contester son PPCR et passer le PERDIR

Bonjour
Mon compagnon est en lycée pro. Il y est arrivé cette année et s'est sur-investi notamment du fait de la vacance du poste de chef d'établissement (trois remplaçants dans l'année, des adjoints faisant fonction aux fraises). Le remplaçant actuel est l'adjoint du collège d'à côté et a fini son année de stage l'an passé.
Le résultat de son ppcr est décevant (plutôt des "très satisfaisant") et nuancé dans les appréciations. Il compte le contester mais comme il voudrait commencer à passer le PERDIR l'an prochain, il se demande si cela peut lui nuire.
Bref doit-il s'enfermer dans le bureau avec le chef pour lui dire à l'oral à quel point c'est un casse-boule ingrat ou bien rentrer dans une démarche de contestation officielle ?

Merci de vos réponses !

Il a déjà eu son résultat ?

jane pemberley a écrit:Bonjour
Mon compagnon est en lycée pro. Il y est arrivé cette année et s'est sur-investi notamment du fait de la vacance du poste de chef d'établissement (trois remplaçants dans l'année, des adjoints faisant fonction aux fraises). Le remplaçant actuel est l'adjoint du collège d'à côté et a fini son année de stage l'an passé.
Le résultat de son ppcr est décevant (plutôt des "très satisfaisant") et nuancé dans les appréciations. Il compte le contester mais comme il voudrait commencer à passer le PERDIR l'an prochain, il se demande si cela peut lui nuire.
Bref doit-il s'enfermer dans le bureau avec le chef pour lui dire à l'oral à quel point c'est un casse-boule ingrat ou bien rentrer dans une démarche de contestation officielle ?

Merci de vos réponses !

Quel serait l'intérêt final de contester son PPCR?

Pourquoi s'être surinvesti? Nous ne sommes pas payés pour ça.

@kilmeni : oui il a eu son résultat il est dans le délai de contestation possible
@skindiver : je suis bien de ton avis mais il n'a pas pu s’empêcher de le faire étant donné le merdier...

L'investissement ne paye pas. Autant se limiter à ce pour quoi on est payé. Un tient vaut mieux que deux tu l'auras.

Spoiler:

Je ne vois pas le lien entre l'un et l'autre. Donc ca ne devrait pas lui nuire.

Personnellement je suis partisan de la contestation des résultats arbitraires, pour envoyer un signal, plus que pour avoir des gains... Mais après c'est une question de principe aussi.

skindiver a écrit:
Pourquoi s'être surinvesti? Nous ne sommes pas payés pour ça.

Il n'y a pas de raison que ça lui nuise directement, le jury n'a accès qu'au dossier envoyé par le candidat et pas au dossier complet (donc il contient l'évaluation en question, mais pas la démarche de contestation).

En revanche, si la reconnaissance du surinvestissement, qu'elle soit financière ou symbolique, lui tient à cœur, le projet de perdir est à réfléchir...

Je suis un peu étonnée qu'il veuille contester. Au mieux comme dit quelqu'un, c'est plus pour se plaindre que pour avoir un résultat parce qu'apparemment, des révisions il n'y en a pas guère après coup d'après les commentaires des personnes du forum. Très satisfaisant est déjà quelque chose de positif sur le papier, qui ne permet peut-être pas d'avoir l'année de boost mais cependant cela valide qu'il fait bien son travail. Que veut-il de plus ? De toute façon on a tous bien compris qu'au-delà du fameux contingent d'"excellents" obtenu, que le fameux boost concerne peu de gens, qu'il y a aussi une histoire d'ancienneté par rapport à l'âge au moment T qui compte.

