- RaspaillouNiveau 3
Bonjour à tous,
Je suis actuellement en poste à l'étranger dans un établissement français (AEFE) et je vois tout près de mon établissement une école anglaise et une école américaine qui sont pris d'assauts par les parents d'élèves (Locaux, français, toutes les nationalités expatriés ici). Je me pose certaines questions, peut être certains d'entre vous ont-ils des réponses :
-Y a t'il d'autres raisons que l'apprentissage de l'anglais pour expliquer cet avantage des établissements anglais et américains sur les établissements français ?
-Comment sont traités les profs dans ce type d'établissement ? (est ce mieux payé?)
-Quelqu'un a t'il déjà eu une expérience dans ce type d'établissement ? Que faut-il faire pour être recruté?
-Les élèves sont d'un meilleur niveau que dans les établissements français? Il y a, je suppose, une sélection plus difficile à l'entrée.
-La pédagogie dans ces établissements ça ressemble à quoi?
Merci d'avance à ceux qui pourront m'aider à mieux cerner le sujet.
Je suis actuellement en poste à l'étranger dans un établissement français (AEFE) et je vois tout près de mon établissement une école anglaise et une école américaine qui sont pris d'assauts par les parents d'élèves (Locaux, français, toutes les nationalités expatriés ici). Je me pose certaines questions, peut être certains d'entre vous ont-ils des réponses :
-Y a t'il d'autres raisons que l'apprentissage de l'anglais pour expliquer cet avantage des établissements anglais et américains sur les établissements français ?
-Comment sont traités les profs dans ce type d'établissement ? (est ce mieux payé?)
-Quelqu'un a t'il déjà eu une expérience dans ce type d'établissement ? Que faut-il faire pour être recruté?
-Les élèves sont d'un meilleur niveau que dans les établissements français? Il y a, je suppose, une sélection plus difficile à l'entrée.
-La pédagogie dans ces établissements ça ressemble à quoi?
Merci d'avance à ceux qui pourront m'aider à mieux cerner le sujet.
- TailleventFidèle du forum
La seule expérience que je peux te donner, c'est chez moi en Suisse, cas probablement un peu différent du tien.
Ici, il y a essentiellement trois types d'école :
- l'enseignement public ;
- le privé francophone qui est souvent proche du système français ;
- le privé international, essentiellement anglophone.
Je commence par signaler que le public scolarise la très grosse majorité des élèves (plus de 95%). La proportion d'élèves dans le privé est un peu plus importante dans les métropoles internationales que sont Genève et Zurich, avec un gros public expatrié et aussi une petite proportion de parents locaux (en général très aisés) qui veulent donner une cadre "international" à leurs enfants.
Pour répondre un peu à tes questions :
Ici, la motivation est largement pratique : des parents qui changent souvent de pays et qui veulent un système scolaire relativement stable pour leurs enfants. C'est évidemment valable aussi bien pour les écoles francophones qu'anglophones. Il y a aussi une composante culturelle : des parents qui viennent de pays où quand on a de l'argent, on ne met pas ses enfants dans le public, donc il font pareil ici, même si le public est bon. Cela recouvre notamment des "faux" expats, qui se perçoivent comme tels bien qu'ils soient ici depuis vingt ans et n'aient pas de projet de repartir (disons simplement que ça leur donne l'excuse de ne pas trop s’intégrer, ne serait-ce qu'en apprenant la langue locale).
Condition de travail et de recrutement : c'est très variable d'une école à l'autre mais disons qu'il n'y a pas vraiment de règle. Dans la région où je me trouve, les écoles peuvent recruter qui elles veulent, sans condition de diplôme ou d'expérience, beaucoup ne s'en privent pas. Résultat : des gens qui enseignent là parce qu'ils ne peuvent pas le faire dans le public, qui est plus exigeant. Cela se traduit évidemment aussi sur les salaires qui sont souvent très médiocres dans le privé. Des expériences que j'ai pu entendre, les conditions de travail sont très exigeantes, car il faut satisfaire la clientèle. Globalement, "le client a toujours raison".
Le type de pédagogie varie complètement d'une école à l'autre. Certaines ont des cadres bien connus (Montessori, Steiner, enseignent religieux…), pour d'autres, c'est plus basé sur de belles phrases creuses. Ici, le point principal est en général la présence de petites classes et d'un encadrement très serrés, avec beaucoup d'heures de présence pour les enseignants et les élèves afin d'assurer le succès (et que les parents puissent largement se reposer sur l'école).
