- RellNiveau 6
Bonjour à tous,
J'ai 31 ans et je suis prof de lettres dans un lycée breton. Depuis l'obtention de l'agrégation interne, il y a 3 ans, je ressens un manque intellectuellement et j'envisage de commencer une thèse, en langue française. Toutefois, je me pose plusieurs questions :
- J'imagine qu'il n'y a pas d'avenir pour moi dans le supérieur, les facs de lettres n'attirant pas les foules. Y a-t-il un domaine, dans l'étude de la langue, plus porteur qu'un autre pour envisager un bout de carrière dans le supérieur (grammaire, lexicologie, analyse du discours, didactique de la langue ...) ?
- Lors de ma dernière inspection, on m'a conseillé de quitter ma province pour contacter des directeurs de thèse parisiens. Qu'en pensez-vous ? Est-ce qu'un doctorat nécessite plusieurs déplacements, en dehors des colloques qui, je crois, ont souvent lieu pendant les vacances scolaires ?
- Je suis formateur auprès de professeurs stagiaires. En dehors des visites formatives en classe, j'assure également quelques formations, notamment en didactique de la langue. Je compte bien sûr diminuer mes heures de formation, mais est-il raisonnable de penser cumuler travail à temps plein en lycée (soit 14h/sem), travail de formateur et thèse ?
- Pour qu'une thèse soit "prise au sérieux", doit-elle nécessairement se faire en 3 ans ?
- Faut-il avoir un sujet précis avant de démarcher les directeurs de thèse ?
- Si je souhaite le commencer en septembre, quel est approximativement le calendrier à suivre ?
Je sais que certains sont passés par là, j'ai parcouru quelques topics mais ils dataient quelque peu. Les thésards en langue française (et les autres !), n'hésitez pas à me conseiller !
Merci !
J'ai 31 ans et je suis prof de lettres dans un lycée breton. Depuis l'obtention de l'agrégation interne, il y a 3 ans, je ressens un manque intellectuellement et j'envisage de commencer une thèse, en langue française. Toutefois, je me pose plusieurs questions :
- J'imagine qu'il n'y a pas d'avenir pour moi dans le supérieur, les facs de lettres n'attirant pas les foules. Y a-t-il un domaine, dans l'étude de la langue, plus porteur qu'un autre pour envisager un bout de carrière dans le supérieur (grammaire, lexicologie, analyse du discours, didactique de la langue ...) ?
- Lors de ma dernière inspection, on m'a conseillé de quitter ma province pour contacter des directeurs de thèse parisiens. Qu'en pensez-vous ? Est-ce qu'un doctorat nécessite plusieurs déplacements, en dehors des colloques qui, je crois, ont souvent lieu pendant les vacances scolaires ?
- Je suis formateur auprès de professeurs stagiaires. En dehors des visites formatives en classe, j'assure également quelques formations, notamment en didactique de la langue. Je compte bien sûr diminuer mes heures de formation, mais est-il raisonnable de penser cumuler travail à temps plein en lycée (soit 14h/sem), travail de formateur et thèse ?
- Pour qu'une thèse soit "prise au sérieux", doit-elle nécessairement se faire en 3 ans ?
- Faut-il avoir un sujet précis avant de démarcher les directeurs de thèse ?
- Si je souhaite le commencer en septembre, quel est approximativement le calendrier à suivre ?
Je sais que certains sont passés par là, j'ai parcouru quelques topics mais ils dataient quelque peu. Les thésards en langue française (et les autres !), n'hésitez pas à me conseiller !
Merci !
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Classes 2020-2021 : deux classes de 1ère générale + HLP 1ère
"Le temps était encore ténébreux et sentant l'infélicité et calamité des Goths, qui avaient mis à destruction toute bonne littérature ; mais, par la bonté divine, la lumière et dignité a esté de mon âge rendue ès lettres [...] Maintenant toutes disciplines sont restituées, les langues instaurées, grecque, sans laquelle c'est honte que une personne se die savant, Hébraïque, Chaldaïque, Latine "[...]
