Val-d’Oise : des lycéens tricheurs exonérés de sanction après la pression des parents ?

Élèves et professeurs du lycée Léonard-de-Vinci, à Saint-Witz, dénoncent des pressions de parents d’élèves qui ont triché à une épreuve de bac blanc. Le zéro dont ils avaient écopé aurait été annulé.

« L’Education nationale à la merci des tricheurs ? » C’est la question que posent des élèves du lycée Léonard-de-Vinci, à Saint-Witz, à la suite d’une affaire de triche pendant un examen de bac blanc de physique. Dans un courrier adressé aux services départementaux de l’Education nationale, ils s’indignent de voir que le 0/20 qui avait été attribué à ces élèves aurait été annulé. Il s’agirait du résultat de pressions exercées par les parents d’élèves mis en cause, certains étant allés jusqu’à intimider physiquement des enseignants.

Une bonne ambiance de franche camaraderie.

Et surtout de confiance.

Point de doutes : on est chez les fous.

Il suffit de mettre 0,1 et le tour est joué.

Ils ont quels modèles de calculatrice, les lycéens de Saint-Witz ?

Spoiler:

J'espère que la triche apparait dans Parcoursup. On impose d'enlever le 0, Ok ! Une appréciation judicieuse dans la fiche avenir s'impose (en espérant que les élèves ont demandé une formation qui lira ou fera un tri avec les outils de sélection).

Il faut lire tout l'article pour ne pas rater la version de l'inspection académique : sidérant ! :diable:

Ben c'est pareil au vrai bac ! Nous avons eu le cas d'une élève prise à tricher deux fois (téléphone puis fiches) donc deux rapports envoyés au rectorat.
Pour nous c'était facile, pas de bac, dans sa grande sagesse notre proviseur avait commencé à nous préparer psychologiquement en nous expliquant que malheureusement ce n'était pas gagné pour une sanction.
Les parents ont débarqué avec un avocat à la convocation du rectorat, elle a eu son bac....

Il y a eu tout un foin chez nous l'année dernière avec parents qui sont venus avec des avocats. Moralité : le gamin n'a pas eu son bac et pourrit bien la classe où il se trouve.

Mais franchement, l'idiot aujourd'hui c'est quand même le pauvre gamin qui bosse, qui ne triche pas et qui se tient tranquille. Il a tout faux lui.

roxanne a écrit:Mais franchement, l'idiot aujourd'hui c'est quand même le pauvre gamin qui bosse, qui ne triche pas et qui se tient tranquille. Il a tout faux lui.

Oui, mais là, j’ai peut être mal lu, mais il semble que la plupart des élèves avaient donc un corrigé avec un sujet de bac blanc trop prévisible et que seuls les plus bourrins qui l’ont recopié tel quel sont punis, lorsque la triche est flagrante . Les autres passent à l’as. Si c’est bien ça, c’est foireux.
C’est un peu embêtant ces histoires apparemment quand même un peu foireuses qui se multiplient où l’ecole tend le bâton pour se faire battre...
PS: ils écrivent drôlement bien les lycéens de Saint-Witz! Y a pas triche?

C'est le problème des bacs blancs sortis des annales .Ca va être beau avec les contrôles continus et les banques de données.

Peut-on vraiment blâmer ceux qui ont préparé le sujet en amont, mais sont venus les mains vides le jour J? Je ne crois pas. Après tout, ils auraient très bien pu travailler le sujet quand même en s'entraînant dessus puisqu'ils disposaient des annabac.
Il ne faut pas concevoir des sujets qui sortent des annales et le problème est réglé.

Cela n'enlève rien à l'attitude pleutre de la hiérarchie et au comportement intolérable des parents.

Cela peut paraître peu judicieux de donner un sujet si prévisible que les élèves le devinent. Mais quand les professeurs soumettent des sujets de leur cru, les élèves se plaignent qu'ils sont trop difficiles. On se couvre alors en donnant des sujets déjà tombés.
Pourquoi ne pas alors juste remanier légèrement des sujets d'annales? Mais je ne suis pas professeur de physique-chimie, je ne sais comment sont troussés les sujets.

kiwi a écrit:Peut-on vraiment blâmer ceux qui ont préparé le sujet en amont, mais sont venus les mains vides le jour J? Je ne crois pas. Après tout, ils auraient très bien pu travailler le sujet quand même en s'entraînant dessus puisqu'ils disposaient des annabac.
Il ne faut pas concevoir des sujets qui sortent des annales et le problème est réglé.

Il y a une très grande différence entre avoir bossé un sujet et arriver à le refaire et se contenter de recopier un corrigé.

Faire un sujet de physique ex nihilo n'a rien d'evident si on veut être dans le format des épreuves actuelles et les collègues qui s'y risquent se retrouve souvent avec des reproches sur une difficulté trop grande du sujet.
En prenant une annale, tu coupes cours à ces reproches : le sujet est tombé, c'est donc qu'il correspond au standard de l'epreuve.

Lorsque nous avons le temps de le faire, avec mes collègues nous changeons seulement quelques données chiffrées dans les anciens sujets et nous ne mettons plus les années des sujets pour qu'ils soient plus difficiles à retrouver sur Internet.