Voilà, je crains que ça ne soit pas très précis mais ça peut peut-être t'offrir des pistes.
Ici, il y a essentiellement trois types d'école :
- l'enseignement public ;
- le privé francophone qui est souvent proche du système français ;
- le privé international, essentiellement anglophone.
Je commence par signaler que le public scolarise la très grosse majorité des élèves (plus de 95%). La proportion d'élèves dans le privé est un peu plus importante dans les métropoles internationales que sont Genève et Zurich, avec un gros public expatrié et aussi une petite proportion de parents locaux (en général très aisés) qui veulent donner une cadre "international" à leurs enfants.
Pour répondre un peu à tes questions :
Ici, la motivation est largement pratique : des parents qui changent souvent de pays et qui veulent un système scolaire relativement stable pour leurs enfants. C'est évidemment valable aussi bien pour les écoles francophones qu'anglophones. Il y a aussi une composante culturelle : des parents qui viennent de pays où quand on a de l'argent, on ne met pas ses enfants dans le public, donc il font pareil ici, même si le public est bon. Cela recouvre notamment des "faux" expats, qui se perçoivent comme tels bien qu'ils soient ici depuis vingt ans et n'aient pas de projet de repartir (disons simplement que ça leur donne l'excuse de ne pas trop s’intégrer, ne serait-ce qu'en apprenant la langue locale).
Condition de travail et de recrutement : c'est très variable d'une école à l'autre mais disons qu'il n'y a pas vraiment de règle. Dans la région où je me trouve, les écoles peuvent recruter qui elles veulent, sans condition de diplôme ou d'expérience, beaucoup ne s'en privent pas. Résultat : des gens qui enseignent là parce qu'ils ne peuvent pas le faire dans le public, qui est plus exigeant. Cela se traduit évidemment aussi sur les salaires qui sont souvent très médiocres dans le privé. Des expériences que j'ai pu entendre, les conditions de travail sont très exigeantes, car il faut satisfaire la clientèle. Globalement, "le client a toujours raison".
Le type de pédagogie varie complètement d'une école à l'autre. Certaines ont des cadres bien connus (Montessori, Steiner, enseignent religieux…), pour d'autres, c'est plus basé sur de belles phrases creuses. Ici, le point principal est en général la présence de petites classes et d'un encadrement très serrés, avec beaucoup d'heures de présence pour les enseignants et les élèves afin d'assurer le succès (et que les parents puissent largement se reposer sur l'école).
Voilà, je crains que ça ne soit pas très précis mais ça peut peut-être t'offrir des pistes.
- Camille BNiveau 9
Es tu allé voir sur le site de cette école ? Ils ont certainement un onglet recrutement avec des annonces de poste qui précisent le type de profil recherché. Avec un peu de chance tu auras aussi une grille des salaires (les écoles anglo-saxonnes sont parfois plus ouvertes sur ce genre d'information).
Ensuite si l'école est proche de la tienne, tu peux essayer de nouer des liens avec les enseignants à travers des projets communs (les MUN sont un bon moyen) et ensuite leur poser quelques questions sur l'établissement.
Auparavant enseignante à l'AEFE dans une ville très américanisée où la British School était particulièrement riche et puissante en terme d'attractivité, je sais qu'on demandait beaucoup aux enseignants en terme de présence/projets/animations, et que les salaires y étaient meilleurs (mais pas tant que ça). Les frais d'écolage sont aussi beaucoup plus élevés. Une de mes (très bonnes) élèves, qui ne se sentait pas à l'aise dans sa classe de Seconde au lycée français (dépression + ses amis avaient tous quitté le pays) a demandé à ses parents de la mettre à la British School et s'en est trouvée très heureuse. La pédagogie est différente, moins... carrée, ce qui peut convenir à ceux qui se trouvent trop contraints par le système français qui reste très fondé sur les connaissances et la forme. Dans le système anglo saxon pas de devoirs de 4 h avec des disserts à rendre mais des projets à présenter sur lesquels les élèves travaillent en partie en autonomie pendant plusieurs semaines.
Ensuite si l'école est proche de la tienne, tu peux essayer de nouer des liens avec les enseignants à travers des projets communs (les MUN sont un bon moyen) et ensuite leur poser quelques questions sur l'établissement.