François Rabelais, Les Horribles et Épouvantables Faits et Prouesses du très renommé Pantagruel, chap. 8, 1532.
- RellNiveau 6
Beaucoup de vues, zéro réponse, mes questions sont peut-être trop nombreuses ou trop vagues ... Je veux surtout savoir quel degré de précision de son sujet de thèse est nécessaire avant de prendre contact avec un directeur potentiel et si Paris vaut toujours mieux que la province, particulièrement Rennes, en matière d’étude de la langue française.
_________________
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François Rabelais, Les Horribles et Épouvantables Faits et Prouesses du très renommé Pantagruel, chap. 8, 1532.
- TatiaNiveau 1
Bonjour,
Je ne suis pas en langue française mais en droit, cela dit je pense que quelques points généraux sont en commun :
- une thèse en moins de 3 ans me semble difficile à faire : 3 ans correspond à la durée d'un contrat doctoral (à ne faire que ça, donc), puisque vous comptez conserver vos activités professionnelles, faire cela en moins de 3 ans serait très (trop ?) ambitieux
- il n'est pas nécessaire d'avoir un sujet avant d'avoir un directeur (le plus souvent d'ailleurs, c'est plutôt celui-ci qui vous aidera à délimiter le sujet), une idée générale suffit pour commencer à prospecter des directeurs
- je ne pense pas que ce soit impossible de faire une thèse à côté d'un temps plein et de votre travail de formateur, mais certainement en plus de 3 ans
- pour ce qui est du débat "Paris VS Province", cela n'a pas beaucoup de sens, et d'ailleurs ce n'est pas nécessairement mieux de "quitter sa province" où l'on a déjà des contacts et un réseau, à l'heure où l'université tend vers le clientélisme avec la récente réforme. Concrètement, faites votre thèse là où vous vous sentez le mieux, là où vous pourrez vous déplacer facilement, là où un directeur de thèse impliqué pourra vous accompagner et là où vous vous verriez travailler éventuellement par la suite.
Je ne suis pas en langue française mais en droit, cela dit je pense que quelques points généraux sont en commun :
- une thèse en moins de 3 ans me semble difficile à faire : 3 ans correspond à la durée d'un contrat doctoral (à ne faire que ça, donc), puisque vous comptez conserver vos activités professionnelles, faire cela en moins de 3 ans serait très (trop ?) ambitieux
- il n'est pas nécessaire d'avoir un sujet avant d'avoir un directeur (le plus souvent d'ailleurs, c'est plutôt celui-ci qui vous aidera à délimiter le sujet), une idée générale suffit pour commencer à prospecter des directeurs
- je ne pense pas que ce soit impossible de faire une thèse à côté d'un temps plein et de votre travail de formateur, mais certainement en plus de 3 ans
- pour ce qui est du débat "Paris VS Province", cela n'a pas beaucoup de sens, et d'ailleurs ce n'est pas nécessairement mieux de "quitter sa province" où l'on a déjà des contacts et un réseau, à l'heure où l'université tend vers le clientélisme avec la récente réforme. Concrètement, faites votre thèse là où vous vous sentez le mieux, là où vous pourrez vous déplacer facilement, là où un directeur de thèse impliqué pourra vous accompagner et là où vous vous verriez travailler éventuellement par la suite.
- CathEnchanteur
Rell a écrit:Beaucoup de vues, zéro réponse, mes questions sont peut-être trop nombreuses ou trop vagues ... Je veux surtout savoir quel degré de précision de son sujet de thèse est nécessaire avant de prendre contact avec un directeur potentiel et si Paris vaut toujours mieux que la province, particulièrement Rennes, en matière d’étude de la langue française.
Ton master n'est pas si loin : pourquoi ne pas contacter ton ancien directeur de mémoire, pour lui poser toutes ces questions ? Il est forcément le mieux à même de te répondre (enfin, il sera peut-être vexé sur la question de devoir quitter Rennes, mais il y a surement moyen de tourner ça diplomatiquement, en évoquant les recherches en bibliothèque, par exemple).