C'est surtout que tu exprimes que c'est la première année qu'il est en LP : donc quelque part je ne trouve pas incohérent qu'on ne lui signe pas tout de suite un chèque en blanc sous prétexte du zèle qu'il aurait fourni sur une année donnée. Quid de tous ceux et celles qui s'investissent au même titre, et depuis plusieurs années ? Ils méritent tout autant les très satisfaisant voire les excellent, et cela valide un sérieux constaté sur plusieurs années. Et que fais-tu de ceux qui travaillent de façon honorable et qui n'ont que des satisfaisant ou très satisfaisant ? C'est la vie. Après la plupart des gens mettent leurs priorités sur autre chose. Surtout quand on fait prof (rires). Je dirais même que c'est de l'ordre de la santé mentale. Après on a le droit d'aimer préparer ses cours, agencer, tout ça, parce qu'au fond ça nous plaît, mais dans ces cas là c'est du goût personnel parce qu'au delà du travail on aime bien cela aussi et qu'on y trouve notre compte, mais ce n'est pas du surinvestissement. On bidouille des cours sympa comme on préparerait un gateau ou qu'on ferait du crochet comme hobbie. Ce n'est pas du même ordre.

De ce que j'en ai vu, tous les gens qui sont perdir et se surinvestissent avec la visée carriérisme, vouloir gagner toujours plus de sous, ont fini par divorcer. Après il faut aussi mettre à plat ce que vous souhaitez pour la suite : quand au bout d'un moment il n'y a plus de vie de couple ou de vie de famille, que le boulot passe avant tout le reste au quotidien, il n'y a plus grand chose à partager avec la personne.

Bref, il faut savoir faire la part des choses ! Et comme pour les commentaires précédents, je ne vois pas vraiment le lien entre le PPCR et le concours de perdir. Il peut choisir de faire fonction plutôt que de passer le concours de façon sèche, cela se fait aussi. Ce n'est pas un métier qui m'intéresserait, mais je sais que si je devais un jour passer un concours de ce type je regarderais d'abord une telle porte d'entrée : cela donne une expérience préalable qui doit être appréciée le moment venu lors des oraux.

A Tuin a écrit:De ce que j'en ai vu, tous les gens qui sont perdir et se surinvestissent avec la visée carriérisme, vouloir gagner toujours plus de sous, ont fini par divorcer. Après il faut aussi mettre à plat ce que vous souhaitez pour la suite : quand au bout d'un moment il n'y a plus de vie de couple ou de vie de famille, que le boulot passe avant tout le reste au quotidien, il n'y a plus grand chose à partager avec la personne. Tu y repenseras plus tard.

Tout comme les enseignants qui s'investissent beaucoup ne le font pas particulièrement pour un très hypothétique avancement, mais parce qu'ils se sentent utiles et ont envie de bien faire, les perdirs ne bossent pas tous pour une carrière ou un salaire - d'ailleurs, s'investir à fond dans son établissement n'ouvre guère de portes, c'est plutôt d'être dans les salons qui fait avancer.
Quant à la vie de couple, il est certain qu'il vaut mieux se préparer à un changement de rythme, et en parler.

Je comprends la déception de se prendre un mauvais résultat quand on s'est beaucoup investi. Néanmoins, je trouve cet attachement à "la note" plutôt malsain. Même si cela fait avancer la carrière (et donc, à terme, fait gagner plus d'argent), il faut se dire que l'évaluation qu'on prendra ne dépend pas de nous mais de celui qui la donne. Il n'y a donc rien à faire. Si on râle, on s'affaiblit : on montre à quel point c'est important pour nous et l'autre peut en jouer.
Par contre, il y a une chose qui me ferait cesser immédiatement tout investissement, c'est si les parents ou les élèves crachaient sur mon travail.
Exemple : j'ai une collègue qui s'enquiquine tous les ans avec un super voyage, ça lui coûte du temps, du stress, et... savez-vous ce qu'elle récolte ? Des appels ou des mails de parents indignés que Monchéri ne soit pas avec son copain dans la famille d'accueil, ou "vous vous rendez pas compte, nous on travaille, comment voulez-vous qu'on gère les correspondants", ou des parents qui la veille de partir se rendent compte que la carte d'identité de Chérichou est périmée, et ils exigent (mais n'obtiennent pas, je vous rassure) que la collègue aille elle-même à la préfecture la chercher (et payer l'essence, le parking...).
Je n'attends jamais de remerciement quelconque quand je m'investis, par contre, ça... Ca m'arriverait une fois, mais pas deux !
Le plus drôle, c'est que dans les avis google sur notre collège, il y a un courageux anonyme qui nous flanque 1* en écrivant qu'il y a de moins en moins de voyages.