Auparavant enseignante à l'AEFE dans une ville très américanisée où la British School était particulièrement riche et puissante en terme d'attractivité, je sais qu'on demandait beaucoup aux enseignants en terme de présence/projets/animations, et que les salaires y étaient meilleurs (mais pas tant que ça). Les frais d'écolage sont aussi beaucoup plus élevés. Une de mes (très bonnes) élèves, qui ne se sentait pas à l'aise dans sa classe de Seconde au lycée français (dépression + ses amis avaient tous quitté le pays) a demandé à ses parents de la mettre à la British School et s'en est trouvée très heureuse. La pédagogie est différente, moins... carrée, ce qui peut convenir à ceux qui se trouvent trop contraints par le système français qui reste très fondé sur les connaissances et la forme. Dans le système anglo saxon pas de devoirs de 4 h avec des disserts à rendre mais des projets à présenter sur lesquels les élèves travaillent en partie en autonomie pendant plusieurs semaines.
- CochonouNiveau 9
@Raspaillou,
Les questions que tu poses sont complexes et je ne suis pas certain qu'il existe des réponses claires et univoques.
Dans de nombreux endroits, les écoles étrangères ou internationales sont nombreuses et les établissements français sont en concurrence avec d'autres systèmes éducatifs. Les raisons qui poussent les familles à scolariser leurs enfants dans tel ou tel système sont diverses et ne se limitent pas nécessairement au contenu des enseignements ou à la pédagogie. Certaines familles choisissent parfois le système américain ou anglais avec l'espoir que leurs enfants poursuivront leurs études aux USA ou en Grande-Bretagne. Sur ce point-là, il faut reconnaître que les USA et la Grande-Bretagne font plus souvent plus rêver que la France. Dans certains pays, la bourgeoisie qui scolarisent ses enfants dans les écoles étrangères ou internationales rêvent d'une bonne université privée américaine ou britannique avec tout ce que cela implique et non d'une fac française gratuite qui tombe en ruine et dans laquelle on trouve tous les boursiers du coin. Cette façon de voir les choses choque beaucoup de Français ; elle n'en demeure pas moins très courante dans de nombreux milieux très favorisés. Parfois, des familles français expatriées choisissent le système britannique ou américain pour les opportunités futures qu'une éducation anglophone offrira à leurs enfants. En outre, le système français a souvent une réputation mitigée à l'étranger. Certains l'apprécient pour ses exigences et pour la culture encyclopédique qu'il cherche à développer chez les élèves, mais d'autres le trouvent trop lourd et trop peu agréable pour les enfants. Sur ce dernier point aussi, il faut bien reconnaître que la scolarité dans un établissement français n'est bien fun :/ Enfin, certains élèves ont parfois des parcours qui oscillent entre plusieurs systèmes. Par exemple, dans le pays où je suis, de nombreux élèves scolarisés dans les établissements français dans le secondaire choisissent de poursuivre leurs études dans le système national ou dans le système américain, et de façon plus exceptionnelle dans d'autres systèmes. Et je ne parle même pas des familles dans lesquelles tous les enfants ne sont pas scolarisés dans le même système...
Les questions que tu poses sont complexes et je ne suis pas certain qu'il existe des réponses claires et univoques.
Dans de nombreux endroits, les écoles étrangères ou internationales sont nombreuses et les établissements français sont en concurrence avec d'autres systèmes éducatifs. Les raisons qui poussent les familles à scolariser leurs enfants dans tel ou tel système sont diverses et ne se limitent pas nécessairement au contenu des enseignements ou à la pédagogie. Certaines familles choisissent parfois le système américain ou anglais avec l'espoir que leurs enfants poursuivront leurs études aux USA ou en Grande-Bretagne. Sur ce point-là, il faut reconnaître que les USA et la Grande-Bretagne font plus souvent plus rêver que la France. Dans certains pays, la bourgeoisie qui scolarisent ses enfants dans les écoles étrangères ou internationales rêvent d'une bonne université privée américaine ou britannique avec tout ce que cela implique et non d'une fac française gratuite qui tombe en ruine et dans laquelle on trouve tous les boursiers du coin. Cette façon de voir les choses choque beaucoup de Français ; elle n'en demeure pas moins très courante dans de nombreux milieux très favorisés. Parfois, des familles français expatriées choisissent le système britannique ou américain pour les opportunités futures qu'une éducation anglophone offrira à leurs enfants. En outre, le système français a souvent une réputation mitigée à l'étranger. Certains l'apprécient pour ses exigences et pour la culture encyclopédique qu'il cherche à développer chez les élèves, mais d'autres le trouvent trop lourd et trop peu agréable pour les enfants. Sur ce dernier point aussi, il faut bien reconnaître que la scolarité dans un établissement français n'est bien fun :/ Enfin, certains élèves ont parfois des parcours qui oscillent entre plusieurs systèmes. Par exemple, dans le pays où je suis, de nombreux élèves scolarisés dans les établissements français dans le secondaire choisissent de poursuivre leurs études dans le système national ou dans le système américain, et de façon plus exceptionnelle dans d'autres systèmes. Et je ne parle même pas des familles dans lesquelles tous les enfants ne sont pas scolarisés dans le même système...