- SphinxProphète
- Je ne suis pas en LM donc je n'en sais rien, mais je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de postes quel que soit le sujet, il faut t'attendre à faire une thèse pour l'amour de l'art sauf si travail ultra brillant ou vrai coup de pot (ou très bon réseau).
- Ça n'a pas vraiment de sens de choisir ton directeur en fonction du lieu, il faut en choisir un qui s'y connaisse sur le sujet qui t'intéresse (donc regarde les listes de publications) et qui soit prêt à te prendre, ce sont déjà deux critères bien restrictifs. Pour les déplacements, j'ai tendance à dire que ça dépend des facs mais vu le budget généralement alloué aux doctorants, tu iras à tous les colloques que tu veux du moment que tu paies toi-même et que ton administration (puisque tu dis vouloir continuer à temps plein) est prête à te libérer. De toutes façons un colloque prend au moins une journée entière, voire plusieurs, et Rennes et Paris ne sont pas bien loin l'une de l'autre en TGV, donc ça ne changera pas grand chose à tes demandes d'autorisation d'absence.
- Temps plein, formateur et thèse, oui, ça me semble beaucoup. Après rien ne t'empêche de garder les activités de formation la première année et de réduire la voilure ensuite en voyant que ça ne va pas. Mais la plupart des gens qui ont fait une thèse ici te diront que déjà thèse + temps plein c'est beaucoup, même s'il est vrai que la plupart ont fait le chemin inverse (fin de la thèse en commençant à enseigner) et donc les cours étaient plus longs à préparer ; mais ce n'est pas qu'une question de quantité de travail, c'est une question de charge mentale aussi...
- Ce n'est pas une question de prise au sérieux mais les règles européennes disent que maintenant une thèse se fait en trois ans. Dans les faits, la plupart des universités en LSH accordent des rallonges jusqu'à six ans (avec dossier à déposer chaque année, lettre du directeur etc), contrairement aux thèses de sciences pour lesquelles ça ne passe plus ; mais ça a un coût budgétaire et donc on n'est pas à l'abri que cette possibilité soit supprimée un jour ou l'autre (quand je terminais la mienne il y a quelques années, la Sapienza à Rome venait tout juste d'interdire brutalement les prolongations). Les jurys sont tout à fait habitués aux thèses longues en LSH en revanche.
- Rien ne t'interdit d'avoir un sujet précis, mais tu peux aussi avoir un thème et ça fait partie du travail du directeur d'affiner (ou de te dire qu'il y a déjà quatorze thèses sur ce sujet et qu'il vaut mieux changer).
- Ça ne fait jamais de mal d'avoir trouvé un directeur le plus tôt possible. Pour le reste toute la procédure d'inscription dépend de la fac dans laquelle tu iras.
Bon courage !
- Ça n'a pas vraiment de sens de choisir ton directeur en fonction du lieu, il faut en choisir un qui s'y connaisse sur le sujet qui t'intéresse (donc regarde les listes de publications) et qui soit prêt à te prendre, ce sont déjà deux critères bien restrictifs. Pour les déplacements, j'ai tendance à dire que ça dépend des facs mais vu le budget généralement alloué aux doctorants, tu iras à tous les colloques que tu veux du moment que tu paies toi-même et que ton administration (puisque tu dis vouloir continuer à temps plein) est prête à te libérer. De toutes façons un colloque prend au moins une journée entière, voire plusieurs, et Rennes et Paris ne sont pas bien loin l'une de l'autre en TGV, donc ça ne changera pas grand chose à tes demandes d'autorisation d'absence.
- Temps plein, formateur et thèse, oui, ça me semble beaucoup. Après rien ne t'empêche de garder les activités de formation la première année et de réduire la voilure ensuite en voyant que ça ne va pas. Mais la plupart des gens qui ont fait une thèse ici te diront que déjà thèse + temps plein c'est beaucoup, même s'il est vrai que la plupart ont fait le chemin inverse (fin de la thèse en commençant à enseigner) et donc les cours étaient plus longs à préparer ; mais ce n'est pas qu'une question de quantité de travail, c'est une question de charge mentale aussi...
