de la morphologie et de la syntaxe, autrement dit de la grammaire.
Cette grammaire — qui était, pour les anciens, tout simplement l’art d’apprendre à lire et à écrire — n’a rien de rebutant, puisque justement, elle est conçue avec selon les règles de l’art, ; comme elle aide vraiment à apprendre, elle est en fait une source de plaisir.
L’apprentissage du vocabulaire y est mené de façon à la fois méthodique et intuitive : c’est par la fréquentation active des mots latins que l’élève est amené à les connaître peu à peu. Cette fréquentation se fait par les exercices de traduction — dont des exercices de thème et de composition de phrases, indispensables à un enseignement efficace de la langue. Elle se fait à travers la lecture de véritables textes latins, que sont, pour commencer, les locutions latines ; elle se fait dans la lecture et la traduction, que ce soit sous forme de version ou de rétroversion, d’extraits à peine retouchés, voire intacts, de L’Énéide. Elle se fait dans le lexique fourni en fin de volume, que l’élève est invité à fréquenter régulièrement et en tous sens ; elle se fait de surcroît presque toujours en lien avec le vocabulaire français.
Les mots étudiés sont conformes à la progression grammaticale. Ce sont donc d’abord les verbes les plus courants des 1re, 2e et 4e conjugaison, sum et ses composés ; ainsi que leur conjugaison — ici, à l’indicatif présent — est apprise de façon à la fois méthodique et intuitive. Ce sont ensuite les noms et les adjectifs de la première classe les plus courants, de sorte que non seulement leur déclinaison est elle aussi acquise de façon méthodique et intuitive, mais encore le système de la déclinaison, c’est-à-dire, pour l’essentiel, le sens des cas. En effet, l’exclusion, dans cette première approche de la langue latine, des mots de la 2e classe — et évidemment des noms des 4e et 5e déclinaisons —, comme celle des pronoms-adjectifs, donne une grande cohérence aux désinences casuelles, qui deviennent presque, comme dans les langues finno-ougriennes, des « postpositions ». Ainsi l’acquisition du sens du morphème grammatical peut-elle devenir prioritaire, sans être parasitée par le trop grand nombre des variantes morphologiques.
L’acquisition du sens des cas s’appuie d’autre part sur la pédagogie éprouvée, mais trop peu utilisée dans les manuels d’initiation courants, des exemples-types. On retient la règle à travers l’exemple-type, et on l’applique à travers l’exemple-type. Nous nous en sommes tenus, autant que possible, à l’excellente liste arrêtée par la circulaire de 1979, et retenue par les meilleures grammaires en usage encore aujourd’hui, sauf pour quelques exemples que nous avons légèrement modifiés parce que tel nom de la 3e déclinaison ne pouvait être lu facilement comme un ablatif par nos élèves. Cela nous paraît être un point essentiel pour un bon apprentissage de la grammaire : les élèves qui connaissent ces exemples-types n’oublient pas le sens des cas.
L’apprentissage de la morphologie, tant verbale que nominale, on le constatera, se fait tout naturellement, par l’usage, même si les tableaux structurés sont donnés dès l’abord : ils ne sont pas appris comme une liste de formes creuses et sans signification : l’apprentissage de la forme est toujours concomitant de celui de la syntaxe1. Les morphèmes grammaticaux sont en effet tout autant porteurs de sens que les « lexèmes », les mots : apprendre les uns comme les autres se fait d’une façon tout à fait similaire.
Nous proposons de veiller systématiquement à faire travailler les exercices d’application d’abord à l’oral, en classe entière, de sorte que les difficultés, que les éventuelles petites erreurs soient immédiatement corrigées : les exercices écrits qui suivront doivent d’abord être des occasions de réussir et d’intégrer le système de la langue, et non des occasions de multiplier fautes et approximations — même si, évidemment, il y aura encore lieu de corriger des erreurs mineures.
Nous proposons aussi d’adopter une prononciation restituée, tenant compte de la longueur des voyelles et de l’accent tonique ; ce n’est pas l’usage le plus courant à l’heure actuelle en France. Cependant, les rudiments de phonétique ainsi acquis seront un atout pour les élèves, qui comprendront mieux le rapport entre le français et le latin, et pourra les aider pour apprendre la phonétique des langues vivantes étrangères. D’autre part, ce choix leur permettra de comprendre et goûter véritablement la poésie latine, fondée sur la musicalité de la langue. Enfin, le fait de distinguer longues et brèves constitue, en réalité, non une complication mais une aide à l’apprentissage du latin : lire et entendre véritablement la différence entre un -a de neutre pluriel et un -ā d’ablatif singulier, un -is de génitif singulier et un -īs de datif/ablatif pluriel, permet d’analyser plus rapidement et plus simplement une phrase latine.
Les petites chrestomathies2 donnent l’occasion de lire, traduire et apprendre de véritables petits textes latins adaptés au niveau des élèves ; elles articulent clairement le cours de français et le cours de latin. Avec cette initiation au latin, nos élèves auront véritablement acquis de la culture qui enrichira leur réflexion et leur expression française. Il en est de même pour les extraits de L’Énéide ou des Métamorphoses. Quiconque aura suivi ce cours aura quelques rudiments d’une véritable culture latine.
Enfin, la mythologie, qui n’est pas seulement un miroir aux alouettes pour les jeunes gens qui découvrent le latin, mais aussi, selon les anciens, un fondement de l’érudition, est présente partout dans le manuel : dans les textes qui introduisent les leçons, dans les exercices d’applications, dans les chrestomathies, dans les legenda, et dans le lexique des noms propres, que les élèves fréquenteront continuellement pour les exercices de traductions, mais aussi pour les exercices de composition… et surtout parce qu’ils seront invités à y vagabonder par leur professeur, le hasard, par leur goût naturel pour le vagabondage.
Nulle artificielle séparation ici entre langue et culture : on apprend la langue pour se cultiver, et on se cultive pour apprendre la langue.
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- KilmenyEmpereur
J'imprimerai des textes, créerai des ressources et vogue la galère.
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