- RaspaillouNiveau 3
Bonjour à tous et merci pour vos réponses.
J'y vois un peu plus clair grâce à vos celles-ci, notamment sur la question du "pourquoi" mettre ses enfants dans le privé international et notamment dans les écoles britanniques et américaines.
Maintenant je constate tout de même qu'il existe très très peu de retours d'expériences de collègues français ayant travaillés dans ce type d'institutions. Après m'être renseigné il apparait qu'un niveau d'anglais "native" est demandé, donc quasi-inatteignable pour un allophone. Ceci explique probablement cela. Le processus de sélection visible sur certains sites semble bien plus difficile que pour les lycées français à l'étranger (AU MINIMUM : trois lettres de recommandation+ diplômes, concours...). Bon après c'est toujours pareil : il doit y avoir un gouffre entre ce qui est affiché et la réalité (comme dans les établissements français à l'étranger).
J'en suis venu à me poser une autre question :
La présence de l'Etat français dans les écoles françaises à l'étranger (dans le sens où l'Etat français aide financièrement par le truchement de certains salaires, la mise à disposition...) n'est-il pas un frein finalement à la réussite de ces écoles?
Une dernière petite remarque : dans toutes les offres d'emplois pour des postes dans les écoles françaises, il n'y a jamais rien de dit sur le salaire, RIEN du tout. Sur les sites des institutions britanniques et américaines : on ne donne jamais de chiffre mais en revanche il est bien rappelé que le salaire est très bon et qu'il y a des primes...
J'y vois un peu plus clair grâce à vos celles-ci, notamment sur la question du "pourquoi" mettre ses enfants dans le privé international et notamment dans les écoles britanniques et américaines.
Maintenant je constate tout de même qu'il existe très très peu de retours d'expériences de collègues français ayant travaillés dans ce type d'institutions. Après m'être renseigné il apparait qu'un niveau d'anglais "native" est demandé, donc quasi-inatteignable pour un allophone. Ceci explique probablement cela. Le processus de sélection visible sur certains sites semble bien plus difficile que pour les lycées français à l'étranger (AU MINIMUM : trois lettres de recommandation+ diplômes, concours...). Bon après c'est toujours pareil : il doit y avoir un gouffre entre ce qui est affiché et la réalité (comme dans les établissements français à l'étranger).
J'en suis venu à me poser une autre question :
La présence de l'Etat français dans les écoles françaises à l'étranger (dans le sens où l'Etat français aide financièrement par le truchement de certains salaires, la mise à disposition...) n'est-il pas un frein finalement à la réussite de ces écoles?
Une dernière petite remarque : dans toutes les offres d'emplois pour des postes dans les écoles françaises, il n'y a jamais rien de dit sur le salaire, RIEN du tout. Sur les sites des institutions britanniques et américaines : on ne donne jamais de chiffre mais en revanche il est bien rappelé que le salaire est très bon et qu'il y a des primes...
- TailleventFidèle du forum
Pour ce qui est des exigences, dans ce type d'école c'est souvent une question d'offre et de demande. J'avais vu un bel exemple dans une école très prestigieuse (de nombreux enfants chefs d'État dans les anciens élèves) pas loin de chez moi : pour des enseignants d'anglais ou de français, c'était langue maternelle, diplôme pédagogique et universitaire (parfois plus que le master) et expérience requis ; ils cherchaient aussi un prof de tchèque (ils enseignent les langues maternelles de tous les élèves), là soudainement, un seul de ces points devenait suffisant...Raspaillou a écrit:Bon après c'est toujours pareil : il doit y avoir un gouffre entre ce qui est affiché et la réalité (comme dans les établissements français à l'étranger).