- Ce n'est pas une question de prise au sérieux mais les règles européennes disent que maintenant une thèse se fait en trois ans. Dans les faits, la plupart des universités en LSH accordent des rallonges jusqu'à six ans (avec dossier à déposer chaque année, lettre du directeur etc), contrairement aux thèses de sciences pour lesquelles ça ne passe plus ; mais ça a un coût budgétaire et donc on n'est pas à l'abri que cette possibilité soit supprimée un jour ou l'autre (quand je terminais la mienne il y a quelques années, la Sapienza à Rome venait tout juste d'interdire brutalement les prolongations). Les jurys sont tout à fait habitués aux thèses longues en LSH en revanche.
- Rien ne t'interdit d'avoir un sujet précis, mais tu peux aussi avoir un thème et ça fait partie du travail du directeur d'affiner (ou de te dire qu'il y a déjà quatorze thèses sur ce sujet et qu'il vaut mieux changer).
- Ça ne fait jamais de mal d'avoir trouvé un directeur le plus tôt possible. Pour le reste toute la procédure d'inscription dépend de la fac dans laquelle tu iras.
Bon courage !
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- RellNiveau 6
Cath a écrit:Rell a écrit:Beaucoup de vues, zéro réponse, mes questions sont peut-être trop nombreuses ou trop vagues ... Je veux surtout savoir quel degré de précision de son sujet de thèse est nécessaire avant de prendre contact avec un directeur potentiel et si Paris vaut toujours mieux que la province, particulièrement Rennes, en matière d’étude de la langue française.
Ton master n'est pas si loin : pourquoi ne pas contacter ton ancien directeur de mémoire, pour lui poser toutes ces questions ? Il est forcément le mieux à même de te répondre (enfin, il sera peut-être vexé sur la question de devoir quitter Rennes, mais il y a surement moyen de tourner ça diplomatiquement, en évoquant les recherches en bibliothèque, par exemple).
Ma directrice de mémoire est décédée, il y a 3 ans. J'avais une excellente relation avec elle (elle m'a permis d'avoir la mention TB à mon mémoire), mais je n'ai plus de contacts à l'université.
Je vous remercie pour vos conseils. Tout cela est encore un peu vague, je vais tâcher de préciser mes idées dans les semaines à venir pour ne pas me retrouver bloqué. J'ai le souvenir de cette ancienne prof de fac dans le domaine qui m'intéressait, qui venait de Savoie et traversait la France toutes les semaines pour dispenser 4 heures de cours dans la journée ... Je n'ai pas envie de ça.
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Classes 2020-2021 : deux classes de 1ère générale + HLP 1ère
"Le temps était encore ténébreux et sentant l'infélicité et calamité des Goths, qui avaient mis à destruction toute bonne littérature ; mais, par la bonté divine, la lumière et dignité a esté de mon âge rendue ès lettres [...] Maintenant toutes disciplines sont restituées, les langues instaurées, grecque, sans laquelle c'est honte que une personne se die savant, Hébraïque, Chaldaïque, Latine "[...]
François Rabelais, Les Horribles et Épouvantables Faits et Prouesses du très renommé Pantagruel, chap. 8, 1532.
- PonocratesExpert spécialisé
Si vous voulez enseigner dans le Supérieur, en Lettres modernes ce sera compliqué. Une amie Mcf me raconte régulièrement le calvaire que représente pour elle le recrutement d'un collègue Mcf, parce qu'il n'y a pas un ou deux candidats intéressants pour un poste mais une bonne dizaine au moins, tous brillants et qu'elle sait que certains d'entre eux n'auront jamais de postes. Faire une thèse pour devenir Mcf aujourd'hui suppose d'être persuadé de sa valeur en tant que chercheur mais aussi d'avoir confiance dans sa bonne étoile. Mais qui ne tente rien n'a rien...
