Montant du retrait pour le jour de carence

Bonjour,

A combien (en net) s'élève un jour de retrait de salaire pour un jour de carence suite à un arrêt de travail ?
Je suis certifiée échelon 6 avec 2 HSA/PP/1 IMP.

1/30e du salaire n'est vraisemblablement pas le bon montant car je tombe loin des 80 ou 90 euros dont parlent parfois les professeurs grévistes.

Merci pour votre retour.

J'ai du mal à voir le lien entre jour de carence et professeurs grévistes ...

Ben si, c'est 1/30 ème du salaire. Tes collègues grévistes sont mieux payés que toi, c'est tout. Ou ils majorent leur perte.
Cela dit, je n'ai jamais vérifié sur quel montant exact s'appuyait le calcul. brut, net, en intégrant la csg non déductible ou pas, etc...

Illiane a écrit:J'ai du mal à voir le lien entre jour de carence et professeurs grévistes ...

Dans les deux cas c'est 1/30 ème qui saute.

Merci pour l'explication, je vais mettre mon incapacité à faire le lien sur le compte du Rioja bu ce midi (une gorgée, ça compte, non ?)

C'est 1/31 ème pour les mois de 31 jours ?

Et 1/28e en février?

Pour février, ça dépendra des années. ... jusque 1/29ème une année sur quatre.

1/30ème quel que soit le mois.

Ce qui est logique : nos salaires ne sont pas calculés en fonction du nombre de jours dans le mois...

1/30ème du salaire, des HS et de l'ISOE ou toute autre indemnité.

Voici le mail que j'ai reçu aujourd'hui concernant le rapport du prélèvement pour jour de carence (académie Aix-Marseille):

Pour information / agents concernés :   La direction générale des finances publiques (DGFiP) nous a  informé hier que la mise en production du mouvement pour effectuer la retenue au titre du jour de carence, initialement prévue sur la paye du mois d'avril, puis reportée sur la paye du mois de juin, était à nouveau reportée sur la paye du mois de juillet..."

Par contre, c'est connu que ce qu'on ne fait pas lorsqu'on est malade ne sera jamais fait.

Par exemple, paf je suis malade, je ne m'embête pas à faire le cours qu'ils auraient du avoir, ni l'interrogation et ses copies. D'ailleurs, l'autre jour, j'ai un parent qui a voulu me voir. Je lui ait dit : ah non désolé, je peux pas vous voir, on m'a enlevé 1/30 de l'ISOE.

titus06 a écrit:Et 1/28e en février?

Ca ne comptera bien que 1/30, mais un COM allant du 25 fevrier au 5 mars comptera pour 6 jours en février du 25 au 30 février et 5 jours en mars pour la limite des  90 jours à demi traitement.

JayKew a écrit:Voici le mail que j'ai reçu aujourd'hui concernant le rapport du prélèvement pour jour de carence (académie Aix-Marseille):

Pour information / agents concernés :   La direction générale des finances publiques (DGFiP) nous a  informé hier que la mise en production du mouvement pour effectuer la retenue au titre du jour de carence, initialement prévue sur la paye du mois d'avril, puis reportée sur la paye du mois de juin, était à nouveau reportée sur la paye du mois de juillet..."

C'est marrant parce que lors de la première instauration du jour de carence la mise en paiement avait été immédiate.

Je ne sais plus qui disait sur Néo (plusieurs personnes de bon sens je pense ) que lorsqu'on touche aux "avantages" de la fonction publique c'est pour faire la même chose dans le privé ensuite et réciproquement, mais voici un article qui confirme bien ce bel adage :

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2019/02/20/20002-20190220ARTFIG00246-arrets-maladie-vers-un-jour-de-carence-obligatoire-pour-tous.php

Oui, j'ai entendu cela à la radio. La logique est toujours de considérer que l'arrêt maladie, c'est le mal, que le salarié triche ou qu'il lambine...
Quitte à lisser la loi, pourquoi ne pas faire des lois et un code du travail visant à améliorer la santé et la sécurité au travail et, en contrepartie, enlever la carence pour tous les salariés ? Pourquoi les arrêts augmentent-ils ? Cela fait 20 ans qu'on parle de la complaisance des médecins et de la fainéantise des salariés ; il serait temps de comprendre qu'il y a de plus en plus d'arrêts parce que les conditions de travail se durcissent du fait de la société, qui valorise le profit au mépris du bien-être des salariés et du fait du chômage de masse, qui pousse les salariés à tirer sur la corde ou à oublier leurs droits de peur de perdre leur emploi, ce qui aggrave les pathologies donc augmente le nombre et la durée des arrêts.
Il y a de plus une généralisation assez terrible dans les paroles de ces rapporteurs supposés faire remonter des réalités du terrain :

Rapporteur très au fait des réalités a écrit:Car «au bout de 6 mois d'arrêt, c'est difficile de reprendre le travail, au bout d'un an c'est foutu», constate Jean-Luc Bérard.

Quelle que soit la pathologie : je suis arrêté pour dépression, suite à un accident de voiture ou pour faire traiter mon cancer, c'est bonnet blanc et blanc bonnet, et il faudrait me remettre au travail. Au passage, c'est déjà prévu dans la loi, cela s'appelle l'adaptation thérapeutique du poste de travail : adapter le temps de travail, les conditions d'exercice ou l'installation du poste de travail à l'état de santé du salarié... Bref... On inventé l'eau froide et on présente ca comme des avancées alors que ce ne sont que des reculs basés sur l'idée que le salarié est un arnaqueur paresseux.
Quant au lissage par le bas, c'est une logique si bien ancrée qu'elle finit par nous sembler normale, voire juste (ceci étant, on verra si les salariés du privé qui trouvent si juste que ces br**** de fonctionnaires prennent un jour de carence seront si ravis que ça de se voir eux-mêmes ponctionnés au nom de leur sacro-sainte égalité...)

Surtout qu'apparemment, ce sont les arrêts de longue durée qui coûtent le plus cher, les arrêts de courte durée (moins de 30 j) sont négligeables sur les comptes de la sécu.

freche a écrit:Surtout qu'apparemment, ce sont les arrêts de longue durée qui coûtent le plus cher, les arrêts de courte durée (moins de 30 j) sont négligeables sur les comptes de la sécu.

Et comme le nombre d'arrêts de longue durée va de pair avec le recul de l'âge de la retraite, cela n'arrange pas les comptes de l'assurance maladie.
https://www.bfmtv.com/economie/comment-la-retraite-a-62-ans-a-fait-bondir-le-cout-des-arrets-maladie-1498446.html

Plus on vieillit plus les arrêts maladies sont longs

Cette progression n'est pas imputable à une hausse du nombre des arrêts maladies mais à leur durée. Les arrêts de plus de six mois ne représentent que 6% des prescriptions, mais 44% du montant total des indemnités versées.

Ce phénomène "peut être la conséquence de la réforme des retraites", pointe l'Assurance-maladie. Car, plus on vieillit plus les arrêts maladies sont longs. La durée moyenne d'un arrêt indemnisé est de 28 jours pour les 35-39 ans, alors qu'elle passe à 76 jours pour les plus de 60 ans, selon les chiffres du Système national des données de santé (SNDS) repris par le quotidien économique.

Or, le nombre de personnes de 60 ans et plus bénéficiant d'un arrêt maladie a augmenté depuis la réforme des retraites. Alors qu'elles représentaient 4,6% des indemnisés en 2010, elles sont 7,7% en 2016.