Tant qu'on a pas de chiffre, ce genre de mention est à prendre prudemment, ça ne veut pas dire grand chose. Après, je pense qu'il y a aussi un notion culturelle : l'argent comme motivation est vu assez différemment dans le monde anglo-saxon. Et puis d'un point de vue pratique : contrairement aux écoles française qui ont souvent accès au vivier des fonctionnaires français, les écoles privées anglophones recrutent (me semble-t-il) entièrement sur la marché "libre".Raspaillou a écrit:Une dernière petite remarque : dans toutes les offres d'emplois pour des postes dans les écoles françaises, il n'y a jamais rien de dit sur le salaire, RIEN du tout. Sur les sites des institutions britanniques et américaines : on ne donne jamais de chiffre mais en revanche il est bien rappelé que le salaire est très bon et qu'il y a des primes...
- CochonouNiveau 9
Raspaillou a écrit: Maintenant je constate tout de même qu'il existe très très peu de retours d'expériences de collègues français ayant travaillés dans ce type d'institutions. Après m'être renseigné il apparait qu'un niveau d'anglais "native" est demandé, donc quasi-inatteignable pour un allophone. Ceci explique probablement cela. Le processus de sélection visible sur certains sites semble bien plus difficile que pour les lycées français à l'étranger (AU MINIMUM : trois lettres de recommandation+ diplômes, concours...). Bon après c'est toujours pareil : il doit y avoir un gouffre entre ce qui est affiché et la réalité (comme dans les établissements français à l'étranger).
Je ne suis pas certain que le peu de collègues français présents dans les écoles appartenant à d'autres systèmes soient majoritairement lié aux exigences des écoles. A mon avis, cela est plutôt dû au fait que les enseignants français postulent dans le système qu'ils connaissent et qui est présent dans la plupart des pays du monde. Pour quelles raisons les enseignants français postuleraient-ils en masse dans ce genre d'écoles ? Un enseignant titulaire devrait se mettre en disponibilité et renoncer à son détachement. En outre, les conditions de travail dans ce genre d'écoles sont souvent assez éloignées de ce à quoi un Français est habitué.
Je suis un peu amusé par ta remarque sur le niveau d'anglais des collègues, car elle me rappelle que pour beaucoup de Français, avoir un bon niveau d'anglais relève presque de l'exploit, alors que dans certains pays ou dans certains milieux sociaux il est assez banal de maîtriser l'anglais comme langue étrangère. Cela dit, force est de reconnaître que le niveau d'anglais des enseignants français qui ne sont pas professeurs d'anglais est rarement époustouflant. Bien entendu, être à l'aise en anglais ouvre des portes. Cela dit, être mauvais en anglais n'est pas non plus rédhibitoire tant que l'on reste dans le système français.
Raspaillou a écrit:J'en suis venu à me poser une autre question :
La présence de l'Etat français dans les écoles françaises à l'étranger (dans le sens où l'Etat français aide financièrement par le truchement de certains salaires, la mise à disposition...) n'est-il pas un frein finalement à la réussite de ces écoles?
Ta question est un peu surprenante car dans beaucoup de lycées français à l'étranger, on manque de places pour accueillir tous les élèves qui postulent. Cela dit, j'imagine que ce n'est pas le cas là où tu travailles, car sinon tu ne poserais pas la question.
Raspaillou a écrit: Une dernière petite remarque : dans toutes les offres d'emplois pour des postes dans les écoles françaises, il n'y a jamais rien de dit sur le salaire, RIEN du tout. Sur les sites des institutions britanniques et américaines : on ne donne jamais de chiffre mais en revanche il est bien rappelé que le salaire est très bon et qu'il y a des primes...
Effectivement, la question du salaire est souvent taboue, et malheureusement il n'y a pas que dans les établissements français qu'elle est taboue. Personnellement, je suis à l'étranger depuis longtemps et je ne perds plus mon temps en tournant autour du pot. Quand une école m'intéresse, j'écris un courriel à la direction, je me présente succinctement et je demande directement quelles sont les conditions salariales. Si on ne me répond pas ou si le salaire ne me convient pas, je ne perds pas mon temps et je laisse tomber. Je veux bien aller au Kurdistan irakien ou en Ouzbékistan, mais certainement pas pour 2000 USD par mois. Comme Taillevent, je suis prudent et je ne me fie pas trop à ce qui est écrit sur les annonces. On trouve d'ailleurs parfois des choses bien amusantes dans les annonces. Je me rappelle notamment une école à Londres qui était fière de proposer des boissons chaudes gratuites aux enseignants durant leur journée de travail. Waouh ! Un gobelet avec de l'eau chaude et un sachet de thé gratuit ! Ils sont trop forts dans cette école. A part ça, rien sur le salaire qui devait me permettre (ou pas :/) de payer un loyer exorbitant.