À côté de cela, il y a aussi des postes de Prag, et même si officiellement un Prag ne fait pas de recherche, dans certains cas en avoir fait peut être un plus. Pour regarder régulièrement les postes, les trois domaines qui recrutent le plus de LM sont "expression et communication" en IUT - c'est particulier, il faut aimer et mieux vaut avoir fait des vacations pour le dossier- les postes en FLE - qui supposent d'avoir la formation ad hoc- et ceux en INSPE ou quel que soit le nom que l'on trouvera bientôt à cela. Étant donné votre profil, je prospecterais plutôt par là. Bonne chance !
À côté de cela, il y a aussi des postes de Prag, et même si officiellement un Prag ne fait pas de recherche, dans certains cas en avoir fait peut être un plus. Pour regarder régulièrement les postes, les trois domaines qui recrutent le plus de LM sont "expression et communication" en IUT - c'est particulier, il faut aimer et mieux vaut avoir fait des vacations pour le dossier- les postes en FLE - qui supposent d'avoir la formation ad hoc- et ceux en INSPE ou quel que soit le nom que l'on trouvera bientôt à cela. Étant donné votre profil, je prospecterais plutôt par là. Bonne chance !
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- RellNiveau 6
Ponocrates a écrit:Si vous voulez enseigner dans le Supérieur, en Lettres modernes ce sera compliqué. Une amie Mcf me raconte régulièrement le calvaire que représente pour elle le recrutement d'un collègue Mcf, parce qu'il n'y a pas un ou deux candidats intéressants pour un poste mais une bonne dizaine au moins, tous brillants et qu'elle sait que certains d'entre eux n'auront jamais de postes. Faire une thèse pour devenir Mcf aujourd'hui suppose d'être persuadé de sa valeur en tant que chercheur mais aussi d'avoir confiance dans sa bonne étoile. Mais qui ne tente rien n'a rien...
À côté de cela, il y a aussi des postes de Prag, et même si officiellement un Prag ne fait pas de recherche, dans certains cas en avoir fait peut être un plus. Pour regarder régulièrement les postes, les trois domaines qui recrutent le plus de LM sont "expression et communication" en IUT - c'est particulier, il faut aimer et mieux vaut avoir fait des vacations pour le dossier- les postes en FLE - qui supposent d'avoir la formation ad hoc- et ceux en INSPE ou quel que soit le nom que l'on trouvera bientôt à cela. Étant donné votre profil, je prospecterais plutôt par là. Bonne chance !
Merci beaucoup, c’est très éclairant. Où accédez-vous à cette liste de postes vacants ?
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"Le temps était encore ténébreux et sentant l'infélicité et calamité des Goths, qui avaient mis à destruction toute bonne littérature ; mais, par la bonté divine, la lumière et dignité a esté de mon âge rendue ès lettres [...] Maintenant toutes disciplines sont restituées, les langues instaurées, grecque, sans laquelle c'est honte que une personne se die savant, Hébraïque, Chaldaïque, Latine "[...]
François Rabelais, Les Horribles et Épouvantables Faits et Prouesses du très renommé Pantagruel, chap. 8, 1532.
- PonocratesExpert spécialisé
https://www.galaxie.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ensup/cand_postes_GALAXIE.htm#4PRAG
Il faut faire défiler.
Il y a deux campagnes de recrutement, une qui commence en septembre - mais les postes ne sont pas tous publiés en même temps et certaines universités sont très fortes au jeu de "mettons ce poste en ligne juste 15 jours avant la date limite pour le remplir, voire pendant les vacances de la Toussaint" et une deuxième qui, commence en février me semble-t-il. Attention, pour la deuxième, si vous avez un poste, il faudra que votre Académie accepte de vous laisser partir dans le Supérieur.
Il faut faire défiler.
Il y a deux campagnes de recrutement, une qui commence en septembre - mais les postes ne sont pas tous publiés en même temps et certaines universités sont très fortes au jeu de "mettons ce poste en ligne juste 15 jours avant la date limite pour le remplir, voire pendant les vacances de la Toussaint" et une deuxième qui, commence en février me semble-t-il. Attention, pour la deuxième, si vous avez un poste, il faudra que votre Académie accepte de vous laisser partir dans le Supérieur.
