- LemmyKHabitué du forum
Les enseignants d'un collège de Saint Denis s'adressent au Ministre de l'Education Nationale. Dans Le Point, lien :
https://www.lepoint.fr/education/m-blanquer-n-attendez-pas-qu-un-mort-survienne-parmi-nos-rangs-29-03-2019-2304678_3584.php
"Nous voulons que notre droit de retrait soit reconnu, ne plus être ignorés, et que l'institution reconnaisse les problèmes de violence qui règnent dans les établissements. Notre droit de retrait n'est pas un caprice d'enfant. Si aujourd'hui, la totalité d'une équipe éducative estime que le danger est grave et imminent, c'est bien que le malaise est trop grand, et la situation ingérable. "
https://www.lepoint.fr/education/m-blanquer-n-attendez-pas-qu-un-mort-survienne-parmi-nos-rangs-29-03-2019-2304678_3584.php
"Nous voulons que notre droit de retrait soit reconnu, ne plus être ignorés, et que l'institution reconnaisse les problèmes de violence qui règnent dans les établissements. Notre droit de retrait n'est pas un caprice d'enfant. Si aujourd'hui, la totalité d'une équipe éducative estime que le danger est grave et imminent, c'est bien que le malaise est trop grand, et la situation ingérable. "
- Stanislas RNiveau 5
La lecture de l'article est édifiante. Quand aux commentaires, mis à part le lot de trolls habituels, il met en lumière un fait étrange: beaucoup de gens ne "connaissent" pas ce genre de violence ou plutôt font tout pour éviter les lieux où elle est perpétrée. Les collègues qui y ont travaillé ou y travaillent encore savent qu'elle empire et que si bien sûr le bouchon ne va pas sauter, en tout cas de façon généralisée (les forces de l'ordre y veilleront, ceux qui manifestent ces derniers temps en savent quelque chose), ça sera pire puisque rien n'est fait pour y remédier et ce qui se dit dans l'article ("bientôt un mort") finira par arriver. Mais comme je le disais plus haut, peu se sentent concernés et cela même chez nous. Pour les solutions, en dehors des sempiternels discours sur la citoyenneté et le vivre-ensemble, elles sont bien évidentes mais toujours trop chères alors ce sont les fonctionnaires intervenants dans ces zones, donc les enseignants en grande partie, qui en feront les frais. Vive la flat-tax!
- User20159Esprit éclairé
Pour que l'institution reconnaisse les problèmes de violence (à laquelle sont confrontés nos élèves), il faudrait déjà qu'elle reconnaisse l'extrême violence sociale qu'ils subissent.
Non je ne dirai pas que la violence empire : elle est permanente et ça peut péter à n'importe quel moment.
Non je ne dirai pas que la violence empire : elle est permanente et ça peut péter à n'importe quel moment.
- FenrirFidèle du forum
Bon sang, les commentaires...
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- acsyleNiveau 10
L'admettre serait un aveu de faiblesse. Il neigera en Enfer quand ça arrivera.
- Stanislas RNiveau 5
C'est vrai mais ça fait longtemps qu'il y a des morts dans les émeutes de banlieues sans qu'il y ait révolution: l'ordre est maintenu, on le voit bien malgré les cafouillages sur lesquels je ne m'étendrai pas. Ce que je constate, c'est une segmentation de la société française. Nous faisons des grèves, des défilés de notre côté. Donc pour le coup, il y a la France des enseignants, celle des GJ, celle des banlieues, etc... et le pire c'est que même au sein des enseignants on constate des divergences énormes, il n'y a qu'à voir le niveau de mobilisation malgré la situation. Donc en résumé, je suis bien content de ne pas vivre la violence des "banlieues" mais cette violence va se généraliser rien qu'avec la dégradation de nos conditions de vie (cf les réformes en cours), nous allons la connaître de plus en plus (celle-là va augmenter). Mais il en est ainsi, il n'y a qu'une chose qu'on partage: les ennuis. Mode optimisme on -peut-être qu'une convergence des luttes amènera des solutions- mode optimisme off. Ou alors plus vraisemblablement on aura droit à la nature humaine.Ha@_x a écrit:Pour que l'institution reconnaisse les problèmes de violence (à laquelle sont confrontés nos élèves), il faudrait déjà qu'elle reconnaisse l'extrême violence sociale qu'ils subissent.
Non je ne dirai pas que la violence empire : elle est permanente et ça peut péter à n'importe quel moment.
- VerduretteModérateur
Ce qui est le plus embêtant dans ces commentaires, c'est l'idée que ça ferait partie du problème général du 9-3, limite ça n'existe pas ailleurs, ou pas à ce point, ce qui est faux. On passera pudiquement sur la nostalgie d'un pouvoir militaro-totalitaire et le concept assez caricatural du "vieux prof gauchiste" mais quand ils fustigent le monde des bisounours, la bienpensance des syndicats et l'angélisme de certains enseignants, malheureusement, quelques commentaires n'ont pas tort.
- tchanq'Neoprof expérimenté
Fenrir a écrit:Bon sang, les commentaires...
Je le suis fait la même remarque. Les collègues souffrent et les gens leur crachent au visage. C'est lamentable !
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Failure is not an option
- User17095Érudit
Ha@_x a écrit:Pour que l'institution reconnaisse les problèmes de violence (à laquelle sont confrontés nos élèves), il faudrait déjà qu'elle reconnaisse l'extrême violence sociale qu'ils subissent.
Non je ne dirai pas que la violence empire : elle est permanente et ça peut péter à n'importe quel moment.
Tout à fait d'accord, le problème n'est pas limité à l'école, il est plus global.
Demander au ministre de trouver une solution à lui tout seul, c'est demander à l'école de régler un problème social qui la dépasse. Elle en est actrice, mais certainement pas en mesure de tout faire.
D'ailleurs, l'article ne dit pas si les quatre agresseurs étaient élèves de cet établissement.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Nous sommes une équipe jeune et motivée, qui voulons être là, qui croyons en notre jeunesse et ce que nous pouvons leur apporter. Toutes les semaines, nous emmenons nos jeunes en sortie, nous leur proposons énormément de projets, ils sont allés et continuent d'aller en voyage scolaire. Toute la semaine, nous leur avons quand même fait parvenir du travail.
Indépendamment de tout le reste, ces lignes m'ont fait mal.
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