- RaspaillouNiveau 3
"Je ne suis pas certain que le peu de collègues français présents dans les écoles appartenant à d'autres systèmes soient majoritairement lié aux exigences des écoles. A mon avis, cela est plutôt dû au fait que les enseignants français postulent dans le système qu'ils connaissent et qui est présent dans la plupart des pays du monde. Pour quelles raisons les enseignants français postuleraient-ils en masse dans ce genre d'écoles ? Un enseignant titulaire devrait se mettre en disponibilité et renoncer à son détachement. En outre, les conditions de travail dans ce genre d'écoles sont souvent assez éloignées de ce à quoi un Français est habitué".
Je suis en partie d'accord, disons que ton argument sur le fait que les collègues candidatent d'abord dans un système qu'ils connaissent fait sens. En revanche quand tu dis "pourquoi ils candidateraient dans ce genre d'écoles" = Dans l'espoir de gagner plus tout simplement ou encore parce qu'ils en auraient assez du système français. "Un enseignant devrait se mettre en disponibilité et renoncer à son détachement" : on est pas tous détachés, loin de là, je suis en dispo recruté local. Dans mon établissement il y a environ 20/30% de détachés. Les autres sont titulaires en dispo recrutés en local ou simplement recrutés locaux non titulaires de l'EN.
"Je suis un peu amusé par ta remarque sur le niveau d'anglais des collègues, car elle me rappelle que pour beaucoup de Français, avoir un bon niveau d'anglais relève presque de l'exploit, alors que dans certains pays ou dans certains milieux sociaux il est assez banal de maîtriser l'anglais comme langue étrangère. Cela dit, force est de reconnaître que le niveau d'anglais des enseignants français qui ne sont pas professeurs d'anglais est rarement époustouflant. Bien entendu, être à l'aise en anglais ouvre des portes. Cela dit, être mauvais en anglais n'est pas non plus rédhibitoire tant que l'on reste dans le système français".
Alors là par contre je ne suis pas d'accord. Je ne sous-entendais rien sur le niveau en anglais des collègues, je pense moi même avoir un bon niveau. Mais le niveau "native" est quasiment inatteignable pour quelqu'un qui n'est pas un "natif", dont la langue maternelle ne serait pas l'anglais. Mon épouse est prof d'anglais, elle ne pense pas avoir atteint ce niveau (elle a passé facilement le Cambridge quand même).
"Ta question est un peu surprenante car dans beaucoup de lycées français à l'étranger, on manque de places pour accueillir tous les élèves qui postulent. Cela dit, j'imagine que ce n'est pas le cas là où tu travailles, car sinon tu ne poserais pas la question".
En effet, dans mon établissement, on a visiblement du mal à recruter et on perd du terrain par rapport aux écoles britanniques et américaines. Maintenant je veux bien croire qu'on manque de places dans certaines écoles mais, dans ces pays là, ces écoles françaises sont-elles en position de supériorité par rapport aux écoles britanniques et américaines. Peut être celles ci ont tout de même une liste d'attente deux fois plus importantes que l'école française locale/
"Effectivement, la question du salaire est souvent taboue, et malheureusement il n'y a pas que dans les établissements français qu'elle est taboue. Personnellement, je suis à l'étranger depuis longtemps et je ne perds plus mon temps en tournant autour du pot. Quand une école m'intéresse, j'écris un courriel à la direction, je me présente succinctement et je demande directement quelles sont les conditions salariales. Si on ne me répond pas ou si le salaire ne me convient pas, je ne perds pas mon temps et je laisse tomber. Je veux bien aller au Kurdistan irakien ou en Ouzbékistan, mais certainement pas pour 2000 USD par mois. Comme Taillevent, je suis prudent et je ne me fie pas trop à ce qui est écrit sur les annonces. On trouve d'ailleurs parfois des choses bien amusantes dans les annonces. Je me rappelle notamment une école à Londres qui était fière de proposer des boissons chaudes gratuites aux enseignants durant leur journée de travail. Waouh ! Un gobelet avec de l'eau chaude et un sachet de thé gratuit ! Ils sont trop forts dans cette école. A part ça, rien sur le salaire qui devait me permettre (ou pas :/) de payer un loyer exorbitant".[/quote]
En effet je veux bien croire que ça reste du foutage de gueule bien souvent, on ne devient pas riche en devenant prof de toute façon mais j'avoue, sans aucune preuve, penser qu'on est quand même mieux payé dans les établissements britanniques et américains, je me trompe peut être. Mais j'aurais aimé un témoignage de première main.