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C'est le livre ? "
- Lord StevenExpert
Je ne répondrai que sur un point par rapport à votre post initial: écrire une thèse en moins de 3 ans, cela me semble s'appeler un mémoire de master.... Après mon DEA qui m'a servi à défricher le sujet, il m'a fallu 4 ans supplémentaires derrière, donc 5 années en tout. Tout en enseignant à temps plein à côté, donc c'est matériellement possible.
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- RellNiveau 6
Merci, Ponocrates !
Je n’ai sans doute pas été assez limpide mais j’envisageais plus de faire un thèse en 4-5 ans. Il n’a jamais été question, dans mon esprit, de faire une thèse en moins de 3 ans ! :sourit:
Je n’ai sans doute pas été assez limpide mais j’envisageais plus de faire un thèse en 4-5 ans. Il n’a jamais été question, dans mon esprit, de faire une thèse en moins de 3 ans ! :sourit:
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- MaryCNiveau 2
Bonjour
La première chose est de trouver un sujet qui t'intéresse.
Tu peux peut-être faire le tour des sites des universités, voir leurs domaines de recherche etc... Elles doivent toutes avoir une page "Recherche".
Ensuite contacter les écoles doctorales concernées.
C'est très intéressant et stimulant de faire une thèse mais il faut se préparer à faire ça juste pour le plaisir parce que devenir MCF peut s'averer compliquer derrière.
Pour les Prag/PRCE, la sélection est rude également : j 'ai tenté il y a quelques années, je ne l'ai pas eu car la majorité des candidats etait à la fois agrégé et docteur. Je ne suis qu'une pauvre docteur certifiée et on m'a également reprochée mon absence d'expérience dans le supérieur.
A l'époque, on m'avait conseillée de faire des vacations dans le supérieur avant de postuler à nouveau.
La première chose est de trouver un sujet qui t'intéresse.
Tu peux peut-être faire le tour des sites des universités, voir leurs domaines de recherche etc... Elles doivent toutes avoir une page "Recherche".
Ensuite contacter les écoles doctorales concernées.
C'est très intéressant et stimulant de faire une thèse mais il faut se préparer à faire ça juste pour le plaisir parce que devenir MCF peut s'averer compliquer derrière.
Pour les Prag/PRCE, la sélection est rude également : j 'ai tenté il y a quelques années, je ne l'ai pas eu car la majorité des candidats etait à la fois agrégé et docteur. Je ne suis qu'une pauvre docteur certifiée et on m'a également reprochée mon absence d'expérience dans le supérieur.
A l'époque, on m'avait conseillée de faire des vacations dans le supérieur avant de postuler à nouveau.
- RellNiveau 6
Merci MaryC. Tout cela n'est pas très encourageant, mais ça a le mérite de mettre les choses au clair ...
Très franchement, je pense que je suis surtout en manque d'un projet, d'un objectif intellectuel depuis l'obtention de mon agrég, il y a 3 ans. La thèse pourrait me plaire, mais j'ai peur de me lasser. Je me souviens qu'au bout de mes 2 années de master recherche, je ne voulais plus entendre parler de mon sujet, malgré la mention TB et les encouragements de ma directrice de mémoire. En effet, ce n'est peut-être pas pour moi.
Très franchement, je pense que je suis surtout en manque d'un projet, d'un objectif intellectuel depuis l'obtention de mon agrég, il y a 3 ans. La thèse pourrait me plaire, mais j'ai peur de me lasser. Je me souviens qu'au bout de mes 2 années de master recherche, je ne voulais plus entendre parler de mon sujet, malgré la mention TB et les encouragements de ma directrice de mémoire. En effet, ce n'est peut-être pas pour moi.
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"Le temps était encore ténébreux et sentant l'infélicité et calamité des Goths, qui avaient mis à destruction toute bonne littérature ; mais, par la bonté divine, la lumière et dignité a esté de mon âge rendue ès lettres [...] Maintenant toutes disciplines sont restituées, les langues instaurées, grecque, sans laquelle c'est honte que une personne se die savant, Hébraïque, Chaldaïque, Latine "[...]