En français en tout cas, les sujets de Pondichéry ou de l'étranger sont plus difficiles à retrouver. Mais ils n'ont pas de calculatrice et télécharger et recopier un corrigé complet de français est plus long.

Orlanda a écrit:
Pourquoi ne pas alors juste remanier légèrement des sujets d'annales? Mais je ne suis pas professeur de physique-chimie, je ne sais comment sont troussés les sujets.

Parce que souvent, les sujets étant contextualisés, tu ne peux pas les remanier.
La vitesse de la lumière elle a 1 certaine valeur et tu ne peux pas decider d'en prendre 1 autre pour changer...
Un sujet sur l'acide citrique dans un detartrant, tu ne peux pas dire que c'est df l'acide ethanoique.
La pheromone d'une abeille c'est 1 molécule et pas une autre.

Le record de vitesse du tgv il a 1 certaine valeur et pas une autre...

Concevoir un sujet de mathématiques est très chronophage, et il me semble que c'est encore plus long en PC. Si on doit inventer nous-mêmes les sujets, on va entraîner les élèves beaucoup moins souvent, ce serait dommage de pénaliser la préparation de tous les élèves pour tenir compte de quelques tricheurs.

celitian a écrit:Lorsque nous avons le temps de le faire, avec mes collègues nous changeons seulement quelques données chiffrées dans les anciens sujets et nous ne mettons plus les années des sujets pour qu'ils soient plus difficiles à retrouver sur Internet.

Il faut aussi changer les titres et remanier l'introduction qd c'est possible.

Will.T a écrit:

kiwi a écrit:Peut-on vraiment blâmer ceux qui ont préparé le sujet en amont, mais sont venus les mains vides le jour J? Je ne crois pas. Après tout, ils auraient très bien pu travailler le sujet quand même en s'entraînant dessus puisqu'ils disposaient des annabac.
Il ne faut pas concevoir des sujets qui sortent des annales et le problème est réglé.

Il y a une très grande différence entre avoir bossé un sujet et arriver à le refaire et se contenter de recopier un corrigé.

Faire un sujet de physique ex nihilo n'a rien d'evident si on veut être dans le format des épreuves actuelles et les collègues qui s'y risquent se retrouve souvent avec des reproches sur une difficulté trop grande du sujet.
En prenant une annale, tu coupes cours à ces reproches : le sujet est tombé, c'est donc qu'il correspond au standard de l'epreuve.

Certainement.
Il n'en demeure pas moins que les élèves qui n'ont rien rentré dans leur calculatrice, ne sont pas venus avec des pinoches et n'ont pas utilisé leur portable durant l'épreuve, ne sont pas blâmables. Pourquoi donc seraient-ils sanctionnés d'un zéro au même titre que les élèves dont la triche a été faite durant l'examen, et qui se sont en effet contentés de recopier un corrigé? Franchement, qui ici, en entendant des bruits de couloir, ne serait pas allé voir dans les annales en question en amont de l'épreuve? Soyons honnêtes 5min.

Qu'on s'entende bien. Je ne défends pas la tricherie, les élèves qui ont recopié le corrigé de leur calculatrice méritent d'être sanctionnés, évidemment, puisqu'ils ont triché durant un examen. Mais un élève qui aurait eu vent des exercices, serait allé regarder, et aurait appris le corrigé par cœur n'est pas blâmable, même si ça ne lui apportera pas grand chose pour le jour j (et on peut le déplorer). C'est humain, voilà tout.

kiwi a écrit:Mais un élève qui aurait eu vent des exercices, serait allé regarder, et aurait appris le corrigé par cœur n'est pas blâmable, même si ça ne lui apportera pas grand chose pour le jour j (et on peut le déplorer). C'est humain, voilà tout.

Pourquoi ? On doit recompenser la capacité à apprendre 1 corrigé par coeur ? C'est ça etre honnête 5 min ?

Ce qui est humain, c'est aussi de sanctionner la fraude.

Pour moi la leçon serait simple. Plus de bac blanc. Comme ça plus de fraude.

roxanne a écrit:En français en tout cas, les sujets de Pondichéry ou de l'étranger sont plus difficiles à retrouver. Mais ils n'ont pas de calculatrice et télécharger et recopier un corrigé complet de français est plus long.

En effet, rares sont les élèves capables d'apprendre par cœur un corrigé de dissert, et de le recracher.

Il m'est arrivé cette année un problème du même genre. Une élève de 3eme s'était rencardée sur l'évaluation donnée dans une autre classe. Elle a dégoté un sujet corrigé approchant, et l'a réécrit tel quel, à la virgule près durant l'évaluation. Évidemment, n'étant pas dupe, j'ai retrouvé sur internet d'où venait le corrigé. Elle a reconnu s'être informée du sujet et avoir tout appris par cœur. Je lui demande donc de le réécrire, ou de le réciter. Elle en a été incapable (elle est d'ailleurs bien incapable de retenir une définition d'une ligne). J'en ai donc déduit qu'elle avait triché durant le contrôle, soit avec une pinoche, soit avec son portable. Elle a donc été sanctionnée. Cela aurait été différent si elle avait pu me redire son texte appris par cœur. Là, je l'aurais sermonée en lui disant que pour le jour j, elle n'allait pas apprendre par cœur une trentaine de corrigés...