Je suis en partie d'accord, disons que ton argument sur le fait que les collègues candidatent d'abord dans un système qu'ils connaissent fait sens. En revanche quand tu dis "pourquoi ils candidateraient dans ce genre d'écoles" = Dans l'espoir de gagner plus tout simplement ou encore parce qu'ils en auraient assez du système français. "Un enseignant devrait se mettre en disponibilité et renoncer à son détachement" : on est pas tous détachés, loin de là, je suis en dispo recruté local. Dans mon établissement il y a environ 20/30% de détachés. Les autres sont titulaires en dispo recrutés en local ou simplement recrutés locaux non titulaires de l'EN.
"Je suis un peu amusé par ta remarque sur le niveau d'anglais des collègues, car elle me rappelle que pour beaucoup de Français, avoir un bon niveau d'anglais relève presque de l'exploit, alors que dans certains pays ou dans certains milieux sociaux il est assez banal de maîtriser l'anglais comme langue étrangère. Cela dit, force est de reconnaître que le niveau d'anglais des enseignants français qui ne sont pas professeurs d'anglais est rarement époustouflant. Bien entendu, être à l'aise en anglais ouvre des portes. Cela dit, être mauvais en anglais n'est pas non plus rédhibitoire tant que l'on reste dans le système français".
Alors là par contre je ne suis pas d'accord. Je ne sous-entendais rien sur le niveau en anglais des collègues, je pense moi même avoir un bon niveau. Mais le niveau "native" est quasiment inatteignable pour quelqu'un qui n'est pas un "natif", dont la langue maternelle ne serait pas l'anglais. Mon épouse est prof d'anglais, elle ne pense pas avoir atteint ce niveau (elle a passé facilement le Cambridge quand même).
"Ta question est un peu surprenante car dans beaucoup de lycées français à l'étranger, on manque de places pour accueillir tous les élèves qui postulent. Cela dit, j'imagine que ce n'est pas le cas là où tu travailles, car sinon tu ne poserais pas la question".
En effet, dans mon établissement, on a visiblement du mal à recruter et on perd du terrain par rapport aux écoles britanniques et américaines. Maintenant je veux bien croire qu'on manque de places dans certaines écoles mais, dans ces pays là, ces écoles françaises sont-elles en position de supériorité par rapport aux écoles britanniques et américaines. Peut être celles ci ont tout de même une liste d'attente deux fois plus importantes que l'école française locale/
"Effectivement, la question du salaire est souvent taboue, et malheureusement il n'y a pas que dans les établissements français qu'elle est taboue. Personnellement, je suis à l'étranger depuis longtemps et je ne perds plus mon temps en tournant autour du pot. Quand une école m'intéresse, j'écris un courriel à la direction, je me présente succinctement et je demande directement quelles sont les conditions salariales. Si on ne me répond pas ou si le salaire ne me convient pas, je ne perds pas mon temps et je laisse tomber. Je veux bien aller au Kurdistan irakien ou en Ouzbékistan, mais certainement pas pour 2000 USD par mois. Comme Taillevent, je suis prudent et je ne me fie pas trop à ce qui est écrit sur les annonces. On trouve d'ailleurs parfois des choses bien amusantes dans les annonces. Je me rappelle notamment une école à Londres qui était fière de proposer des boissons chaudes gratuites aux enseignants durant leur journée de travail. Waouh ! Un gobelet avec de l'eau chaude et un sachet de thé gratuit ! Ils sont trop forts dans cette école. A part ça, rien sur le salaire qui devait me permettre (ou pas :/) de payer un loyer exorbitant".[/quote]
En effet je veux bien croire que ça reste du foutage de gueule bien souvent, on ne devient pas riche en devenant prof de toute façon mais j'avoue, sans aucune preuve, penser qu'on est quand même mieux payé dans les établissements britanniques et américains, je me trompe peut être. Mais j'aurais aimé un témoignage de première main.
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