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- AurevillyHabitué du forum
Bonjour Rell, en regardant ce que tu dis, il me semble que tu as deux projets qui peuvent sembler identiques mais ne le sont pas obligatoirement : le projet de continuer à t'enrichir intellectuellement et celui d'obtenir un poste dans le supérieur. Evidemment, l'idéal serait qu'ils coïncident... mais ce n'est pas toujours le cas et ce serait peut-être bien de clarifier tes priorités. En ce qui concerne le directeur de thèse, peu importe qu'il soit parisien ou pas, ce qui compte c'est qu'il ait suffisamment de "surface" pour te permettre d'obtenir un poste ensuite.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Rell a écrit:Bonjour à tous,
J'ai 31 ans et je suis prof de lettres dans un lycée breton. Depuis l'obtention de l'agrégation interne, il y a 3 ans, je ressens un manque intellectuellement et j'envisage de commencer une thèse, en langue française. Toutefois, je me pose plusieurs questions :
- J'imagine qu'il n'y a pas d'avenir pour moi dans le supérieur, les facs de lettres n'attirant pas les foules. Y a-t-il un domaine, dans l'étude de la langue, plus porteur qu'un autre pour envisager un bout de carrière dans le supérieur (grammaire, lexicologie, analyse du discours, didactique de la langue ...) ?
- Lors de ma dernière inspection, on m'a conseillé de quitter ma province pour contacter des directeurs de thèse parisiens. Qu'en pensez-vous ? Est-ce qu'un doctorat nécessite plusieurs déplacements, en dehors des colloques qui, je crois, ont souvent lieu pendant les vacances scolaires ?
- Je suis formateur auprès de professeurs stagiaires. En dehors des visites formatives en classe, j'assure également quelques formations, notamment en didactique de la langue. Je compte bien sûr diminuer mes heures de formation, mais est-il raisonnable de penser cumuler travail à temps plein en lycée (soit 14h/sem), travail de formateur et thèse ?
- Pour qu'une thèse soit "prise au sérieux", doit-elle nécessairement se faire en 3 ans ?
- Faut-il avoir un sujet précis avant de démarcher les directeurs de thèse ?
- Si je souhaite le commencer en septembre, quel est approximativement le calendrier à suivre ?
Je sais que certains sont passés par là, j'ai parcouru quelques topics mais ils dataient quelque peu. Les thésards en langue française (et les autres !), n'hésitez pas à me conseiller !
Merci !
Je suis en LC, je vais essayer de répondre avec ma modeste expérience, qui n'a pas de valeur générale.
- Un directeur de thèse se choisit principalement en fonction du sujet que tu veux explorer : quel siècle, quel champ, etc. ? C'est ce qui est déterminant car il doit pouvoir au départ au moins t'aider sur la biblio (et ensuite aussi).
- Les colloques n'ont pas lieu pendant les vacances scolaires : ils ont lieu pendant l'année universitaire, et en semaine. Si tu bosses dans le secondaire, les colloques sont quasi impossibles à suivre, je ne parle même pas d'y participer.
- Ce qui m'amène à mon point suivant : je cumule temps plein en collège et thèse, et honnêtement, je ne pourrais rien ajouter sur ça. Il faut déjà sacrément jongler, même si c'est intellectuellement gratifiant. Ainsi, les colloques ne seront pas ta priorité : il faudra nécessairement faire des choix, et la thèse sera ta priorité avec ton enseignement dans le secondaire. Pour le reste, à moins de dormir 2h par nuit, il va falloir se dire que oui, on peut écrire des articles, mais pas au rythme d'un chercheur "classique". Pareil pour les colloques (et je ne parle même pas du fait qu'ils ne donnent pas droit à une absence "de droit" dans l'EN... il faut donc rattraper tes cours sauf si tu as un chef très très sympa).
- Quand on est doctorant et qu'on enseigne à temps plein ou qu'on a un autre job en même temps, on est ce qu'on appelle "doctorant à temps partiel" : cela te donne le droit de faire une thèse en 6 ans (voire plus, ça dépend des facs).
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
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